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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis sa plus tendre enfance Pythias est instruite à la philosophie et aux sciences – comme le garçon qu'elle aurait dû être – par son illustre père, Aristote, qui la considère avec fierté comme « un esprit supérieur à bon nombre de ses élèves ». Pythias est une enfant avide de connaissances, intelligente, vive et pertinente, une enfant d'exception qui jouit d'une condition privilégiée et d'une grande liberté dans cette Grèce Antique où « penser n'est pas séduisant chez une fille ».
Puis elle devient adolescente et sa condition féminine ramène son père à une douloureuse réalité : son enfant, une fille !, est désormais une jeune femme qui va devoir apprendre à accepter que son indépendance d'esprit soit muselée dans cette société patriarcale.
Deux évènements tragiques auront précipitamment raison du bonheur de Pythias. Elle se retrouvera alors séparée des siens et devra trouver sa place dans un monde de désillusions, de trahisons et d'incompréhensions.

Le personnage de Pythias - narratrice de ce récit à la première personne - m'a conquise, j'ai aimé cette enfant déterminée tout à fait touchante et charmante. Une affection accentuée par le style d'Annabel Lyon contemporain et empreint de tendresse, par l'emploi d'un vocabulaire simple et sans langue de bois approprié au personnage - un vocabulaire parfois un brin trop actuel, « quel connard prétentieux ! » déstabilise un tant soit peu un lecteur en pleine immersion dans l'Antiquité.
Au fil des pages, j'étais de plus en plus impatiente de découvrir l'intrigue de ce récit initiatique qui s'annonçait prometteuse à l'issue de la première moitié du roman, consacrée à l'enfance heureuse de Pythias et son passage à l'adolescence. Puis naquit un sentiment d'incompréhension. Dans la deuxième partie, qui commence à la suite de revirements soudains dans son existence paisible, les épreuves auxquelles doit faire face Pythias en tant que femme m'ont laissées sceptique tant elles s'enchaînent sans être approfondies. Elle se résume en une énumération d'évènements qui n'accablent pas ou n'encouragent pas nécessairement le personnage principal mais qui donne l'impression que l'auteur est prise d'une immense lassitude. Une sensation qui ne s'atténue pas, à regret, dans la troisième partie qui conclut ce récit et le termine sur un goût d'inachevé.

Aristote mon père n'est pas une déception même si j'attendais de ce livre, choisi dans le cadre de la Masse Critique curieuse de découvrir la condition féminine de la Grèce Antique, un récit un peu plus travaillé dans sa finalité. Ce livre a été une agréable découverte que je dois à Babélio et les éditions de la Table Ronde (merci !). Annabel Lyon est un auteur à l'écriture fluide qui offre un moment plaisant de lecture.
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Athènes, IVe siècle avant Jésus-Christ. Pythias, fille du célèbre Aristote, préfère les dissections au tissage, les livres à la parure. Elle ne rêve que d'échapper au mariage. Mais dans la Grèce de cette époque, seules deux autres voies s'ouvrent aux femmes de sa condition : devenir prêtresse ou prostituée…

Second roman d'Annabel Lyon, Aristote mon père se situe dans la continuité de son premier titre, le Juste Milieu. Mais Aristote a vieilli, et laisse la première place à sa fille, Pythias, joli portrait de femme déterminée, qui tente de gagner son indépendance et de lutter contre le rôle figé que lui assigne la société. En dépeignant cette jeune intellectuelle pionnière (comme le sera plus tard Hypatie, par exemple), l'auteure dresse un tableau subtil mais accablant de la condition féminine en Grèce antique. L'intrigue manque pourtant de finesse : pour ne prendre qu'un exemple, hormis son père, la plupart des hommes qui entourent Pythias manquent singulièrement d'intelligence. Et malgré le style fluide d'Annabel Lyon, son texte comporte quelques longueurs.

