AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,61

sur 92 notes
5
7 avis
4
9 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
Hou la la ! Il est noir le ciel de Californie !
Oubliez les piscines bleu azur , le ciel bleu azur et les palmiers . Le second volet des aventures du détective privé Lew Archer est à la hauteur du premier .
Quand Maude Slocum devient sa nouvelle cliente , notre héros a bien l'impression qu'elle ne lui dit pas tout . Cette dernière a reçu une lettre anonyme l'accusant d'avoir un amant , et aimerait que cela cesse sans que son mari en soit informé . Ce couple vit plus que modestement sous la coupe de la belle-mère de Maude qui est assise sur un tas d'or , le sous sol de sa propriété étant convoité par la Pacific Refinery Company. On est en 1950 , et apparemment la Californie est en train de changer , ça bétonne aussi pas mal ...
Entre les hommes d'affaires véreux ( à la limite de la pègre?) , la mésentente du couple (le mari étant homosexuel) , le divorce inenvisageable (on est 1950) , le mystérieux amant, le secret de Maude , Lew Archer aura fort à faire pour surnager dans ce panier de crabe et mettre à jour la vérité .
Ici les liens familiaux ou liens du sang sont au centre de tout et notre privé ne lâche rien . Famille bancale, névrosée , malheureuse . Mais famille au soleil ...
Quand un cadavre échoue dans la piscine [bleue azur ], les palmiers n'auront plus qu'à frémir ...
Ross Macdonald vos plongera dans le noir , très noir agrémenté d'amusantes répliques et autres jeux de mots bien cyniques .
Autre atout qu'il n'avait pas prévu , ses romans sont devenus délicieusement vintage .
Cette série est faite pour vous si vous aimez les auteurs jouant avec les mots plutôt que les romans où le suspens se joue de vous ...
Commenter  J’apprécie          490
Maude Slocum fait une entrée timide dans le bureau de Lew Archer. Cette jolie femme un peu fanée souhaite confier une affaire sensible au détective. Elle a intercepté une lettre destinée à son mari révélant tout de ses infidélités. Elle l'engage pour qu'il identifie l'auteur de cette dénonciation. Elle le convie à une réception donnée chez elle pour lui permettre de faire connaissance avec son entourage. La propriété des Slocum est située dans le sud de la Californie, à Nopal Valley. le coin était paradisiaque jusqu'à ce qu'on y trouve des gisements de pétrole. Les derricks ont remplacé les arbres, les villes se sont densifiées et ont changé de visage. La propriété des Slocum est justement située au-dessus d'un gisement important qu'un raffineur est prêt à acheter à prix d'or. Oui mais, la belle-mère de Maude Slocum refuse de céder sa propriété. A la fin de la soirée, elle est retrouvée noyée dans la piscine. Est-ce un accident ou un meurtre ? Lew Archer qui avait quitté la soirée avant sa fin tragique décide d'enquêter. Une enquête qui va le conduire à remuer des secrets de famille et des intérêts économiques.

« Noyade en eau douce » est le deuxième roman de la série Lew Archer. Comme pour le roman précédent, le tableau d'ensemble est sombre. Nous avons affaire à une famille divisée par des intérêts financiers. La police et la justice sont sous la coupe d'un magnat du pétrole et n'hésitent à arranger la vérité pour le servir. Ross Macdonald se montre critique avec l'intelligentsia californienne : ils montent une pièce de théâtre caricaturale et se comportent en société comme de vrais poseurs. L'enquête est double puisqu'il s'agit d'identifier un délateur et un assassin. Le privé va rencontrer un fils dominé (et émasculé) par sa mère et une fille passionnée par son père et qui souhaite éliminer sa mère. Après ce quart d'heure psychanalytique, il va devoir affronter un homme d'affaires prêt à tout pour défendre ses intérêts. Ces chapitres seront les plus mouvementés : l'action sera au coeur du récit et notre détective va s'en prendre plein la tête, mais il semble que cela soit la règle avec les héros « hardboiled ». Il y a du désenchantement chez Lew Archer. Il dépeint l'urbanisation massive et sauvage de la Californie et il se montre lucide sur la nature humaine. Quand il vient en aide à une jeune femme qui se prostitue occasionnellement pour survivre, il est conscient que son secours restera provisoire et qu'une fois l'argent dépensé, elle retombera dans les mêmes travers. Le privé choisit toujours la voie de la vertu, à l'image de son grand-frère Philipp Marlowe, mais son choix est parfois fait après de longues tergiversations.

