L'aveugle qu'il te faut
Comme on a tous un pote noir, un pote arabe, un pote pédé,
un aux Amériques ou en phase terminale,
Qui n’a pas encore son pote aveugle ?
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Celui qui est bien gentil
Prête l’oreille à tes soucis
J’essaie les sourires qu’il faut
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Là, au milieu de la rue
Agrippé à ton bras, perdu
À bon compte, deviens héros
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Pour que tu te sentes bien
Après t’être senti moins bien
Me voir te dérange s’il faut
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Arranger ta caisse poubelle
Heurter tes fesses belles ou pas belles
Connard couché sur ton capot
Je suis l’aveugle qu’il te faut
À trouver admirable
Non, jamais trop pitoyable
Tu peux l’aimer aussi. Pas trop.
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Éperdument amoureux
Nous pourrions vivre. Très heureux
Regarde, je suis un homme tout chaud
Je suis l’aveugle qu’il te faut
En forme, un vrai rigolard
Amusant en soirée ; soiffard !
Je suis l’aveugle qui rend marteau
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Que tu ne regardes pas
Quand il t’a demandé à toi
Aveugle mais pas sourd, loin s’en faut
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Étrange, je range, soigneux
Je crains les recherches laborieuses
Maniaque en somme, mais pas trop
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Mal à propos malhabile
Un peu niais, benêt, Play Mobile
S’articule à loisir. Quel pot !
Je suis l’aveugle qu’il te faut
Tu te demandes où le mettre
Il reste en faction à cent mètres
Ne revient pas tout seul. Allo !
Je suis l’aveugle qu’il te faut
C’est sûr
Je suis l’aveugle qu’il te faut