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Quand j'étais ado, dans les années 90, j'ai eu une période « Je suis raide dingue de Brad Pitt et je regarde en boucle tous les films dans lesquels il joue » (Hum… cette période est passée depuis…) : c'est ainsi que je connais par coeur « Sleepers », « Seven », « Entretien avec un vampire », « Rencontre avec Jo Black »... mais les deux films de cette époque que je préfère, et que je regarde encore avec un brin de nostalgie, restent sans contexte « Légendes d'automne » et « Et au milieu coule une rivière ». Leur point commun (outre l'acteur principal) : les espaces verdoyants du Montana. J'étais, et je suis toujours, sous le charme de ces paysages sauvages du grand Nord américain que je rêve d'aller voir un jour.

Grâce au challenge Babelio « du livre au film », j'ai découvert que le film « Et au milieu coule une rivière » était tiré de ce roman de Norman Maclean et, en cette période peu réjouissante où nous sommes coincés à la maison, j'ai eu envie de faire une pause en m'évadant dans le Montana.

Le roman est très court et l'histoire est simple : deux frères, Norman et Paul, devenus adultes, continuent d'aller pêcher à la mouche et partagent depuis l'enfance cette passion que leur a insufflée leur père pasteur. le long de la Big Blackfoot et des rivières du Montana, ils pratiquent un art qui leur permet de s'évader et de se retrouver alors que leur vie d'adulte les a un peu éloignés. Comme l'intrigue est très brève, inutile d'en dévoiler plus (surtout si on n'a ni lu le livre, ni vu le film…), ce serait ôter le plaisir de la découverte.

L'auteur nous dévoile une partie de son histoire dans un style à la fois abordable et poétique. Les descriptions permettent de se plonger pleinement au coeur du Montana. Et ce roman autobiographique est une véritable histoire d'amour : l'amour du narrateur pour la rivière, véritable personnage à part entière, mais aussi l'amour fraternel qu'il porte à son frère, sans trouver les mots pour le lui dire, ni pour l'aider.

« Ceux avec qui nous vivons, qui nous sont proches, et que nous sommes censés connaître le mieux, sont ceux qui nous échappent le plus. » Comme la rivière que l'on connait qui s'écoule sans cesse, à la manière du temps.

Un roman magnifique qui donne envie, une fois de plus, de regarder son adaptation décidément très réussie.
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Il est toujours difficile de « rentrer » dans un livre qui a été adapté précédemment au cinéma. Surtout quand le film est de qualité, comme l'est celui de Redford. Difficile, parce que l'imaginaire se fait paresseux, les visages des personnages, les lieux tout à déjà consistance. Il faut donc, après quelque effort, faire abstraction de tout cela et se laisser doucement aller à ré imaginer. Ce que je retiendrais tout d'abord, c'est cette formidable relation entre Paul et Norman décrite avec infiniment de délicatesse et d'intelligence par Norman Maclean. Pour avoir vécu à titre personnel ce « conflit » fraternel baigné autant d'incompréhension que d'admiration, les mots se font ici plus forts que les images (comme cela est très souvent le cas). Emouvantes également ces scènes où enfin ils se retrouvent sur cette passion commune à toute la famille, la pêche. Ces scènes me donneraient presque envie, moi qui suis pourtant un citadin pur et dur, de fouler cette rivière avec eux et me laisser submerger par la beauté des paysages. Mais ce qui rejaillit dans « La rivière du sixième jour », et éclabousse chaque page, c'est moins une nostalgie qu'une vraie déclaration d'amour. Amour au pays, amour à la famille, amour à une vie qui s'étiole mais illumine encore, tel un soleil de fin d'après midi d'été, une vie. Il n'est pas étonnant que ce roman se soit inscrit dans la mémoire collective de tout un pays, par sa simplicité et sa fluidité, mais aussi cette façon de conter avec la mémoire humble les tréfonds d'une Amérique, il se rapproche d'oeuvres impérissables tels « Les aventures de Tom Sawyer » de Mark Twain, « le petit arpent du bon dieu » de Erskine Cadwell, ou récemment encore « Blessés » de Perceval Everett. Des livres mémoires qui témoignent du courage, de la force et de l'amour de ces femmes et ces hommes à bâtir un pays solidement ancré dans ses traditions, cherchant à aller constamment de l'avant.
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Norman Maclean, écossais et fils de pasteur, rapporte ici des fragments de sa vie passée dans l'ouest du Montana. Récit autobiographique alliant humour et réflexion, La Rivière du Sixième Jour est avant tout un bel hommage rendu à son frère Paul auquel il était profondément attaché sans jamais parvenir à le comprendre tout à fait...

