AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 128 notes
5
6 avis
4
14 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis
Calum MacLean est tueur à gages.
Pas n'importe quel tueur à gages, un pro, un vrai, réputé pour son savoir faire, sa minutie et son sang froid en toutes circonstances.
Il tient trop à sa liberté et à son indépendance pour se faire prendre par la police ou pour tomber sous la coupe d'un caïd.
Mais quand son dernier contrat le propulse au coeur d'une guerre de gang. Il est peut-être temps de transiger avec ses principes.

Premier tome d'une trilogie incisive. Servie par des personnages finement décris psychologiquement. Ou l'auteur ne dit jamais un mot de trop.
Commenter  J’apprécie          10
Premier tome d'une trilogie, ce roman me donne envie de lire les autres. Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai été agréablement surprise par le style. Des chapitres courts, des phrases brèves et incisives, aucune fioritures, pas de descriptions à rallonge de paysages ou de bâtiments. J'ai dévoré ce roman en quelques heures et j'espère que ma bibliothèque a le second tome car la fin de ce premier tome laisse présager quelques rebondissements. A suivre...
Commenter  J’apprécie          10
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le tueur. Plus précisément sur le métier de tueur à gages dans les rues de Glasgow. Une sorte de "vis ma vie" finalement, en l'occurence celle de Calum MacLean, tueur à gages free-lance. Et cette liberté, cette indépendance, Calum y tient beaucoup, lui qui prend très très au sérieux son métier. Car le jeune homme ne tue jamais pour le plaisir, Calum est un professionnel qui tue pour l'argent, qui tue pour vivre. Pas de sentiments, pas d'états d'âme, on lui confie une mission, il la remplit méthodiquement, froidement, efficacement. Rien n'est laissé au hasard. Alors évidemment les gangsters se l'arrachent, les truands de Glasgow veulent l'embaucher, notamment Peter Jamieson et John Young, dont le tueur maison, Frank, vient de se faire poser une prothèse de hanche. Frank vieillit, Franck est sur le déclin.

Alors Peter et John lui cherchent un remplaçant et proposent à Calum de tuer un certain Lewis Winter, dealer à la petite semaine. Calum accepte la mission. L'auteur nous raconte dans les moindres détails comment cette mission va être remplie. Mais pas seulement, je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de découvrir le premier volet très réussi de la Trilogie de Glasgow.

Au premier abord, l'intrigue et les thèmes abordés sont très classiques, Il faut tuer Lewis Winter est une histoire de gangsters, de tueurs et de flics. Calum tue un gangster pour le compte d'autres gangsters, et les flics de Glasgow cherchent à découvrir la vérité sur la mort du gangster. En outre, l'immersion dans la vie d'un tueur à gages est un thème récurrent abordé aussi bien dans la littérature que dans la bande dessinée. Je fais ici référence à l'excellente série le Tueur, de Matz (scénario) et Jacamon (dessins), publiée chez Casterman à la fin des années 90.

Mais Malcom Mackay fait preuve d'une formidable originalité dans la façon de raconter l'histoire en utilisant une écriture très comportementaliste, et un style plein d'énergie et de vitalité, d'une extraordinaire précision. Et d'une bluffante concision. Tout sonne juste dans ce mélange subtil de roman noir et de polar d'enquête. Tout est crédible, réaliste, que ce soit au niveau de l'intrigue ou au niveau des personnages, dans leurs réactions, leurs attitudes. En effet, l'auteur s'intéresse aux motivations de tous ses personnages, il décrit précisément le cheminement psychologique qui va les amener à agir de telle ou telle manière, en fonction d'une situation donnée.

Au final, un très bon polar, noir, obsédant, des thèmes certes classiques mais abordés d'une manière très originale. L'auteur s'inscrit dans le souci d'une narration réaliste et dévoile les coulisses peu reluisantes d'un monde implacable, impitoyable au sein duquel personne ne se fait de cadeaux. J'ai vraiment hâte de lire la suite.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
Commenter  J’apprécie          10
Malcolm Mackay prouve dans Il faut tuer Lewis Winter, que ce n'est pas la complexité de l'intrigue, ses innombrables rebondissements, l'inflation de personnages ou le nombre vertigineux de pages qui font d'un roman, un bon roman. Car ici, le pitch tient en quelques mots : Calum MacLean, tueur à gages, remplace au pied levé un collègue malade pour aller abattre Lewis Winter.


