La fabrique de poupées

Noyée par les contraintes de la société victorienne et d'une famille conservatrice,Iris ose se rebeller lorsqu'un membre de la confrérie préraphaélite,Louis,lui donne la chance de parfaire son talent de peintre.En échange des heures de peinture proposées par lui,Iris devra poser en modèle,ce qui changera radicalement son existence et la conduira sur une route difficile à imaginer.
Iris Whittle est une merveilleuse héroïne,désespérée d'atteindre ses objectifs malgré le rejet de sa famille et je l'admire pour son courage et volonté à s'émanciper!
Albie,un petit garçon qui recueille de l'argent pour acheter ses fausses dents,amenant les carcasses d'animaux morts dans un atelier de taxidermiste pour les empailler,est un personnage qui semble être revenu de l'histoire "Oliver Twist".
Le taxidermiste,Silas,un personnage réel et vrai dans sa folie,il est obsessionnel et effrayant.Dans son esprit, une nouvelle idée surgit qui entraînera son obsession dans une autre direction, son mobile étant !complètement différent,l'obligeant de tomber dans l'extrême !
Partant d'une simple intrigue, Elizabeth Macneal construit le modèle de l'amour courtois,qui,bien qu'idéalisé en littérature et en peinture,s'avère peu pratique et souvent désastreux dans la vie réelle.
C'est un roman extrêmement bien écrit,émanant l'atmosphère des romans de Dickens.Un ensemble de petits détails typiques de la période décrite et illustrant la peinture d'artistes préraphaélites,vient amplifier l'air de l'époque et rehausser le charme de la lecture.Les personnages sont bien construits,leurs actions et désirs s'expriment de telle manière qu'ils ne laissent pas le lecteur indifférent,ils respirent l'authenticité!
Une histoire superbement construite autour de l'art,de l'ambition,d'une obsession dérangée, de l'amour et de l'horreur,au milieu de la pauvreté,des divisions de classe et des inégalités enracinées,de la misère,de la culture, des développements scientifiques,des normes et attitudes sociales répandues de l'époque,telles comme la façon dont les femmes étaient traitées.
J'ai adoré le rythme crescendo, un rythme a couper le souffle!
Ce qui est sur,c'est que je ne manquerais pas le prochain roman d'Elizabeth Macneal !

Un livre très plaisant, mêlant suspens, amour, art, créativité, ode à la liberté et une description fine des inégalités sociales sous l'époque victorienne. le parcours touchant et captivant d'une héroïne qui cherche simplement à vivre sa vie. C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai suivi cette femme authentique et volontaire, caractéristiques qu'elle semble partager avec son auteur. Lors de la rencontre Babelio, Elizabeth Macneal a su toucher juste par sa détermination, sa proximité et sa sincérité. En attente des prochains livres donc !!!

Un bon premier roman qui joue avec tous les codes : littéraires d'abord : historique, limite fantastique. le personnage d'Iris est grandement inspiré de Elizabeth SIddal, modèle des peintres préraphaélites de l'époque. Plusieurs peintres cités dans le roman ont existé ( Millais, Rosseti...). On retrouve un côté fantastique avec le personnage de Silas, à la limite du cinéma de Tim Burton.

Elle utilise aussi les codes artistiques de la peinture, des arts : les jeux de miroir, entre autres, permettent de toujours surprendre un peu le lecteur.

Les personnages sont crédibles, et on se surprend à vouloir savoir rapidement ce qui va se passer. Iris, bien qu'amoureuse une grande partie du roman, ne tombe pas dans la mièvrerie.

La dureté du Londres des années 1850 est bien retranscrite, tout comme le spectre de l'échelle sociale de l'époque.

Bref, j'ai lu ce livre avec grand plaisir et je remercie Babelio et les éditions Presse de la Cité de m'avoir permis de le découvrir...

Le petit plus : une couverture magnifique !

Impossible de lâcher ce livre, malgré le fait que j'ai été profondément dérangée et même parfois angoisée par le personnage de Silas. On suit Iris dans sa quête de liberté, sa découverte de l'amour et de la peinture auprès de peintres préraphaélites. Plus l'histoire avance plus on sent oppressé au fur et à mesure que la personnalité de Silas se dessine. Quand on referme ce roman et que l'on regarde attentivement la couverture, on comprend le rôle de chaque élément dans l'histoire.
Je vous recommande cette lecture.

Alors là je ne m'y attendait vraiment pas, c'est un livre magistral. Cette histoire fascinante qui se passe dans les années 1850. J'ai adoré 😊 aussi bien le fond que la forme. Une écriture fluide qui se lit d'une traite. Un premier roman qui mérite d'être lu.

Sombre...

Cette nouveauté 2019 m'a d'abord interpellée par sa couverture, puis par sa quatrième de couverture qui promettait histoire, exposition universelle ( donc des arts forcément!) et des personnages non-conventionnels. Et bien, pari tenu!

Ce roman me rappelle "Les misérables" avec ses personnages au destin tragique qui évoluent dans une fresque sociale en ébullition. Nous avons le jeune Albie, édenté, soucieux de sa sœur prostituée, trituré entre ses rêves de petit garçon et ses aspirations plus nobles, un vrai personnage-charnière qui lie tous les autres ensemble. Nous avons les jumelles Whittle: Rose, défigurée par la vérole, abandonnée de son fiancé et Iris, à la clavicule déformée, rêvant de peinture, âme artistique détestant la routine et bouillonnante d'émotions. Les deux sœurs travaillent dans une fabrique de poupées, amères pour des raisons différentes. Nous avons Louis, aristocrate peintre en quête de son idéal artistique et cherchant à briser les conventions avec ses amis de la FPR. Finalement, il y a Silas Reed, taxidermiste minutieux, mais souffrant d'un grave manque d'amour et cherchant à tout prix l'approbation de ses pairs.
Ce roman vous entrainera dans leur histoire, dans leur vécu et dans leurs rêves. Entre les désirs de peindre d'Iris, qui se retrouve modèle et élève de Louis, le jeune Albie, qui veut un dentier et un meilleur avenir pour sa sœur, et Silas, le mal-aimé, le bizarre, le cinglé, qui nourrit un amour à sens unique malsain concernant Iris, il y a l'exposition universelle qui rassemble le savoir-faire d'une époque.
Un livre différent, intriguant, dérangeant sur les bords, mais qui vaut la peine d'être découvert.

Tout d'abord, un grand Merci aux Presses de la Cité et à Babelio de m'avoir envoyé ce roman et de m’avoir permise de rencontrer l'auteure !

Voyager à travers le temps .. remontons donc cette fin de XIXè et partons à Londres. Sous une époque à la Dickens, un brun d'atmosphère du « Parfum » de Suskind, nous assistons à l ‘éclosion d'Iris, jeune fille pauvre, exploitée avec sa jumelle Rose, et friande d'une tout autre vie, celle de la liberté! Louis, peintre follement amoureux. Et Silas, seul, taxidermiste, asocial, jaloux, monstrueux... je ne divulgâcherais pas la fin qui m a été difficile à lire tant la dureté de la séquestration est très bien décrite. Vous passerez un excellent moment à Londres avec Elisabeth Macneal.

Ce roman est un plaisir. On s'y promène dans Londres au moment de l'exposition universelle avec des personnages très forts, très typés.
Une histoire que l'on sent venir mais tellement addictive !