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3,8

sur 439 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Londres en 1850, la ville se prépare à recevoir la première exposition universelle à Crystal Palace. Autour, dans les bas-fonds de la ville encore insalubre, vivent deux soeurs, Iris et Rose, employées dans une fabrique de poupées. Silas taxidermiste inquiétant, glauque, malsain au passé louche et certainement criminel, il a jeté son dévolu sur iris, il la veut. Et puis il y a le petit Albie, enfant des rues qui vit d'expedients. Iris rêve de devenir peintre, elle fait la rencontre de Louis un peintre qui lui propose de devenir son modèle, en échange il lui donne des cours de peinture. Iris et Louis ne tardent pas à tomber amoureux. Mais Silas rode autour d'Iris pour l' attirer dans ses filets.
L 'histoire s'étire en longueur sur les deux tiers du roman. Cela manque de densité d'épaisseur et de matière, l'histoire piétine et là je commence à m'ennuyer. Puis changement de rythme dans le dernier tiers du roman qui prend un nouveau souffle, le rythme s'accélère et devient prenant, il était temps....
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Un roman que je qualifierais de "thriller romantique historique", dont l'intrigue se déroule dans une Angleterre victorienne fantasmée. Une jeune femme désirant s'émanciper et devenir une artiste, un jeune dandy dans le style "poète maudit", un garçon des rues dickensien et un taxidermiste "creepy" dans son cabinet de curiosités : les personnages, un peu typés mais intéressants, créent une fresque à la fois sombre et colorée.

L'histoire se met en place tranquillement, et ce qui commence comme une romance bascule peu à peu vers le genre du suspense. le décor sort de l'ordinaire, mais l'intrigue en elle-même est assez convenue. J'ai apprécié ma lecture mais, contrairement à d'autres lecteurs, je n'ai pas été "envoûtée" par l'ambiance, qui avait pourtant tout pour me plaire... C'était divertissant!
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J'avoue que la couverture du livre m'a séduite par son esthétisme ainsi que l'attrait du résumé, mais je suis un peu déçue. J'ai bien aimé le roman sans y trouver d'autres intérêts qu'un peu de détente (ce qui n'est déjà pas mal me direz-vous). Je trouve que rien n'est véritablement exploité ni la condition des femmes artistes, ni la peinture, ni la misère de l'époque. Tout est effleuré. Et l'insistance de l'auteur sur l'histoire entre Silas et Flick m'a lassé (j'avais bien compris l'idée.). Une histoire mignonnette cousue de fil blanc.
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Dans cette Angleterre victorienne, ce roman policier et surtout cruel démontre la situation des femmes : combien il était difficile pour ces dernières de s'émanciper.
C'est ce pourquoi Iris se battra au sein de parents qui finissent par la rejeter, d'une soeur qui la haïra, d'un voisin névrosé qui l'espionnera, d'un gamin des rues attachant et courageux et d'un amour à construire.
L'écriture est limpide et précise, les personnages sont intéressants et la description de la société de cette époque est captivante.
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En ayant ce livre en main, le lecteur est d'abord intrigué par cette magnifique couverture qui laisse présager beaucoup de choses, de même que le titre qui intrigue. Bien sûr, il ne faut pas souffrir de pédiophobie - nouveau mot de la semaine ^^ qui signifie avoir une phobie des poupées.Avec la quatrième de couverture est cette plongée historique dans le Londres victorien et l'exposition universelle, le lecteur est ferré.

En cette fin de XIXème siècle, Londres fourmille d'excitation avec l'ouverture imminente de l'exposition universelle. Tout le monde en attend beaucoup et est impatient de découvrir les merveilles qui s'y cachent. Particulièrement Iris qui se étouffe dans sa petite vie étriquée au fond d'un magasin où elle peint des visages de poupées. Elle rêve de plus, elle rêve de grand, elle veut devenir peintre et va s'en donner les moyens surtout le jour où elle rencontre Louis Frost peintre préraphaélite de son état. de son côté Silas aimerait beaucoup présenter ses créations lors de l'exposition universelle. Il est taxidermiste de son état. Mais lorsqu'il croise les pas d'Iris, sa vie bascule.

