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France Meyer (Traducteur)
EAN : 9782070414222
197 pages
Gallimard (23/06/2000)
3.74/5   104 notes
Résumé :
Vers 1300 avant J.-C., Méri Moun, jeune Egyptien hanté parle souvenir du pharaon Akhénaton, décide de se consacrer à la recherche de la vérité sur le roi disparu. Tel un enquêteur d'aujourd'hui, il interroge tour à tour les disciples et les détracteurs de ce grand visionnaire qui n'avait pas hésité à proclamer sa foi en un Dieu unique d'amour et de vérité. La reine Néfertiti, son épouse, le général Horemheb et Aÿ, le prêtre d'Amon... tous ces personnages à la fois h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Comme beaucoup je pense, je me suis intéressé plus jeune aux pharaons. Une religion polythéiste avec des dieux à tête de chacal, de chat ou de faucon, ça a plutôt tendance à parler à la jeunesse. Et des guerriers menés par un roi aux costumes chatoyants aussi. du coup j'avais découvert plus tard l'histoire de Ramses dans les livres de Christian Jacq, pas de la grande littérature mais une belle découverte d'aventures passionnantes. Et puis j'ai petit à petit laissé l'Egypte et les pharaons disparaître de mon horizon. C'est avec plaisir que je me vois donc incité à lire le Nobel égyptien Naguib Mahfouz et son Akhenaton, que je savais bien être autre chose qu'un chanteur de l'école du micro d'argent. Une belle occasion de replonger dans mes amours d'enfance égyptienne, en compagnie cette fois d'un auteur à la plume reconnue.


Je n'avais en revanche pas conscience qu'il fut lui en rébellion contre ce même polythéisme qui m'avait tant tenté dans sa civilisation, d'où le renégat du titre. J'avais une vague notion de l'existence d'un dieu Amon et d'un Aton mais sans bien comprendre la différence, ni qu'ils avaient postulé au poste du Dieux des dieux de ce panthéon. J'avais plus connaissance de Râ, dieu soleil (équivalent d'Amon si je ne me trompe pas) en lien avec le pharaon Ramsès.


Mahfouz choisit un angle de narration original et intéressant pour son histoire, celui d'une sorte d'enquête journalistique et historique auprès des témoins ayant connu Akhénaton de son vivant. Malgré les répétitions inévitables, il parvient à nous happer dans ces témoignages successifs. Il en ressort une belle réflexion sur L Histoire, fusion de l'ensemble de ces récits qui se retrouvent sur la trame globale mais sont si différents dans leurs analyses des évènements et des personnages. On comprend à quel point chacune des personnes interrogées cherche plus à se dédouaner, à expliquer son rôle dans l'histoire, qu'à décrire les faits de façon neutre. Il nous reste un patchwork dont il est difficile de ressortir une vérité, si chère au pharaon Akhenaton.


Au delà de l'Histoire, c'est bien évidemment à la religion que Mahfouz s'intéresse également. Régulièrement critiqué et menacé pour certaines de ses réflexions sur l'Islam, l'auteur ne pouvait se priver de parler du sujet indirectement ici, sans risquer de foudres puisqu'évoquant un passé d'où la religion majoritaire égyptienne était encore absente. Je n'ai pu m'empêcher de voir dans l'histoire d'Akhénaton des ressemblances avec celle de Mahomet, l'exil dans la cité d'Akhetaton pouvant être comparé à l'Hégire à Médine. Mais aussi des ressemblances avec le Jésus chrétien, dans cette louange d'un Dieu d'amour qui refuse toute violence, je m'attendais presque à ce que le pharaon tende la joue gauche. Ces similitudes sont finalement celles que L Histoire elle-même donne, étonnant donc encore par sa faculté de répétition. Mais les passages sur le rôle obscur des prêtres d'Amon, bien décidés à conserver leur pouvoir ancestral face au nouveau culte d'Aton, font penser aux critiques adressés aux Eglises, aux imams, dont les prêches néfastes viennent manipuler les masses. Mais évidemment toute ressemblance ne serait que fortuite.


Le sujet est donc diablement (hi hi) intéressant, l'originalité de l'angle totalement adaptée. le style de l'auteur que l'on sent poindre dans les descriptions très vivantes de la pourtant morte capitale abandonnée d'Akhetaton, est souvent contraint par le format des différents entretiens menés par le narrateur avec les proches du pharaon. L'envie est donc maintenant grande d'aller se confronter plus longuement avec ce style du seul Nobel arabe en allant fureter par exemple vers sa renommée Trilogie du Caire et son premier tome Impasse des deux palais.

