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3,9

sur 666 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La Compagnie des menteurs, « meilleur thriller historique », nous dit le New York Times. Ouh là! Pas sûre que ce soit un thriller, ni même un roman historique. Certes, dans une ambiance de fin du monde (La peste a débarqué en Angleterre), des personnages peu enclins au conformisme meurent les uns après les autres en refusant à l'épidémie le droit de les envoyer ad patres. Comme le titre l'indique, chacun d'eux cache plus ou moins bien un lourd secret, dont certains plutôt alambiqués, le tout sous l'oeil -si j'ose dire- d'un borgne sentencieux et d'une gamine clairement sortie du « Village des damnés », le film qui a terrorisé ma jeunesse. le tueur en série est assez facile à deviner, d'autant plus que son nom est l'anagramme de « sorcier.ère » en anglais. du coup, même si le livre est plaisant, il ne dégage pas un suspens insoutenable.
Mais c'est l'aspect historique qui, à mon avis, pose problème. Alors oui, l'auteur s'est documentée, les faits sont certifiés, comme cet incroyable mariage des infirmes pour conjurer le mauvais sort. Mais pour ce qui est des personnages, ils m'ont paru des plus anachroniques. L'homo honteux, l'handicapé humilié, les amants incestueux semblent vivre dans un monde laïque dénué de toute transcendance et n'existent que pour porter le message essentiel du roman: Respectons nos différences! Il faut arrêter d'être méchant avec toutes les minorités: les LGBTQIA, les femmes et ceux qui possèdent une aile de cygne en guise de bras! du coup, les personnages sont assignés à leur spécificité et, malgré leur long périple, n'évoluent pas d'un iota. Quant au twist final, à mon avis dispensable, il est là, j'en suis sûre, pour nous prouver que la peine de mort non plus ce n'est pas bien.
Bref, trop de bons sentiments ne font, au mieux, qu'une littérature passable et fausser compagnie à ces menteurs-là ne nuira pas à votre été.
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Je n'attribue que 3 étoiles. Je suis allé jusqu'au bout de l'intrigue car je voulais en connaitre l'épilogue. Mais je me suis forcé et à bien des reprises, j'ai failli abandonné. Sorte de road-book médiéval en Angleterre pendant la peste de 1348. Beaucoup de personnages intéressants, de par leur rôle et leur qualité. Mais mon Dieu, que c'est lent, poussif et peu encourageant. Alors c'est vrai qu'au XIVe siècle, on devait se déplacer très très lentement mais là, j'avoue que l'auteure s'est surpassée. D'autant que l'on a droit aux mêmes épreuves, aux mêmes doutes, aux mêmes histoires internes... Mais il faut bien avouer, qu'il y a une envie de savoir ce qui va se passer, jusqu'où iront tous ces personnages improbables. Et puis l'environnement est très bien décrit, très bien documenté. On y croit. C'est peut-être l'élément premier qui m'a incité à continuer et finalement à attribuer 3 étoiles.
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Angleterre, 1348, la peste noire aborde l'île britannique et sème la terreur chez ses habitants, riches, pauvres, nobles ou religieux, peu importe, la "pestilence" n'épargne personne.
Un groupe hétéroclite de neuf personnes cherche à fuir cette maladie en se dirigeant vers le nord de l'île. Mais personne dans ce groupe ne dit vraiment qui il est, et ce Secret Story médiéval constitue la trame essentielle de ce que l'éditeur appelle "le meilleur thriller historique de l'année". Donc autant le dire tout de suite, ce n'est nullement un thriller. C'est plutôt un portrait de l'Angleterre dans cette affreuse époque, où divers thèmes seront abordés, de façon intéressante, à travers des contes, des coutumes et des descriptions, mais pas d'intrigue haletante. Une pointe de fantastique relève le tout, avec une inquiétante petite fille albinos capable de lire les runes, ou ce jeune homme dont un bras est une aile de cygne, mais aussi un rythme un peu lent à mon goût, et une fin qui ne me satisfait pas complètement.
Mais comme ce livre faisait 650 pages, ma PAL a un peu baissé, c'est déjà ça:-)))


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1348. La peste frappe aux portes de l'Angleterre. Une compagnie de 9 personnages décide de prendre la route ensemble, bon gré, mal gré. Le climat s'installe, glauque et étouffant, chacun dissimulant son secret. C'est sans compter les hurlements du loup...Et la disparition des compagnons, un par un.

