Le loup en slip, tome 5 : Passe un froc

Rien de tel que quelques jours de vacances pour s'aérer la tête et traîner son fessier dans d'autres bosquets... Et rien de tel qu'un retour de vacances pour éprouver de la joie en retrouvant sa forêt, son doux chez-soi ! Mais si, au premier abord, le loup retrouve tout comme avant, en y regardant de plus près, il remarque, à son grand désarroi, que tous les habitants de la forêt, portent le même slip que lui ! Et pas n'importe quel slip ! le slip Dulou® ! Avec qui « je suis enfin moi-même ». Dépité, voire fâché, par cette situation, parce qu'en plus, ce slip Dulou® n'est même pas en laine, même pas tricoté et même pas chaud, le loup en perd son latin et ne se reconnaît plus. Puisqu'il en va ainsi, il décide de ne plus porter son slip... et de passer un froc !

Un plaisir de retrouver notre cher loup en slip pour un cinquième opus ! Et de plaisir, j'espère que ce dernier en aura pris pendant ses quelques jours de vacances car, dès son retour, il déchante. Et pour cause, tous les animaux se pavanent dans la forêt avec son slip ! Comment ne pas perdre de sa personnalité lorsque c'est le slip qui fait le loup ?! Dans cet album à double lecture (moins les petits et les moins petits), il y est question de consommation (sur- et de masse), de mondialisation, de mode, de publicité. L'on ne se lasse pas des aventures du loup en slip. le ton est léger (en apparence), l'humour bien présent et les dialogues drôles. le dessin de Paul Cauuet et les couleurs de Mayana Itoïz siéent parfaitement au scénario tricoté laine de Wilfrid Lupano.

Lorsqu'on repense à nos années d'école, on se souvient tous et toutes que certaines marques de vêtements étaient plus populaires que d'autres…

Ne pas être habillé en Millet®, Donaldson®, Chipie®, Chevignon® (ou autres noms célèbres bien plus modernes) nous exposait à ne pas être accepté(e), à être ringard(e), exclu(e) de tout…

Si à 12 ans t'avais pas ton pull Chevignon®, t'avais loupé ta vie ! Pour leur défense, ils faisaient de la top qualité puisque je possède encore mes pulls de cette célèbre marque (célèbre pour les quarantenaires) et que j'arrive encore à rentrer dedans (faut juste éviter de se contorsionner).

L'année scolaire suivante (ou 2 ans après), une autre marque avaient les faveurs de ce qu'on nommerait maintenant "influenceurs" et c'était repartit pour un tour : les marques d'avant devenaient ringardes, fallait acheter les nouvelles et ainsi de suite…

C'est cette société de consommation que Lupano vise dans cet album-ci. Cette société de consommation qui fait de vous des gens "in" ou des gens "out", si vous ne suivez pas la mode, que vous vous en fichez ou que vous n'avez pas les moyens.

Gardez bien à l'esprit qu'on est toujours le ringard d'un autre et que l'on peut trouver plus ringard que soi… La tristesse affichée sur votre visage, parce que les autres vous excluent, pour cause de non-port d'un vêtement d'une marque spécifique, deviendra rictus de gêne si un plus ringard que vous vient vous adresser la parole…

Notre pauvre loup est donc dépité, à son retour de vacances, de constater que tout le monde porte un slip Dulou®, le même que le sien, sauf que les copies ne sont pas en laine comme le sien, qu'elles ne sont pas chaudes, ni tricotées mains. C'est de la production de masse.

Les plus jeunes s'amuseront avec la légèreté du ton, avec la situation comique de toute la forêt portant des slips rouges à rayures blanches (ou le contraire ?) alors que l'adulte trouvera que la légèreté de ton n'est qu'apparente, camouflée et que le sujet est brûlant

Mon seul bémol sera pour le fait qu'on aurait pu aller plus loin et parler d'ateliers clandestins, de travailleurs sous-payés, exploités, de matière première prise en dépit de tout, notamment de la Nature…

Les 40 pages ne suffisent pas pour approfondir plus le sujet et sans doute n'était-ce pas la volonté des auteurs qui ont préférés nous montrer la vacuité des modes qui changent tellement vite que les vêtements n'ont même pas le temps de s'user et nous faire comprendre que nous avions tous et toutes l'air bêtes en portant les mêmes vêtements, sans tenir compte du reflet de notre propre personnalité.

Le loup sans son slip n'est plus le loup, ils sont complémentaires, il fait partie de lui, de sa personnalité propre, mais pas de celle des autres animaux.

Malgré mon bémol, cet album est très bien, moins corrosif que les précédents, moins cynique que ce à quoi Lupano m'a habitué. J'aurais aimé le voir plus mordant…

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Chaque année un peu avant Noël sort un nouvel album du désormais célèbre loup en slip. Certes, cette stratégie très commerciale et même pas dissimulée s'inscrit pile-poil dans ce que dénonce cette série d'album. Mais je passe allégrement outre tant la sortie d'un nouvel opus du sympathique canidé nous met en joie, mes enfants et moi.

