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J'ai vraiment aimé cet ouvrage original qui fait réfléchir sur les certitudes et les pauvres ambitions pécuniaires de beaucoup au vu des 20000 ou 30000 jours de nos vies
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La métapraxie et d'autre bonnes idées permettent de ne pas être trop dans l'ennui. le roman est intéressant mais son manque de rythme laisse traîner des attentes..
Si le roman avait été dans la même force que le sixième et le septième chapitre....
je referme ce livre avec regret.
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Livre complexe et dérangeant concluant heureusement à la possibilité d'une phase d'élévation permettant l'apaisement et la transcendance.

Très différent de ses précédents écrits, cet ouvrage dépeint à travers ses personnages des aspects contrastés de nos sociétés occidentales, leur violence et leur déclin ; Gaia, mère de Vivien de Lynden, représente le courant « progressiste » (proche des associations humanitaires, amante de migrants) dont elle est revenue, son fils une extrême-droite dure. Gaia souhaite que le livre de son fils qui s'est suicidé, « Le grand déplacement » (qui n'est pas sans faire penser à « Soumission » de Houellebecq), soit édité.

Elle fait donc appel à un écrivain, le narrateur, ami de Gabriel Osmonde qui n'est autre que l'avatar d'A. Makine, un admirateur des « diggers », ceux qui creusent, voient au delà des apparences.

A travers lui, nous percevons le point de vue de l'auteur qui a sur le monde un regard des plus désenchantés (confirmation entendue directement lors d'une conférence chez Mollat à Bordeaux).

Comment sortir de l'impasse d'une société occidentale déclinante, chaotique, violente, au bord de l'implosion ?
La clef est donnée par G Osmonde/A Makine, « l'alternaissance », celle qui va au delà de notre naissance biologique et sociale et qui amène au sentiment de pérennité : la simplicité de l'observation de la beauté.
Le meilleur exemple de ces 3 naissances : le destin d'Onassis échappant à la mort, voulant tout de tout : femmes, biens, pouvoir et dont le vécu qui a le plus de sens à ses yeux est le spectacle d'une veuve monténégrine au corps généreux, la pluie soulignant ses formes, l'odeur du braséro qui grille des sardines, le village, sa lumière.

J'ai retrouvé dans cette conclusion l'esprit de François Cheng et celui du magnifique livre d'A Makine lui-même dans « L'archipel d'une autre vie » qui évoque avec beaucoup de poésie la sérénité d'une autre vie justement faite de beauté et de simplicité.
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J'ai failli ne pas aller plus loin que le 1er chapitre... Ça me semblait illisible... J'ai continué et compris qu'il s'agissait d'une mise en abime. le narrateur lit un livre, qu'il trouve illisible ; on lui demande pourtant de l'éditer. Dilemme...lorsqu'il rencontre la mère de l'écrivain.
Cette arrivée qui m'a donné envie de poursuivre ma lecture... que j'allais à nouveau arrêter... J'ai donc poursuivi... un peu...Là je ne suis plus, je n'accroche décidément pas et je vais arrêter !
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Merci tout d'abord à NetGalley et aux éditions Grasset pour l'envoi de cet ebook.
Andreï Makine brouille les pistes dans ce livre d'auto-fiction où les ouvrages s'insèrent les uns dans les autres. Le début est prodigieusement intelligent, l'auteur nous cueille où on ne l'attendait pas. Il joue avec tous les tabous, les sujets chauds de son époque et réussit à nous perdre pour qu'on ne sache pas réellement ce qu'il en pense. Il convie même son pseudonyme dans l'aventure, qui devient un personnage à part entière du roman, distinct du narrateur.

J'ai été plus circonspect sur la suite du roman, où les développements philosophico-spirituels m'ont un peu plus laissé de marbre. Heureusement, la plume de l'auteur est belle et riche, elle ne renonce ni à la simplicité, ni à la recherche. Et son exploration des rapport mère-fils, de l'évolution d'une femme dans cette époque où tout lui semble permis et où elle ne cesse malgré tout d'être jugé et blessée par les hommes, ses hommes, est plutôt une réussite.