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C'est la troisième oeuvre de Mahfouz que je lis et je commence à reconnaître son style : un roman choral, où l'auteur donne sa parole à plusieurs personnages. Oui, dans bien des cas, ça donne des résultats concluants. Mais, dans d'autres cas, un peu moins. Akhénaton le Renégat fait part de ceux-ci, selon moi. Je n'ai pas détesté mais je n'ai pas compris l'utilité de toutes ces voix qui apportaient peu au roman.

Vers -1300, le jeune Méri Moun est fasciné par toutes ces histoires concernant le règne troublé d'Akhénaton et de son épouse Néfertiti. Même si ces histoires datent de quelques années, il ressent le besoin de faire ressortir la vérité de tout ça. Alors, avec l'aide de son grand-père, un ancien haut fonctionnaire du royaume d'Égypte, il interroge un bon nombre de personnes qui ont connu le couple royal. Parmi ceux-ci, on retrouve le général Horemheb, le conseiller et beau-père Aÿ, le grand-prêtre d'Amon, le sculpteur Bek, le vizir Toutou, la princesse du Mittani Tadoukhépa… et même la veuve Néfertiti elle-même, recluse dans son palais.

Elle est bien belle et impressionnante, cette galerie de personnages (certains historiques, d'autres fictifs), mais à quoi sert-elle ? La plupart d'entre eux ressassent les mêmes histoires, parfois avec un point de vue légèrement différent, voire un certain parti pris. Les premières fois, ça va, mais, après trois, bof… Alors imaginez après douze ! Et que dire de ce témoignange tant attendu de Néfertiti ? Elle raconte deux ou trois anecdotes de jeunesse mais elle essaie surtout de se justifier, comme si elle était devant un jury et qu'elle tentait de convaincre de son innocence.

De plus, non seulement ils racontent avec étroitesse leur version histoire, mais ils le font d'une manière superficielle. Je ne peux pas dire avoir appris beaucoup sur Akhénaton. Je savais déjà qu'il était faible, efféminé (probablement dû à une tare génétique) et qu'il semble avoir été influencé par sa mère à adopter le culte du disque solaire. Cette philosophie a été une des trois seules expériences majeures du monothéisme dans l'Antiquité, un événement important. le roman en parle beaucoup mais ne le développe pas. Quels étaient les rituels, la hiérarchie chez les pratiquants, la vision du monde ? Je ne saurais quoi répondre.

L'auteur lui-même a-t-il écrit son roman de manière superficielle ? Il reste très vague sur les menaces à la frontière et les troubles intérieurs. Je veux bien croire que le passage du polythéisme et du culte d'Amon à celui d'Aton ait pu bouleverser les structures et la société mais ça n'a pas été bien rendu. J'ai aussi de la difficulté à croire que l'élite n'y ait pas plus réagi. Non, plus j'y pense, plus je suis déçu par Akhénaton le Renégat. Mais bon, sans doute quelqu'un qui ne connait pas très bien l'histoire de l'Égypte ancienne y trouvera son compte.
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L'histoire est une fable écrite par les vainqueurs, et dans l'Egypte ancienne, peinte sur les murs des temples pour glorifier la grandeur du pharaon régnant, que viendra effacer son successeur pour lui substituer la sienne. Ainsi à travers les âges les figures les plus mythiques se créent et se brouillent, à l'image du plus solaire et du plus atypique des pharaons : l'étrange Akhenaton, et sa somptueuse épouse Nefertiti.
Pour cerner ce mythe et se rapprocher de sa vérité, Naguib Mahfouz choisit de mener l'enquête en se coulant dans le personnage du jeune Méri Moun, qui quelques vingt ans après la mort mystérieuse du grand roi s'en va interroger les principaux protagonistes de cette scandaleuse page d'histoire: grand prêtre d'Amon, chef des armées, précepteur, et jusqu'à Néfertiti elle-même recluse dans son palais, chacun donne sa vision de l'histoire et son regard sur Akhénaton : Messie visionnaire ou fou exalté? Danger pour l'empire ou sauveur? Prophète suprahumain ou faible désaxé?
Les avis sont tranchés, toujours est-il que ressort de ce portrait fragmenté un personnage unique, lumineux, possédé par sa foi, et d'une beauté troublante.
Un vrai régal que ce récit sur lequel souffle la brise du Nil et dardent les rayons de Ra.

