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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
James, comme sans doute tous les gamins Nord-Irlandais, est mêlé à la guerre civile qui oppose protestants et catholiques. Dans son cas, c'est son père qui est mort quand il était enfant, mort "pour l'Irlande".
Il grandit dans ce mythe du père héroïque auprès de sa mère alcoolique, de sa tante Teezy, affectueuse et tendre avec lui, et de Sully, pas si mauvais bougre et amant de sa mère, que James déteste donc.
Le récit est entrecoupé de passages de la vie lycéenne de James et de ses fantasmes violents d'adolescent, traumatisé par le destin de chacun de ses parents. Tiraillé par l'envie de retrouver, rejoindre son père, et celui de protéger sa mère, James se rêve héroïque et martyr.
Ce roman relate la vie de tant d'adolescents confrontés aux guerres civiles et à sa violence et reprend tous les thèmes présents dans les livres et films nord-irlandais, mais voilà bien ce qui m'a gêné une bonne partie de ma lecture: la sensation que ce roman est surtout le scénario de film comme ceux qu'on a pu voir sur ce thème, Au Nom du Père - dont l'auteur est l'un des acteurs - Omagh, etc.
J'ai trouvé le récit truffé de clichés du genre et trop bien écrit, ce qui, avec la traduction, m'a empêché d'apprécier la première moitié. Puis j'ai fini par entrer dans le livre, et j'ai pu le finir, mais il ne m'a pas convaincu.
une lecture que je ne retiendrai pas.
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"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" clamait Rimbaud. James Lavery a justement ces 17 ans qui devraient lui ouvrir le domaine de l'insouciance et de la joie. Mais où est l'insouciance, dans l'Irlande du Nord en guerre, face à une mère alcoolique et à son amant lourdaud ? Où est la joie quand la mort de Conn Lavery, son père, ne cesse de hanter chaque instant ? Peut-être justement au creux de cette familiarisation avec la mort, que James recherche dans ses rêves éveillés ? Dans la solitude haïssable de l'adolescence, il quête les traces de Conn Lavery par-delà le temps, pour le faire exister encore un peu, pour qu'il l'aide à franchir la frontière entre enfance et âge adulte. "Collectionneur de morts", James s'invente des scénarii dans lesquels il remodèle la réalité à la mesure de son désir d'égaler ce père, mort pour l'Irlande, un héros, forcément un héros. le récit de ces fictions conclut chaque chapitre comme la séquence d'un film destiné à mieux digérer la réalité. L'intrigue dramatique est ténue : quel est le secret de la mort de son père ? Un secret si lourd qu'il fait obstacle au futur et à la vie.
"La déchirure de l'eau" est un roman de frontières qui se superposent pour n'en plus faire qu'une, à l'image de celle - bien réelle - qui passe tout près de la maison familiale entre Irlande protestante et Irlande catholique. Ces lignes de démarcation entre deux parties d'un même pays, entre vie et mort, entre réalité et fiction, sont autant de déchirures qui reflètent celles d'un être en devenir, celles du passage à l'âge adulte, à l'âge des choix.
Il me semble être restée sur la rive de ce roman d'apprentissage, simple spectatrice des rébellions de James. Malgré des passages très justes et authentiquement émouvants, le rythme lancinant donné par la construction narrative a engendré une certaine lassitude. Chaque chapitre alterne systématiquement la prise en charge du récit par un narrateur extérieur et les plongées, à la première personne, dans les séquences imaginaires de James. Il s'ensuit un manque de nervosité, que l'écriture (la traduction ?) ne parvient pas à dépasser. J'attendais davantage de tensions et de vibrations du traitement d'une telle thématique. Mais je suis demeurée étrangement indifférente aux personnages comme à l'intrigue. Une déception, donc, mais qui ne doit nullement présager de ce qu'éprouveront d'autres lecteurs !
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J'aurais cru que cette histoire me toucherait. Or, il n'en est rien, c'est une suite de saynètes avec des liens entre eux, notamment les personnages : chacune termine par un texte court décrivant l'une des morts que James s'invente ou une lettre qu'il écrit à son père ou que son père lui écrit de l'au-delà. Je n'ai rien compris, et n'ai jamais réussi à m'intéresser aux personnages : je les trouve pâles et sans intérêt, leurs histoires ne m'émeuvent pas.

L'écriture est classique, ni exceptionnelle ni désagréable, rien pour me retenir non plus. Rarement déçu par le castor astral, il fallait bien que ça arrive un jour. Eh bien, voilà, c'est fait.
Lien : http://lyvres.fr
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