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Citations sur M pour Mabel (112)

D’un jour de givre et de fumée. D’un cerisier lourdement chargé de fleurs. De nuages d’orage, d’éclairs, de comètes et d’éclipses : des évènements célestes terrifiants par leur éloignement, mais cependant rassurants, car le monde est éternel même si nous ne sommes qu’un fragment de sa course.
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Les plumes de sa poitrine sont couleur de journal décoloré par le soleil, de papier marqué par le thé, et chacune porte à son extrémité une marque lancéolée plus sombre. De la gorge aux pieds, elle paraît éclaboussée de gouttes de pluie. Ses ailes sont chêne teinté, leurs rémiges rayées soigneusement repliées sous les plumes de couverture bordées de teck plus pâle. Sur l’ensemble de son plumage court un étrange reflet gris, que l’on ressent plus qu’on ne le voit, chatoiement argenté d’un ciel pluvieux se mirant à la surface d’une rivière.

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Mais c'est dur d'attendre quand on n'a que neuf ans.(....)
À un moment, mon père s'est retourné vers moi, mi-exaspéré, mi-amusé, pour m'expliquer quelque chose. Il m'a expliqué le mot patience. Il m'a dit que la chose la plus importante dont je devais me souvenir, c'était que, si l'on voulait vraiment voir quelque chose, il fallait parfois rester immobile, sans bouger, au même endroit, et se rappeler à quel point on voulait la voir, cette chose – en un mot, être patient. » (...)
Si tu veux voir des faucons, tu dois être patiente, toi aussi. Il n'était pas énervé, mais grave et sérieux. Ce qu'il faisait, c'était de transmettre une "vérité de grande personne".
(...) On finit toujours par comprendre.Aujourd'hui, me suis-je dit, n'ayant plus neuf ans, ne m'ennuyant plus, j'ai été patiente et les autours sont venus.

(Fleuve éditions, 2016, p. 25)
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Si White avait su ce qu'il faisait, Gos aurait pu voler librement en une semaine. Mais il ne le savait pas. Il n'avait pas compris qu'un faucon que l'on dresse ne doit pas être rassasié, car ce n'est qu'en offrant de la nourriture à un oiseau sauvage qu'on l'incite à nous considérer comme un être bienveillant et non comme un danger menaçant toute l'existence. (p. 110)
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Ce que nous projetons dans la vie des animaux, ce sont les leçons que nous avons apprises du monde. (p. 90)
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Puis je me suis mise à fabriquer des jets. (...)
Les jets sont des lanières de cuir qui passent dans les bracelets, également en cuir, fixés autour des pattes d'un faucon dressé. Le vocabulaire de la fauconnerie en anglais vient du français du XIVe siècle, du temps où la fauconnerie était le sport favori de l'élite. De petits fragments d'histoire sociale contenus dans une lanière de cuir. (p. 73)
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L'écrivain et écologiste américain Aldo Leopold a écrit que la fauconnerie consistait à maintenir l'équilibre entre sauvagerie et apprivoisement, non seulement chez le faucon mais également dans le coeur et l'esprit du fauconnier.
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La chasse vous rend animal, mais la mort d'un animal vous rend humain.
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Mais les ailes qui battaient la ramenaient tout droit vers moi et le choc de ses serres s'agrippant sur le gant était un miracle. Un miracle renouvelé qui signifiait : J'ai choisi d'être ici. Je renonce à l'air, aux forêts et aux champs.
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Quiconque aura passé deux mois à apprivoiser un autour en sachant que le moindre regard de colère risque d'être fatal à l'entreprise trouvera très extraordinaire qu'on puisse éduquer la psychologie complexe d'un humain à coups de fouet.
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