Pour un premier roman, Elizabeth MacNeal propose une intrigue captivante dans une atmosphère historique fascinante. Au coeur de ce récit se croisent des personnages qui vivent. Ni bon ni mauvais, ils sont simplement humains. Dès les premières pages, le lecteur découvre la crasse de ce Londres, revers de la médaille de cette société intellectuellement très stimulante. Crasse dans la vie d'Iris qui n'espère qu'à sortir de là, crasse dans la vie de Silas pour qui le lecteur va ressentir de l'empathie lorsqu'il va avoir le coeur transpercé par la flèche de Cupidon. Mais ce sentiment va mué au fil des pages pour se transformer en oppression...

L'autrice a parfaitement développé la psychologie de chacun d'eux, du principal au secondaire. Elle offre ainsi le portrait saisissant du personnage de Silas, à côté duquel Iris semble frêle, tel le conte de la Belle et la Bête. Mais l'histoire merveilleuse va progressivement se transformer en conte cruel au coeur de ce Londres dans lequel l'hygiène n'est pas une première nécessité. Ou les enfants des rues ramassent des cadavres d'animaux pour subsister, ou al prostitution et les bordels sont monnaie courante. Cet univers est sale, glauque et apporte une atmosphère étouffante et un sentiment de dégoût au lecteur.

Heureusement, à côté de ça, il y a l'art, la peinture préraphaélite et la beauté. Cette poésie de l'oeil contrebalance cette noirceur des gens de l'époque qui se battent pour vivre. L'alternance entre cette beauté et ce côté poisseux de la vie emprunt de méchanceté, malmène le lecteur. Cette ambivalence va s'accentuer avec la tension croissante du récit, qui monte au fur et à mesure que les pages se tournent, et qui va maintenir un suspense haletant jusqu'au dénouement. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Les amateurs de littérature victorienne partagent leur attirance à la fois pour le réalisme et la description de la vie quotidienne dans l'Angleterre du 19eS , et d'autre part pour son héritage gothique et romantique, qui explore les passions humaines.
Ainsi parmi les thèmes les plus récurrents : l'apogée de la Révolution Industrielle et le développement anarchique des zones urbaines qui s'organisent en ghettos. La ville devient menaçante et dangereuse tant la promiscuité y règne. Certains quartiers sont peuplés d'ouvriers très pauvres, agglutines les uns contre les autres sans possibilité d'hygiène.

Le roman neo -victorien d'Élisabeth McNeal reproduit le décor et les thèmes de la littérature victorienne, en s'inspirant des romans qui l'ont précédé comme ceux de Michel Faber mais aussi en plantant cette ambiance particulière très cinématographique. La ville de Londres est à la fois celle des artistes et de l'Exposition universelle, mais aussi celle de Jack l'éventreur et des prostituées.
Même si l'auteure est très loin d'avoir le talent de Michel Faber, Michael Cox ou Sarah Waters, le roman présente une héroïne intéressante, inspirée de Lizzie Siddal qui fut la muse des peintres pré-raphaelites. Iris rêve de devenir peintre et d'être exposée alors qu'elle travaille avec sa soeur dans une fabrique de poupées. le salut viendra d'un jeune peintre beau et romantique, puisque, même au 21eS, le salut ne peut venir que d'un homme.

Malgré tout, après son combat contre le taxidermiste qui voulait faire d'elle une poupée grandeur nature, la jeune femme prend confiance en elle et décide de prendre son destin en main. Elle exprime ainsi la révolte du modèle :
" Quatre cent livres ! Telle est donc sa valeur marchande ? Iris regarde la toile, puis les portraits d'autres femmes qui l'entourent : leurs visages aussi seront conservés pendant des centaines d'années, exposés aux regards critiques ou appreciateurs de tout un chacun, et toutes ont un prix. La Royale Academy n'est rien de plus qu'une boutique fastueuse abritant des dizaines de femmes peintes, le regard triste et l'air mélancolique. Toutes à vendre. "

