Citations sur Les fils de la médina (24)
J’ai l’impression de toujours courir après quelque chose, mais quoi? Parfois il me semble que la flûte est sur le point de me le dire, mais la question reste sans réponse. Si les oiseaux parlaient la même langue que moi, alors je saurais. Les étoiles aussi parlent. Mais toucher les loyers, c’est comme scier du bois : il n’y a pas la moindre musique là-dedans.
La peur n'empêche pas la mort, elle empêche la vie. Tant que vous craindrez la mort, vous ne serez pas vivants!
Oui la peur de la mort est pire que la mort, elle tue à petit feu avant que la mort n’arrive.
S’il pouvait revenir à la vie, il crierait au monde entier : "N’ayez jamais peur ! La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie. Tant que vous craindrez la mort, vous ne serez pas vivants !"
C'est uniquement par la force que nous purifierons notre quartier de la vermine des futuwwas ! poursuivit Qasim. C'est par la force que nous réaliserons la volonté du Fondateur ! C'est par la force que nous ferons régner la justice, la compassion et la paix. Car notre force sera la première à n'être pas tyrannique !
- J'aime ce jardin, dit-il comme pour s'excuser. Autrefois, je n'avais pas de plus grand plaisir que d'y passer mon temps. Ici les arbres, les oiseaux, les ruisseaux me connaissent aussi bien que je les connais. Je voudrais te faire partager cet amour. regarde comme le ciel est beau à travers les branches....
Vous n'êtes que des lâches et des bons à rien! leur lança Gabal. Tant que vous étiez les victimes, vous détestiez les futuwwas et leurs méthodes, mais maintenant que vous vous sentez forts vous êtes prêts à tyranniser les autres et à attaquer vos voisins, tout comme ils le faisaient eux-mêmes. Contre les démons qui se cachent dans vos coeurs, il n'y a qu'un remède: les coups sans pitié et sans répit! Pour vous, il n'y a que deux solutions: l'ordre ou la mort!
p.208, éd. Sindbad, 1991
Alors comme aujourd'hui notre quartier était bruyant et surpeuplé; les enfants, pieds nus et à peine vêtus, jouaient dans tous les coins, remplissant l'air de leur vacarme et couvrant le sol de leurs excréments. Les femmes s'agglutinaient sur le seuil des maisons, l'un e hachant des feuilles de mouloukhiyya, l'autre pelant des oignons, une troisième allumant un brasero, toutes échangeant potins et plaisanteries, ou, au besoin, injures et malédictions.
Travailler pour manger est la malédiction des malédictions!
Mais, si grand que soit le malheur, il vient toujours un moment où on s'y habitue.
p.41 (éd. Sindbad, 1991)
Le jardin, le chant des oiseaux, l'eau, le ciel, tout ce bonheur qui m'enivre: voilà la vraie vie, se dit Adham après le départ de Ridwan. J'ai l'impression de toujours courir après quelque chose, mais quoi? Parfois, il me semble que la flûte est sur le point de me le dire, mais la question reste sans réponse. Si les oiseaux parlaient la même langue que moi, alors je saurais. Les étoiles aussi parlent. Mais toucher les loyers, c'est comme scier du bois: il n'y a pas la moindre musique là-dedans.
p.p. 35, 36 éd. Sindbad, 1991.