AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 43 notes
Je remercie Babelio et les Editions de la Martinière pour cette découverte d'un auteur dont les précédentes oeuvres ont été récompensées de plusieurs prix.
Qu'en est-il de son nouvel opus ?
Son héroïne, Rose Century, une jeune femme particulièrement séduisante, est une étoile montante du cinéma américain, mais elle semble vouée à s'autodétruire, " à s'isoler, à jeter l'opprobre sur son nom et sur ses proches ".
On ne peut pas dire que Rose soit entourée par une famille très affectueuse : un père autoritaire et ambitieux que Rose rend responsable du suicide de sa soeur, une mère passive, un frère indifférent...
On suit donc dans une première partie la vie hollywoodienne d'une future star, vie qui finalement ne s'avère pas particulièrement réjouissante, ainsi que ses frasques qui font les délices de la presse à sensation. Et justement, Rose est suivie par un agent de sécurité chargé d' "effacer" les épisodes les plus scabreux qui pourraient nuire à sa carrière ou à l'ascension politique de son père.
Alors, quand Rose pète les plombs et tente de se suicider, "on" décide de la neutraliser et Rose se retrouve "soignée" dans une singulière communauté…
J'ai eu quelque difficulté à m'attacher au personnage de Rose dans la première partie du roman, qui m'a d'ailleurs laissé une certaine impression de déjà-vu car elle évoque une réalité connue : le milieu du cinéma n'est pas forcément le milieu le plus épanouissant, les prédateurs sexuels sont à l'affût (mais ils vont être obligés de se faire plus discrets après l'affaire Weinstein) et les "pétages de plomb" y sont nombreux.
Mais les parties suivantes sont beaucoup plus intéressantes et mouvementées, et le suspense monte en puissance jusqu'à une fin aux rebondissements inattendus.
Ajoutons que l'écriture de l'auteur est nerveuse, sans temps morts, et que le personnage de Rose acquiert une certaine consistance dans les épreuves qu'elle doit surmonter, et on aura au final un thriller plutôt réussi.

P.-S : mais au fait, quel rôle joue Bruce Willis dans cette histoire ? Il faut attendre la fin pour le découvrir !
Commenter  J’apprécie          590
« Tout le monde aime Bruce Willis » de Dominique Maisons - La chronique qui réhabilite enfin le marcel !

Je ne sais pas si tout le monde aime Bruce Willis mais tout le monde devrait aimer Dominique Maisons !

En effet l'auteur n'a pas son pareil pour nous conter des histoires passionnantes se renouvelant sans cesse en bon auteur-caméléon qu'il est.

Caméléon car mais oui Léon, il change complètement d'univers avec son nouveau roman (NDLR : à chacun de ses romans en fait). Après nous avoir fait vivre une incroyable aventure dans le Paris du début du XXème siècle dans son précédent roman « Tout le monde se souvient du nom de l'assassin », c'est dans le clinquant Los Angeles de 2018 qu'il nous emmène nous promener. du côté de Hollywood précisément. Construit en 3 parties, le roman est une cascade de petits kifs. Et c'est juste un pur délice de suivre les tribulations de Rose, jeune actrice au succès ascendant mais dont le subconscient lui cache bien des secrets, la rendant ingérable pour le plus grand plaisir du lecteur qui n'en demandait pas tant à l'auteur !

Moderne, baroque, féministe dans son propos, « Tout le monde aime Bruce Willis » est un roman inclassable. C'est trash comme du « Closer » mais écrit comme du Camus, c'est dire si c'est beau ! Maisons possède l'une des plumes les plus brillantes du siècle. Ses mots enjolivent l'esprit et subjuguent l'imaginaire créant instantanément un monde qui se matérialise et s'anime dans votre esprit au fur et à mesure que ces dits mots défilent devant vos yeux. C'est si bien écrit qu'on ressent chaque joie, chaque malaise, chaque atermoiement de l'héroïne.

Et puisqu'on parle des mots et des références, l'écriture et l'ambiance font penser à du Brett Easton Ellis moins la coke. Un Ellis où l'on comprendrait chaque mot et chaque chapitre, un joyeux mélange de « Glamorama » pour le name-dropping et le freakshow hollwoodien ; et de « Moins que Zéro » pour l'ambiance délétère de jeunes friqués en perdition.