Mais la vivacité de l'héroïne emporte au final le morceau : on passe un bon moment avec ce roman agréable et instructif.
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Je dois avouer que j'ai eu du mal à commencer l'écriture de cette critique et c'est donc pour ça que je la publie si tardivement. Ce roman ne m'a pas déplu mais il m'a déçue. Il ne m'a pas ennuyée au point qu'il m'en tombe des mains mais il ne m'a captivée non plus.
J'ai bien aimé la première partie malgré quelques invraisemblances historiques. Mais comme cet ouvrage ne se réclame pas en tant que biographie, mais bel et bien en roman, cela ne m'a donc pas dérangée que l'auteur prenne quelques libertés avec l'Histoire. L'éducation de Pythias et sa place de femme dans la société grecque antique m'a intéressée. Puisque elle est la fille d'Aristote, des questions philosophiques et sociales sont posées, ce qui pousse le lecteur à la réflexion. Et j'ai également trouvé le personnage d'Aristote attachant.
En revanche, je n'ai pas franchement pas aimé les deuxième et troisième parties ; on croirait être dans un tout autre roman. Certes, le personnage de Pythias a vieilli, mais il ne correspond en rien à la jeune fille curieuse et impertinente de la première partie. Je ne sais pas si c'est fait exprès mais le style d'écriture devient presque médiocre et l'histoire devient carrément vulgaire. Autant j'ai été sensible à la première partie, autant le reste du roman m'a laissé de glace. C'est pourquoi j'ai été déçue et me suis sentie presque trahie par l'auteur.
J'avais pensé lire le Juste Milieu, qui se déroule avant ce roman-ci et raconte l'éducation d'Alexandre le Grand par Aristote, en parcourant le quatrième de couverture mais je n'en suis plus si sûre après avoir fini Aristote mon père. Je lui attribue tout de même 3 étoiles car je ne l'ai pas trouvé inintéressant non plus mais aussi pour saluer le travail de recherches d'Annabel Lyon.
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Il faut d'entrée de jeu que je vous dise : je fais partie de ceux qui n'ont pas, encore, lu le juste milieu. Et je me dis, à la lecture de ce roman, que cela m'a probablement manqué. Non parce qu'il s'agirait d'une suite étroitement liée, pas du tout. le roman se tient parfaitement par lui-même. Mais j'ai un peu le sentiment d'avoir lu un roman qui ne se comprendrait totalement que par le tout qu'il forme avec son prédécesseur. Comme si je ne voyais qu'une seule facette d'une pièce : aussi intéressante soit cette facette, une pièce est composée de deux faces qui définissent cet objet. Une seule face n'est pas suffisante.

Ce roman est centré sur une femme, et pas n'importe laquelle, rien de moins que la fille d'Aristote, Pythias. Il semble qu'on ne connaisse véritablement pas grand-chose à son sujet : ayant reçu une bonne éducation de son père et mariée trois fois, dont la première par la volonté de son défunt père qui aura couché le nom de son époux sur son testament. Alors Annabel Lyon imagine les difficultés à s'intégrer que peut rencontrer une fille, éveillée aux plus hauts principes de philosophie, dans un monde pensé par et pour les hommes.

Jeune fille, Pythias suit son père dans ses discours, bénéficie d'un accès à un savoir inimaginable. Devenue femme, elle est immédiatement rejetée par ce père qui l'aime pourtant tendrement. Comme si le statut de femme la rendait forcément inférieure et indigne des sciences qu'on lui montrait jusque là. Mais c'est trop tard. Son esprit est déjà corrompu par cette liberté et cette curiosité qui ont été éveillées ; elle sait, parfois mieux qu'un homme. Comment entrer dans le moule ensuite et accepter les conventions ? Tenir une maison, être une bonne épouse, donner des enfants, se contenter du peu accordé aux femmes à cette époque : quelques métiers leurs sont réservés et elles peuvent y exercer un pouvoir certain, mais à quel prix.

Comme son père lui a lui-même enseigné, la théorie n'est rien sans la pratique. Elle va donc se confronter à la réalité, tenter de faire son propre chemin, seule, de trouver une place dans ce monde dont elle a été jusque-là protégée. J'ai trouvé qu'il était parfois difficile de suivre Pythias dans ses tentatives de trouver sa voie : prêtresse, sage-femme ou prostituée, on passe un peu trop vite d'une tentative à l'autre, sans forcément comprendre le cheminement de la jeune femme. C'est d'autant plus étonnant que, avant la mort d'Aristote, tout est plus explicite. A croire que l'auteur essaie de nous faire ressentir par ce biais les doutes qui saisissent son personnage. Mais ce n'était peut-être pas le meilleur moyen de les souligner.

