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Chine ancienne, 397 avant J.C. le pays connait une période troublée, la faiblesse de l'Empereur donne la folie des grandeurs aux rois qui se battent, annexent des territoires, concourent à faire régner la loi du plus fort. L'ombre de la mort rôde, la fin des temps approche, les signes annonciateurs se multiplient.
Dans l'armée de Ch'u, le Commandant Zaho reçoit l'ordre de mettre à mort tous les prisonniers de l'armée de Ts'ai, exceptés ceux qui voudront se rallier au culte du Dieu Zargose. Pour le jeune soldat, c'est un véritable cas de conscience. Converti à la nouvelle religion mais gardant dans son coeur les préceptes des anciens sages, il pressent l'avènement d'un monde cruel dominé par la violence, le sang et le Mal.
Dans le royaume des Fils de la Montagne, la reine Vivpière, générale des armées, qui est revenue d'entre les morts, ne peut plus contrôler la rage qui bouillonne dans les veines de Bourcrane, son fils adoré. Elle lui révèle le secret de ses origines et le bannit...pour le sauver.
Dans le royaume de Zhang Zhung, Houriya, premier oracle, est plus que troublée par des cauchemars récurrents. Qui est cet homme qui hante ses nuits, exige de la posséder, veut faire d'elle la mère de son fils ? Qui est cet être maléfique si puissant qu'il réussit à franchir les murs protecteurs du monastère ? Bouleversée, meurtrie dans sa chair, la jeune fille a eu la vision de deux hommes qui chevauchent pour la sauver. Mais seront-ils assez rapides alors que le Dieu Zargose et son fils Abaddon ont fait d'elle la Promise des Monarchies de l'Ombre...?


De cette fantasy 100% française, il faut d'abord retenir le style. Olivier LUSETTI a trempé sa plume dans la belle langue française et propose une écriture fine et très imaginée qui entraîne le lecteur dans les montagnes du Tibet, les champs de batailles, et permet de visualiser les personnages et la beauté de leurs parures. C'est donc à une véritable invitation au voyage que nous convie l'auteur, de la Chine ancienne au Tibet des origines.
Mais à côté de ses indéniables qualités littéraires, l'histoire manque un peu de liant. On passe d'un personnage à l'autre, au fil des chapitres, sans saisir le récit dans son ensemble; récit où, par ailleurs, il ne se passe pas grand chose...Ou plutôt si, une succession d'évènements a bien lieu mais ils sont noyés dans un flot d'informations liés aux explications concernant les contextes historique, politique et géographique.
Ces défauts ne doivent pas faire oublier la beauté du texte et le dépaysement total dans un empire à l'atmosphère étrange et lourde des dangers à venir. Une lecture à tenter, peut-être en ayant lu au préalable L'envoyé des Monarchies de l'Ombre, histoire de faire connaissance avec les personnages et de respecter la chronologie.


Un grand merci aux éditions Fantasy-éditions pour leur confiance et leur gentillesse.
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Un dépaysement total via le Tibet des Origines, très fidèlement reconstitué.
Une fantasy sombre et originale.
Une multitude de personnages charismatiques et attachants.
Une intrigue complexe, pleine de conflits, haletante.
Voici les atouts de cet excellent roman.

La structure un personnage par chapitres est parfaitement maîtrisée, on est à chaque fois emportés dans une histoire différente, subtilement reliée aux autres...
Sans oublier que l'auteur écrit merveilleusement bien. Sa plume est fluide, puissante et imagée.
Voilà qui change du style pauvre employé par pléthore d'écrivains contemporains.
Le meilleur roman de fantasy historique que j'ai jamais lu.

Je le conseille vivement !
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Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique spéciale de Janvier 2014.

J'avais repéré ce livre depuis quelques temps grâce à la critique enthousiaste de Lisielle et le résumé m'intriguait car il semblait partir sur différents personnages sans aucun lien apparent. Par contre, la couverture me semble un peu surchargée bien que jolie. J'ai donc eu la chance d'être sélectionnée par Babelio pour découvrir ce roman et je remercie la maison d'éditions pour l'envoi.

