Ma révérence

Quelle que soit la profondeur du merdier dans lequel il se fourre, sa majesté Connard 1er parvient toujours à extirper son gros derche de la zone rouge avant que la situation ne lui soit fatale.

Lorsqu'on fait une profonde révérence à quelqu'un, on tourne le dos à quelqu'un d'autre.

Oui, je sais ce que vous allez dire, je vous entends d'ici : «l'articulation narrative part en couille.»

Eh bien tu arrives à la conclusion suivante. Dans un monde injuste, voler de l'argent sans blesser autrui pour faire le bien avec, c'est pas si mal que ça...
C'est même le dernier truc intelligent à faire.

Mais allons plus loin : de nos jours, quand tu braques un fourgon, la cascade des responsabilités est tellement vaste que tu es même incapable de dire à qui tu fais véritablement du tort. Et pour la bonne raison, c’est qu’en réalité tu ne fais de tort à aucune entité physique. Tu ne fais que déclencher un gigantesque jeu d’écritures bancaires.

Non, moi, je prépare un braquage psychologique et idéologique.
Un truc tordu à la française, quoi.
Au menu, beaucoup de bluff, de la violence simulée et un projet humanitaire...
Oui, madame....
Bon, et d'accord, j'avoue, il y a aussi un rapt d'adolescent.
Mais en douceur, hein.... Le môme n'aura pas une égratignure, et ça lui fera une histoire à raconter pour épater les filles.

- Sans déconner, je sais pas ce qui me retient...
- Y a moi déjà. Je te retiens de tomber. T'es garé où ?
- ... Est-ce que je sais, moi...

- Pfff... J'en ai marre de chier un môme tous les matins...
- Pourquoi t'en gardes pas un, à la fin ?
- Pour ça, 'faudrait que je garde un mec, d'abord... Seulement, je couche qu'avec des Jackys...
- Et pourquoi t'arrêtes pas les Jackys, plutôt ?
- Ca... J'aimerais bien le savoir...

Si vous croyez que c’est facile de raconter sa médiocrité devant tout le monde…

Chez moi, on dit : si tu veux que quelqu'un il existe plus, ti arrêtes de le regarder.