Tout le piquant, toute l'originalité, tout l'humour, toute la force du roman, tiennent dans l'interprétation personnelle et unique, quasi expérimentale selon mes critères, que fait l'auteur d'une base simplissime servie par un style minimaliste pourtant à longue portée, un style au hachoir comme l'a défini un critique littéraire.


Nous sommes à Glasgow, mais rien de sa météo, de la crise économique qui frappe la ville n'est décrit, puisque le parti pris de l'auteur est d'analyser les pensées des personnages, sans aucune digression. le lecteur pénètre dans la tête des protagonistes qui vont à tour de rôle livrer leurs pensées intimes, élaborer des stratégies et des mensonges, interpréter des faits, manipuler la vérité, chacun pour défendre ses intérêts personnels.


Toute l'énergie de Calum est consacrée à atteindre la perfection dans sa spécialité, et à garder son entière indépendance de tueur free-lance, face aux bandes dans lesquelles il ne veut pas être enrôlé pour ne subir aucune pression. Pour réaliser son objectif, il a tout sacrifié : femmes, amis, alcool, sorties. Méthodique, obsessionnel, paranoïaque, il règle irréprochablement chaque détail de chacun de ses contrats. Lewis Winter est une cible facile, une petite frappe sans envergure, faible, alcoolique qu'il suffit d'abattre dans son sommeil aviné et ronflant. C'est du moins ce que pense Calum.


Roman novateur et brillant, Il faut tuer Lewis Winter montre d'une manière éclatante que le polar est un genre en constante évolution, bien loin d'avoir tout donné.
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman noir m'a interpellé par sa plume singulière.

Je n'y ai pas trouvé le lyrisme et l'envoûtement auquel les auteurs étasuniens m'habituent. Ici pas de comparaisons bien senties, de métaphores envoûtantes, d'humour malicieux, ou de descriptions de paysage à vous laisser pantois. Elle n'est pas désenchantée pour autant et tient en haleine de bout en bout.. Mais alors quoi ?!!


J'ai été happé par son aspect incisif et pragmatique, on se croirait lire un bouquin écrit avec un bistouri par un légiste un brin maniaque. La plume est froide, sobre, ouvre, inspecte, dissèque analyse et tire questions oratoires, faits, et conclusions.

Hey, c'est 'achement jouissif ! 

Et aussi un peu inquiétant de savoir que certaines personnes se posent autant de questions. Ça me donnerait presque envie de remettre un petit chapeau d'aluminium moi tiens...

J'suis pas le genre de lecteur rusé qui arrive à trouver le coupable avant le dénouement, qui se dit "AH, MAIS QU'EST CE QUE J'ENTENDS" en tombant sur une petite phrase de rien du tout qui balance un indice gros comme ça, à deduire que c'est Jean-Jacques qu'a fait le coup avant tout le monde. Franchement pas. Je suis plutôt celui qui se laisse porter par le courant des eaux du Styx en regardant le monde cramer autour de lui...

Du coup, être emporté par une plume qui fait se poser des questions à tous ses personnages m'a un peu chamboulée dans ma façon de lire des livres noirs et je crois que je me la jouerais un peu moins dilettante sur les prochains romans. Enfin jusqu'à ce que le naturel et ma flemmingite aiguë reviennent au galop me foutent dans mon paisible hamac mexicain, qui répond au doux nom de "Monsieur hamac". Je sais, je suis atteint du génie créatif. 

Cette petite folie achetée par correspondance qui m'a coûté une une tonne car fabriquée à la main, par des femmes aztèques qui sont probablement devenues épileptiques car elles ont dû être agressées par le choix de couleurs tout à fait infect que la boutique a eu l'audace de me laisser choisir. Tisser à la main un bazar sans noms de fils multicolores filerait la gerbe au plus aguerris de tous les caméléons que je connaisse. Et croyez-moi, je n'en connais aucun. 

Enfin bref revenons à ce pourquoi tout le monde est ici, non Jérome, pas mon avis objectif sur un roman noir  efficace bien executé, mon hamac.
Il moisit dans mon placard car je n'ai pas de quoi l'accrocher chez moi pour lire paisiblement. Ou plutôt si j'ai bien un balcon mais rappelez vous, une flemme inouïe m'empêche de me donner les moyens de vivre les choses à fond, pour vivre comme il se doit :  une jambe qui dépasse du hamac , un cigarillo à la bouche à la bouche, un bras replié derrière la tête, l'autre soutenant un verre de bonne bière artisanale ayant la désagréable propension à se vider à une vitesse désespérante qui me dépasse, la liseuse posée dans un équilibre précaire sur une pouncho qui a toujours cru qu'abdominaux est le sobriquet d'un nouveau pokémon.