Jouissif, jubilatoire, dans ce roman Maisons ne s'interdit rien. L'auteur s'éclate, l'auteur se lâche et le lecteur est en roue libre ne sachant à quel saint se vouer. On se laisse délicieusement guider, à l'aveugle, le foulard sur les yeux. Et un bouquin qui met Bruce Willis dans son titre - l'homme pour qui le mot coolitude a été inventé – n'a qu'une seule vocation : vous donner du bon temps.

D'ailleurs, vous ne bouderez pas votre plaisir en découvrant au fil de votre lecture d'étonnants voire très drôles « Easter Eggs », que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas vous gâcher la surprise sinon vous dire que le roman contient la meilleure vanne du monde sur Johnny Depp (!).

Jésus a dit à Pierre, un de ses 12 apôtres, « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église » ; nous on a envie de dire « tu es Maisons, et sur cette maison je bâtirai mon plaisir. »


Lien : https://cestcontagieux.com/2..
Commenter  J’apprécie          400
L.A. avec ses reflets dorés ou argentés, je ne sais plus, mais ça doit faire rêver, non ?
Dominique Maisons décape le mythe avec des formules pêchues. Pas de phrases compliquées, pas de termes alambiqués, c'est efficace. Un peu racoleur même.
Son héroïne avec son héroïne, coquette avec sa coke, craquante avec son krach, Rose, actrice, belle avec ses vertigineux talons et sur eux, ses agents avec beaucoup d'argent, mène une vie de débauche et d'excès.
Un père qu'elle déteste brigue une carrière politique, une mère qui décalcomanie sa vie ratée sur celle de sa fille. Cet univers impitoyable ne demande qu'à basculer.
Ça foisonne d'acteurs et d'actrices au mal de vivre à des milliers de dollars.
C'est un peu « Voici » en 390 pages sans images. Voilà.
Un passé bien lourd empêche à Rose toute éclosion de son propre émoi.
Et moi, à ce stade du livre, je ne sais quoi entrevoir.
Toutefois après le décapage, c'est le dérapage. All change.
Vous n'aurez pas nécessairement le souffle coupé, seulement les bras vous en tomberont.
Il ne vous sera peut-être pas impossible de le lâcher, accrochez, vous serez certainement décoiffé.
A l'occasion, si tu as deux minutes, téléphone Maisons, on pourra discuter de notre amour ou pas pour Bruce Willis et surtout de ton penchant violent pour les rebondissements d'Extra-Terrestres…

Merci infiniment aux éditions De La Martinière et à Babelio, Masse-critique.
Commenter  J’apprécie          383
La richesse de l'univers d'un écrivain vient souvent de sa capacité à se renouveler. A l'aune de ce critère, Dominique Maisons doit être richissime. Son imagination et sa faculté à créer des ambiances totalement différentes le rendent vraiment unique.

Que ce soit par le thriller ou le roman policier historique (l'éblouissant : On se souvient du nom des assassins), il trace une route sinueuse, avec un réel goût pour le virage à 180 degrés.

Ce nouveau virage à de quoi donner le tournis, le long de Mulholland Drive, dans cette jungle urbaine qu'est le milieu hollywoodien. Rien à voir avec le Paris de 1900, théâtre du précédent roman.

Au casting : Rose Century, vingt ans et star planétaire du grand écran. Borderline, traînant son mal-être bien loin de l'image « paillettes et sourires émaillés ». Il faut dire que sa famille a tout du stéréotype de la success story à l'américaine.

Ça peut paraître assez banal comme sujet ? Vous n'imaginez pas combien ce n'est pas le cas, non vous n'imaginez pas… Il n'y a qu'à se référer au titre du livre, Tout le monde aime Bruce Willis, aussi énigmatique qu'alléchant. Quelle intrigue peut bien se cacher derrière un slogan pareil ?

Dominique Maisons s'amuse et sait jouer avec le lecteur. Cette histoire semble n'être qu'une plongée dans les coulisses d'Hollywood, sujet rabâché. Mais Maisons n'est pas un écrivain lambda, et cet univers n'est pas tout à fait ce qu'il semble être.

Oui, on sent que l'auteur a voulu se lancer dans un projet plus « léger » (j'insiste sur l'importance des guillemets), plus ludique. Ça n'empêche pas ce livre d'être un vrai roman noir. Tout comme une satire et tout comme un thriller, parfois. Inclassable, comme son géniteur.

Je ne dirai pas un mot de plus sur l'histoire, ce serait un gâchis criminel. Je peux cependant vous dire que l'auteur y dépeint la partie sombre du rêve américain, le cauchemar derrière la machine à rêves.

Ce récit est vraiment bien plus singulier qu'il n'y paraît. Par son ton tragi-comique, par ses surprises impossibles à anticiper, par le sentiment jouissif qu'on ressent au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.

