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3,9

sur 668 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman trop long pour être vraiment captivant de bout en bout. Malgré une lecture loin d'être désagréable, le roman met beaucoup de temps à véritablement démarrer et, après passage plus dense, baisse à nouveau d'intensité sur la fin. Dommage car l'auteur dépeint très bien l'atmosphère de désolation et de misère, conséquences de la dureté de l'époque et de la pestilence. Au final, une sorte de "road movie" moyenâgeux avec beaucoup de bonnes idées, une ambiance très bien décrite mais à l' intrigue un peu décevante.
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Sitôt lus les âges sombres, je suis allée prendre cet autre livre chez mon libraire ronchon préféré. Si les âges sombres tenaient plus dela chronique historique, on a bien là un thriller, à la dix petits nègres d'Agatha Christie, alors que l'on suit cette compagnie de fortune qui tente de fuir peste et autre infamie passée, et dont les membres disparaissent un à un.
Une intrigue moins intéressante car linéaire et très facile à percer. Néanmoins chouette lecture,et auteur que je continuerai à suivre.
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Traine en longueur vers la fin. Je dirais que cest une bonne petite histoire mais je m'attendais à mieux. J'ai aimé tout de même les secrets de chacun surtout sur le personnage principale... Et bien sûre l'époque qui me fascine!! L'auteur nous donne des anecdotes tout au long du recit sur la façon de vivre de ces gens... Et nous confirmes tout ça à la fin dans une note historique que j'ai beaucoup apprécié car tres instructif.
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Amateurs d'un Moyen-âge flamboyant, de majestueuses cathédrales gothiques, de châteaux-forts peuplés de nobles chevaliers en armure, passez votre chemin. Vous n'y trouverez pas davantage de ménestrels ni de troubadours chantant les délices de l'amour courtois à de gentes dames en belles robes et hennins.

C'est à un sinistre pèlerinage médiéval auquel nous invite Karen Maitland : en 1348, une pluie ininterrompue trempe l'Angleterre depuis des mois. La peste a frappé les villes portuaires et se répand, ainsi que la famine, dans tout le pays. Ceux qui échappaient à la « mort noire » étaient susceptibles de mourir de faim.
« Il resta un moment stupéfait, comme s'il n'en croyait pas ses yeux, puis il attrapa le charretier et déclara d'une voix rauque : « Mort bleue». Les quelques hommes qui s'étaient massés autour d'eux regardaient sans comprendre le marchand et la forme qui se tordait de douleur par terre. le marchand tendit le doigt, sa main tremblant. « Mort bleue, mort bleue ! » se mit-il à hurler, élevant la voix de façon hystérique avant de retrouver le peu d'esprit qui lui restait et de s'écrier : « Il a la pestilence ! » »

Camelot, un colporteur défiguré, à moitié aveugle, s'arrête dans une foire de village pour vendre ses fausses reliques saintes. Il prévoit de voyager vers un monastère à l'intérieur des terres, dans l'espoir de passer l'hiver loin de l'épidémie qui s'étend. le hasard lui fait rencontrer 8 compagnons, pour effectuer ce long et difficile voyage. Ces pèlerins cherchent le salut du corps plutôt que de l'âme, unis seulement par leur désir désespéré d'échapper à la propagation de l'infection.
Dans ce monde dominé par la peur, la foi, et les superstitions, ces neuf étrangers vont partir sur les routes d'Angleterre, vers le Nord. le froid, croient-ils, seul peut enrayer la « pestilence ».

A Camelot le narrateur, s'ajoutent le musicien de cour Rodrigo le vénitien, et son maussade apprenti Jofre, le magicien grincheux Zophiel, un jeune peintre Osmond et sa femme enceinte Adela, Cygnus le conteur qui a une aile à la place d'un bras, Plaisance la sage-femme et guérisseuse, et l'inquiétante fillette albinos Narigorm, qui prédit le futur en lisant les runes.