Un excellent polar tant sur la forme (plume acérée, récit mouvementé, ironie) que sur le fond (critique sociale, psychologie, écologie et questionnement philosophique). Je plonge dans l'univers de Ross Macdonald et compte bien découvrir les romans suivants.
Commenter  J’apprécie          240
Nopal Valley, Californie, années 1950. Sa chaleur écrasante, ses loubards, ses derricks, et ses querelles de famille. Maude Slocum, la superbe trentaine, vient acheter les services de Lew Archer pour la débarasser d'un bien fâcheux corbeau.

"Mais vous n'êtes pas venue me voir ce matin pour une discussion philosophique sur l'éthique comportementale." Mais la cliente du privé ne veut rien dire, et Lew mène, un peu e gré et beaucoup de force, sa propre enquête. Il apparaît rapidement que les rapports familiaux sont plutôt compliqués, chez les Slocum. Il y a le mari, acteur à la petite semaine beaucoup trop sûr de lui, la fille Cathy, beaucoup trop belle, et la belle-mère, beaucoup trop possessive. Et puis il y a la pègre locale, dont les hommes de main ont une petite tendance à tourner autour de la splendide demeure des Slocum. Jusqu'au jour où Mme Slocum est assassinée... et révèle une Californie des faux-semblants et des mensonges, "où chacun était jeune et immensément joyeux".

Une nouvelle découverte chez la très bonne édition Gallmeister, pas loin d'être sensationnelle dans le courant du roman noir (l'édition comme la découverte). On est dans la lignée d'un Chadler ou d'un Hammett. du classique, donc, mais qui au départ m'a semblé plus récent, tant il est contemporain. Une écriture d'une modernité étonnante, ironique et cynique, un privé qui ne verse pas dans les clichés faciles, des personnages complexes, un univers en soi.

Bref, il y a de fortes chances pour que je précipite sur un second opus déjà repéré, Cible mouvante, et je vous conseille vivement d'en faire autant.

"Son histoire était de ces histoires sans héros ni méchants. Personne à admirer, personne à blâmer. Tout le monde s'était fait du mal à soi, tout le monde en avait fait aux autres.Tout le monde avait échoué. Tout le monde avait souffert."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          140
Un polar américain des années 1950 avec un détective privé ? Pas mon truc. La quatrième de couverture ne précisait pas ces caractéristiques, ou alors il fallait lire entre les lignes, ou connaître l'auteur... bref, elles m'ont échappé...

J'ai été ravie de me plonger dans cette histoire, et ce plaisir de lecture a duré une centaine de pages. Ca commençait bien, et simplement : un détective privé est sollicité par une femme pour retrouver l'auteur de lettres anonymes envoyées à son mari (mais qu'elle intercepte), destinées à mettre en péril son couple et sa famille. Tout se complique lorsque surgissent la belle-mère, les domestiques actuels ou congédiés, et les amis de monsieur. Et j'ai perdu pied et même renoncé à faire des efforts la nuit où tout le monde s'est mis à poursuivre, bastonner et menacer tout le monde. Je me suis accrochée pour terminer, me disant qu'avec l'aube (dans l'intrigue) tout redeviendrait plus clair pour moi. Eh non, ou du moins pas tout de suite. Je n'ai repris pied que sur les cinquante dernières pages, moins testostéronées, et enfin recentrées sur l'enquête initiale.

Bref, du pur polar US des années 50, même si le début laisse présager autre chose et n'a pas pris une ride en soixante ans (hormis les autopsies sommaires, l'absence de téléphone portable et de tests ADN)...

Un grand MERCI à Babelio pour ce Masse Critique du 15/05/12, et aux Editions Gallmeister pour l'envoi sympathique du livre, accompagné d'un petit mot manuscrit.
Commenter  J’apprécie          110
Deuxième épisode des aventures de Lew Archer qui paraissent dans une nouvelle traduction chez Gallmeister, Noyade en eau douce entraîne une nouvelle fois ce détective dur à cuire mais qui cherche à tout prix à éviter la bagarre dans la bonne société de Californie du Sud. Contacté par Maude Slocum, femme adultère d'un riche héritier dont la mère veille jalousement sur la fortune en même temps qu'elle repousse les offres des compagnies pétrolières qui ont trouvé un gisement sur sa propriété, Lew Archer doit initialement mettre la main sur un corbeau. Très vite, avec la mort de la vieille Madame Slocum, retrouvée noyée dans la piscine, c'est après un meurtrier qu'il va se mettre à courir.