Bruce Willis, l'acteur, résume à lui seul ce monde de l'image, y compris par sa représentation décalée dans l'imaginaire collectif (sourire en coin de rigueur). Un monde d'apparences que l'auteur nous raconte avec un talent unique. Pour preuve, ses personnages épatants, avec cette héroïne à laquelle il nous fait profondément nous attacher, alors qu'elle a tout de la tête à claque au début de l'histoire.

Tout le monde aime Bruce Willis est un roman noir aussi distrayant que jubilatoire. Une plongée décalée et surprenante derrière le rideau hollywoodien.

Tout le monde devrait aimer Dominique Maisons !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          260
Grosse fatigue pour Rose, entre Sunset Boulevard et Mulholland Drive. Rose Century jeune vedette télé prépubère devenue en quelques années Star à Hollywood, fille de Jack Century qui a fait fortune dans le hamburger et futur sénateur Républicain de Californie. Très chouette pour un papa qui rêve d'une brillante carrière politique d'avoir une fille actrice et modèle pour tous les adolescents du pays. Très, très difficile d'être le papa d'une Star dont les frasques et les caprices alimentent les réseaux sociaux et réjouissent la presse People.

Disons que papa Century rêve d'une famille américaine modèle et que Rose fait tache sur la photo.

Ce pourrait-être « L.A L.A Land » question comédie musicale mais chez un Jacques Demy trash, Rose serait plutôt la petite soeur de Amy Winehouse qui : « Said no no no… » Mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire d'elle ?

Roman noir, thriller, page turner aussi implacable que le soleil du sud de la Californie. Dominique Maisons rassemble tous les ingrédients sombres qui fabriquent Hollywood : politiciens véreux, starlettes sacrifiées, agents corrompus, cartel de la drogue, geeks lobotomisés, prostituées mexicaines, psychiatres pervers et clones ambitieux, Il les dose avec adresse et précisions dans le mixer de l'Usine à Rêves et produit un smoothie efficace à l'amertume bienvenue.

