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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais hâte de découvrir ce roman de Murielle Magellan suite à la lecture d'avis positifs pour son précédent roman : me voici plonger dans Les Indociles !

Pour commencer j'aimerais parler d'Olympe : une femme au passé douloureux, trouble et ténébreux. Une femme qui cherche le contact physique, les relations succinctes, une femme qui ne croit pas en l'amour : un Don Juan féminin. Je n'ai pas été touchée forcément par ce personnage malgré un traumatisme passé, cependant j'aime le fait de montrer qu'une femme peut être aussi libérée qu'un homme et que personne n'a le droit de la juger pour ce qu'elle fait de son corps. C'est ça la force de ce livre : l'auteure ne juge pas Olympe et nous n'avons pas à le faire non plus.

Si l'héroïne m'a intriguée sans m'émouvoir, il n'en est pas de même pour Paul et Claude les deux protagonistes masculins principaux. Ce sont deux êtres assez fascinants par leur simplicité, cette dernière étant annihilée au contact de la sulfureuse femme. C'est une intrigue digne des Liaisons dangereuses, référence identifiable dans ce livre. J'ai aimé ces deux hommes parce qu'ils semblaient presque être les "victimes" d'Olympe mais il n'en est rien, chacun doit assumer sa part de responsabilité dans ce qu'il adviendra.

Ce n'est pas une romance mais cela l'est en même temps... J'ai aimé l'écriture de cette auteure : elle est poétique et sincère, frêle et solide, simple et complexe. C'est au travers de chapitres courts qu'elle nous livre les choix et pensées d'un personnage qui ne peut aller à l'encontre de sa nature, qui fait parfois souffrir son entourage sans pour autant le vouloir... Cette lecture a été intéressante, j'aimerais lire d'autres romans de cette auteure pour me faire une opinion plus tranchée.

En définitive, j'ai aimé cette lecture pour l'aspect un peu "féministe", réaliste et pour cette écriture poétique !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Murielle Magellan est un écrivain, scénariste, dramaturge et metteur en scène née à Limoges en 1967 et ayant grandi à Montauban. Après une formation de chanson (Studio des Variétés), de comédienne (École du théâtre national de Chaillot), et universitaire (maîtrise de Littérature moderne), Murielle Magellan s'est consacrée à l'écriture sous ses diverses formes, et à la mise en scène de spectacle vivant. Son nouveau roman, Les Indociles, vient tout juste de paraître.
Olympe, 37 ans et galeriste en vue à Paris comme à New York, est une femme libre de toute attache, à la sexualité conquérante - « Rien n'est plus simple que la sexualité dans la vie d'Olympe, désirer, être désirée, le dire, le faire » - hommes ou femmes se partagent ses faveurs. Sa vie débordante d'activité et parfaitement réglée va être ébranlée, à titre divers, par trois acteurs : le peintre Solal, un vieux septuagénaire juif complètement inconnu dont elle va promouvoir les oeuvres, Khalia sa jeune assistante d'origine gitane et surtout Paul, un scientifique marié, à la vie bien tranquille, avec lequel elle vivra une courte love story qui les dépassera tous les deux.
Le roman est mené à un train d'enfer, écriture énergique, phrases courtes, le lecteur n'a pas vraiment le temps de se poser de questions, embarqué sans déplaisir dans cette aventure, jamais graveleuse je tiens à le préciser. de courtes digressions enrichissent le texte de réflexions bien vues, par exemple sur le vin, la différence entre textos et courriels et bien évidemment sur le monde de l'art et de la peinture en particulier, « Elle n'expose pas seulement une oeuvre elle expose un homme qui a fait une oeuvre ». Tout nous invite à penser que c'est un excellent roman jusqu'à la page cent-cinquante, en gros, un tournant dans l'intrigue mais aussi un essoufflement dans la narration. Les portraits des acteurs susmentionnés font l'objet de longues lignes un peu lourdes, comme plaquées ou insérées de force dans le récit. Et puis cette femme, Dom Juan en jupons (ou string affriolant plutôt) qui tombe amoureuse de ce Paul qui est tout son contraire, fidèle par amour pour sa femme, peut bien réactualiser la mythologie casanovesque, le lecteur doit faire un effort pour se laisser convaincre.
Du coup, la seconde partie du roman souffre des qualités de son début : le lecteur doit s'impliquer pour adhérer à l'histoire, alors que jusqu'alors il se laisser porter par le rythme comme un bienheureux ; et ce rythme agressif qui était un atout jusqu'ici, perd de sa pertinence – à mon sens - car il s'accorde mal maintenant aux tourments psychologiques par lesquels tous, Olympe, Paul et Solal vont passer, chacun pour leurs raisons, ôtant toute chaleur à la fin dramatique.
Le roman n'est pas mauvais, loin de là, mais il est moins bon que ce que laissait entrevoir son entame. Reste le débat qu'il ouvre, entre un homme et une femme, peut-il n'y avoir que des relations amicales ?
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Olympe est une trentenaire au sommet de sa carrière: sa galerie d'art à Paris connait un tel succès qu'elle en a ouvert une nouvelle à New York, ses goûts sont sûrs et son influence dans le milieu est grandissante. Elle ne vit que pour son travail et sa vie privée se résume à des relations nocturnes et légères avec des hommes et des femmes. Elle vit pour le plaisir que lui procure l'art et les corps d'amants ou de maîtresses plus ou moins réguliers ou de parfaits inconnus.

