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EAN : 9782710369851
240 pages
La Table ronde (30/11/-1)
3.1/5   21 notes
Résumé :
Tandis qu’Alexandre le Grand poursuit ses conquêtes loin d’Athènes, Aristote, son ancien précepteur, entreprend une activité insolite : l’éducation de sa fille dans un monde dominé par les hommes.

Pythias a les mêmes yeux gris pleins d’intelligence que son père, la même soif de savoir, le même entêtement. Curieuse, elle préfère de loin dévorer les ouvrages et disséquer les animaux plutôt que de s’adonner à la broderie et aux tâches domestiques. Mais... >Voir plus
Que lire après Une Jeune Fille Sage / Aristote mon pèreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Depuis sa plus tendre enfance Pythias est instruite à la philosophie et aux sciences – comme le garçon qu'elle aurait dû être – par son illustre père, Aristote, qui la considère avec fierté comme « un esprit supérieur à bon nombre de ses élèves ». Pythias est une enfant avide de connaissances, intelligente, vive et pertinente, une enfant d'exception qui jouit d'une condition privilégiée et d'une grande liberté dans cette Grèce Antique où « penser n'est pas séduisant chez une fille ».
Puis elle devient adolescente et sa condition féminine ramène son père à une douloureuse réalité : son enfant, une fille !, est désormais une jeune femme qui va devoir apprendre à accepter que son indépendance d'esprit soit muselée dans cette société patriarcale.
Deux évènements tragiques auront précipitamment raison du bonheur de Pythias. Elle se retrouvera alors séparée des siens et devra trouver sa place dans un monde de désillusions, de trahisons et d'incompréhensions.

Le personnage de Pythias - narratrice de ce récit à la première personne - m'a conquise, j'ai aimé cette enfant déterminée tout à fait touchante et charmante. Une affection accentuée par le style d'Annabel Lyon contemporain et empreint de tendresse, par l'emploi d'un vocabulaire simple et sans langue de bois approprié au personnage - un vocabulaire parfois un brin trop actuel, « quel connard prétentieux ! » déstabilise un tant soit peu un lecteur en pleine immersion dans l'Antiquité.
Au fil des pages, j'étais de plus en plus impatiente de découvrir l'intrigue de ce récit initiatique qui s'annonçait prometteuse à l'issue de la première moitié du roman, consacrée à l'enfance heureuse de Pythias et son passage à l'adolescence. Puis naquit un sentiment d'incompréhension. Dans la deuxième partie, qui commence à la suite de revirements soudains dans son existence paisible, les épreuves auxquelles doit faire face Pythias en tant que femme m'ont laissées sceptique tant elles s'enchaînent sans être approfondies. Elle se résume en une énumération d'évènements qui n'accablent pas ou n'encouragent pas nécessairement le personnage principal mais qui donne l'impression que l'auteur est prise d'une immense lassitude. Une sensation qui ne s'atténue pas, à regret, dans la troisième partie qui conclut ce récit et le termine sur un goût d'inachevé.

Aristote mon père n'est pas une déception même si j'attendais de ce livre, choisi dans le cadre de la Masse Critique curieuse de découvrir la condition féminine de la Grèce Antique, un récit un peu plus travaillé dans sa finalité. Ce livre a été une agréable découverte que je dois à Babélio et les éditions de la Table Ronde (merci !). Annabel Lyon est un auteur à l'écriture fluide qui offre un moment plaisant de lecture.
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Tout d'abord, je remercie Livraddict de m'avoir sélectionné pour ce partenariat et bien évidemment les éditions La table ronde pour l'envoi du roman un mois avant sa parution.

Parlons ensuite de la couverture, toute bleue avec une photo d'une mosaïque d'époque, celle-ci m'a vraiment plu et me donnait vraiment très envie de lire ce roman.

Malheureusement, je me suis lassée très rapidement. Je voulais vraiment plonger dans une époque différente, vivre au coté de Pythias dans cette société grecque et non je n'ai pas réussi a rentrer dans le roman.

Déjà parce que dans un premier temps, aucun des personnages n'a su vraiment me conquérir. Ils ne sont ni attachants, ni repoussants, ils me lassent juste d'une grande indifférence.

