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4,39

sur 2767 notes
Ca faisait un bail que je n'avais pas ri ainsi en lisant, et de si bon coeur!
Les Vieux Fourneaux est une réserve de citations incroyable, presque chaque bulle est à retenir, et les situations sont souvent cocasses sans être lourdes ni caricaturales, bref la mesure est parfaite à mon goût.
Je partais pourtant d'un gros a priori, la couverture ne m'emballant pas franchement.
Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, je préfère ne pas vous en dire plus, et je vous laisse le découvrir par vous-même Moi j'ai hâte de me jeter sur la suite!!
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Avec tous les bons avis qu'elle a récolté, j'ai eu envie de me lancer à mon tour dans cette BD même si j'ai tendance à me méfier de l'unanimité. Et j'ai bien fait.

J'ai d'abord été séduite par l'originalité du sujet. Les personnes âgées sont rarement au centre des B.D et quand elles le sont c'est souvent pour des récits nostalgiques et tristes. Point de misérabilisme ici. Il y a bien parfois une petite touche de nostalgie (notamment les flash-back) mais "les vieux fourneaux" est avant tout une comédie, touchante mais surtout drôle.
Les personnages sont bien campés et loin de tout clichés. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Ces petits vieux m'ont surprise. Tous sont attachants et forment un trio détonnant. le débonnaire Emile est un globe-trotter tatoué comme un maori. Antoine, l'ex-syndicaliste, ne s'est pas assagi sur ses vieux jours. Il est bien décidé à faire la peau de Garan-Servier, ex-grand patron avec qui sa défunte femme avait eu une liaison. Toujours sanguin et passionné le vieux ! Quant à Pierrot, il est tout simplement impayable. C'est le papy le plus punk que j'ai jamais vu. A ce trio aux cheveux blancs, s'ajoute une jeune femme enceinte jusqu'aux narines, une fille de caractère pas mièvre pour un sou.

Le dessin est sympa mais ne m'a pas séduite plus que ça. Mais le point fort c'est vraiment le scénario et tout particulièrement les dialogues. Ça chambre à tout vas, ces petits vieux ne manquent pas de répartie. Cette virée 3ème âge pleine d'énergie m'a bien plu et je vais continuer cette série avec grand plaisir.

Challenge Atout prix 2016-2017 - 19 (prix des libraires BD 2014)
Challenge BD 2017
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Une BD commence par un enterrement ! C'est drôle, n'est-ce pas ? Bienvenue dans l'univers des petits vieux, ceux qui restent…

Il n'y a pas tant de personnes âgées dans les bandes dessinées, car ces petits dessins étaient traditionnellement destinés à la jeunesse. On mettait en scène des ados dans les romans pour les jeunes et des vieillards dans les livres pour… Mais non, ça ne tient plus la route. Les Bds sont aussi pour les adultes et sans oublier que les vieux débris Agecanonix plaisent aussi aux jeunes.

Des dessins précis et fort élaborés, un scénario intéressant même si le dénouement semble un peu abrupt, que demander de plus?

Une excellente BD du grand âge, une agréable récréation qui rappelle le passage du temps.
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L'heure est venue de se retirer dit la réalité aux trois amis, arrivés à l'hiver de leur vie. N'y comptez pas trop madame répondirent les vieux pour qui la réalité et bien...ce n'est jamais qu'un point de vue. C'est un peu ce que pourrait proclamer haut et fort les trois héros de cette histoire.
Pour ceux qui connaissent déjà Lupano, sans doute êtes vous déjà conquis par son talent, auquel cas vous n'avez peut-être pas besoin de lire cette critique tant il est évident que vous allez, d'une façon ou d'une autre, vous procurez cet album.

Pour les autres, n'ayez aucune hésitation, Les Vieux Fourneaux est un petit bijoux qui augure d'une série de grande qualité (pourvu qu'elle ne se perde pas en route). le récit met en scène les retrouvailles de trois amis, Pierre, Emile et Antoine, à l'occasion du décès de la femme de ce dernier. A l'aube du quatrième âge nos trois héros envoient encore du gros boulet. Il faut dire qu'ils ont un passé libertaire et syndicale bien remplie. Antoine, à qui Lucette, sa défunte épouse, a laissé une lettre, découvre un secret qui va le mener en Italie, chez son ancien patron, avec à ses trousses ses deux amis, accompagnés de sa petite fille, enceinte jusqu'au coup. Il faut dire qu'il est partis sur un coup de tête et qu'ils craignent qu'il fasse une grosse bêtise.