La prise de conscience féministe n'a rien de progressiste en 2023. L'hommage aux femmes peintres, par l'intermédiaire de Lizzie Siddal qui fut modèle des pré-raphaelites, épouse de Gabriel Rossetti, peintre et poétesse aurait gagné à être moins romanesque. Mais l'auteure a choisi de multiplier ses chances de succès en librairie en saupoudrant le tout d'une belle dose d'invraisemblance. Seul le compte-rendu critique du tableau en dernière page vient sauver ce portrait de femme.
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J'ai eu beaucoup de mal avec le début de ce livre… Tout d'abord à cause des activités macabres du taxidermiste (coeurs sensibles: s'abstenir de lire ce livre!) mais surtout pour son univers très, voire trop, sombre!
Mais on se laisse prendre par l'histoire grâce aux caractères particuliers des personnages: Silas est mentalement dérangé, Louis est mystérieux, Albie est un petit garçon à l'espoir constant d'un meilleur lendemain, Rose est blessée et Iris est un oiseau dans une cage qui a besoin de liberté afin de découvrir le monde et ses capacités…
L'histoire est très bien ficelée et l'intrigue se porte autant sur la relation entre les personnages que sur le destin de chacun!
On finit par s'y plonger et avoir l'envie pressante de connaitre le dénouement.
L'ambiance oppressante ressentie à la lecture de ce livre est très réaliste avec les faits et n'est plus si dérangeante que ca sur le long terme…
C'est, au final, un très bon livre pour les coeurs pas trop sensibles!
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Silas Reed, taxidermiste propriétaire d'un magasin de curiosités, rêve de découvrir une merveille qui lui ouvrirait les portes de la célébrité. Albie, un gamin des rues de dix ans (qui vit avec sa soeur) lui livre régulièrement des cadavres d'animaux (ou autres horreurs) et coud également la nuit des robes de poupées pour la boutique de Mrs Salter, à Regent Street. C'est d'ailleurs pour cette femme (dure et égoïste) que travaillent Iris Whittle et sa jumelle Rose, âgées de vingt-et-un ans, chargées de colorer les poupées. Détail morbide : ces poupées de porcelaine ne sont pas toujours des présents, censés faire la joie de leurs futures petites destinataires, mais aussi – hélas – des souvenirs pour des parents inconsolables, depuis la perte de leurs fillettes défuntes … Les jumelles travaillent alors sur photos, de quoi avoir des frissons dans le dos ! …

Le rêve d'Iris est de pouvoir peindre. Alors quand louis Frost, artiste de la Confrérie préraphaélite, la supplie de devenir son modèle, elle accepte en échange de cours de peinture, dispensé par le jeune homme. le rêve du petit Albie est de s'offrir un dentier et de couler des jours heureux avec sa soeur. le rêve de Silas est de posséder un musée réputé, digne du Crystal Palace qui ouvre ses portes pour l'Exposition Universelle (avec un second voeu plus secret car il convoite Iris, portrait de son grand amour d'adolescent, disparue mystérieusement il y a bien longtemps …) le rêve de Louis est de faire enfin reconnaitre son talent auprès de la Royal Academy. Qu'en sera-t-il de tous ces désirs ?

Une intrigue tout à fait agréable, dans le pur style des romans d'aventures « à la Dickens » même si l'écriture est encore un peu novice – sans maladresse toutefois – Un premier roman prometteur et une auteure à suivre de près ! Pas de gros coup de coeur, mais un plaisir sincère à la découverte de cette nouvelle venue, dans le monde fantastique de la littérature !
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C'est pour le thème des poupées que j'ai choisi ce roman mais en réalité il en parle assez peu puisque l'héroïne quitte rapidement la boutique où elle travaille à les confectionner. L'époque victorienne est bien reconstituée et la psychologie des personnages finement développée. J'ai aimé la relation entre les jumelles dans laquelle la souffrance se mêle à la complicité. Iris a un léger handicap, une déformation de la clavicule, mais c'est une femme séduisante. Rose est défigurée depuis que son fiancé lui a refilé la petite vérole avant de l'abandonner. Elle sait qu'à la différence de sa soeur, elle ne trouvera jamais l'amour.

Iris est une ambitieuse. Elle qui a toujours peint en cachette la nuit va s'épanouir aux côtés de Louis qui l'entraîne dans le monde des artistes préraphaélites, alors très contestés. Et puis il y a Silas le torturé qui rêve de devenir célèbre grâce à ses animaux empaillés. le taxidermiste s'entiche d'Iris et plus l'histoire avance, plus il se transforme en psychopathe, ce qui crée un certain suspens, le lecteur pressentant un drame à venir. J'ai également beaucoup aimé le petit Albie, sorte de gavroche londonien qui survit de petits boulots afin de se payer un dentier (il n'a plus qu'une dent) et de sortir sa soeur de la prostitution. Ce gamin des rues est très attachant.

