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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tous à Berlin ?
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique. J'ai été attiré par le sujet, puis j'ai découvert une véritable expérience racontée avec subtilité. Esthétiquement très agréable, on prend plaisir à découvrir la ville de l'intérieur. Berlin y apparaît avec ses facettes positives (tolérance etc...) et d'autres moins agréables.
le livre peut constituer le beau prolongement d'un séjour à Berlin, pour éviter de tout plaquer et d'aller s'y installer sur un coup de tête.
Je rêverai de livres identiques sur bien d'autres villes !
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Berlin, un nom, une ville qui font souvent rêver.
Margot étudiante en philosophie décide de quitter Paris pour Berlin, presque sur un coup de tête. Aucun plan précis en tête, juste l'envie de changer d'air, de quitter sa ville où le coût de la vie est devenu trop élevé...
La découverte est belle, les gens libres et ouverts. La réalité du monde du travail, notamment dans la culture, l'est beaucoup moins. L'Europe n'a pas applanit toutes les différences en matière d'aides sociales et de conditions de travail. le monde vient poser ses bagages dans la capitale allemande, surtout dans le domaine de la culture et de la communication. Il n'y a qu'à se baisser pour trouver des petites mains corvéables à souhait pour des salaires de misère voir pas de salaire du tout. Margot en prend vite conscience.

Un ouvrage intéressant qui aborde notamment la question de la différence entre les images projetées, rêvées et la réalité.

Un livre emprunté à la bibliothèque Claude Lévi-Strauss de Paris.
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Il faut sans doute être un européen pour savoir ce que Berlin représente. Quoique. Il y avait un célèbre président américain qui n'hésitait pas à scander : "ich bin ein Berliner" avant de finir assassiné. Il est vrai que la formule a été reprise depuis dans des circonstances bien plus sombres entre Charlie, Paris, Nice et à nouveau Berlin.

C'est une ville décomplexée et attractive qui bouillonne car elle a su renaître de ses cendres après avoir affronté deux guerres mondiales ainsi qu'une guerre froide qui l'a divisé en deux jusqu'en 1989 et la chute du mur. Elle appelle à la liberté mais celle-ci a toujours un prix. On va découvrir également la face sombre du pays leader en Europe façonnée par l'indétrônable Angela Merkel.

Il est très intéressant de suivre une jeune femme de 23 ans à savoir Margot future doctorante en philo qui a quitté Paris pour venir s'installer à Berlin, capitale européenne de la culture et de la fête. Si vous aimez la techno e ytles boites de nuit, Berlin semble être le paradis sur terre. Êt puis, même les punks respectent le feu rouge au passage protégé. La fête chez un convive se fait en enlevant ses chaussures.

Et puis, pas d'embrassade la première fois qu'on rencontre une personne chez des amis communs. N'oubliez pas de payer à chaque fois que vous arrivez en retard comme par exemple au travail. Après tout, on vous paye 600€ le mois avec vos diplômes en travaillant d'arrache-pied dès le premier jour. Oui, Berlin a également ses mauvais côtés avec ses stages sous-rémunéré. Derrière le paradis techno, il y a l'enfer libéral. C'est ce qu'on appelle le réalisme.

Bref, c'est un témoignage qui m'a bien plu car fait en sincérité tout en restant parfaitement lucide et objectif. Cela peut donner un aperçu pour les futurs migrants.
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Berlin 2.0 a un petit côté "Auberge espagnole", le film de Klapisch... La découverte d'une autre culture, les expats français à l'étranger... mais en plus sérieux, en version critique sociale.

L'Allemagne a un aspect terre promise pour beaucoup. C'est le fameux modèle allemand. La prospérité, l'acier, la technologie, cette opulence qui s'exporte à grands renforts de bière, de BMW, de culottes de peau et de surplus de balance commerciale.

L'Angleterre a eu les années Thatcher, l'Allemagne les années Merkel... est-ce mieux... ? Au fil des pages, par des dessins d'une simplicité efficace, délicatement ombrés, on découvre l'envers du décor. Les Ossies, les start-ups et les galeries d'art semblables dans leur exploitation des travailleurs, les jobs précaires, les contrats qui n'en sont même pas, la sécurité sociale inexistante ou trop chère, la fragmentation d'une Berlin réunifiée, l'arrogance des nantis... Bref, une ville dans un pays occidental. Un taux de chômage assez bas, mais une pauvreté qui explose. La "ghettoisation" des individus.