La grande force des Vieux Fourneaux, au-delà d'un scénario bien ficelé, ce sont de truculents personnages (le syndicaliste, l'anarchiste membre d'un groupuscule baptisé "ni yeux, ni maître", le baroudeur) servis par des dialogues finement ciselés. La réflexion est également présente, par l'intermédiaire de Sophie (la petite-fille) dont la présence, enceinte, interpelle nos (au moins) septuagénaires sur leur bilan, en tant qu'hommes mais également en tant que génération et les incite, notamment son grand-père, à remettre, à l'heure du crépuscule, leur existence en perspective. Mais ne vous y trompez pas, le ton de cette histoire est surtout placé sous le signe de l'humour, d'autant plus percutant et vrai qu'il est teinté de cette nostalgie, voir parfois d'amertume. Quant à l'intrigue elle est réellement prenante et la fin ne procure qu'une sensation : la frustration de devoir attendre la suite, tant les possibilités scénaristiques sont nombreuses. le tout est servis par le dessin dynamique et juste de Cauuet.

Vous l'aurez compris, Les Vieux Fourneaux est une excellente BD et, de plus, une très bonne occasion de découvrir Lupano pour ceux qui ignoreraient encore son talent.

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Lucette vient de mourir. Après cinquante ans de vie commune, Antoine est chamboulé, forcément. Il a toujours vénéré cette femme lumineuse que tout le monde admirait. A quelque chose malheur est bon, les obsèques sont l'occasion pour Antoine de retrouver ses deux vieux copains. Ils étaient brouillés, vie de couple et camaraderie ne sont pas toujours conciliables.
Le trio infernal n'a plus la jeunesse mais a gardé la fougue. Ça papote, ça se souvient, les reparties fusent, ils s'aiment et sont solidaires, c'est clair, mais ne se loupent pas. De quoi donner au veuf un coup de pied aux fesses et le relancer dans le tourbillon de la vie.

On trouve de tout dans ce joyeux bazar : aveu, chagrin, rancoeur, amitié, douce nostalgie, théâtre de marionnettes, road-trip, fou du volant, femme enceinte et ses zig-zag hormonaux, syndicalisme, années 60.
Mais sous ses airs foutraques, le récit s'ordonne à la perfection. Surprises, rebondissements, tendresse bourrue, détails, traits de génie, émotion et beaucoup, beaucoup d'humour - ah les dialogues et le ton ! Rigolade attendrie sans répit, en simultané ou en alternance.

Fusion d'un génie du scénario et d'un illustrateur de talent dans ces Vieux Fourneaux. Alchimie, travail d'orfèvre... Lupano confirme son talent, avéré dans sa 'Révérence'. ♥
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Bon, je vais vous proposer ma critique de ce chef d'oeuvre que le conducteur de rennes m'a offert il y a un an pile poil. Je vous prie par avance d'excuser mon manque d'originalité puisqu'avec 130 critiques tout a déjà été dit.
3 vieux, anciens, seniors selon votre degré de politiquement correct, amis d'enfance se retrouvent dans le Tarn-et-Garonne aux obsèques de Lucette, feue l'épouse d'Antoine. Il y a là Émile le marin baroudeur qui s'est échoué à la maison de retraite Meuricy, Pierre l'anarchiste parisien qui continue malgré son âge à faire chier le système avec son groupe d'aveugles "Ni yeux, ni maître", et Antoine l'ancien syndicaliste retraité du groupe pharmaceutique qui de local est devenu mondial. C'est l'occasion pour eux de faire remonter les souvenirs d'enfance (la France rurale des Trente Glorieuses) mais également pour Antoine ses souvenirs de sa vie avec Lucette lorsque, démissionnaire du groupe pharmaceutique, elle avait décidé de monter un théâtre de marionnettes itinérant. Ce théâtre justement que Sophie, leur petite-fille enceinte jusqu'aux yeux et dégoûtée de la vie stressante parisienne, a décidé de faire renaître.
Le lendemain des obsèques, le notaire remet à Antoine une lettre posthume de Lucette qui lui fait de telles révélations qu'il empoigne illico son fusil et saute dans sa voiture direction la Toscane. Décidés à l'empêcher de faire une grosse connerie, Émile et Pierre veulent le suivre mais la conduite exagérément sportive de ce dernier a raison de son fougueux bolide, et c'est à bord de la camionnette de Sophie et conduits par elle qu'ils effectuent leur poursuite...

Extraordinaire bande dessinée sur le conflit des générations, la lutte syndicale, l'amitié. Découverte surtout d'un dessinateur de talent Paul Cauuet. Enfin un dessinateur qui sait croquer les visages et qui n'a pas que, comme beaucoup d'autres, seulement 2-3 types de visages et d'expressions en stock !! Ici, des vraies têtes de vieux, des allures, des postures ultra réalistes. Des cases remplies de détails au premier plan, en arrière-plan (la pancarte "casse-toi pov' con" par exemple) qui nous forcent à nous arrêter sur chacune d'entre elles pour les détailler. Mais il n'y a pas que cela : comme souvent, Wilfrid Lupano est très bon au scénario le parsemant de situations comiques (aaah, le coup du fusil balancé par-dessus le mur !), de rebondissements, et ouvrant des pistes pour de futurs albums (vies de Pierre, d'Émile et de Sophie). Les dialogues sont quant à eux mitonnés aux petits oignons ("à la Audiard" comme on dit maintenant, nostalgiques que nous sommes) et font mouche à chaque fois avec juste ce qu'il faut d'expressions imagées.