Ensuite le coté historique, alors certes, j'imagine que pour un livre comme celui-ci, il faut des années de recherche pour un auteur, mais ici on n'a très peu de détails, très peu d'indices, d'explications pour nous permettre de comprendre ou de rentrer dans le roman. Et cela m'a vraiment manqué car c'est une période historique que je connais peu.

L'écriture d'Annabel Lyon est agréable, c'était la première fois que je lisais un de ses romans. Par contre la construction m'a déplu, beaucoup de dialogues qui m'ont souvent fait perdre le fil et puis beaucoup de l'écriture est au présent et je trouve ça toujours déstabilisant.

Comme vous le voyez, je parle peu de l'intrigue en elle même, car le livre m'est tombé des mains en cours de route. Je précise que cette critique est vraiment personnelle et vous invite bien sur a vous faire votre propre opinion en lisant le roman d'Annabel Lyon. C'est un très beau roman qui n'a pas su me conquérir me qui j'en suis certaine plaira énormément. Je suis malheureusement passée a coté, je n'attends juste a autre chose, je pense ou peut-être que ce n'était juste pas le bon moment.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Nous retrouvons dans ce livre quelques personnages du roman précédent, le juste milieu : Aristote, bien sûr, mais également sa concubine Herpyllis ainsi que Pythias, la fille que le philosophe a eu de sa 1ère femme, et qui est le personnage central de l'histoire.

Apparemment, l'auteure s'est inspirée d'un passage du testament d'Aristote pour imaginer une partie de son intrigue : "Lorsque ma fille aura l'âge requis, on la donnera en mariage à Nicanor ; mais s'il lui arrive malheur (ce qu'aux dieux ne plaise, et qui n'arrivera pas) avant son mariage, ou une fois qu'elle sera mariée mais sans qu'il y ait eu d'enfants, Nicanor aura tout pouvoir, tant par rapport à l'enfant que par rapport à tout le reste, et en disposera d'une manière digne à la fois de lui-même et de nous."

Mais pour l'instant, nous n'en sommes pas là. Pour l'instant, Pythias a 7 ans, et elle vit avec sa famille à Athènes où son père a fondé sa fameuse école le Lycée pour y transmettre son savoir. En dehors du Lycée, il a trouvé un élève curieux et assidu en la personne de sa fille, qui contrairement à Nicomaque, son demi-frère, se passionne pour son enseignement, ce qui fera dire au philosophe qu'il aurait préféré qu'elle soit un garçon (gageons qu'à l'époque, cette remarque était un sacré compliment !^^).
Faisant fi des usages, Aristote la laisse assister au symposium (banquet normalement réservé aux hommes, auquel seules les esclaves ou les courtisanes peuvent assister) qu'il donne chez lui avec les grands esprits de l'époque ; les invités ne manquent pas de remarquer la singularité de cette adolescente vive et intelligente, et de souligner d'une phrase aussi désespérante que clairvoyante sa future vie de femme savante : «... tu es condamnée à la solitude» (page 28) ; en effet, contrainte, une fois mariée, à ne fréquenter que des femmes sans instruction, elle ne pourra espérer de discussions stimulantes ; de surcroît, elle devra obtenir l'autorisation de son mari pour continuer à lire des livres. La fracture risque donc d'être traumatisante entre son enfance idéale et anti conformiste et son passage dans la réalité quotidienne des femmes.

Pythias a désormais 13 ans. Un événement naturel va la renvoyer à sa condition de femme : elle a ses premières règles mais son père lui promet de ne pas la marier avant ses 18 ans. le même jour, Aristote recueille un cousin pauvre d'Amphissa, Jason, qu'il surnomme Myrmex (petite fourmi) et pour lequel il délaisse Pythias, obligée progressivement à se tourner vers des activités exclusivement féminines.

Pythias a maintenant 16 ans.
Alexandre le Grand vient de mourir. A cette nouvelle, l'hostilité des Athéniens se cristallisent contre les Macédoniens installés dans leur cité, obligeant Aristote et sa famille à repartir pour la Macédoine où ils s'installent à Chalcis.

Mais à la mort de son père, la jeune fille va devoir trouver sa place dans ce monde misogyne qui nie son instruction, son intelligence et ses aspirations. Privée d'une figure d'autorité masculine, Pythias n'a plus aucune protection ni recours, et voit sa vie se déliter peu à peu.