La critique de ce livre a été difficile à commencer car dépassé la moitié des 230 pages, je ne savais toujours pas quoi en dire à part différents points négatifs... À commencer par la première coquille dès le premier chapitre, Abbadon ou Abaddon ? Vu qu'on trouve la première orthographe que quelquefois, je penche pour la seconde sans aucune certitude car je ne suis pas au faite avec les mythologies chinoises. Ensuite, il y a deux points négatifs plus liés à la maison d'éditions qu'à l'auteur, à savoir l'impression du premier chapitre sur la page de gauche et le cadre historique de l'histoire situé à la fin du roman plutôt qu'en début, je n'ai pas pour habitude de commencer les romans par la fin...

Dès les premières pages, j'ai relevé une expression qui revenait un peu trop fréquemment à mon goût, « A n'en point douter ». J'avais peur de me retrouver avec le même type de répétitions que dans « Le livre et l'épée » d'A. Rouaud avec son « oeil torve ». Finalement, par la suite, la répétition a cessé, et heureusement !!

Le seul point que j'ai à reprocher à l'auteur vient de sa façon de traiter son histoire. le fait de changer de personnages à chaque chapitre ne me gêne pas en soi si ceux-ci nous ont été présentés au préalable ainsi que leurs différents liens. Mais dans ce roman, cela n'a pas été le cas, nous passons donc d'un personnage à l'autre sans vraiment comprendre pourquoi ni véritablement s'attacher à l'un d'entre eux. J'en suis à me demander si ce livre ne serait pas un tome 2, certaines notes de fin de page font d'ailleurs référence à un autre roman...

L'écriture de l'auteur est néanmoins agréable à lire et le livre fut rapidement lu même si je ne me souvenais pas de l'histoire dès que je le refermais. Cela était peut-être dû au fait que je n'arrivais pas à m'attacher à un personnage en particulier. L'histoire en elle-même est trop décousue même si le lien, ténu, est le fils du dieu Zargose... À chaque fois où cela commençait à devenir intéressant, nous avions de grandes descriptions des visages des protagonistes qui tuent le rythme. Les personnages sont décrits en long, en large et en travers mais leurs caractères, pour la plupart, restent plutôt vagues. On a beaucoup d'informations sur eux mais pas les plus importants en mon sens. du coup, la plupart des personnages m'ont paru bien plat, pas assez de nuances pour les rendre réellement intéressant. Par ailleurs, j'aurais bien apprécié un lexique en fin de volume car certains termes ne sont plus trop usités, voire pas du tout.

Vers la fin de ma lecture, j'ai vraiment eu l'impression que ce livre était un tome intermédiaire car il nous manque certains éléments et l'histoire n'avance pas très vite, peut-être à cause du nombre de personnages « principaux ». Mais bizarrement, il n'est fait mention nulle part de notion de série malgré 2 titres quasi identiques : « L'envoyé » et « La promise des monarchies de l'ombre ». Ce sentiment a été effectivement vérifié lors de l'épilogue où une bonne partie des questions soulevées sont restées sans réponses. Dommage car j'aurais aimé connaître le lien entre toutes ces micro-histoires et le dénouement final. Malheureusement, ayant peu apprécié ce roman, à part l'écriture de l'auteur, je ne lirais pas la suite (ou le début) de ce livre. Je n'ai strictement rien compris à l'histoire et je me suis ennuyée une bonne partie de ma lecture même si je l'ai engloutie en 4 jours.

Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi ce roman est classé en fantasy car à part quelques résurrections et un dieu bizarre, ce livre pourrait aller dans le fantastique, et encore... Tout le long de ma lecture, j'ai cherché des éléments de fantasy sans en trouver à part quelques traces infimes de fantastique. L'action est sensée se dérouler en Chine ancienne mais ce n'est jamais l'impression que j'ai eu, quelques termes par-ci par-là y font penser. Mais je n'ai jamais eu l'impression d'y voyager contrairement à mes lectures de Shan Sa.