En dehors de ça c'est un roman de facture classique sans surprise dont la lecture m'a un peu ennuyée...
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Bonjour bonjour ! J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui prenons en main notre boisson préférée, installons-nous confortablement et parlons de la Fabrique de Poupées écrit par Elizabeth Macneal.

Vous êtes prêts ? Sirotez votre boisson !
Ce roman nous plonge dans les années 1850, à Londres (avouez que cette époque est fascinante, à tel point qu'on aimerait y faire un tour, espérons que la téléportation sonne bientôt à nos portes). Dans cette belle époque les bruits et le vent portent les nouvelles du Crystal Palace, magnifique, il accueillera l'Exposition universelle dont les rumeurs courent sur toutes les lèvres. Se pose alors dans le décor du roman des artistes de tous genres, ainsi qu'une course contre la montre pour être exposé !

Notre héroïne Iris, jeune femme à la beauté naturelle et à la clavicule distordue nous accueille dans un atelier, en compagnie de sa soeur Rose, elles peignent de jolies poupées en porcelaines, travail qui demande finesse et attention. le tout sous la direction d'une patronne, Mme Salter. Les deux soeurs rêvent d'ouvrir leur propre boutique mais peu à peu la complicité qu'elle partageait s'efface et la jalousie, l'envie et la peur prennent place dans leur relation. A cause d'une maladie, la petite vérole, Rose est mal dans sa peau, défigurée par ses tâches et grêlée. Sa beauté se fane et la lumière se pose sur la ravissante Iris, qui n'était pas remarquée avant.
J'ai beaucoup aimé le contraste entre les deux soeurs, leur relation est complexe, elles s'aiment et en même temps désirent se différencier l'une de l'autre. Iris qui au départ envie sa soeur, se retrouve à devenir celle qu'on regarde et qu'on désire. La peur de Rose de perdre sa soeur qui est en réalité une forme de barrière à la solitude et de punition... C'était extrêmement bien mené.

Iris devient par la suite le modèle d'un peintre préraphaélite, Louis, adorable, amusant, au wombat attachant et aux coups de pinceaux minutieux et brillants. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, sa relation avec Iris est très belle, ses idéaux nous font réfléchir et c'est un plaisir de lire les dialogues du duo.

Silas... Sans doute le personnage le plus sombre, le plus intéressant aussi. Sa manière de voir les choses, de les imaginer dans sa tête jusqu'à se les répéter pour s'en persuader. Ça nous hérisse les poils et ça nous donne des frissons. Sa passion n'est pas des plus joyeuses, taxidermiste il évolue dans un milieu sombre aux pratiques parfois insensées. Parfois il me faisait un peu peur, il apporte une touche de folie au roman mais en même temps il est aussi sympathique, on a de la peine pour lui, on essaye de compatir mais il y a également des moments où j'ai eu envie de le secouer et de lui remettre les idées en place parce que ses agissements ne m'ont pas plu.

Albie... Mais que dire de ce bout de petit jeune garçon ? Que je l'ai adoré, que c'est mon personnage favoris, celui pour qui mon coeur a raté des battements, attachant, innocent, drôle, touchant. Sa vie n'est pas simple, mais ses espoirs sont présents. Sa relation avec Iris m'a beaucoup plu, son désir d'avoir de nouvelles dents aussi. (Et je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé pendant une lecture mais, j'ai eu très envie de voir son sourire beau et imparfait à la fois, sa dent, ses yeux d'enfants pétiller quand il est avec Iris, c'est magnifique).

Dans ce roman l'auteure nous offre un tableau vivant, la peinture est au centre de son oeuvre puisque la protagoniste rêve de devenir peintre, elle devient modèle et s'émancipe de sa condition de femme, elle brise les règles de son temps et prouve son talent, elle prend ses rêves en mains, elle ne se laisse pas faire, son caractère est admirable et son courage à prendre comme exemple. Iris est une héroïne comme je les aime.

Le livre est une peinture vivante, ses personnages en sont les artistes et leurs oeuvres les exploits qu'il contient. J'ai beaucoup aimé ma lecture, moi qui n'apprécie pas tellement la peinture et bien l'oeuvre a su me transporter dans son univers sans m'ennuyer. Les derniers chapitres étaient geniaux ! Et ça m'a bien évidemment fait penser au livre de Tracy Chevalier, La jeune fille à la perle que j'avais aussi bien apprécié inspiré par le tableau de Vermeer.
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