Si j'ai beaucoup aimé la 1ère partie du livre, j'ai ressenti beaucoup de frustration à la lecture des 2è et 3è parties qui sont complètement survolées, donnant l'impression que l'auteure avait hâte d'en finir. C'est dommage car cette partie sur les errements de Pythias et ses tentatives d'émancipation m'intéressaient énormément. Malheureusement, on a l'impression que l'intrigue est inaboutie (pour souligner mon propos, la 1ère partie comporte 120 pages, la deuxième 83 et la dernière 31, donnant un aspect complètement déséquilibré au récit). Je n'ai pas forcément compris l'utilité de certaines scènes, ou alors je les ai trouvées mal intégrées au texte, les rendant invraisemblables. Les épreuves que Pythias subit (les prêtresses d'Artémis, le bordel, le métier de sage-femme) symbolisent son rite de passage de l'adolescence à l'âge adulte mais sont traitées d'une manière tellement expéditive qu'elles n'ont pas réussi à me convaincre. Lors de la maladie de Pythias, quand l'auteure introduit cette touche de fantastique avec l'apparition du dieu sous les traits du bel officier Euphranor, ou fait subir à son héroïne toutes ces épreuves successives, j'ai cru que ces épisodes faisaient parti d'un cauchemar provoqué par la fièvre tant le récit me semblait décousu et peu approfondi.

Du coup, le comportement de certains personnages parait un peu artificiel : par exemple, Myrmex disparaît , ré-apparaît brutalement pour re-disparaître aussitôt sans que l'on en apprenne davantage sur ses motivations (même si l'on a deviné qu'il n'était qu'un voyou indigne de confiance !)...

Par contre, j'ai adoré la manière dont l'auteure distille, au détour d'une phrase, mille et une informations sur le quotidien de ces Grecs de l'Antiquité, sur la place dévolue aux hommes et aux femmes. et qui prennent toute leur saveur pour le lecteur attentif. Rien que la 1ère phrase est riche d'informations : le couteau évoquant les fêtes religieuses qui rythment la vie des Athéniens et le statut des étrangers ; page 56, Annabel Lyon, quand elle évoque le mariage impossible entre Pythias et un Athénien ("Nous resterons des étrangers jusqu'à notre mort, soupire mon père. Pas un Athénien ne voudra d'elle. Elle est née en Macédoine. Elle ne peut pas donner naissance à un citoyen athénien.") fait allusion à la loi de Périclès de 451 qui limite la citoyenneté athénienne à ceux dont les deux parents sont athéniens (alors que la filiation par le père suffisait auparavant). Et le récit fourmille ainsi de petits détails très instructifs, sans que cela ne gâche notre immersion dans Athènes ou à Chalcis. Ajoutez à cela que l'écriture est fluide et les descriptions des lieux ou des sentiments très joliment retranscrits, parfois même poétiquement, rendant notre lecture très agréable.

Pour conclure, la lecture d'Aristote, mon père me laisse un peu sur ma faim : après une 1ère partie prometteuse, j'ai été déçue par le traitement trop rapide de la seconde partie rendant les scènes du récit initiatique de Pythias peu crédibles à mes yeux. Les moyens pour une femme grecque de l'Antiquité de conquérir son indépendance étaient extrêmement limités (au métier de courtisane ou de sage-femme) et auraient mérité d'être plus développés pour mieux comprendre le prix à payer d'une telle liberté. Si bien que la lecture laisse comme un goût d'inachevé... Peut-être qu'une deuxième lecture effacera cette impression mitigée car l'idée de départ m'avait vraiment enthousiasmée !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Il faut d'entrée de jeu que je vous dise : je fais partie de ceux qui n'ont pas, encore, lu le juste milieu. Et je me dis, à la lecture de ce roman, que cela m'a probablement manqué. Non parce qu'il s'agirait d'une suite étroitement liée, pas du tout. le roman se tient parfaitement par lui-même. Mais j'ai un peu le sentiment d'avoir lu un roman qui ne se comprendrait totalement que par le tout qu'il forme avec son prédécesseur. Comme si je ne voyais qu'une seule facette d'une pièce : aussi intéressante soit cette facette, une pièce est composée de deux faces qui définissent cet objet. Une seule face n'est pas suffisante.