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On ne le sait pas forcément, mais Naguib Mahfouz écrivit pas mal de romans historiques situés dans l'Egypte antique, et cela dès le début de sa carrière littéraire. Il a connu ensuite le succès et la reconnaissance internationale avec des livres qui peignait la société et l'histoire récente de son pays, mais il n'a jamais cessé d'être inspiré par le passé prestigieux du pays du delta du Nil. C'est ainsi qu'il publia en 1985 ce roman consacré au pharaon Akhénaton, qui a essayé d'imposer une nouvelle religion, celle d'un dieu unique, dieu du soleil Aton, souvent présenté comme une première forme de monothéisme, ou tout au moins d'hénothéisme.

Le roman de Mahfouz décrit une sorte d'enquête effectuée par un jeune homme, Méri Moun, qui à la vue de ce qui reste de la ville construite par le pharaon mort maintenant, décide d'écrire ce qui s'est passé, en rencontrant les témoins encore vivants des événements, dont chacun donne sa vision des faits. Elles sont forcément différentes, divergentes, chacune d'entre elle en dit autant sur le personnage qui raconte que sur ce qui a eu lieu. Les témoignages se closent sur celui de Néfertiti, prisonnière de son palais, qui a survécu à son mari, mais qui garde intacte son amour et sa foi dans la nouvelle divinité qu'il a voulu imposer.

Ce n'est sans doute pas le roman de Mahfouz le plus réussi, il est à mon sens un peu trop démonstratif et prévisible. L'auteur prend fait et cause pour le pharaon réformateur, et donne une image sans concession d'un certain nombre de personnages qui gravitent dans la sphère du pouvoir, en premier lieu les prêtres d'Amon. Les hommes (et quelques femmes) sont avides de pouvoir et intéressés, et le pharaon idéaliste qui espérait changer le monde, n'avait pas vraiment de chances de réussir. Mais il est au fond une idée, une sorte d'idéal, qui peut continuer à habiter le coeur de certains et inspirer leur comportement. Il en devient une sorte de figure christique, sacrificielle, en vue d'implanter dans l'esprit de certains une vision du monde, une exigence morale qui portera un jour ou l'autre ses fruits. Néfertiti, qui a le dernier mot, reste fascinante et intègre, une sorte d'icône.

En tous les cas, je trouve toujours agréable de plonger dans ces époques révolues, grâce à un grand conteur comme Naguib Mahfouz
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Lu dans le cadre du challenge Nobel.

« Lui qui aurait pu être musicien ou poète devint pharaon, et ce fut un désastre ».
Manifestement, Akhénaton, fils du pharaon Aménophis III, n'avait pas la carrure d'un homme d'Etat au sens des canons de l'époque. de nature quasi-divine, un pharaon se doit de garantir la splendeur et le rayonnement de l'Egypte sur le reste du monde. le pharaon et la grande Epouse royale sont aussi les représentants et les premiers serviteurs des divinités.
Des années avant de monter sur le trône d'Egypte, Akhénaton a cependant entendu une Voix, qui lui demande de croire désormais en un Dieu Unique, proclamant une Vérité de paix, d'amour et de joie. Akhénaton, d'une nature douce, sensible aux arts et à la beauté bien plus qu'à la chose publique, commencera alors à prêcher cette foi nouvelle, heurtant de front les traditions religieuses et le clergé qui en est le garant. A la surprise générale, le nombre de nouveaux fidèles ne cessera de croître pendant le règne d'Akhénaton et Néfertiti.
Mais un empire tel que l'Egypte ne peut être gouverné uniquement par l'amour et la poésie. Les criminels ne sont plus punis, la corruption règne, les ennemis sont aux frontières et la guerre civile couve. Pour sauver le pays en dépit de l'entêtement du pharaon, les grands prêtres et l'armée destituent celui-ci, évitant un bain de sang. C'est Toutankhamon qui lui succèdera, et reviendra au culte traditionnel.
Cette curieuse parenthèse « monothéiste » dans l'histoire de l'Egypte ancienne nous est contée au travers des témoignages des protagonistes de l'époque, recueillis vers 1300 avant JC par un jeune Egyptien fasciné par ce pharaon atypique. Néfertiti, le grand prêtre d'Amon, la mère d'Akhénaton,…fidèle ou opposant, chacun décrit sa version des faits, son ressenti et son interprétation des événements.
Ce roman ressemble donc à une enquête journalistique, ou à un procès dans lequel les témoins défileraient à la barre. Et c'est le lecteur qui est juge, l'auteur ne prenant parti à aucun moment. C'est d'ailleurs un peu perturbant, j'ai encore du mal à me faire une opinion tant les voix sont discordantes.
J'en retiens d'Akhénaton l'image d'un roi malgré lui, préférant s'occuper de spiritualité que d'administration. Prêchant la croyance en un dieu unique, cherchant peut-être par là à affaiblir le tout-puissant clergé traditionnel, il ne pouvait que s'attirer les foudres de ce dernier, qui n'aura de cesse de manoeuvrer pour évincer cet hérétique.
Ce roman intéressant, agréable et facile à lire, nous plonge au coeur du règne d'un souverain controversé, dans un climat délétère de luttes d'influences, de manipulations, alliances, trahisons, jalousies, de rumeurs de démence, d'inceste ou d'hermaphrodisme, de malédictions et d'empoisonnements.
Une chose est certaine : Akhénaton non plus n'était pas destiné à être prophète en son pays.