Comme vous l'aurez compris, cette découverte n'a finalement pas porté ses fruits mais comme on dit : « Chacun ses goûts » donc à vous de vous laisser tenter ou non par la couverture ou le résumé, voire même par des critiques plus enthousiastes que la mienne. Pour ma part, dès que ma PAL me le permettra, je découvrirais avec plaisir d'autres ouvrages de cet auteur dont j'ai néanmoins apprécié la plume (sinon je ne pense pas que j'aurais lu aussi vite malgré la faible épaisseur de celui-ci).

Je remercie néanmoins Babelio et Fantasy-éditions pour la découverte même si elle a été très mitigée.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'ai acheté ce livre car il était en coup de coeur à la FNAC et j'ai trouvé la couverture magnifique et le résumé donnait vraiment envie d'en savoir plus.
J'ai tout de suite été séduite par l'atmosphère du début du roman et par la plume de l'auteur.
Ensuite, j'ai été prise par l'histoire et les personnages très charismatiques. Ce fut un dépaysement total dans la Chine Ancienne avec à chaque fois l'envie d'entamer un nouveau chapitre. Et en prime une écriture riche, imagée, différente de ce que l'on peut découvrir dans les livres de Fantasy habituels dont je ne suis pas amatrice.

Du coup, je pense acheter le premier tome de l'auteur "L'Envoyé des Monarchies de l'Ombre" pour découvrir le passé de Yingfù et je recommande vivement cet ouvrage !
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Novice dans le monde de la Fantasy, ce livre fut une découverte.
Une écriture riche, mais fluide permettant à tout lecteur d'y trouver son plaisir.
Comment ne pas s'attacher aux personnages prisonniers de leur destin? A la fougue de Déache, à l'amour de Vivpière pour son fils?
Comment ne pas au fil des pages s'identifier à ces hommes et femmes à la fois extraordinaires et si proches de chacun d'entre nous?
Découverte aussi de cette Chine ancienne où sa philosophie et sa religion nous transportent loin de notre culture occidentale.
Je conseille vivement cet ouvrage décrivant à la fois un univers rude mais aussi d'une grande sensibilité. Sera t-il préservé?
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Et bien que dire de ce livre ? le résumé était prometteur, la couverture deux fois plus ce qui m'a décidé à tenter ma chance pour cette lecture à la masse-critique de Babelio. Au final je suis totalement déçue, j'ai comme l'impression de m'être fait avoir, les promesses du résumé ne sont pas tenues... ou plutôt dirons-nous que le résumé explique parfaitement le peu qu'il y a dans ce livre. On s'attend à récit fantastique se déroulant dans la Chine Antique et on n'en a que les prémices, ne dévoilant que le potentiel de l'intrigue et nous laissant totalement indifférent.

Malgré une plume aisée, fluide et vraiment intéressante, on voyage parfaitement dans la Chine Antique et je dirais que c'est le seul point positif de cette lecture. Il y a énormément de descriptions au fil des pages, peut-être un peu trop ce qui devient à la longue rébarbatif et tue l'action dans l'oeuf, mais on s'imagine parfaitement dans toutes ces contrées. On ressent parfaitement le travail de recherches dans les descriptions poussées aussi bien en termes de localisation, de temporalité, des langages et des événements réels qui s'y sont produits. Il y a aussi un énorme travail sur les différentes religions dépeintes par l'auteur et pourtant par moment j'ai ressentit comme des oublis par moment.

On se retrouve avec un tas de personnages qui pourraient être intéressants mais qui ne sont que survolés, n'ayant aucun ou presque aucun liens les uns envers les autres. On a vraiment du mal à comprendre la trame de l'histoire, ce qui est vraiment dommage. Tout ses personnages raconte une partie de l'histoire de leur point de vue, donnant parfois une vue sur leur passé et leur ressentit, et pourtant on n'y accroche. Bourcrane et sa mère m'ont intéressé, ce qui s'explique par le fait que ceux sont les deux qui ont le plus la parole et qui au final sont les plus développé de tous. Malheureusement, de trop passer du coq à l'âne sans aucun repères temporaux ni même de logique entre les personnages nous décourage.