Ce roman est centré sur une femme, et pas n'importe laquelle, rien de moins que la fille d'Aristote, Pythias. Il semble qu'on ne connaisse véritablement pas grand-chose à son sujet : ayant reçu une bonne éducation de son père et mariée trois fois, dont la première par la volonté de son défunt père qui aura couché le nom de son époux sur son testament. Alors Annabel Lyon imagine les difficultés à s'intégrer que peut rencontrer une fille, éveillée aux plus hauts principes de philosophie, dans un monde pensé par et pour les hommes.

Jeune fille, Pythias suit son père dans ses discours, bénéficie d'un accès à un savoir inimaginable. Devenue femme, elle est immédiatement rejetée par ce père qui l'aime pourtant tendrement. Comme si le statut de femme la rendait forcément inférieure et indigne des sciences qu'on lui montrait jusque là. Mais c'est trop tard. Son esprit est déjà corrompu par cette liberté et cette curiosité qui ont été éveillées ; elle sait, parfois mieux qu'un homme. Comment entrer dans le moule ensuite et accepter les conventions ? Tenir une maison, être une bonne épouse, donner des enfants, se contenter du peu accordé aux femmes à cette époque : quelques métiers leurs sont réservés et elles peuvent y exercer un pouvoir certain, mais à quel prix.

Comme son père lui a lui-même enseigné, la théorie n'est rien sans la pratique. Elle va donc se confronter à la réalité, tenter de faire son propre chemin, seule, de trouver une place dans ce monde dont elle a été jusque-là protégée. J'ai trouvé qu'il était parfois difficile de suivre Pythias dans ses tentatives de trouver sa voie : prêtresse, sage-femme ou prostituée, on passe un peu trop vite d'une tentative à l'autre, sans forcément comprendre le cheminement de la jeune femme. C'est d'autant plus étonnant que, avant la mort d'Aristote, tout est plus explicite. A croire que l'auteur essaie de nous faire ressentir par ce biais les doutes qui saisissent son personnage. Mais ce n'était peut-être pas le meilleur moyen de les souligner.

Au bout du chemin, Pythias comprendra que les femmes ne sont peut-être pas aussi opprimées qu'elle le croit. A s'exercer discrètement, leur pouvoir existe pourtant bel et bien. A elle de s'entourer des bonnes personnes, de celles qui lui laisseront exprimer ses talents sans lui reprocher son statut de femme. Sa liberté, à être moins évidente, pourra toutefois s'exprimer, autrement.