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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Tout au long du chemin m'assaillit un flot d'images, émaillé de souvenirs précieux, entaillé par la stupeur, et sur lequel planaient, menaçants, les corbeaux de la destruction. Le tracé des avenues spacieuses disparaissait sous les amas de poussière, les tas de feuilles mortes des arbres desséchés, et les débris de bois arrachés aux portes et aux fenêtres par la furie des éléments. Les imposants portails étaient fermés, comme des paupières closes sur des yeux larmoyants, les jardins exsangues avaient perdu leur luxuriance et leurs couleurs, et il n'en restait plus que des racines racornies, aussi émaciées que des cadavres momifiés. Sur les édifices vacillants et les murs écroulés s'appesantissait un silence bruissant de sanglots étouffés ; au cœur de la cité culminait un impressionnant amas de gravats, vestige du temple du dieu unique dont les murs avaient autrefois résonné de l'écho des chants sacrés les plus mélodieux. Survivaient la mélancolie, la solitude et la peur, qui promenaient sur ce spectacle un regard haineux et vengeur, et y apposaient le sceau de la mort affublée de son masque d'éternel effroi.
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Je me souviens malheureusement encore de sa silhouette affreuse. Il n'était ni homme ni femme. Il était faible au point d'en vouloir à tous les forts, qu'ils soient prêtres, hommes ou dieux. Il inventa un dieu à son image, faible et androgyne. Il l'imagina père et mère à la fois, et le dota d'une seule fonction, l'amour. Ainsi son culte fut-il célébré par la danse, le chant et la boisson. Il se noya dans un marécage de folie, négligeant ses devoirs royaux, tandis que les fidèles de l'empire et nos meilleurs alliés tombaient sous les coups de l'ennemi. Ils l'appelèrent à leur secours, mais jamais il ne leur porta assistance, et ce fut la chute du royaume et la ruine de l'Égypte, les temples furent vidés, la population affamée. Tel fut l'hérétique qui se prénomma Akhénaton...
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Et comment les relations humaines reposeraient-elles sur l'amour? (...) Akhénaton s'adressait à son peuple en lui récitant des odes que sa femme reprenait en choeur, et à notre vénéré trône se substitua une cour de poètes et de musiciens ambulants qui anéantirent la gloire des pharaons. (...) En réalité il s'agissait d'une créature étrange (...) minée par un sentiment d'infériorité et d'humiliation, qui jeta son peuple dans l'opprobre, et qui en prêchant l'amour attisa au fond des coeurs les feux de la haine et de la corruption, et finit par déchirer la patrie et perdre l'empire.
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« Tu as choisi ta voie, Méri Moun, me dit-il. Va sous la protection des dieux. Tes aïeux ont opté pour l'armée, la politique ou le commerce. Toi, tu as choisi la vérité. Mais méfie-toi! Ne provoque jamais un homme de pouvoir et ne te réjouis jamais des malheurs d'un être tombé dans l'oubli. Sois comme l'Histoire qui prête l'oreille à tous les conteurs, qui ne prend parti pour personne, et qui gratifie d'une vérité limpide celui qui la réclame. »
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- Le clergé est, comme l'armée, une force à ne pas négliger, l'admonestai-je.
Il répliqua, narquois :
- Les bandits aussi sont une force à ne pas négliger!
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