Norman et Paul, aussi différents que le jour et la nuit, sont tous deux passionnés de pêche à la mouche - activité qui s'apparente ici à une forme d'art difficile à maîtriser que leur père leur a enseigné. Seules les rivières et les torrents du Montana réunissent les deux frères lorsqu'ils souhaitent s'écarter du monde et se livrer corps et âme à leur passion. Les berges aux eaux miroitantes abritent les truites arc-en-ciel chères à leur coeur, mais aussi les réflexions de Norman sur le temps qui passe, la puissance des liens affectifs ou l'étrange psychologie des poissons.

Il nous enseigne que la perfection s'acquiert au prix d'une patience sans borne pour ce qui est des gestes précis de cette pêche si caractéristique, et que les heures passées dans l'ombre des canyons apportent leur lot de prises exceptionnelles et de plaisirs simples recueillis au gré des courants.

Le narrateur évoque aussi l'amour inébranlable qui l'unit à son frère à travers leurs escapades dans la Blackfoot, où la pudeur et les problèmes de communication disparaissent pour laisser place à la joie de partager leur passion ensemble, et plus particulièrement à l'admiration que manifeste Norman devant la perfection des gestes de son cadet. Car Paul, quoique mauvais garçon, joueur et buveur invétéré, est aussi un très grand pêcheur adepte des coups magistraux qu'il est seul à maîtriser, et doué d'une adresse prodigieuse dont son frère est souvent le principal témoin...

Tout en pudeur et en nostalgie, ce récit très court est une belle leçon de vie et de fraternité. C'est surtout une ode à la beauté enfouie au coeur d'une région sauvage, là où les eaux du Montana ont le premier rôle et révèlent une partie de leurs secrets à ceux qui savent écouter...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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J'avais vu le film avant de découvrir le livre alors qu'en général c'est plutôt l'inverse quitte à être souvent déçu par le film. Ici, je n'ai pas du tout été gêné par le souvenir des images du film tant le livre est fort de nouvelles images qui entrent dans la vision du lecteur à mesure que les pages tournent et que la rivière coule. C'est le décor somptueux du Montana et la pêche à la mouche du poisson le plus noble, celui que l'on traque avant de le combattre et qu'aujourd'hui on rend souvent à la rivière pour peut-être le retrouver une autre fois. Ombre et lumière donc, milieu naturel des truites, mais aussi des personnages du livre qui baignent dans ce temps que l'on voudrait voir s'arrêter. Les descriptions de scènes de pêche sont sublimes et la recherche d'un monde parfait d'une poésie dont le lyrisme explose dans les dernières pages des souvenirs, souvenirs de faits, mais surtout de ceux que l'on n'a pas assez connus même s'ils étaient si proches et que l'on n'a pas assez compris. Absolument magnifique.
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Fin des années 30, dans le Montana, pays des Rocheuses et des rivières à truites. Paul et Norman, le narrateur, sont les fils d'un pasteur fou de pêche, qui a su leur transmettre sa passion.

Paul "s'était déjà fixé les deux grand objectifs de sa vie: aller à la pêche et ne pas travailler - tout du moins ne jamais faire un travail qui l'empêcherait d'aller à la pêche."

Norman sent que Paul a des problèmes, à cause du jeu et de ses fréquentations, mais il ne sait comment l'aider. Ils savent cependant se retrouver sur le terrain de la pêche, où Paul se révèle un maître extrêmement doué.



Un très beau récit autobiographique plein de nostalgie, de délicatesse et d'humour léger, qui évoque finement l'amour entre les différents personnages malgré la difficulté à communiquer, propose des pages magnifiques sur la pêche à la mouche (même si on n'y connaît rien, les passages sont passionnants) et qui mérite d'être redécouvert.



"Aider, c'est donner une partie de soi-même à quelqu'un qui est prêt à accepter ce don et qui en a terriblement besoin.

Et c'est ainsi qu'il est rare de pouvoir aider quelqu'un. Soit on ne sait pas quelle partie de soi donner, soit on n'a pas envie de la donner. Ou alors, souvent, ce dont quelqu'un aurait besoin, il ne veut pas qu'on le lui donne. Et plus souvent encore, cette partie de soi qu'il faudrait donner, eh bien, on ne l'a pas. C'est comme le magasin d'accessoires automobiles, en ville, quand tu leur demandes une pièce détachée, ils te répondent toujours ; 'Désolés, c'est justement la pièce qui nous manque'."


Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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C'est ce roman qui a donné ce si beau film de Robert Redford avec Brad PITT au sommet de sa gloire. Il est difficile de lire le livre sans subir les images du film si on l'a vu avant. Mais quoi qu'il en soit, les personnages sont parfaitement en adéquation dans l'un ou dans l'autre, particulièrement celui de Paul. C'est une ode à la nature, à la pêche à la mouche qui est pour les initiés la seule pêche valable, alors que les pêcheurs ligne sont considérés comme des amateurs. Les deux frères, sont si différents, Norman est sérieux quand Paul est flambeur et buveur, mais ils ont en commun leur amour fraternel et la passion de la pêche.
Pourtant, Paul n'échappera pas à son destin tragique et Norman ne pourra pas à le sauver.
Joli petit livre, peu épais mais plein de sentiments.
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Roman autobiographique, La rivière du sixième jour, traduit aussi Et au milieu coule une rivière, raconte l'adolescence de Norman Maclean dans les Rocheuses. Pour Norman et Paul, la vie s'articule autour de la famille et de la nature. SI Norman mène une vie de famille relativement équilibrée, Paul connait une trajectoire plus débridée, ponctuée de bagarres dans les bars et d'alcool. Toutefois, les deux frères se retrouvent en symbiose avec la vie et les éléments quand ils pêchent côte côte, bercés par les remous de la rivière et par le lancer de leurs cannes à pêche. Ils partagent alors ce qui échappe à l'entendement, la magie d'un moment suspendu entre ciel et terre.
Ce récit est aussi teinté par la nostalgie des jours qui hantent à jamais, avec cette question qui revient comme un leitmotiv dans le roman "peut-on aider les autres ?", "aurais-je pu l'aider ou le sauver ?"


Hommage à son frère, à la pêche, au caractère rédempteur de la nature, ce roman magnifique est un incontournable, adapté au cinéma en 1991 par Robert Redford.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Ce livre, très axé sur l'univers de la pêche à la mouche, que je ne connaissais pas du tout, peut en réalité être interprété de manière parabolique: il induit des réflexions sur le sens de la vie, les valeurs familiales et nos responsabilités face à autrui. C'est une histoire qui prend son temps, qui va au rythme du pêcheur, et qui joue sur la corde sensible.
C'est un roman agréable, mais pas transcendant.
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Ce livre comprend 3 histoires dont celle qui donne le titre.
Un très beau film, paraît-il, a été dirigé en 1992 par Robert Redford avec un Brad Pitt jeune et déjà prometteur , sous le titre de Au milieu coule une rivière; ce film il faudra le voir.

La rivière du sixième jour est un court roman qui comporte une belle étude psychologique familiale dans les années 20 et dans l'ouest du Montana. Outre des pages exhaustives sur la pêche à la mouche.
Cette famille est constituée par un père Révérend presbytérien, une mère aimante et deux fils : l'aîné, Norman et le cadet de 3 ans, Paul. Depuis leur jeune âge, ils pêchent la truite à la mouche avec leur père et ils deviendront très calés dans cette pratique, en spécial Paul qui sera un pro, un master fly-fishing. Devenant adultes, les deux frères iront pêcher seuls dans un climat d'entente profonde sans besoin d'échanger mais concentrés sur cette pêche et toujours dans une ambiance très compétitive, ce trait marquant de la personnalité de tout nord-américain (USA).
Malgré cette entente, les deux frères sont différents et Paul notamment va développer un penchant pour l'alcool et le jeu.
Le Révérend qui était un homme très « littéraire » avait fait beaucoup travailler la lecture et l'écriture aux garçons; il était si exigeant, qu'il les privait de pêche si leurs devoirs n'étaient pas excellents. Ce n'est pas un hasard si plus tard ils vont choisir tous les deux des métiers plutôt littéraires: Paul sera reporter et Norman professeur de Littérature Anglaise.
La description de la nature de cette partie des Rocheuses est époustouflante et rendue si vibrante que l'on entendrait presque l'eau couler avec force dans cette rivière Big Blackfoot et susurrer le vent sur la canopée.
Mais le drame rôde dans cette famille car Paul contractera des dettes de jeu et ni son prédicateur de père ni son frère aîné ne sauront lui parler ni l'aider concrètement.

Est-il si difficile de se parler, de bien se comprendre au sein des familles? Il faut croire que oui.
Ce récit a été écrit comme un poème dédié à sa famille par Norman Maclean.

Les autres deux histoires concernent des souvenirs de travail saisonnier parmi les bûcherons ou au sein du Service des Forêts. Il avait 17 ans quand Norman Maclean a travaillé comme surveillant des incendies forestiers. Un rude job, très physique.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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La riviere du sixième jour a été adapté au cinema sous le nom "et au milieu coule une rivière ".
Au coeur de la nature du montana avec la naissance des rocheuses et ses magestueuses riviere. On y pèche à la mouche comme on pratique un art.
A travers cette pratique, le narrateur en harmonie avec la nature cherche l'harmonie familiale aussi en essayant d'aider son frères autant que d'aprendre de lui. de soutenir un beau frère avec qui il n'a aucune affinité. de maintenir un lien avec son père.
C'est un livre qui donne envie d'être avec eux, les pieds dans l'eau de par le contexte géographique grandiose et qui vous touche de par les liens forts et complexes qui existententre les differents personnages.
Une tres belle lecture
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