Passons à l'intrigue du récit : un démon arrive sur la Terre du Milieu, apparait dans les rêves de toutes les demoiselles des royaumes et cherche sa promise. D'accord, c'est prometteur mais ça s'arrête là. Il n'y a pas de logiques entre les diverses actions des différents groupes. Mais le plus grave selon moi, c'est que cela ne décolle à aucun moment, pas ou presque pas d'actions, ça reste mou et même lorsqu'on pense enfin avoir des batailles ou une guerre. Encore une fois j'ai été déçue...

A plusieurs reprises il est fait mention du préquel de ce livre, on peut apparemment les lire indépendamment mais ce n'est pas mon avis. Je m'explique : du début à la fin, j'ai eu l'impression qu'il me manquait quelque chose pour totalement comprendre les faits et la fin me conforte dans cette impression. Parlons d'ailleurs de cette fin, qui enfonce le clou en nous frustrant et qui nous laisse dans le flou total. Je remercie tout de même Fantasy Editions pour cette lecture, on n'est malheureusement pas gagnant à tous les coups.
Lien : http://leschroniquesaleatoir..
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Lorsque l'on m'a proposé ce livre pour une Masse Critique spéciale je ne pouvais qu'être séduit par le genre et l'époque et je remercie donc au passage Babelio et Fantasy-Editions pour me l'avoir proposé. J'espérais y retrouver le plaisir que j'avais eu notamment avec la trilogie "L'impératrice de la soie" de José Frèches qui se déroulait dans ce même contexte de Chine ancienne (même si c'était à une époque un peu plus récente il me semble) et m'avait vraiment fait voyager dans ces contrées mystérieuses.

C'est donc avec une certaine impatience que j'ai entamé avec un premier chapitre qui nous fait comprendre que nous allions avoir une lutte où même les dieux seraient impliqués, le cadre est donc posé. Classiquement on entre alors dans une phase de présentation des différents personnages... qui malheureusement m'a semblé quasiment durer jusqu'à la fin et fut le début d'une lecture pour le moins laborieuse.

Après avoir fermé la dernière page je retiendrais deux raisons principales à mes difficultés avec ce livre. La première sera au niveau du style, beaucoup trop chargé à mon goût. Tout y est décrit avec tellement de détails que j'en oubliais complètement l'histoire, noyé sous cette profusion de mots qui, s'ils donnent un ton très érudit, desservent à mon avis la narration. Ça m'a d'ailleurs fortement rappelé le roman de la momie de Téophile Gautier qui m'avais donné la même impression même si dans ce dernier j'avais trouvé la trame de fond intéressante. Ce qui m'amène au second point négatif qui est le manque d'une véritable histoire. J'ai plus eu la sensation de lire un recueil de nouvelles qui se contenterais de me présenter une galerie de personnages ou alors des chapitres d'introduction d'une longue saga, et j'ai donc été très frustré et surpris de voir la fin arriver en en sachant aussi peu sur cette lutte des Dieux que le préambule m'avais laisser entrevoir. Peut-être fallait-il lire avant "L'envoyé des Monarchies de l'ombre" mais j'ai vraiment eu tout du long l'impression de manquer de certaines clés pour ne serait-ce que commencer à comprendre ce que l'on essayait de me présenter.

Je saluerais quand même un travail de recherche évident qui aura parfois enrichi ma culture personnelle, tout en regrettant de ne pas avoir été plus à même d'apprécier un style qui n'est définitivement pas fait pour moi malgré un environnement qui m'avait fait saliver.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'un Masse Critique privilégié mais ça a été une énorme déception.

A aucun moment je n'ai réussi à véritablement rentrer dans l'histoire. Olivier Lusetti crée une galerie de personnages mais ceux-ci suivent leur destin sans qu'aucun lien entre eux n'apparaisse. Il doit y avoir un lien entre toutes ces histoires mais malheureusement à la fin du roman ce lien reste caché voire inexistant.