Lecture en dilettante à cause d'un oeil distrait qui scrute l'éventuelle arrivée d'une voisine du dessous en petite tenue. Non ce ne sont pas ses courbes que je guette, mon ventre étant plus voluptueux qu'elle.. c'est son énorme...don pour le jardinage. Un jardin resplendissant pendant que je m'escrime à essayer de faire survivre quelques avocatiers bien en galère sous nos latitudes, je leur susurre des mots doux en espagnol, ou du moins ce que je me rappelle des rares cours de langue où il pleuvait trop pour sécher les cours, ce sera donc : Donde esta la paëlla. Évidemment ça ne marche pas, ils ne m'écoutent pas, je dois trop bien prononcer pour eux, je vais leur rappeler la chance qu'ils ont d'être passé à deux doigts d'un mur qui auraient certainement mis une distance salvatrice entre eux et moi.
Heureusement le hamac est au placard, car je suis d'une maladresse extrême avec les outils de bricolage et peu enclin à détériorer un logement qui ne m'appartient et la voisine ne sort pas en petite tenue et ça! C'est une bonne chose ! Car si je n'avais pas arrêté de fumer depuis quelques année ça me ferait lâcher mon cigarillo (prononcez Cigarilo svp) dont l'incandescence, tomberait sur mon téton ce qui induirait une agitation frénétique qui en plus de me faire faire une figure qui mériterait à n'en pas douter une médaille de chocolat aux jeux-olympiques nantais, serait accompagnée de vocalises qui déclencherait un instinct fédérateur chez tous les corniauds du quartier. Surtout celui que je n'ai pas. J'esquive donc de justesse un passage pénible chez le toiletteur canin pour essayer de récupérer un poil souillé par de la bière artisanale renversée  avec la grâce d'un sanglier en tutu et me retrouver avec le coccyx en miettes avec deux avocats qui se foutent de ma gueule en espagnol.

Bon du coup l'honneur est sauf, le lecteur aussi, le hamac roupille au chaud dans le placard et je repose un beau moment de lecture assez singulier, un brin soulagé que cette petite secousse littéraire n'ait pas engendré de vagues hors norme dans ce paisible petit week-end confiné.
Commenter  J’apprécie          152
Autopsie d'un tueur à gage.
Dans ce premier roman et le premier volet d'une trilogie policière située à Glasgow, on suit les pérégrinations d'un jeune tueur à gage, Calum MacLean. Il est particulièrement ordonné, méticuleux et minutieux limite maniaque que cela nous le rend sympathique. Bref un vrai professionnel. Surtout que l'auteur nous fait rentrer dans sa tête. Et avec son écriture, froide, dénuée d'émotions et distanciée presque chirurgicale, on autopsie chacun des personnages. On s'immisce dans la tête des protagonistes, on vit avec eux, on pense comme eux. Calum bien sûr mais aussi Winter et Zara sa compagne et Fisher L inspecteur chargé de l'enquête. Ainsi nous disséquons mieux chaque situation puisque que nous la vivant de l'intérieur et nous en découvrons tous les points de vue. Mais si l'écriture est sèche, le ton lui est grinçant, mordante aussi, parfois même acide voire cynique. Et tout cela rend le roman plaisant et original, un peu décalé et à l'humour cinglant. Bref c'est tout bon et on n'en redemande. Cela tombe bien, c'est une le premier opus d'une trilogie, vous ne l'aviez pas oublié ?
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
Une écriture simple, des phrases courtes (que ne renierait pas Karine Giebel), une histoire sans beaucoup d'action mais un récit qui passe d'un personnage à l'autre (et d'un point de vue à l'autre) de façon fluide ce qui donne, au final, du rythme à l'histoire. le personnage principal est très réussi et on a envie de lire la suite de ses aventures. Un petit défaut néanmoins, selon moi : la fin un peu rapide et l'incertitude quant au devenir de certains personnages.
Commenter  J’apprécie          20
Calum MacLean, 29 ans, est un tueur à gages. Un bon.

Méthodique, sérieux. Professionnel à la préparation impeccable car une préparation exemplaire est la base de toute opération réussie.

Une recomposition des forces criminelle est en cours à Glasgow.

L'un des boss fait appel à lui pour remettre les pendules à l'heure.

Un thriller au ton froid, sec, sans presque aucun affect qui nous met tour à tour en présence du tueur, avant - pendant - et après l'assassinat de Lewis Winter, des forces de police et des proches de l'assassiné ...

Un ton original, une construction qui laisse à penser que Malcolm Mackay est un auteur qui fera parler de lui !