Karen Maitland sait installer une ambiance oppressante et semer le doute dans l'esprit du lecteur, l'intrigue suit le lent cheminement et la fuite en avant des personnages sur les chemins boueux et dangereux de l'Angleterre du Moyen-Age, mais l'intrigue se met en place un peu tard. Les personnages sont plutôt bien campés, le contexte historique est suffisant, sans être trop pointu.

Le roman n'a cependant pas tenu toutes ses promesses à mes yeux...Un manque de rythme et un dénouement prévisible, sans oublier, le rebondissement absolument inutile à la toute fin du roman m'ont laissé un petit goût d'inachevé.

Une lecture qui n'en reste pas moins intéressante.
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L'Angleterre au prise avec la peste. Comment s'en sortir? Prières, messes, amulettes, rites de toutes sortes, bref rien n'y fait et rien n'empêche la panique de se répandre. Un groupe de voyageurs, fuyant cette terrible pestilence, se constitue presque tout au long du récit. Disons que pour arriver au groupe de 9 voyageurs, nous en sommes au 2/3 du livre. Puis, le groupe lui-même est, petit à petit, décimé ...mais pas par la pestilence ! Je ne peux que vanter le réalisme de l'écriture de Karen Maitland évoquant le Moyen-Âge. C'est une écriture riche de recherches et des plus authentiques. Remarquable ! Si l'humble lectrice que je suis demeure honnête, elle vous dira que malgré tout le sens historique des plus captivants, elle s'est un peu ennuyée. J'ai trouvé longue la constitution du groupe de parias, répétitifs les contes, légendes, allégories et je n'ai pu rester sous le charme de l'évocation.
Toutefois, je ne regrette en rien cette lecture. Karen Maitland dresse un portrait du Moyen-Âge, de la religion, de l'Angleterre, de cette vie qui nous happe littéralement même si l'intrigue traîne en longueur...selon moi.
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque à la place d'un autre qui était sorti, je n'avais du coup aucune attente particulière sur l'histoire. Mieux, je n'avais aucune idée de ce que çà pouvait être.

Je dois avouer que c'est très bien écrit et les descriptions de la vie en Angleterre au temps de la grande peste sont assez prenantes. Seulement j'ai mis trop de temps à le lire, de façon trop décousue (trop de taf en ce moment) et je n'ai pas autant plongé dans l'intrigue que j'aurai du.
Le début est assez long avant le premier meurtre. Long, pas longuet. Chaque personnage qui vient s'ajouter à la troupe de voyageur ajoute sa personnalité, son histoire, ses mensonges, ses intrigues et cela maintient l'attention. Seulement rien ne vient affirmer avec certitude que des meurtres sont commis et c'est là le génie de l'assassin.
Nous sommes dans une histoire non conventionnelle, où, même si on pressent ce qui va se produire, jamais on n'en a aucune certitude, où les habitudes du lecteur sont bousculées, où rien n'est réellement ce qu'il semble être.
Le plus étonnant c'est la disparité des personnages et de ce qui attire la vengeance sur eux, aucun n'est réellement innocent, ils ont tous commis une faute grave qui (à leur époque) leur aurait valu la mort par la justice conventionnelle si la peste n'était pas venue s'en mêler. Alors qui est le bras de la justice? Et comment vont ils s'en sortir quand il savent qu'ils le méritent?
Le prologue, qui n'en est peut être pas un, est assez cruel mais finalement parait mérité. Quant à la fin du livre, elle n'est pas sans rappeler celle des films d'horreur. Et c'est bien là que la frontière est ténue entre polar et horreur, ou fantastique.