Au bout du chemin, Pythias comprendra que les femmes ne sont peut-être pas aussi opprimées qu'elle le croit. A s'exercer discrètement, leur pouvoir existe pourtant bel et bien. A elle de s'entourer des bonnes personnes, de celles qui lui laisseront exprimer ses talents sans lui reprocher son statut de femme. Sa liberté, à être moins évidente, pourra toutefois s'exprimer, autrement.

La plume d'Annabel Lyon m'a rappelé celle de Leonor de Récondo dans son Pietra Viva. Un style moderne propre a évoqué les riches heures d'antan, celles qui sont le creuset de notre monde moderne, celles qui ont nourri et construit notre vision actuelle du monde. On sent la chaleur de l'été grec, le sable sous les pieds, la fraicheur des temples, l'importance des déesses, la fragilité des êtres, leur quête de transcendance. Il me manque maintenant l'aspect masculin de ce tableau sur l'Antiquité grecque. Ce deuxième volet qui permettrait avec ce roman de former un tout. D'où le besoin que je ressens de découvrir le juste milieu, qui semble décrire le quotidien des hommes, en se basant sur le personnage peu ordinaire du futur Alexandre le Grand. En dehors de ce sentiment d'incomplétude que j'ai ressenti, ce roman est vraiment intéressant et riche en découvertes sur un temps assez rarement utilisé en littérature.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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J'ai de loin préféré le juste milieu dont Aristote était le personnage principal à cette « suite » imaginée par Annabel Lyon. L'écriture est belle mais le propos est souvent énigmatique et par moments, on a peine à départager le rêve de la réalité. J'ai apprécié cependant de découvrir la vie quotidienne d'une famille vivant en Grèce dans l'Antiquité.
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Dès son plus jeune âge, Pythias, la fille d'Aristote est une enfant vive, maligne, souvent bien plus fine que les garçons de son âge. Pendant les soirées que son père passe avec ses amis, intellectuels, hommes d'affaires, savants, elle aime écouter leurs longues discussions, cachée derrière une porte, et même y prendre part lorsque son père l'y invite. Mais c'est une fille ! Pendant sa petite enfance son père la traite comme un fils, lui permettant d'apprendre sans cesse à ses côtés, lui prodiguant son savoir et la poussant à lire ses livres. Jusqu'au moment où Pythias va devenir une femme, où sa condition féminine va devenir évidente pour son père, comme s'il l'avait oubliée jusque-là.
A la mort d'Alexandre, les macédoniens vont fuir Athènes, ils n'y sont plus les bienvenus. Aristote et sa famille vont s'exiler à Chalcis. Nous allons suivre les dernières années de la vie d'Aristote, le mentor d'Alexandre le Grand. Dans son testament, il décide du sort de sa maison et de ses esclaves. Pythias devra épouser Nicanor, un lointain cousin toujours à la guerre, elle devra l'attendre de longues années.
Ces années sont pour elle une période de recherche et de lutte pour garder cette indépendance de l'esprit que lui avait enseignée son père, mais qui s'avère si difficile à entretenir dans un monde gouverné par les hommes. Les pièges et les traitrises sont nombreux, elle doit faire face, apprendre de nouveaux métiers, survivre en somme à cette difficile condition de vie des femmes. Parfois à la limite de l'incohérence et bien peu crédibles, les expériences se succèdent pour permettre à Pythias de survivre pendant ces années.
Parfois un peu déroutant, c'est malgré tout un roman intéressant, d'une écriture résolument actuelle. L'emploi de la première personne nous rapproche de cette héroïne peu banale et attachante. La vie de Pythias est celle d'une jeune fille d'aujourd'hui, avec son combat pour l'égalité et ses aspirations vers une vie intellectuelle et égalitaire. Un combat sans fin, finalement. Car s'il est une évidence, c'est bien que la place, la condition et l'équilibre des femmes sont une lutte permanente quelle que soit l'époque dans laquelle elles vivent.
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Nous retrouvons dans ce livre quelques personnages du roman précédent, le juste milieu : Aristote, bien sûr, mais également sa concubine Herpyllis ainsi que Pythias, la fille que le philosophe a eu de sa 1ère femme, et qui est le personnage central de l'histoire.