Ce premier roman fait partie de la liste des 20 meilleurs polars de l'année 2013 du journal le Monde

Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          11
J'ai adoré ce roman. J'y ai incarné un tueur à gages free-lance, une prostituée vénale, un dealer fatigué, un chef de gang aux dents longues, un flic ripoux, un flic honnête mais cynique, un garçon naïf et pleurnichard. Et tout cela dans une seule ville : Glasgow.
J'ai réalisé des filatures. J'ai porté une arme. Je me suis enivrée dans une boîte de nuit jusqu'à pas d'heure. J'ai sniffé un peu de coke. J'ai pissé dans mon froc. J'ai joué et j'ai perdu.
Malcolm Mackay parvient à nous plonger dans le monde des bad boys en maniant la langue de manière économe (adjectifs et adverbes avec modération).
Donc, je valide cet auteur avec bonheur et vais de ce pas explorer les différentes médiathèques à la recherche d'autres pépites de ce genre.
Commenter  J’apprécie          10

L'idée de base est simple ; le point de vue original. Avec ce premier volet de la trilogie de Glasgow, Malcolm Mackay parvient à poser le décor parfait pour la suite et les fondements d'une intrigue qui se révèle bien plus compliquée qu'il n'y paraît... car, ne l'oublions pas, les règles du milieu sont tout à fait différentes de celles du reste de la société.
Calum MacLean est un tueur à gages qui compte parmi les meilleurs de la profession. Il a ses principes et ses habitudes, qui lui ont jusqu'à présent permis d'éviter d'être repéré par la police ou tué par ses adversaires. Mais chaque affaire est différente et lorsqu'il accepte de s'occuper de Lewis Winter, il ne se doute pas tout à fait de l'ampleur de sa tâche... car dans le milieu, on n'est jamais à l'abri des vengeances et des représailles.
Il faut tuer Lewis Winter est un roman policier qui se met en place progressivement. Nous découvrons peu à peu les personnages importants pour la suite de l'histoire – et les prochains tomes, je suppose – la profession très particulière du tueur à gages. Aux côtés de Calum, nous plongeons dans les bas-fonds de Glasgow, découvrant dealers, tueurs, voleurs et autres criminels. Si l'on m'avait dit que j'éprouverais de la sympathie pour certains d'entre eux, je ne l'aurais pas cru... et pourtant !
Là où Malcom Mackay fait très fort, c'est lorsqu'il fait varier les points de vue, de manière à ce qu'on ait une image d'ensemble de l'affaire. le lecteur se retrouve alors face à un dilemme : faut-il prendre le parti de la police, du tueur et de ceux qui l'ont assisté dans sa tâche, ou des victimes ? Question difficile, qui n'est pas prête d'être résolue.
Le style d'écriture, très simple, s'accorde à merveille avec l'histoire. Les phrases courtes s'enchaînent, nous fournissant un grand nombre de détails très utiles de manière factuelle. C'est exactement ce qu'on attendrait d'un policier méticuleux ou d'un tueur à gages minutieux. Même si je préfère habituellement les phrases longues et bien construites, il faut admettre que le ton choisi dans ce cas est parfait et qu'il contribue grandement à la réussite du roman.
Si l'intrigue se met en route plutôt lentement, elle s'accélère ensuite rapidement et nous assistons à une montée de suspense spectaculaire. C'est tout juste si l'on n'est pas frappé par la paranoïa des gens du milieu. Les scènes s'enchaînent de plus en plus rapidement, les points de vue s'alternent de plus en plus souvent... et même ainsi, impossible de deviner ce qui va se passer, qui va s'en sortir et qui va payer.
Le premier tome de cette trilogie m'a convaincue. Plus encore, il m'a transportée dans cet univers si particulier et intrigant – si bien que j'ai dû commander la suite ! Contrairement à bien d'autres romans qui débutent une série, il ne suscite pas de sentiment d'inachevé et même si l'on veut connaître la suite des aventures de nos personnages (dans mon cas, surtout de Calum), on n'est pas frustré par une histoire trop courte ou trop superficielle. Chaque élément est à sa place, en accord avec le reste. À partir d'une idée simple, Malcolm Mackay nous entraîne avec talent dans un monde mystérieux et inquiétant, et l'histoire en devient originale. Pour éviter les mauvaises surprises, attention toutefois à ne pas suivre de trop près les conseils de Calum !
Je remercie le Livre de poche pour l'organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j'ai reçu ce roman.
Lien : http://iletaitun-livre.blogs..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (237) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}