Nul doute que dans ce deuxième volet, Ross Macdonald commence déjà à prendre son rythme de croisière. Lew Archer gagne en épaisseur en même temps qu'il apparaît encore plus cynique et incisif, et l'intrigue se complexifie encore.
Macdonald multiplie les fausses pistes et surtout les faux-semblants, laissant son lecteur errer aux côtés d'Archer d'un suspect à une éventuelle victime, tous n'étant pas forcément ce qu'ils paraissent être et tout le monde ayant au fond quelque chose à se reprocher.
C'est dans l'ensemble malin même si l'on sent parfois que les fils de l'intrigue sont à la limite de la rupture ou d'un emmêlement définitif. Mais Macdonald sait en jouer, tout comme des symboles psychanalytiques qui parsèment le récit d'une manière flagrante (assez en tout cas pour que même le chroniqueur inculte en la matière puisse les voir) sans pour autant l'alourdir. Au contraire, à l'image de cette scène où Archer plonge dans un banc de varech, ils nous éclairent utilement sur les caractères de personnages dotés d'une véritable profondeur.

Portrait d'une société – celle de la Californie du Sud du début des années 1950 – en pleine mutation mais dans laquelle les plus aisés apparaissent encore bien corsetés par des conventions sociales propres à masquer – bien mal – leurs écarts ou leur mal-être, Noyade en eau douce est un bon roman policier, à l'image de cette société : classique par bien des aspects en même temps que profondément novateur par d'autres.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          100
Pour ma troisième lecture d'un roman de Ross MacDonald mettant en scène Lew Archer, je dois dire que je crois avoir trouvé (il était temps, me direz-vous) ce qui constitue le centre de ses intrigue : la famille, la sacro-sainte famille américaine. Dysfonctionnelle et maltraitante dans Trouver une victime, décomposée dans Cible mouvante, elle est ici l'endroit où se focalisent toutes les haines, le non-refuge pour les enfants.
Il ne faut que quelques pages pour que tout s'effrite. Maud Slocum, encore jeune, encore belle, demande à Lew Archer d'enquêter sur la personne qui a envoyé une lettre anonyme à son mari. Et oui, elle lit son courrier, et vice-versa. La confiance règne – ou pas. Lew ne comprend pas très bien pourquoi une simple lettre anonyme peut la bouleverser à ce point, ou plutôt, il ne le comprend que trop bien. Aussi, accepte-t-il d'enquêter pour Maude, de manière discrète, et de rencontrer les membres de sa famille. Et quelle famille ! Son mari est un dillettante qui se veut brillant, et n'assume pas ses penchants homosexuels – étant donné l'époque, il est déjà courageux de trouver un auteur qui ose en parler. Sa mère, Olivia Slocum, n'a pas vu son fils grandir – il n'a pas mûri non plus – et a tout fait pour le maintenir dans sa dépendance. Et Cathy, la petite-fille, n'a grandi qu'en entendant les disputes de ses parents, haïssant sa mère, idolâtrant son père, rêvant de fuir avec le chauffeur, qui la fait rêver avec son passé de héros dans l'armée. Une famille qui donne envie de fuir en courant – et je ne dis pas que Lew baisse les bras, non, je dis simplement que la mort d'Olivia, noyée dans la piscine, n'est pas vraiment ce qui facilite son enquête.
Suicide ? Certainement pas. Accident ? Peut-être. Meurtre ? Sûrement. le chef de la police est bien décidé à attraper, emprisonner, juger le coupable – il en est un qui a le profil idéal, et non, ce n'est pas Lew Archer. Tout pourrait donc se résoudre le mieux du monde, si d'autres intérêts n'entraient en jeu. Qui a l'argent a le pouvoir, et la mort d'Olivia Slocum a redistribué les cartes. Ce qui avait commencé comme une histoire très banale se métamorphose en un parcours sanglant, violent, qui ne laisse personne indemne, pas même Lew Archer. Il faut bien du courage pour quitter sa cage pas vraiment dorée. Il faut bien du courage – au bon moment. Il faut bien de l'amour aussi – pour l'autre, et ce qu'il est réellement. le soleil de Californie ne suffit pas pour être heureux.
b93ab-102bans2bgallmeister2bchallenge
Commenter  J’apprécie          60
Quelle délicieuse lecture que celle de ce polar californien des années 50' ! Il s'agit ici de la deuxième enquête du détective privé Lew Archer, dont le nom est un hommage à Dashiell Hammett et son Faucon Maltais.