La plume d'Annabel Lyon m'a rappelé celle de Leonor de Récondo dans son Pietra Viva. Un style moderne propre a évoqué les riches heures d'antan, celles qui sont le creuset de notre monde moderne, celles qui ont nourri et construit notre vision actuelle du monde. On sent la chaleur de l'été grec, le sable sous les pieds, la fraicheur des temples, l'importance des déesses, la fragilité des êtres, leur quête de transcendance. Il me manque maintenant l'aspect masculin de ce tableau sur l'Antiquité grecque. Ce deuxième volet qui permettrait avec ce roman de former un tout. D'où le besoin que je ressens de découvrir le juste milieu, qui semble décrire le quotidien des hommes, en se basant sur le personnage peu ordinaire du futur Alexandre le Grand. En dehors de ce sentiment d'incomplétude que j'ai ressenti, ce roman est vraiment intéressant et riche en découvertes sur un temps assez rarement utilisé en littérature.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Je dois avouer que j'ai eu du mal à commencer l'écriture de cette critique et c'est donc pour ça que je la publie si tardivement. Ce roman ne m'a pas déplu mais il m'a déçue. Il ne m'a pas ennuyée au point qu'il m'en tombe des mains mais il ne m'a captivée non plus.
J'ai bien aimé la première partie malgré quelques invraisemblances historiques. Mais comme cet ouvrage ne se réclame pas en tant que biographie, mais bel et bien en roman, cela ne m'a donc pas dérangée que l'auteur prenne quelques libertés avec l'Histoire. L'éducation de Pythias et sa place de femme dans la société grecque antique m'a intéressée. Puisque elle est la fille d'Aristote, des questions philosophiques et sociales sont posées, ce qui pousse le lecteur à la réflexion. Et j'ai également trouvé le personnage d'Aristote attachant.
En revanche, je n'ai pas franchement pas aimé les deuxième et troisième parties ; on croirait être dans un tout autre roman. Certes, le personnage de Pythias a vieilli, mais il ne correspond en rien à la jeune fille curieuse et impertinente de la première partie. Je ne sais pas si c'est fait exprès mais le style d'écriture devient presque médiocre et l'histoire devient carrément vulgaire. Autant j'ai été sensible à la première partie, autant le reste du roman m'a laissé de glace. C'est pourquoi j'ai été déçue et me suis sentie presque trahie par l'auteur.
J'avais pensé lire le Juste Milieu, qui se déroule avant ce roman-ci et raconte l'éducation d'Alexandre le Grand par Aristote, en parcourant le quatrième de couverture mais je n'en suis plus si sûre après avoir fini Aristote mon père. Je lui attribue tout de même 3 étoiles car je ne l'ai pas trouvé inintéressant non plus mais aussi pour saluer le travail de recherches d'Annabel Lyon.
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critiques presse (2)
LActualite
21 juillet 2014
Annabel Lyon a construit un roman captivant sur les mœurs des prostituées et des grandes prêtresses, des esclaves et des soldats [...]. Sous son experte gouverne, Pythias est plus fascinante qu’une héroïne moderne, et le IVe siècle avant notre ère offre des réponses pleines de sagesse à nos préoccupations actuelles.
Lire la critique sur le site : LActualite
LaPresse
12 mai 2014
Une jeune fille sage est, au fond, un beau roman d'apprentissage, contemporain même s'il se déroule dans l'Antiquité et complet parce qu'il ne s'attarde pas qu'aux idées...
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je lui demande : "Me sentirai-je seule, tu crois ?"
Il sourit.
"Bien sur. Cela t'effraie ?
-Toi, tu te sens seul ?
- Bien sur.
- Mais tu nous as, nous.
- C'est vrai, J’ai Herpyllis pour quand j'ai froid, et Nico pour quand je veux rire. Et je t'ai toi, Pytho."
J'attends pendant qu'il réfléchit.
"Pour quand tu veux te souvenir de maman", dis-je, afin de nous ménager lui et moi.
Il a l'air surpris.
"Pour ça aussi, répond-il. Mais j'allais dire : je t'ai, ma Pytho, pour quand je veux penser a l'avenir."
Je me dresse sur la pointe des pieds et l'embrasse sur la joue. Il s’éclaircit la gorge et se précipite vers sa chambre.
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Je demande : "Combien d'entre vous ont-ils des filles ? "
De nouveaux ce silence, le temps qu'ils absorbent le son de ma voix.
"Plusieurs d'entre nous", répond Akakios, quand il devient évident que les hommes ne daigneront pas lever la main.
"Savent-elles lire des livres ? Pas seulement les comptes de la maison. De vrais livres, j'entends."
Aucune réaction.
"En seraient-elles capables ? Si vous tentiez de leur apprendre ? Si un âne pouvait lire, serait-il mauvais de lui apprendre la lecture ?
- Serait-il mauvais de ne pas le faire ? rétorque Krios.
- L’âne vivrait-il plus mal pour autant ? interroge Akakios. Serait-il malheureux ?
- Ah, intervient mon père. Voila la question... "
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Nous devons tous faire preuve de courage, déclare papa. Le pire ne dure jamais longtemps. Surtout quand on a envisagé toutes les options, et qu'on y est préparé.
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Il est prévu que nous visitions d’abord la ferme d’Euphranor – il a organisé un déjeuner sur place – puis celle de papa dans l’après-midi. Les terres agricoles d’Eubée semblent tirées d’un rêve : du vert et du doré, une longue allée d’arbres entre des champs sans fin, des coquelicots dans les fossés, des oiseaux sur les branches, des maisons aux formes étranges, agrandies de génération en génération, chacune leur ajoutant une ou deux pièces, embellies de clématites et de treilles de vigne. Des poules dans les cours, des chiens nous pourchassant au long du chemin. Nous entrons dans la propriété d’Euphranor ; un vieillard émerge de l’ombre d’une porte pour nous accueillir. Il n’a plus de dents.
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Un enfant est une ligne lancée à l’aveugle dans le futur, déclare-t-il. Comme une idée, ou un livre : qui sait où ils retomberont, et ce qui naîtra d’eux ?
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