Bref, sûrement la meilleure bande dessinée que j'ai lue depuis longtemps.
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J'ai fini par répondre à l'appel des sirènes, en l'occurrence celles des bédévores du challenge BD 2017 qui n'ont pas tari d'éloges sur cette série. Bien m'en a pris !

Quelle cure de jouvence que cet album sur la vieillesse ! du haut de mes quelques trente ans, je crois bien être plus vieille que Pierrot, anarchiste dans l'âme, fumeur invétéré, blasphémateur impénitent, conduisant sa p'tite auto de belle façon (c'est ironique).

Finalement, qu'est-ce que la vieillesse ? C'est la vieillesse du corps car l'âme, elle, reste bien la même. Et le lecteur de tomber sous le charme de ce trio de choc composé de Pierrot, Antoine et Mimile, vieux pépés des plus dynamiques.

Cependant, l'album ne serait pas aussi savoureux sans la présence de Sophie, la petite fille d'Antoine, enceinte jusqu'aux yeux. Je me suis beaucoup attachée à ce personnage, parfaite image de la femme que j'aimerais être, libre et indépendante, passionnée et humaine.

Pour faire bref : une bande dessinée sur la vieillesse mais pleine de pep's, un road trip qui décoiffe et des dialogues truculents. Une perle quoi !

Challenge BD 2017
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Trois vieux compères au passé syndicaliste engagé et agité se retrouve pour la crémation de la femme de l'un d'eux.
Une funeste occasion pour se remémorer les bons moments. Mais une nouvelle va bouleverser le train-train tranquillou de ces retraités pas du tout politiquement corrects !


Une bande desinnée qui a bien mérité son prix et son succès. Même si j'ai eu du mal à accrocher à cause des graphismes un peu trop brut de crayon, j'ai très vite oublié cet aspect grâce à l'humour décapant de ce club du 3ème âge.
Et aussi les messages politiquement incorrects sur ces seniors qui n'ont pas été si irréprochables dans leur jeunesse, même s'ils ont subi de plein fouet l'industrialisation de masse et l'empoisonnement de masse avec les usines ou leurs produits.

A lire ! (et la suite à découvrir ! )
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.." C'est pas que je m'ennuie, mais je me fais chier
Disait le Dédé
Oyé
Vous me gonflez, je m'en vas rentrer pour souper.

Trois vieux papis sous un platane
Les deux mains sur le pommeau de la canne
Le seul pépé, c'était le Dédé
Oyé
Les deux pépères c'étaient l'Arthur
L'Arthur et le Prosper
Oyère

Trois vieux papis
Trois papis papotaient
Papotaient pour se faire du vent."...
Extrait de la chanson de Richard Gotainer, Trois vieux papis"

Tout de suite, j'ai pensé à cette chanson de Richard Gotainer.

Ça m'a rappelé les BD de Margerin quelques années après :))
C'est drôle, triste, jubilatoire, décalé, acide, chaleureux, énergique, exubérant,
vital.
Et le dessin est agréable, agile, clair, avec plein de détails à voir et à revoir.
Le dessin c'est tout l'intérêt d'une BD, bien évidemment, c'est lui qui donne son ambiance, sa profondeur au texte. Et ça marche très bien, là. Je cours m'acheter le 2ème tome...





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Avec cette série BD, Wilfrid Lupano explore le monde des anciens et des souvenirs de jeunesse.

Dans ce premier tome Antoine, ancien meneur syndical au sein de l'entreprise de produits pharmaceutique Garan-Servier, va se trouver complètement perturbé au décès de son épouse, lorsqu'il apprend par son testament qu'elle aurait eu une aventure extra-conjugale avec son pire ennemi, le vieux Garan-Servier lui-même, PDG de l'entreprise honnie. L'ex-chef d'entreprise vit désormais sous le soleil de la Toscane, sous la garde d'une infirmière dévouée (...et charmante). Pierrot décide d'aller lui faire la peau. Ses copains Pierrot et Mimile, accompagnés de sa petite fille Sophie, vont tout faire pour l'empêcher de commettre un geste irréparable.

Beaucoup d'humour, des situations savoureuses, une forme d'hommage à l'engagement syndical et à l'amitié, ces Vieux Fourneaux sont une réussite, aidée par un graphisme très agréable.
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Les vieux fourneaux (tomes 1 à 3)

Notre trio de "vieux fourneaux" est composé de :

Jaco, Nico et François
Mimile, Antoine et Pierrot
Riton, Jean-Mi et Momo
Riri, Fifi et Loulou

12 questions
46 lecteurs ont répondu
Thème : Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui restent (BD) de Wilfrid LupanoCréer un quiz sur ce livre

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