La sauvagerie de la meute était ancestrale et terrible, mais elle était vraie, ce qui ne la rendait pas horrible comme celle des humains. (T.H. White)
Car un animal de compagnie « est presque toujours fatal à son maître ou à lui-même ». Il est détruit par son propriétaire de même qu' « une mère détruit ses enfants et les étouffe comme du lierre ». (T.H. White)
L'indépendance - l'état dans lequel on se suffit à soi-même - est la seule forme de générosité, je pense, le seul acte de charité que nous pouvons exiger d'une créature vivante.
(Stella Benson)
(...) mon père avait inventé un projet fabuleusement original pour occuper nos week-ends. Il avait résolu de photographier tous les ponts qui franchissent la Tamise. (...) Mon père était non seulement mon père, mais aussi un ami, et le complice rêvé de ce genre d'aventures. (p. 29)
L'autour est le rapace des forêts profondes, et non celui des jardins, il est le Graal obscur des ornithologues. (p. 15)
Sous la lumière du soleil couchant, cette soie frémissante coule comme une eau lumineuse jusqu'à mes pieds. C'est d'une beauté irréelle, fruit du travail de millions d'araignées minuscules qui se cherchent un nouvel abri.
Masculinité et conquête : deux mythes impériaux pour le prix d'un. Le fauconnier victorien assumait le pouvoir et la force du faucon. Le faucon assumait les manières de l'homme.
Il est un temps dans la vie où vous vous attendez à ce que le monde soit rempli de nouveautés. puis vient le jour où vous comprenez qu'il n'en va pas du tout ainsi. Vous voyez que la vie va devenir une chose faite de trous. D'absences. De pertes. Des choses qui ont été là, mais qui ne le sont plus. Et vous réalisez également que vous devez vous développer autour de ces manques, entre ces creux...
L'archéologie de la douleur ne se fait pas avec ordre et méthode. Cela ressemble davantage à la terre que vous retournez à la bêche et où vous découvrez parfois des choses oubliées. Des éléments surprenants refont surface : non seulement des souvenirs, mais aussi des états d'âme, des émotions, des visions du monde plus anciennes.
Fondamentalement, il s'agit de perdre volontairement le contrôle. Vous consacrez votre coeur, toutes vos capacités, jusqu’à votre âme même, à maîtriser quelque chose - affaiter un faucon, interpréter le Daily Racing Form ou les combinaisons des cartes - puis vous renoncez à contrôler quoique ce soit. Et c'est cela qui vous rend accro. Une fois que les dés sont jetés, que le cheval s'est élancé ou que le faucon s'envole, vous êtes disponible à la chance et vous ne pouvez plus contrôler le résultat. Cependant, tout ce que vous avez fait jusqu'à ce moment précis vous persuade que vous aurez peut-être de la chance [...] Ce petit intervalle d'irrésolution est un étrange endroit où se tenir. Vous vous y sentez en sécurité car vous êtes entièrement à la merci du monde. C'est un flot dans lequel vous vous laissez aller, et vous courez ainsi vers ces instants de hasard sur lesquels tourne l'axe du monde. Tel est le mirage, la raison pour laquelle, quand nous sommes rendus impuissants par la douleur et le chagrin, nous nous perdons dans la drogue, le jeu ou l'alcool, dans des addictions qui emprisonnent l'âme brisée et la secouent comme un chien. Ce jour-là, avec Mabel, j'avais découvert mon addiction, et dans une certaine mesure, elle était aussi destructrice que si j'avais saisi une seringue pour m'injecter de l'héroïne. Je m'étais envolée vers un lieu dont je ne voulais plus jamais revenir.