Citations sur Le Labyrinthe des égarés : L'Occident et ses adversaires (36)
p. 421 : Mon observation de l’Histoire m’a appris que ceux qui fondent leurs comportements sur une détestation systématique de l‘Occident dérivent généralement vers la barbarie, vers la régression, et finissent pas se rabougrir et se punir eux-mêmes.
Le mouvement islamiste, qui avait été, initialement, vaincu et déconsidéré, a peu à peu regagné du terrain, ce qui a mené au cataclysme de 2021. Dont les États-Unis se sont remis très vite, mais dont l’Afghanistan ne se remettra pas. Il se retrouve aujourd’hui sous la botte du gouvernement le plus rétrograde de la planète, après avoir eu pour mentor le pays le plus avancé. Un lamentable échec ! Une tragédie ! Une honte !
Mon observation de l’Histoire m’a appris que ceux qui fondent leurs comportements sur une détestation systématique de l’Occident dérivent généralement vers la barbarie, vers la régression, et finissent par se rabougrir et se punir eux-mêmes.
Ce qu’on n’avait pas prévu, c’est que ces volatiles « nuisibles » ne mangeaient pas seulement des graines et des fruits, mais également des insectes. Ceux-ci commencèrent à proliférer avec la disparition de leur prédateur, et à se nourrir sur les plantes avec gloutonnerie. Et bientôt l’on vit se former des nuées de criquets migrateurs, qui venaient fondre sur les cultures, dévorant tout sur leur passage ; leur nuisance était si dévastatrice que le pays connut, entre 1958 et 1962, l’une des grandes famines des temps modernes, dont le bilan se situerait, selon certaines estimations, autour de trente millions de morts.
Un exemple classique de ce qui peut arriver quand on perturbe les délicats équilibres de la nature sans pouvoir maîtriser les conséquences de la perturbation.
Si l'on ne réagit pas au bon moment de la bonne manière, des pays peuvent s'en trouver anéantis, des civilisations entières peuvent sombrer dans la régression, des populations innombrables finissent par baigner dans le désespoir, dans la rancœur, dans la haine des autres et dans la haine de soi.
Pas très intellectuellement honnête dans son traitement des deux pôles. Plus acerbe avec l'Orient et élogieux, bien qu'il s'efforce de l'édulcorer, envers le leader du camp occidental..
Peut-être ça lui vaudrait l'an prochain le prix Nobel ... Qui sait ?
Sans doute l'égalité était-elle tout à fait acceptable dans le principe, mais les chancelleries du vieux continent se méfiaient beaucoup de ses implications :
si l'on admettait que les peuples d'Asie et d'Afrique étaient les égaux des Européens, au nom de quoi les britanniques, les Français, les Belges, les Néerlandais pouvaient-ils continuer à les coloniser ?
Si les Occidentaux se méfient de la Chine, c’est surtout parce qu’elle est désormais en mesure de remettre en cause leur primauté séculaire. Ses comportements – sur des questions aussi diverses que les droits de l’homme, Taïwan, les Ouïghours, la pandémie ou l’espionnage industriel – sont mis en exergue parce qu’ils offrent une cible commode. Mais la vraie raison de la méfiance et de l’hostilité de ses adversaires, c’est que le géant de l’Asie est devenu, par sa croissance même, par sa modernisation accélérée, une menace objective pour leur suprématie.
On pourrait dire que la Chine a connu, à l’ère moderne, trois grands commencements : en 1912, avec Sun Yat-sen, mais ce fut surtout symbolique ; en 1949, avec Mao Zedong, mais ce fut constamment tumultueux ; puis, à partir de 1978, avec Deng Xiaoping.
Il est toujours hasardeux d’attribuer à une seule personne la transformation profonde d’un pays, surtout quand celui-ci a de telles dimensions. Mais lorsqu’un dirigeant dispose de la vision, de la volonté, de l’autorité et de l’habileté nécessaires, son rôle dans l’Histoire devient déterminant, et même irremplaçable.
En août 1989, alors que des groupes favorables à la démocratie commençaient à bouger à Prague, à Berlin-Est, à Varsovie, à Budapest et ailleurs, un appel fut lancé dans les pays baltes pour former « une chaîne humaine ». De Tallinn à Vilnius, en passant par Riga, deux millions de personnes, femmes et hommes de tous âges, de toutes conditions sociales, et de diverses convictions politiques, se donnèrent la main, sur plus de 600 kilomètres. Une action spectaculaire, émouvante, pacifique, civilisée, qui suscita la sympathie du monde entier, et mit en évidence la volonté de tous les Baltes de tourner la page soviétique de leur histoire.