« le jour où j'avais quitté ma maison, j'avais prié pour que mes enfants m'oublient. Je voulais leur épargner la douleur du souvenir. Mais cette nuit-là, tandis que je veillais dans la brume blanche, je compris que ce que je voulais plus que tout, c'était qu'ils se souviennent. Je voulais continuer à vivre dans la mémoire de quelqu'un. Si personne ne se souvient de nous, nous sommes plus que morts, car c'est comme si nous n'avions jamais existé. »
Les pèlerins en fuite ne peuvent jamais s'abriter longtemps dans une ville ; soit leur propre comportement (notamment les escapades de Jofre) ou l'arrivée de la peste les jettent à nouveau sur les routes. Ils vont braver le froid, la faim, à la merci des détrousseurs de tout acabit. Tout au long de leur périple, ils sont poursuivis par les hurlements d'un loup qui paraît suivre leur piste, et bientôt la mort prélève son tribut sur leur groupe. Plaisance sera la première, retrouvée pendue : suicide ou meurtre déguisé ?

Les personnages, simplement esquissés au début, sont pleinement développés au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire. Chacun a sa propre histoire à raconter, et aucun n'est vraiment celui qu'il paraît être. Et un, parmi eux, détient le plus sombre des secrets.

L'auteure crée un climat de menace écrasante, la compagnie devant échapper à la peste et à d'autres menaces extérieures. Les voyageurs eux-mêmes ne savent pas s'ils peuvent faire confiance aux autres membres de leur groupe qui peu à peu se réduit.
Tout le roman baigne dans un climat très sombre, voire glauque. le paysage est détrempé et inhospitalier, les gens qui le peuplent sont cruels et primaires ; en fait tout est laid, mauvais ou pourri.

Karen Maitland a construit un roman intelligent, historiquement bien documenté, dépeignant avec précision une époque dominée par la foi et les superstitions.
Ses recherches ont été très fouillées et la vie dans le monde médiéval pendant la peste y est décrite de façon très détaillée. A ce propos, l'épisode du mariage entre infirmes est tout à fait surprenant dans sa cruauté.
Elle donne vie à une Angleterre moyenâgeuse aux rues embourbées où des enfants à demi-nus se disputent les crottes de chien qu'ils revendent aux tanneurs, et où le fait de voler un mouton est passible de la pendaison. Elle saisit parfaitement l'esprit des superstitions primitives de la vie de l'époque pour les intégrer à son histoire.