Elle rencontre des indociles, comme elle, qui vont bouleverser sa vie: Solal, le vieil artiste méprisant le monde de l'art qui, selon lui, n'existe que par et pour l'argent, Khalia, une jeune stagiaire gitane en rupture avec sa famille et Paul, un scientifique et un heureux père de famille.

Paul entre un jour dans sa galerie pour acheter un tableau pour sa femme mais se rend compte rapidement qu'il n'en a pas les moyen. Olympe va alors rechercher un tableau qu'il pourrait acquérir et en fouillant dans le téléphone de Khalia elle découvre un tableau qui l'interpelle. Accompagnée par sa stagiaire, elle se rend à Perpignan pour rencontrer le peintre. Elle veut acheter ses oeuvres et organiser une exposition à Paris, mais le vieux monsieur a connu le monde des galeries parisiennes dans sa jeunesse et il en est dégoûté. Solal a aujourd'hui plus de 70 ans, ce n'est pas maintenant qu'il connaîtra la gloire. C'est trop tard, il n'en veut plus et méprise Olympe et tout ce qu'elle représente. Ce mépris de surface cache une véritable recherche de reconnaissance et, après quelques réflexions, Solal accepte de vendre ses oeuvres à Olympe et de signer un contrat. Simultanément à sa rencontre avec Solal, Olympe se rend compte qu'elle est troublée par Paul, le scientifique et que ce trouble ressemble bien à de l'amour. Après une enfance et une adolescence difficile, elle avait pourtant décider de bannir ce sentiment et de vivre en toute liberté et légèreté. Ces deux hommes vont bouleverser ses idées et sa vision de l'existence.

Les références en quatrième de couverture à Dom Juan et Aux liaisons dangereuses, deux classiques que j'aime beaucoup, m'ont convaincue de lire ce roman. Comme Dom Juan, Olympe a besoin de posséder ce qu'elle désire, que ce soit les humains comme les oeuvres d'art, mais ses raisons ne sont jamais ambiguës et elle ne se sert pas des relations sexuelles pour manipuler les hommes comme le fait la marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses.

J'ai apprécié l'originalité du roman: je n'ai pas l'habitude de lire des romans de ce genre. Je trouve que Murielle Magellan ne porte pas de regard critique sur les personnages: elle s'en distance et nous l'imitons. Olympe, Solal ou Paul sont parfois agaçants mais nous n'avons pas envie de porter un regard moralisateur sur leurs choix.

J'ai particulièrement aimé les regards opposés de Solal et d'Olympe sur l'art et la critique du monde des galeries parisiennes. Les personnages avec leurs pensées arrêtées qu'ils ne cessent de contredire nous permettent de nous interroger sur l'amour, les relations de couple, l'art, l'économie de l'art et la vieillesse. Khalia est particulièrement attachante. La fin du roman est très réussie et surprenante.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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Le personnage principal se nomme Olympe Delbord, cette femme est attirée par ce qui mystérieux, elle fantasme beaucoup et quand le mystère est levé, ce qu'elle admirait lui paraît insignifiant, c'est comme si une fois consommé, son plat était digéré, l'attirance a disparu.
Olympe est bisexuelle et use de ses charmes pour conquérir ses proies, elle vit en femme libre, elle bouleverse le destin des autres dès qu'elle les croise. Elle se livre aux plaisirs charnels, avec une liberté qui surpasse les limites de la morale conventionnelle. Elle ne veut pas être dépendante de qui que ce soit.
Elle cède à toutes ses envies de partenaires sexuels, c'est une grande séductrice, elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas, elle joue en exploitant l'instant présent sans contrainte ni soucis de ce que les autres peuvent penser, elle n'a de compte à rendre à personne. Elle profite du bon temps. C'est une grande libertine, libérée de tout et de tous. Ce roman contient d'ailleurs des scènes sexuelles explicites.
Imaginez les chemins de la vie de chacune de ses conquêtes rassemblés sur une toile où Olympe y appose un trait de peinture produisant ainsi des turbulences dans leur vie. Chaque nouvelle conquête est un coup de pinceau de couleur différente à rajouter sur la toile de ses fantasmes où Olympe est la couleur de fond de la toile. Elle brise le train train quotidien en prenant ce qu'elle veut aussitôt qu'elle en éprouve le désir. Elle m'a fait penser à une collectionneuse d'aventures.
Donc, Olympe est une femme qui symbolise le bon et le mauvais sur la toile de sa vie où se trouvent chacune de ses conquêtes et la rotation qu'elle a fait naître dans leur destinée. Elle n'a que faire des règles et moeurs sociales. Elle est en même temps épicurienne et impudente mais aussi égoïste et dévastatrice.
Ce n'est pas vraiment un coup de coeur mais l'histoire est très bien menée et les caractères des personnages bien décrits. L'écriture de l'auteure Murielle Magellan est homogène et ce que j'ai apprécié dans ce roman c'est qu'il est question d'art, de peinture et de galerie.
Ce roman soulève cette question, à savoir si être libertine de moeurs pour assouvir ses moindres désirs sexuels rend-il vraiment heureux ?