Et comme il semble un cinéphile sans faille son roman se lit comme on déguste un bon Billy Wilder et le chroniqueur, qui connait « Fedora », « Mulholland Drive » ou « Maps to the Stars » par coeur, rêve de « Tout le monde aime Bruce Willis » réalisé par David Fincher.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          230
Tout le monde aime Bruce Willis…c'est certain. Moi, par exemple, j'adore Bruce, ses films et son sourire inoxydable. Ma femme le trouve formidable et ne rate aucune rediffusion.
Je suis un peu plus nuancé sur ses scénaristes (notez l'emploi du « je » et non du « nous »). Je me demande si, de temps en temps, ils n'en feraient pas un peu trop.
Prenons un exemple. Ma femme m'a toujours dit que je conduisais bien et qu'elle se sentait en sécurité sur la route avec moi. En revanche, elle ne semble pas s'émouvoir de la conduite de Bruce et, si jamais elle en avait l'occasion, j'ai bien peur qu'elle ne sache pas renoncer à un petit tour en décapotable ou en camion de pompiers. Pourtant, ce monsieur méprise profondément le code de la route, se déplace la plupart du temps dans des véhicules qui ne lui appartiennent pas et pour lesquels il n'est évidemment pas assuré. Les raccourcis qu'il emprunte sont toujours à contresens, il roule en sur régime et grille les feux rouges ayant le malheur de croiser sa trajectoire. Je m'étonne du laxisme de la police à son égard. Si je rajoute qu'il semble toujours capable de bricoler deux bouts de ficelle pour réparer une navette spatiale, qu'il porte le marcel à la perfection alors que mes abdominaux ne sont plus tout à fait ce qu'ils étaient au début de sa carrière, vous commencez à comprendre que : oui, moi aussi j'aime Bruce Willis, mais que le gaillard commence sérieusement à m'énerver.
« Jaloux moi, ça va pas ! de toute façon, tout le monde aime Bruce » et puis, c'est pas le sujet parce qu'il est grand temps que je vous parle de Rose. Qu'on soit bien clair, désolé Bruce mon pote, l'héroïne (je veux dire la vedette) de cette histoire c'est Rose ! Et Rose, elle ne s'amuse pas tous les jours. Bien sûr, c'est une vedette d'Hollywood qui « aime jouer à la pétasse pleine de fric ». Mais vous savez ce que c'est, l'image n'est pas tout. Rose est une torturée, une angoissée, une mal aimée. Mal aimée de son père, de sa mère, de son frère, de sa belle-soeur, de son agent, de cette pétasse d'attachée de presse. Alors Rose, pauvre petite chérie, picole et sniffe. Beaucoup trop et ça finit mal. Tentative de suicide, clinique psychiatrique à régime sévère. On la met à l'abri, à l'ombre. Ceux qui profitent de l'usine à dollars exploitant son image vont devoir trouver une solution. Une solution bien tordue, mais une solution tout de même car le robinet doré doit continuer à couler.
Rose avait bien refusé d'incarner la Vierge Marie dans une superproduction (ne sentait pas le rôle), mais ça ne l'empêchera pas de croiser Salomon dont le jugement semble légèrement altéré puis, aux portes d'un bordel de Tijuana, sicarios des cartels mexicains aux trousses, d'être accostée par Jésus.
Vous vous dites que c'est n'importe quoi et que j'ai fumé quelque chose de pas frais, mais vous avez tort. J'essaye maladroitement de vous convaincre de lire ce bouquin qui me semble être beaucoup plus qu'un petit polar sur les dessous pas très propres d'Hollywood. On passe des soirées branchées des premières à l'envers du décor qui fait froid dans le dos. C'est bien écrit, surprenant, et parfois profond dans la perspective des récents scandales : « Etonnamment, on est rarement seul à une partouze, et tous les compagnons de jeu de Weinstein se sont mis à paniquer très sérieusement. Les accords privés se multiplient et on ne compte plus les starlettes qui font fortune en menaçant de révéler les noms des hommes mariés avec lesquels elles ont fait des galipettes. »
Lecture agréable, surprenante avec une pirouette finale très inattendue. What else ?
Vous verrez, même le petit Jésus aime Bruce Willis.
Merci à Mme Masse Critique et aux éditions De La Martinière.
Commenter  J’apprécie          1610
Ah ah, Dominique Maisons est un farceur. Tout le monde aime Bruce Willis démarre sur des clichés, sur les vieilles rengaines du star-system. Saupoudré d'une écriture volontairement incorrecte et populaire, à la limite des stéréotypes, l'auteur me promène dès le début de son histoire dans un roman creux, léger et presque inintéressant. Je persévère quand même, les phrases s'enchaînent facilement. Manquerais plus que ce soit fastidieux à lire et la deuxième partie serait restée dans le néant, puis le bouquin aurait atterri sur l'étagère d'une cabane à livre à disposition d'un lecteur moins tatillon. Mais voilà, il y a une deuxième partie (même une troisième). L'impression de commencer une nouvelle histoire avec cette suite soudaine. Puis très vite le sentiment de me faire balader s'intercale dans mes pensées. Bien sûr je devine assez rapidement la manoeuvre de l'auteur. Pas grave, je suis déjà installé dans l'histoire. L'envie de tourner les pages, d'aller plus loin dans le récit, de découvrir le dénouement envahit toutes mes réflexions. Je me laisse donc bercer entre L.A. et le Mexique. J'apprends des choses en notant des détails et une documentation fournie et variée. Bref, je suis dedans, enfermé à double tour et ma seule issue est de parvenir à la fin. Dominique m'a séquestré en me prenant par surprise. L'attachement au personnage insuffle le reste : le plaisir de lire. Quelques grosses ficelles s'étirent de cette famille au-dessus de tout soupçon (spoil) : l'inceste par exemple. Mais ce n'est pas très important, l'essentiel réside ailleurs. L'identité, l'anonymat, la manipulation, la célébrité…beaucoup d'éléments se cachent derrière les lignes (de coke). Et surtout, cette fiction pourrait bien refléter une réalité.
Merci pour ce voyage.
Commenter  J’apprécie          111
A l'heure de la récente inculpation du producteur Harvey Weinstein pour harcèlements, agressions sexuelles et viols, on pouvait s'étonner de l'absence de fictions dénonçant ces comportements troubles et inquiétants se déroulant dans le milieu de l'industrie du cinéma américain. Car même si l'on a pu croiser, à de très nombreuses reprises, ce fameux personnage du «gros» producteur odieux et sans scrupule, rares sont les auteurs qui se sont penchés sur les problèmes de discrimination des genres dans l'univers cinématographique avec toute la cohorte d'abus qui en résulte, notamment vis-à-vis des actrices et des réalisatrices, ceci tous pays confondus. Parce que l'on peut considérer Hollywood comme une espèce de Mecque du cinéma, c'est donc à Los Angeles que nous suivons les tribulations de Rose, une jeune actrice «banckable», que l'on découvre dans Tout le Monde Aime Bruce Willis, nouveau roman de Dominique Maisons.