Apparemment, l'auteure s'est inspirée d'un passage du testament d'Aristote pour imaginer une partie de son intrigue : "Lorsque ma fille aura l'âge requis, on la donnera en mariage à Nicanor ; mais s'il lui arrive malheur (ce qu'aux dieux ne plaise, et qui n'arrivera pas) avant son mariage, ou une fois qu'elle sera mariée mais sans qu'il y ait eu d'enfants, Nicanor aura tout pouvoir, tant par rapport à l'enfant que par rapport à tout le reste, et en disposera d'une manière digne à la fois de lui-même et de nous."

Mais pour l'instant, nous n'en sommes pas là. Pour l'instant, Pythias a 7 ans, et elle vit avec sa famille à Athènes où son père a fondé sa fameuse école le Lycée pour y transmettre son savoir. En dehors du Lycée, il a trouvé un élève curieux et assidu en la personne de sa fille, qui contrairement à Nicomaque, son demi-frère, se passionne pour son enseignement, ce qui fera dire au philosophe qu'il aurait préféré qu'elle soit un garçon (gageons qu'à l'époque, cette remarque était un sacré compliment !^^).
Faisant fi des usages, Aristote la laisse assister au symposium (banquet normalement réservé aux hommes, auquel seules les esclaves ou les courtisanes peuvent assister) qu'il donne chez lui avec les grands esprits de l'époque ; les invités ne manquent pas de remarquer la singularité de cette adolescente vive et intelligente, et de souligner d'une phrase aussi désespérante que clairvoyante sa future vie de femme savante : «... tu es condamnée à la solitude» (page 28) ; en effet, contrainte, une fois mariée, à ne fréquenter que des femmes sans instruction, elle ne pourra espérer de discussions stimulantes ; de surcroît, elle devra obtenir l'autorisation de son mari pour continuer à lire des livres. La fracture risque donc d'être traumatisante entre son enfance idéale et anti conformiste et son passage dans la réalité quotidienne des femmes.

Pythias a désormais 13 ans. Un événement naturel va la renvoyer à sa condition de femme : elle a ses premières règles mais son père lui promet de ne pas la marier avant ses 18 ans. le même jour, Aristote recueille un cousin pauvre d'Amphissa, Jason, qu'il surnomme Myrmex (petite fourmi) et pour lequel il délaisse Pythias, obligée progressivement à se tourner vers des activités exclusivement féminines.

Pythias a maintenant 16 ans.
Alexandre le Grand vient de mourir. A cette nouvelle, l'hostilité des Athéniens se cristallisent contre les Macédoniens installés dans leur cité, obligeant Aristote et sa famille à repartir pour la Macédoine où ils s'installent à Chalcis.

Mais à la mort de son père, la jeune fille va devoir trouver sa place dans ce monde misogyne qui nie son instruction, son intelligence et ses aspirations. Privée d'une figure d'autorité masculine, Pythias n'a plus aucune protection ni recours, et voit sa vie se déliter peu à peu.

Si j'ai beaucoup aimé la 1ère partie du livre, j'ai ressenti beaucoup de frustration à la lecture des 2è et 3è parties qui sont complètement survolées, donnant l'impression que l'auteure avait hâte d'en finir. C'est dommage car cette partie sur les errements de Pythias et ses tentatives d'émancipation m'intéressaient énormément. Malheureusement, on a l'impression que l'intrigue est inaboutie (pour souligner mon propos, la 1ère partie comporte 120 pages, la deuxième 83 et la dernière 31, donnant un aspect complètement déséquilibré au récit). Je n'ai pas forcément compris l'utilité de certaines scènes, ou alors je les ai trouvées mal intégrées au texte, les rendant invraisemblables. Les épreuves que Pythias subit (les prêtresses d'Artémis, le bordel, le métier de sage-femme) symbolisent son rite de passage de l'adolescence à l'âge adulte mais sont traitées d'une manière tellement expéditive qu'elles n'ont pas réussi à me convaincre. Lors de la maladie de Pythias, quand l'auteure introduit cette touche de fantastique avec l'apparition du dieu sous les traits du bel officier Euphranor, ou fait subir à son héroïne toutes ces épreuves successives, j'ai cru que ces épisodes faisaient parti d'un cauchemar provoqué par la fièvre tant le récit me semblait décousu et peu approfondi.