Il a aussi une volonté de coller à la réalité historique en utilisant des termes chinois et en parsemant les dialogues de considérations philosophiques orientales. Mais cela rend assez vite le récit confus. L'utilisation de noms de lieux perd le lecteur qui ne les connait pas et ce n'est pas avec la misérable carte qu'il va s'en sortir.

En plus du manque d'attrait pour l'histoire, il y a aussi ce style d'écriture plein d'emphase. Je crois que l'on pourrait dire que l'auteur aime s'entendre parler.

Pour finir, une chose qui m'a choqué, car je le rencontre assez rarement dans des romans, ce sont les fautes d'orthographe et de ponctuation. le pire c'est que ce ne sont pas des fautes difficiles à corriger, alors ce livre a-t-il été relu avant d'être publié ?
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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Un livre choisi sans doute trop rapidement dans le cadre d'une opération Masse Critique - je remercie ici Babelio et Fantasy éditions- dans un style de fantasy auquel je ne suis guère sensible... Mais heureusement, bien qu'à ma grande surprise, quelques lecteurs ont déjà trouvé des qualités à cet ouvrage, je vais donc pouvoir en dire ce que je pense sans avoir l'impression de tirer sur l'ambulance.

Je n'ai jamais vu de livre publié aussi mal écrit que celui-ci. J'ai été rebutée par les métaphores hasardeuses et mal filées, par la grandiloquence mal maitrisée du vocabulaire, par la ponctuation approximative, et surtout par la manière dont l'auteur martèle systématiquement ses verbes à la fin de phrases trop longues. Tout cela est subjectif me direz-vous, certes, mais m'a donné l'impression d'entre à longueur de page résonner une cloche qu'un bucheron frapperait de sa hache. Moins subjectif, j'ai été très troublée dans ma lecture par l'utilisation, pas tout à fait à contre emploi, mais du moins dans une tonalité inappropriée d'une partie du vocabulaire. Et l'auteur semble ignorer que dans la grammaire française, un pronom personnel sujet renvoie au sujet de la phrase précédente, et non à l'importe quel mot précédent du paragraphe. Je vous mets un petit exemple dans les citations...

Avec une écriture si particulière, il est difficile de se concentrer sur le fond. Il me semble qu'il s'agit du début d'une série, et que le roman ne fait que présenter les différents personnages, pour une intrigue sur fond de religion maléfique et de nécromancie, compliquée par les rêves érotiques des jeunes filles.

J'avais souhaité lire cet ouvrage, car il me semblait qu'un roman de fantasy inspiré de l'univers de la Chine ancienne pouvait être intéressant et original... Je n'ai guère eu l'envie de creuser cette piste, mais reste un peu dubitative sur la multiplicité des héros chinois antiques blonds aux yeux verts, et sur les belles chevelures chatains des personnages féminins. Un attribut physique rare dans cette région, que vient parfaire une culture plus extraordinaire encore. L'une des héroïne se console en récitant un mantra bouddhique plusieurs siècles avant que cette religion ne parvienne en Chine, et l'autre et bonne connaisseuse du livre des morts tibétains, qui ne sera rédigé qu'un petit millier d'années plus tard... Mais là, je chipote, ces libertés sont permises en fantasy, on aurait même apprécié que l'auteur s'abstienne de rédiger certains de ses dialogues en tibétain (d'époque ?) sous-titré pour faire plus vrai...
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Ce livre fait seulement 229 pages. Et pourtant, j’ai mis trois semaines à le lire. Et ce n’est certainement pas parce que j’ai voulu savourer chaque phrase, non, non, non.
Je me suis accrochée pour tenter d’arriver au bout, mais finalement, même ça je n’ai pas réussi.