Une BD intéressante qui nous raconte une histoire simple, voire banale, de manière sobre et efficace. Et qui semble nous poser deux questions, au-delà de la vie berlinoise au jour le jour, quelle société voulons-nous, et sommes-nous prêts à en payer le prix?
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Le Français est râleur. À l'image de cet emblème de la France, ce coq au caractère triomphant et gonflé d'orgueil, notamment du fait qu'il est le seul mâle de la basse-cour. Oui, on aime râler en France : on râle sur le prix du paquet de cigarettes, sur le gouvernement, sur les bas salaires qui obligent certains à recourir à des avances ou à des crédits, sur les taxes qui rythment notre vie quotidienne. Et tandis qu'on râle, les économistes montrent en exemple l'Allemagne d'Angela Merkel. Une Allemagne bonne élève de l'Union Européenne où il fait bon vivre et ce, alors que le pays est réunifié depuis moins de trente ans, déséquilibré par l'Ouest prospère et l'Est appauvri par l'Union Soviétique. Mais avons-nous raison de râler ?

Cette interrogation, on ne peut que se la poser lorsque l'on referme Berlin 2.0, la bande-dessinée écrite par Mathilde Ramadier et dessinée et mise en couleur par Alberto Madrigal, parue aux éditions Futuropolis. En s'inspirant de sa propre histoire, Mathilde Ramadier décide de raconter le parcours de Margot, une jeune femme de 23 ans, étouffée par les loyers parisiens et le chômage, et qui prépare sa thèse de doctorat en philosophie. Elle décide alors de tenter l'aventure à Berlin, cette ville considérée comme la capitale européenne de la culture et de la fête et où il fait bon vivre, fleurant la dolce vita.
Lien : http://unepauselitteraire.co..
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Mathilde Ramadier s'inspire de sa propre expérience avec l'histoire de l'héroine de cette BD partie s'installer à Berlin. Une belle expérience, une ville à double face.
Côté face : une ville ouverte, moderne, tolérante, branchée, verte, apaisée, offrant des appartements grands et relativement bon marché surtout lorsqu'on vient de Paris.
Côté sombre : un modèle ultra libéral et des difficultés à vivre de son travail surtout lorsqu'on est jeune artiste ou graphiste. Exploitation sans vergogne, CDD précaires peu ou mal payés, horaires à rallonge, pas de couverture sociale (certaines choses ont quand même un peu évolué depuis dix ans);
Une belle vision graphique de la ville de Berlin, ses quartiers branchés, ses très nombreux parcs.
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Margot a décidé de quitter Paris et de s'installer à Berlin, plus prometteur pour trouver un emploi dans le domaine de la culture et des arts. Inspirée de sa propre expérience de vie en Allemagne, cette bande dessinée révèle petit à petit les déconvenues auxquelles Mathilde Ramadier a du faire face : des contrats de travail de courte durée, sous-payées, sans sécurité sociale. le dessin moderne aux tons pastels d'Alberto Madrigal correspond à la représentation que l'on se fait de la ville berlinoise, agréable à vivre, jeune, dynamique, mais le scénario clairvoyant révèle la face cachée de la capitale allemande, avec ses conditions de travail peu enviables.
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La sobriété des dessins de cette bande dessinée sert le propos de l'histoire, les nuances et l'intérêt de cette dernière. Berlin, ville fascinante pour la jeune génération qui ne voit que ses loyers modérés, sa techno et sa scène artistique, mais qui cache derrière ses artifices tous ses travers et sa précarité, son chômage très haut et ses emplois abusivement précaires. C'est là l'intérêt principal de cette bande dessinée de très bonne facture: elle se place temporairement dans la transition faite du Berlin "underground" d'hier et du Berlin "fané" victime de sa gentrification d'aujourd'hui... Cela s'est fait il n'y a pas si longtemps. L'héroïne le vit avec ses amis et camarades, et un des personnages le dira dans les dernière pages qu'il est content d'avoir quitté Berlin à temps et que cette ville, telle qu'elle actuellement, ne sera plus "son" Berlin. Il le dit sans tristesse ni nostalgie, juste sobrement.

L'auteur avait écrit un article il y a quelques années sur son expérience professionnelle berlinoise qui m'avait interpellé et que j'avais par la suite plusieurs fois relu, parlant de "cynisme absolu" qu'elle a découvert en s'installant et travaillant dans la capitale allemande. Par hasard, j'ai découvert sa bande dessinée que j'ai adoré, donc dévoré. le ton est relatif, objectif, ne critique jamais le système allemand ni le compare au système français. L'auteur a l'intelligence de ne pas faire dans le parti pris et comparer deux systèmes, deux sociétés, radicalement opposées bien qu'elles soient voisine géographiquement. Elle brosse un portrait, son expérience, et par là décrit le Berlin d'il y a quelques années devenu cette ville que récemment les médias ont décrit comme une ancienne place artistique aujourd'hui passée de mode.

Ayant passé une partie de mon adolescence dans cette capitale, l'ayant quittée puis y étant revenu lors de mes études, je ne peux que dire que ce récit m'a touché sans être dramatique et encore moins comique, peut-être parfois un brin caustique.

Une intéressante bande-dessinée à découvrir.
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