Du coup, le comportement de certains personnages parait un peu artificiel : par exemple, Myrmex disparaît , ré-apparaît brutalement pour re-disparaître aussitôt sans que l'on en apprenne davantage sur ses motivations (même si l'on a deviné qu'il n'était qu'un voyou indigne de confiance !)...

Par contre, j'ai adoré la manière dont l'auteure distille, au détour d'une phrase, mille et une informations sur le quotidien de ces Grecs de l'Antiquité, sur la place dévolue aux hommes et aux femmes. et qui prennent toute leur saveur pour le lecteur attentif. Rien que la 1ère phrase est riche d'informations : le couteau évoquant les fêtes religieuses qui rythment la vie des Athéniens et le statut des étrangers ; page 56, Annabel Lyon, quand elle évoque le mariage impossible entre Pythias et un Athénien ("Nous resterons des étrangers jusqu'à notre mort, soupire mon père. Pas un Athénien ne voudra d'elle. Elle est née en Macédoine. Elle ne peut pas donner naissance à un citoyen athénien.") fait allusion à la loi de Périclès de 451 qui limite la citoyenneté athénienne à ceux dont les deux parents sont athéniens (alors que la filiation par le père suffisait auparavant). Et le récit fourmille ainsi de petits détails très instructifs, sans que cela ne gâche notre immersion dans Athènes ou à Chalcis. Ajoutez à cela que l'écriture est fluide et les descriptions des lieux ou des sentiments très joliment retranscrits, parfois même poétiquement, rendant notre lecture très agréable.

Pour conclure, la lecture d'Aristote, mon père me laisse un peu sur ma faim : après une 1ère partie prometteuse, j'ai été déçue par le traitement trop rapide de la seconde partie rendant les scènes du récit initiatique de Pythias peu crédibles à mes yeux. Les moyens pour une femme grecque de l'Antiquité de conquérir son indépendance étaient extrêmement limités (au métier de courtisane ou de sage-femme) et auraient mérité d'être plus développés pour mieux comprendre le prix à payer d'une telle liberté. Si bien que la lecture laisse comme un goût d'inachevé... Peut-être qu'une deuxième lecture effacera cette impression mitigée car l'idée de départ m'avait vraiment enthousiasmée !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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"Aristote mon père" est un livre que je voulais lire car il parle d'une époque que j'aime beaucoup et que je connais peu, l'Antiquité. Pour être plus précis, ce livre nous plonge dans cette époque en suivant la vie de Pythias, fille d'Aristote.
L'écriture est fluide, simple, ce qui la rend la lecture aisée. L'auteur essaye de trouver son style propre par un petit jeu marquant une insistance et consistant à répéter trois fois certains groupes de mots. Malheureusement, j'ai trouvé que cela était totalement artificiel et ne collait pas avec le style de l'auteur. Il y a beaucoup de dialogues mais quelques-uns sont mal écrits: on se perd dans quelquefois dans l'enchainement des paroles, et on ne sait plus qui dit quoi. L'utilisation du présent aide à rentrer dans l'action.
L'action justement... Il n'y en a pas ! Et c'est le gros reproche que je formulerai vis-à-vis de ce roman. Pour être plus précis, je couperai ce roman en deux parties: la première, jusqu'à la mort d'Aristote, est intéressante, on la lit sans problème; en revanche, dès la mort d'Aristote, ce qui se passe est d'un ennui profond... d'autant plus que l'action se passant pendant l'Antiquité, période très ancienne et peu connue, il y a forcément un certain détachement vis-à-vis des personnages. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteure s'est amusée à écrire la première partie mais qu'elle a peiné pour écrire la deuxième... J'ai quand même lu ce livre jusqu'à la fin, fin que je trouve inaboutie, pour ne pas dire une des plus mauvaises fins de roman qu'il m'ait été donné de lire: rien ne se termine, c'est un peu comme si on décidait d'arrêter l'histoire comme cela, à n'importe quel moment, sans véritable raison car rien n'est résolu (mis à part l'affranchissement d'un esclave, personnage très secondaire).
Bilan mitigé donc pour cette lecture avec un effet "soufflé": pleine de promesses, on entame avec excitation cette lecture, qui finalement tombe à plat et ne nous comble pas totalement. Dommage !
Je signale tout de même que je m'efforcerai de lire le 1er tome de cette série sur Aristote, "Le juste milieu" pour redonner une chance à Annabel Lyon.
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