Jeune actrice adulée, Rose Century dysfonctionne de plus en plus. A bout de nerf, elle doit contenir l'appétit financier de son producteur et les tentatives de contraintes sexuelles du réalisateur de la nouvelle série dans laquelle elle s'apprête à tourner. du côté de la famille cela ne va guère mieux entre un père odieux et méprisant, une mère qui a reporté tous ses rêves de succès sur sa fille et le souvenir d'une soeur adorée qui s'est donnée la mort. La pression du succès, ces flashes et cette foule qui l'assaillent constamment, il ne lui reste plus que l'alcool et la coke pour tenir le coup et ne pas sombrer dans la folie, ceci d'autant plus que l'on ne cesse d'évoquer des lieux où on l'aurait croisée et des rencontres dont elle n'a pas le moindre souvenir.

Trop de clichés tuent le cliché et même si l'on comprend bien que c'est sur une somme de stéréotypes que Dominique Maisons entend déconstruire le mythe hollywoodien on ne peut s'empêcher d'avoir un sentiment de déjà vu que ce soit notamment du point de vue du décorum, à l'image de la photo ornant la couverture du livre, mais également sur le plan de la construction narrative dont on peut déjà définir l'ensemble des contours au terme de la lecture de la première partie du livre. C'est d'autant plus regrettable que le roman recèle quelques scènes intéressantes comme cette mise en abîme de Rose lors de son déplacement à Paris ou les étranges démarches de Caleb, pensionnaire d'une mystérieuse communauté religieuse, retirée dans les confins du désert. Mais bien vite il faut déchanter pour constater que le récit obéit à des archétypes narratifs éprouvés, maintes fois rabâchés comme celui de la victime bafouée et démunie qui va pourtant trouver les ressources nécessaires pour pouvoir reconquérir sa place tout en faisant face aux personnes responsables de ses tourments, ceci sur fond d'une machination alambiquée très peu crédible. Et malgré une écriture alerte, teintée de quelques traits d'humours sardoniques et de quelques clins d'oeil facétieux on ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine forme d'ennui et de déception à la lecture d'un roman dont on attendait probablement plus de noirceur ou davantage de folie pour s'acheminer vers un récit un peu plus déjanté ou surprenant. Mais arrivé au terme de Tout le Monde Aime Bruce Willis, il faudra bien admettre que l'ouvrage se révèle extrêmement convenu et somme toute, plutôt frustrant.


Dominique Maisons : Tout le Monde Aime Bruce Willis. Editions de la Martinière 2018.

A lire en écoutant : You're Lost Little Gril de The Doors. Album : Strange Day. Elektra Records 1967.
Lien : http://monromannoiretbienser..
Commenter  J’apprécie          110
Lecture très sympa et belle découverte ;)...
Intriguée par ce roman,son titre, son auteur,j'ai attaqué le roman en ne m'attendant à rien de spécial,en total inconnue.
J'y ai découvert une histoire bien ficelée, impossible d'en deviner le contenu ou même la fin.
Tout commence avec Rose,jeune célébrité d'Hollywood, pauvre petite fille riche qui n'en finit plus de péter les plombs malgré sa vie plus qu'enviable en tous points. Et bien non, Julian et Las Almas vont nous prouver, ô combien violemment le contraire ! La très étrange communauté où Rose se retrouve enfermée va mettre un terme au supposé conte de fée...
Et notre héroïne va devoir se surpasser et lutter pour sa vie,pour peut-être prendre enfin sa vie en main...

Je vous laisse découvrir ce roman assez surprenant ;)
Commenter  J’apprécie          60
Tout le monde aime Bruce Willis, c'est vrai. Et tout le monde devrait lire Dominique Maisons tellement il sait créer des intrigues qui vous obsèdent et vous obligent à pousser jusqu'au bout...
Rose Century, c'est un peu Miley Cirus. Ex star de Disney, incontrôlable. Elle dérange fortement les ambitions politiques de son père qui va bien devoir trouver une solution.
L'histoire, construite en trois parties, nous promène du glamour de L.A aux bas fonds de Mexico dans un suspens parfaitement maîtrisé. On s'attache à cette peste tatouée au fur et à mesure que l'on comprends son histoire.
Quel que soit l'époque Dominique Maisons construit des intrigues prenantes et nous donne des personnage que l'on prend plaisir à suivre.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..