Archer est ce détective au cynisme détaché, un faux désabusé qui en a déjà vu d'autres et sait à quoi s'attendre quand une jeune femme paniquée frappe à sa porte. Aussi ne s'émeut-il pas des masses lorsque Maude Slocum vient quémander de l'aide. Angoissée mais taiseuse, elle voudrait qu'Archer identifie et fasse taire l'auteur de cette lettre compromettante adressée à son mari, sans faire de grabuge et sans aucune piste. Mme Slocum avoue tout de même qu'elle ne craint pas la réaction de son mari James, mais plutôt celle de sa belle-mère, chez qui vit toute la famille. Lorsque cette dernière se noie dans la piscine de sa propriété à Nopal Valley au beau milieu d'une soirée cocktail, la lettre est bien vite oubliée et les suspects commencent à se bousculer…

D'abord au théâtre de Quinto, où James Slocum joue dans une troupe amateur, puis à ce cocktail donné chez sa cliente, Archer s'immisce rapidement dans l'entourage de ces gens aisés, devenant l'oreille indiscrète parfaite lors de discussions /scènes de ménage particulièrement intéressantes chez les Slocum. Si l'héritage considérable serait un mobile parfait pour James et Maude Slocum, qu'en est-il du jeune chauffeur que James vient de renvoyer parce qu'il tournait autour de sa fille ? Qu'en est-il des vautours pétroliers qui tournent autour de l'immense propriété des Slocum, assise sur une source de pétrole non négligeable à l'heure où l'industrie de l'or noir est en pleine expansion ? Et qui est cet ami flic qui dirige l'enquête autour de la mort de la belle-mère ? Archer comprend vite que l'histoire est plus complexe qu'il n'y paraît.

D'emblée, les pensées d'Archer, ses observations minutieuses et son regard pointu forment le portrait d'un homme posé et tranquille, qui analyse rapidement les situations sans se départir de son calme. On le découvre plein de répartie dans des dialogues qui se révèlent donc savoureux !


— Vous vous faites du souci pour votre sale petite tête d'égoïste.
— Je n'en ai pas d'autre. [P. 250]

Mais ce qui fait d'Archer un personnage de caractère qui impose le respect, c'est surtout sa droiture, sa passion pour la vérité et l'amertume laissée au fond de sa gorge par ses mensonges forcés. Car comme le dit si bien Maude Slocum, Archer est un « foutu drogué de la vérité ». Quoi qu'il en coûte, il ira au bout de son enquête, révélant une réelle obstination à démêler le vrai du faux.
[...]
Lien : http://morgouille.wordpress...
Commenter  J’apprécie          60
Une « Detective Story » assez classique, en fin de compte, qui date de 1950. Il y a le héros, le détective privé Lewis Archer, engagé pour trouver un maître-chanteur. Il enquête au sein de la riche famille Slocum, vivant à Nopal Valley, en Californie. D'abord, il y a la mère (la vieille qui a le pognon), femme au caractère trempé dans l'acier, entière dans ses décisions, propriétaire d'un ranch au sous-sol pétrolifère. Puis il y a le fils, homosexuel honteux, complètement dépendant financièrement de sa génitrice. A ses côtés, il y la bru, la cliente de Lew Archer, celle qui pensait épouser les millions mais n'a reçu en retour que déceptions et humiliations. Elle nourrit une haine féroce pour un auteur anglais, vivant dans sa demeure : l'amant de son mari. Enfin, il y a Cathy, le fruit de cette union consensuelle, pauvre petite fille riche, qui s'est entichée du chauffeur de son père. Tout ce beau monde nourrit des relations attraction – répulsion les uns pour les autres. Soudain, la matriarche est retrouvée flottant dans l'eau douce de la piscine. Mais qui avait intérêt à la pousser traîtreusement dans le dos pour l'initier aux joies de la brasse ? Ben, presque tout le monde. Seulement, le shérif, ami très intime de la bru, décide que le coupable est le chauffeur, disparu. En fuite peut-être…
L'intrigue connaît des développements étonnants qui font de cette histoire un excellent roman noir, avec son lot de femmes fatales, de mecs complètement paumés, de policiers retors et de victimes misérables. Mais il est également le portrait d'une certaine classe friquée en butte aux fantasmes des Américains moyens dont Lew Archer est le prototype. le désenchantement est total à fur et à mesure qu'il approche de la vérité, étant donné que les cadavres ont une très nette tendance à se suivre, mais à ne pas se ressembler. Un lecture divertissante et agréable.
Commenter  J’apprécie          50
"Noyade en eau douce" est le second volet des aventures du détective privé Lew Archer rééditées, dans une nouvelle traduction, par Gallmeister. Archer est ici engagé par une femme, accusée, par lettre anonyme, d'adultère. Un roman noir d'excellente facture, comme toujours avec Ross Macdonald, dont l'écriture n'a décidément pas pris une ride.
Commenter  J’apprécie          40
Assez classique dans la construction de son intrigue, Noyade en eau douce se lit pour son atmosphère, pour se replonger dans une époque où les jeunes femmes étaient soumises à leur mari, où les belles américaines filaient dans la nuit chaude de Californie, transportant des hommes aux cheveux trop gominés et planquant dans leurs poches des flingues, prêts à dégainer pour protéger leur petite fortune...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (193) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2874 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}