Pourquoi ?
Parce que les descriptions sont fort mal choisies et très mal dosées. L’auteur a voulu faire en sorte qu’on visualise parfaitement chaque personnage, chaque vêtement, chaque caractéristique de la culture chinoise de l’époque, mais au prix du rythme de l’écriture. Il va jusqu'à décrire les joues, bouches, dents ou même LOBES D’OREILLE des personnages qu’il veut nous présenter ! Jusqu’à introduire des monologues explicatifs sur la culture dans une discussion entre deux Chinois – ce qui n’est pas logique, puisque les deux sont tout à fait au fait de leurs propres croyances ! Surtout que ce sont les bases culturelles qui sont évoquées : les sept affects de l’âme, notamment. J’aurais préféré retrouver ce discours dans une note de bas de page ou dans la narration, ç’aurait déjà été plus crédible.
Bref, on est noyés sous un flot d’informations.
Pour exemple, le combat entre Déache et Bourcrane est annoncé depuis trois pages, mais Olivier Luisetti décrit les vêtements des guerriers, les attitudes, l’emplacement de la reine, la perception qu’elle a de ce duel. Et lorsqu’enfin l’action arrive, lorsqu’enfin le gong résonne, il place deux paragraphes de description tandis que les adversaires tournent l’un autour de l’autre. Il décrit le cou musculeux de l’un, son nez, sa bouche large, ses yeux, petits et enfoncés… Dans un passage supposément actif, ces détails nuisent cruellement à l’action.

L’action, justement, est le deuxième point négatif car presqu’inexistante. Elle est d’une part avalée par les descriptions, et d’autre part, réduite à quelques vagues intrigues qui se trainent.
Ces intrigues étaient même sans queue ni tête de mon point de vue, car il est difficile de les recouper – et pourtant elles ont un lien ! Il n’y a pas qu'un seul personnage qui essaye de comprendre ce qu’il se passe, mais plusieurs, chacun dans son coin. Et ils prennent leur temps pour résoudre leur part de l’énigme. Ce n’est pas un mal en soit, j’ai lu beaucoup de livres dont les mystères étaient morcelés et très épais, et qui faisaient appel à plusieurs acteurs. J’en ai même apprécié beaucoup. Mais contrairement à eux, La Promise des Monarchies de l’Ombre n’offre pas de rebondissements dignes de ce nom. Les révélations n’étaient pas assez captivantes pour maintenir mon attention et j’ai laissé tomber parce que l’histoire ne se recyclait pas.
Pourtant, le scénario avait tout pour être attrayant – à l’instar de la quatrième de couverture. De nombreux événements inexpliqués sont visiblement liés : la résurrection de cadavres, le rêve récurrent de plusieurs jeunes filles qui ne se connaissent pas, la folie qui s’empare peu à peu de Bourcrane, héritier du trône des Fils des Montagne… Il y a plein de questions en suspens, de mystères à comprendre.

Mais le dernier problème, ce sont les personnages, pas assez développés à mon goût. Tout comme je n’ai pas accroché pas à ces embryons d’histoire qui baignent dans un immobilisme soporifique, je n’ai trouvé chez eux aucune aspérité à laquelle me raccrocher. Car même si j’ai mis trois semaines à lire ce livre, il ne faut pas oublier qu’il ne fait que 229 pages et qu’il y a de nombreux protagonistes : Hua, Houriya, Vivpière, Bourcrane, Zaho… Sans oublier les secondaires. Comment développer leurs caractères, leurs réactions quand seulement deux chapitres sont consacrés à chacun ?
Même le découpage des points de vue ne m’a pas satisfaite. Certains chapitres faisaient dix pages quand d'autres en comptaient une quarantaine. Et 40 pages sur un personnage, c’est extrêmement long s’il n’y a pas d’action. L'auteur aurait gagné à les séparer entre trois protagonistes pour tonifier le rythme de l’histoire.

Il y a quand même un point positif à cette lecture : on en apprend beaucoup sur la Chine de l’époque. Les croyances, les habitudes socio-culturelles, la situation géopolitique… Finalement, peut-être qu’Olivier Luisetti n’a pas voulu romancer son histoire pour être au plus près de la réalité, et donc, ne pas utiliser les ficelles de la fiction pour rendre la lecture plus palpitante. Peut-être. Mais dans ce cas, il aurait certainement plus gagné à faire un documentaire qu’un roman.

Conclusion : ne vous fiez pas à la quatrième de couverture. Les royaumes combattants : je m’attendais à un peu plus de duels et de guerres. Finalement, il n’y a qu’un seul combat : celui de Déache et de son fils.
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