Un livre intéressant mais, sans rien lui ôter de ses qualités, je ne le comparerais pas au nom de la rose comme c'est indiqué en quatrième de couverture. Qu'on se le dise, il ne suffit pas d'être un livre policier qui se passe au Moyen-âge pour se réclamer du nom de la rose.
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Angleterre, 1348. La peste s'abat sur le pays. Un petit groupe de neuf personnes (un vendeur de reliques, un magicien, un peintre et sa femme enceinte,…) que le hasard a réuni, tente de rejoindre le nord de l'île pour échapper au fléau. Chacun de ces individus cache un lourd secret…

Sur cette base prometteuse, Karen Maitland a écrit un roman rendant bien compte de la vie au moyen âge, une époque sombre et miséreuse. Cependant, l'intrigue manque singulièrement de rythme, et le final, en raison de son côté fantastique, m'a franchement laissé sur ma faim, avec plusieurs questions restées sans réponses.
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La Compagnie des menteurs est un récit à la fois historique et fantastique, avec un soupçon d'intrigue policière, dont l'intérêt réside principalement dans l'évocation talentueuse d'une ambiance médiévale obscurantiste.
Lien : http://laruellebleue.over-bl..
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Synthèse.
C'est au 14e siècle, en Angleterre, sous une pluie incessante pendant des semaines, aux portes de l'hiver, harcelé par la peste, oublié de l'église, que 9 personnes doivent évoluer et survivre. Un colporteur défiguré, un ménestrel italien et son élève gay, une enfant diseuse de « bonne aventure », un couple où madame attend merveille de son artiste-peintre, une servante juive, un magicien cynique et un conteur. Ils forment la compagnie. Des menteurs. Alors qu'ils tentent de rejoindre le nord du pays pour fuir le fléau, les morts suspectes s'accumulent.
Impression
L'histoire est racontée par un des membres de la compagnie. Tous apportent l'animation nécessaire, leurs secrets, ils se méfient et évitent la réalité, respirent les faux-semblants, transpire la souffrance, tous sauf une seule personne. L'écriture actuelle dans une époque lointaine, la simplicité marque le coup, réussi, plus facile et agréable à lire qu'un ‘La religion' de TW qui tentait de coller à la réalité dans le langage, celui d'un professeur sage à tous niveaux, lourds.
Ambiance, le ton de l'histoire : sombre, triste, l'extrême de la pauvreté, la suspicion, le mensonge et la vérité, l'espérance et le désespoir. Un monde froid, pluvieux, glacial, déprimant.
Le choix de parler et de mettre en action le peuple plus que la bourgeoisie est le point de vue qui m'a plu. En plus des sujets comme la croyance en l'église et son inquisition mit en retrait, même si bel et bien là, sa présence se trouve dans la crédulité des gens. C'est plus le côté des soumis qui ressort.
La seule possibilité de s'en sortir, et encore, de tenir, c'est de croire en une multitude de saints, de Dieu, de présages, de très grande naïveté face à l'incroyable et aveugle devant la vérité. La malédiction apparaît dans la différence de l'autre et sa conjuration comme seule voie rédemptrice. Marier deux infirmes, pendre ou cacher un homosexuel, l'inceste, les juifs entre autres comme cause de la peste. Contes et légendes sont l'apanage des petites gens, profite aux voyageurs itinérants surtout comme ceux de la compagnie, les superstitions qui font la richesse de l'église, l'ésotérisme...
Je retiendrai quand même la ballade amoureuse d'Osmond et Adela (vers p333 à p374) et le conte du chevalier au cygne (538).
Pour le reste, c'était beaucoup trop long. J'aurais retiré au moins 200 pages. À 425 pages, je me disais que je lirais jusqu'au bout, car j'aimais bien l'écriture. le timing, l'intensité étaient tel un apprenti conducteur qui essaie de démarrer une voiture. L'engin avance par à-coup rapide et finit par caler. Finalement, la chute n'a pas été magistrale à cause de cet effet de toussotement. Une longue marche avec une grosse surprise à près de 250 pages, on espère 400 de plus vers une explosion qui ahurit les sens, mais l'attente est vaine avec des sursauts qui ne touche plus. La chute a été étouffée par l'envie de déballer tout d'un bloc lors de la révélation, la réflexion logique de l'un des membres de la troupe.