Voici donc déjà la cinquième aventure du loup. Il a bien mérité quelques vacances.
Mais à son retour, stupeur, horreur, malheur et désespoir, son fameux slip est devenu un incontournable. Sous le nom du « slip Dulou® » il est sur toutes les affiches, c'est la star de la forêt, l'accessoire que tout le monde doit posséder sous peine d'être hors du coup.
Notre pauvre loup se sent dépossédé de son identité, et cherche à s'en retrouver une.

Cet album m'a légèrement déçue à la première lecture, il est plus calme, moins hilarant, moins percutant.
Et puis en y repensant, en le relisant (il faut toujours relire, re-relire les albums du loup en slip) je m'y suis retrouvée, comme toujours. le thème a infusé, et je me suis dit que c'était un bien beau message à faire passer aux jeunes que de ne pas suivre forcément la mode, de se sentir exister pour ce qu'on est, et de se méfier de la publicité. Je suis contente que mes enfants aient accès à ce genre de message, le tout pimenté par de magnifiques dessins et un humour toujours efficace.

Le blaireaux (la « brigade anti-loup ») montent en grade et ont l'honneur d'un épilogue réjouissant, mais le mot de la fin revient, comme toujours, au trio des « vieux fourneaux » Emile, Pierrot et Antoine, pour notre plus grand plaisir.

Mouai, mouai, mouai, il baisse un peu le Loup en slip.
Côté illustrations, pas de soucis, les dessins de Mayana Itoïz sont toujours aussi charmants ; comme à leur habitude les panoramas foisonnent de détails savoureux et l'on prend plaisir à retrouver tous les habitants de la forêt. Côté scénario, l'histoire est toujours incisive et engagée mais cette fois la critique est tellement présente qu'elle se fait presque au détriment du reste… Autant dans le tome précédent, déjà bien bien engagé, une double lecture me semblait encore possible et l'album restait savoureux pour le jeune public, autant ici on s'éloigne assez franchement de la littérature jeunesse. Alors oui, la pub et la mode formatée, c'est maaaaal ! Mais on assène le message avec si peu de subtilité qu'on perd beaucoup du pep's auquel cette série nous avait habituée et le propos, souvent confus, n'en est pas vraiment drôle pour autant… Dommage.
Comme quoi, parfois il faut savoir s'arrêter quand c'est bien.

Cette fois-ci, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet & Mayana Itoïz s'attaquent à l'effet de mode.

J'ai moins accroché à ce tome des aventures du loup en slip. C'est plus convenu dans le discours et un peu moins drôle. le message n'en reste pas moins pertinent et les illustrations sont toujours de très bonne qualité.

Ah ce loup en slip. J𠆚i bien du lire l’histoire 30 fois à mes petits enfants qui ne mettent plus que les slips Dulou....C𠆞st bien drôle, j𠆞spère que ça leur donnera le goût des bd. Surtout si on trouve les autres exemplaires. Peut-être chez le vieux sage de la montagne ?

Bien content de retrouver notre ami Loup en Slip, même si la dernière aventure de notre carnivore humaniste préféré ne semble pas tout à fait à la hauteur des précédentes , un peu trop linéaire, moins inventive, moins "folle" peut être!
Enfin, ne boudons pas notre plaisir...en attendant le prochain

Le loup contre l'uniformisation, les diktats de la mode. Son slip rayé de rouge a beaucoup de succès, trop? Résultat le loup qui l'a balancé et a du chipé un froc à un épouvantail, n'est plus dans le coup. Si les dessins sont toujours au top, fourmillant de détails sympathique, l'histoire est plus "bateau" même si elle reste nécessaire.
Un opus charmant!

Après des vacances bien méritées, le Loup est tout à sa joie en revenant dans sa forêt adorée. MAIS, car il y a un mais de TAILLE : son fameux slip à rayures qu'il arbore fièrement depuis toujours, est sur toutes les fesses! Durant son absence, les slips de la marque DULOU ont fleuri, et avec eux, des affiches publicitaires placardées à tout-va sur les arbres! Son slip, la prunelle de ses yeux de loup, ses si belles rayures verticales, ce duo de couleurs jusqu'alors unique, est désormais commercialisé! le loup enrage, il ne peut plus voir ce slip en peinture! Et surtout, se sent floué, dépossédé de son identité. Alors HOP, il jette le « peusli », bon débarras! Mais voilà qu'il a froid aux fesses… heureusement, un froc usé sur un vieil épouvantail surgit dans le champ du Père Corblac! Et PLOC le froc, sur les fesses! le Loup en Froc, « ça sonne un peu bizarre » mais on s'habitue à tout, dit-on! Seulement, il sent comme un manque. Et ça le rend triste. Il part alors en quête du vieux sage de la montagne, pour quelques conseils. Dessins et texte, tout est infiniment drôle, plein de fantaisie, foisonnant de détails, de clins d'oeil, ce Loup en slip – que je découvre avec ce tome 5 ; chouette il m'en reste 4 à découvrir! – est génialissime. Ici, on y parle société de consommation, diktat de la mode, identité et personnalité et c'est ma foi, bien vu!
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