« La compagnie des menteurs » est un bon roman, plein de suspense, de personnages fascinants, un mélange ingénieux d'histoire, de mystère et de drames humains. Au-delà de la puissante évocation qui fait revivre une terrible période de l'Histoire de l'Angleterre, le roman souffre d'un certain manque de rythme, jusqu'à sa conclusion et un dernier retournement superflu.
Un agréable moment de lecture, tout de même.
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Un petit 3, et mon 1er commentaire.
Livre ni historique, ni mystérieux. On se plonge pendant quelques chapitres dans une Angleterre infesté par la peste mais j'ai personnellement trouvé une grande longueur et pas assez de rythme a cette ouvrage. En espérant trouvé d'autre titre.
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J'ai découvert Karen Maitland avec La malédiction de Norfolk. J'avais adoré cette première lecture. Les personnages étaient tops, l'intrigue très bien ficelée : Topisssime.
Du coup, je me suis empressée d'ajouter La compagnie des menteurs à ma PAL. Je viens de le terminer. Enfin, survoler serait plus exact.
Trop de personnages. Trop d'histoires parallèles. A la fin, on sent même que l'auteure n'y croit plus. Et on finit déçu.
Enfin 1 excellent, 1 pas terrible. Il reste Les âges sombres. Hop, dans la PAL. Sait-on jamais?
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Un livre bien inférieur au "Nom de la rose" et même aux "Piliers de la terre" auquel il est parfois comparé.
L'intrusion du fantastique dans l'intrigue m'a beaucoup gêné. Si les puissances surnaturelles interviennent, tout et n'importe quoi peuvent arriver et le suspens s'effondre.
Je conseille à ceux qui sont intéressé par la période de lire le Décaméron" de Boccace, contemporain des événements (commencé en 1349). Ce recueil de 100 nouvelles montrent des Italiens rigolards, paillards, anticléricaux, pas du tout portés sur le surnaturel. Des bons vivants (ou bons survivants), en somme. La lecture de ce livre vous plongera dans un Moyen-âge "d'époque" et non dans un Moyen-âge corrigé par les fantasmes du XXIème siècle. En plus, c'est drôle.
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J'ai été un peu déçue par cette lecture dont j'attendais beaucoup, peut être trop...
Je ne me suis pas sentie transportée comme j'aurais aimé par l'histoire, car je n'ai pas vraiment compris le but poursuivi par tous ces personnages, si ce n'est fuir la pestilence. Ces personnages d'ailleurs ne m'ont pas vraiment accrochée, je ne les ai pas trouvés très sympathiques, et aucun ne s'est détaché du lot.
Néanmoins c'est un roman très bien écrit, bien documenté. J'ai passé un moment agréable, mais sans plus.
Je lirai néanmoins les autres romans de cette auteure.
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La peste débarque en Angleterre. Ce sont ces maudits français (qui ne se lavent pas, c'est bien connu) qui l'ont introduite en scélérat dans la verte Albion qui n'en demandait pas tant. Et dès les premiers morts, c'est la panique : il faut fuir. le hasard et la nécessité vont forcer des inconnus à s'allier pour une course en avant tandis que la maladie les talonne avec autant de ténacité qu'un agent du fisc. le groupe est hétéroclite : un camelot, deux musiciens vénitiens, un magicien, un peintre et sa femme enceinte jusqu'aux dents, un conteur, une jeune femme et une petite fille étrange. Tout ce beau monde va apprendre à la dure à vivre ensemble sur les routes. Il faut marcher, marcher, trouver de la bouffe, un toit, s'arrêter quelques temps dans un village pour gagner quelques piécettes, reprendre la route... Mais surtout, il faut supporter les autres. Car les caractères de certains membres du groupe sont explosifs. Il faut s'amadouer, se faire confiance, faire avec les préjugés des uns. C'est compliqué, la vie commune. Mais c'est un voyage superbe, cruel. On y croise des villages moribonds, un clergé détestable, des traditions ignobles. C'est un moyen-âge en noir et blanc, qui pue et qui pète. Les gens ont des trognes pas possibles. Les petites gens sont mis de l'avant. C'est très intéressant comme récit.

Et puis au milieu du bouquin, un meurtre se produit. Puis un autre. Puis un autre. On bascule alors dans le mystère (le mot polar serait exagéré) sans que cela pleinement assumé par l'auteur. On se doute bien que c'est un membre de la compagnie qui a fait le coup, alors on essaye de collecter des indices, comme il se doit. Mais ça ne fonctionne pas. La charme est rompu. de l'itinérance désespérée on passe à une grossière chasse au coupable qui semble bien artificielle. Surtout qu'au final, l'enquête est bouclée presque par hasard, au mépris des règles du genre. Oh, il y a des révélations qui se veulent surprenantes (après tout, le titre le dit dès le départ, c'est une compagnie de menteurs), mais elles manquent de saveur (en particulier la toute dernière, qui est particulièrement fadasse. Je n'en reviens toujours pas de l'explication finale). On a l'impression que l'auteur veut à tous prix nous en mettre plein les yeux avec une intrigue tarabiscotée alors qu'elle avait déjà entre les mains un récit super riche qui n'avait pas besoin de cette surenchère.

En résumé, une ouverture très prometteuse, qui sent bon la glèbe et la misère. Puis une seconde moitié qui se veut intelligente mais qui ne fait que diluer le propos. J'aurais adoré simplement suivre la fuite éperdue de ces gens simples qui doivent survivre au sein d'une Angleterre rongée par la peste. Je n'en demandais pas plus. Les dangers de la route, la quête d'un logis et d'un repas étaient des éléments dramatiques suffisamment forts pour que j'avale les pages l'une après l'autre. Je n'avais pas besoin d'assassin introuvable, d'indices semés avec parcimonie ou de mobiles abscons pour marcher avec eux. Dommage.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Pas forcément férus de romans historiques, vous pouvez quand même vous jeter sur ce livre, d'une qualité rare: style fluide, personnages compliqués et intéressants, suspense malgré tout... Tous les ingrédients d'une véritable littérature policière sont au rendez-vous.
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