De là à dire que c'est le meilleur thriller historique de l'année (de sa sortie), soit c'est le seul qui a été publié dans le genre en 2008 (je prends cette année là où je situe la phrase du NY Times sur la couverture), soit les autres étaient vraiment pourris, soit c'est du copinage ou du rabattage, soit je suis passé à côté de quelque chose... Interpellé par le slogan grandiose qui avala ma naïveté, j'ai fouillé, afin de satisfaire mon voyeurisme des chiffres impressionnants et tout, sans rien trouvé.
Je dois admettre que ma source d'informations est limitée, je n'ai qu'un seul informateur au niveau de piratage informatique moins que nul, dans le rouge quoi, un peu googole même si capable de traduire les pages dans d'autres langues, pour me prêter mains fortes. Vu le personnel restreint pour étendre ma recherche, cette option m'est plus qu'utile, voire indispensable, malgré tout, pour que j'obtienne une info. Cela étant, rien n'y fit, je suis resté bredouille et j'ai jeté l'éponge après une heure. Misère, j'aurais voulu pêché quelques sorties de 2008 dans le genre thriller historique, mais j'ai du garder ma frustration pour moi. Pour nous. Alors, le meilleur de l'année ! Je dirais que le Yankee a lancé une balle dans le vide… Et sa compagnie passe pour une menteuse. Ça, c'était pour la phrase d'accroche sur la couverture. En y regardant de plus près, il y a une tendance, une infime ressemblance pour l'individu en capuche, à celui d'au-delà du mal de Shane Stevens. Tourné vers la droite en plus… le mensonge, regard à droite (là, j'ai cherché). Un dérivé, quelque part, tu vois c'est un peu comme le dentifrice tricolore, on le choisit inconsciemment, car les couleurs influencent notre achat. Eh oui ! Un individu au visage caché sur couverture sombre attaque notre système et incite à l'achat, car, personnage à capuche, tourné à droite = malaise, suspens, thriller, mensonge. Je pousse un peu, d'accord. Mis à part cette histoire de capuche, sur le Shane Stevens c'est Stephen King l'hameçon, mais je l'aime bien, je ne dirai pas du mal de lui.
Donc je ne suis pas envahi d'émotions à l'issue de la lecture de ce roman. Il y a quelques très bons passages de contes et ballades amoureuses. Même si la fin de partie est plus tendue, captivante, c'est la longueur et l'agencement de l'intrigue qui m'a ennuyé.
Le prochain livre sombre, je veux voir un individu avec ou sans capuche à l'ouest, ce qui signifie qu'en plus d'être barjo, il devra être tourné vers la gauche. Sans accroche ou juste la vérité en bas de couverture.
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Qu'il m'est difficile de parler de ce roman tellement mon avis est mitigé ! Je pense que, bien que prévenue, je m'attendais davantage à un thriller. Or, il n'en est rien. C'est peut-être la raison pour laquelle je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur.
Je me suis retrouvée immergée dans ce Moyen-Âge ravagé par la peste et à l'ambiance si particulière. Tout correspondait à l'image que je me fais de cette période, que ce soient les lieux, les personnes et leurs croyances et mode de vie. Et j'ai dévoré les 200 premières pages durant lesquelles j'étais avec cette compagnie de personnages si différents les uns des autres et si attachants. Comme eux, je cherchais à fuir cette peste qui finalement est peut-être bien le personnage principal... Très vite, on se rend compte que chacun cache des secrets et des mensonges et l'envie de comprendre m'a fait poursuivre ma lecture.
Et puis, je me suis lassée. J'ai trouvé que malgré une écriture magnifique, il manquait quelque chose. J'aurais voulu plus d'action, de suspense. Même les meurtres et l'angoisse qu'ils ont créée chez les survivants n'ont pas réussi à réveiller mon intérêt...
Je suis déçue. Je l'ai commencé enthousiaste et charmée par l'écriture de l'auteur et le manque d'action a fini par me lasser. Malgré tout, je reste persuadée que c'est un roman à lire...
Lien : http://leslecturesdecathy.bl..
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