Je choisis ces deux citations comme dernier mot :
"Un jour, elle leur a parlé de géométrie, et il a eu la sensation physique de la découverte. Un monde conceptuel auquel il n'avait jamais eu accès s'ouvrait à lui. Il ne comprenait pas tout mais ce continent ignoré se révélait peu à peu : un ballon n'était plus un ballon mais une sphère. Une galette bretonne n'était plus un biscuit mais un disque. Cylindre. Cube. Polygone. "Olympe, tu es cette vieille dame pisse-vinaigre. Tu es ma géométrie."

"Elle peut aimer, oui, profondément, une heure durant, un jour durant, une semaine tout au plus. Elle se sent traversée par cette vibration prophétique, par cette promesse, mais contrairement aux oeuvres, qui la bouleversent durablement, l'amour ne s'enracine pas en elle. Il s'évapore."
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Dans un premier temps, je remercie les éditions Julliard et La Grosse Production pour ce partenariat.

Dès le départ, je dois reconnaitre que ce n'est pas forcément le genre de roman que j'aurai lu par moi-même. Mais il ne faut pas mourir idiot, alors après la proposition de partenariat, je me suis plongé dans la lecture de cet ouvrage qui m'a à la fois intrigué et passionné.

Olympe cette femme forte, qui sait ce qu'elle veut que se soit pour le sexe ou dans le monde de l'art contemporain. Personnage intriguant qui ne laisse pas indifférent. On se pose la question si son attitude envers l'autre n'est pas au final un problème que peut avoir l'héroïne avec le sentiment amoureux et le rapport aux autres.

À l'instar des liaisons dangereuses, le roman est très bien écrit d'une justesse et d'une poésie indéniable. Ce n'est pas forcément un coup de coeur, mais reste un roman qui m'a séduit.
Lien : http://bouquinovore.blogspot..
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J'aimerais démarrer en mentionnant un point qui va peut-être paraître insignifiant ou pas très important à certains, mais qui me tient à coeur: j'ai aimé le fait que Murielle Magellan ne porte pas de jugement sur son héroïne, elle reste neutre vis-à-vis de son comportement. Cette distance laisse le lecteur libre de découvrir Olympe telle qu'elle est, et dans un monde où les hommes séducteurs sont des Don Juan et les femmes séductrices sont quant à elles insultées de tous les noms, j'ai trouvé ça assez chouette de ne pas avoir un jugement immédiat du personnage.

En parlant de personnages, j'ai trouvé ceux du roman assez intéressants. J'ai aimé suivre l'histoire d'Olympe, son évolution et surtout la relation qu'elle entretient avec les différents personnages. Paul est aussi un personnage intéressant, qui parait assez lisse en apparence, mais dont on découvre assez rapidement qu'il a plus de profondeur, que sa petite vie ne le satisfait pas tant que ça. Ils forment un duo que j'ai aimé suivre et découvrir. Je tiens aussi à mentionner Claude Solal, le peintre qui joue un rôle très important dans le livre, et qui m'a plu.

Le parallèle avec Les Liaisons Dangereuses est assez bien utilisé. On sent effectivement l'influence du livre sans que les références y soient trop appuyées ou trop lourdes, et si vous avez lu le livre vous les trouverez sans problème. J'ai assez bien aimé cet hommage!

Le livre se lit assez vite, et le style de Murielle Magellan est assez plaisant. J'ai bien aimé sa façon d'utiliser des phrases un peu concises, qui vont droit au but, on ne fait pas de détours inutiles, tout en proposant quelque chose d'assez travaillé. J'en profite pour préciser que certains passages (les scènes de sexe) ne sont peu être pas appropriés si vous êtes jeunes ou un peu sensibles.

Ce qui fait que ce livre n'est pas un coup de coeur, c'est que je suis tout de même restée un peu sur ma faim: j'aurais aimé que l'intrigue prenne un peu plus son temps sur la fin, car j'ai trouvé que c'était un peu rushé. Il me manquait aussi un petit quelque chose pour faire de ce livre un gros coup de coeur, mais dans l'ensemble j'ai passé un bon moment avec Les indociles et Murielle Magellan.
Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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