On finit tout de même le roman en se disant que Makine s'est un peu joué de nous. Son narrateur auquel le je et le statut nous poussent à l'identifier est plutôt lisse et prudent. Mais ses rapprochements avec les autres écrivains de l'ouvrage, éminemment moins consensuels, ne peuvent que questionner sur ce qui se passe réellement derrière ces yeux si bleus et ce visage si paisible.
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Vivien de Lynden était un jeune homme fasciné par les problématiques de déclin de l'Occident, qui écrivait un brûlot apocalyptique "Le Grand Déplacement". Mais voilà qu'il s'est donné la mort, et que Gaïa, sa mère, se rapproche d'un écrivain pour le faire publier. C'est alors une rencontre avec l'ami d'Osmonde, l'univers des diggers, de la théorie des 3 naissances de l'homme, d'une recherche de salut devant la déchéance culturelle de la civilisation française, mais aussi les derniers jours de la vie de Vivien, sa relation compliquée avec Johanna, une journaliste et militante pro-migrants.


Au-delà des frontières est un roman énigmatique, qui joue avec la mise en abyme de la littérature, du roman dans le roman, jusqu'à jeter le doute sur qui tient les propos. C'est aussi un roman très contemporain, très inspiré de son époque, de ses actualités, de ses courants de pensée alternatifs, post-anarchistes, autour de l'effondrement écologique et social, où s'affrontent des courants humanistes et conservatistes.

L'écriture d'Andreï Makine est très belle, et on se plaît à lire tant de sensibilité entre ces deux êtres qui se rapprochent, un écrivain assez anonyme, et cette femme Gaïa dont le corps est peu accepté socialement et qui vit son deuil en même temps qu'elle redécouvre qui était son fils.

(….)

Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Un nouveau Makine me promettait, à coup sûr, un bon moment de lecture et je n'avais de cesse de me précipiter sur celui-ci (d'autant que le dernier en date était selon moi très réussi). J'ai donc été très déroutée à la lecture du premier chapitre et j'avoue avoir été tentée de l'abandonner là (le livre et l'auteur). le récit s'annonçait comme une dystopie (et pas des meilleures selon moi) et je ne pouvais souscrire aux idées (à droite de la droite) qui transparaissaient en filigrane. On comprend rapidement cependant que Makine attribue le texte à un jeune auteur, Vivien Lynden, immature à bien des égards et que c'est un prétexte à la conversation avec la mère qui représente l'auteur — dont on apprend vite qu'il s'est suicidé. Donc, le roman s'oriente plutôt vers la naissance de la relation de Makine non seulement avec Gaïa Lynden, la mère du prétendu auteur mais aussi avec Gabriel Osmonde, le double de Makine (et son pseudonyme pour certains romans que je n'ai pas lus). Osmonde, qui avait rencontré Vivien Lynden de son vivant, lui, prône une autre façon de vivre permise par l'alternaissance (titre, dans la vraie vie, d'un autre roman de Makine publié sous le pseudonyme de Gabriel Osmonde). Il est possible qu'ici je vous aie complètement perdus et c'est un peu ainsi que je me suis sentie tout au long du roman. Où Makine veut-il en venir? Quelles idées cherche-t-il à faire passer à travers la plume des différents auteurs? L'intrigue, comme telle, est quasiment inexistante et le tout ressemble à un essai déguisé en roman. J'y ai vu une tentative de la part de Makine de réconcilier les multiples facettes de sa personnalité et ses pensées et aspirations contradictoires. En conclusion, j'ai été très déçue, ce dernier roman ne répondant pas du tout aux attentes que L'Archipel d'une autre vie avait suscitées…
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je ne m'attaquerai plus à un roman d'Andreï Makine. je n'arrive pas à accrocher à son écriture que je trouve trop académique, on dirait une dictée de Bernard Pivot !.... par ailleurs je trouve que l'auteur est très dur dans sa façon de présenter ses personnages, leurs sentiments, leurs actions.
j'avais lu auparavant "l'archipel d'une autre vie" qui était plus optimiste. mais là j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ce roman.
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Une mère demande que les écrits prémonitoires de son fils Vivien, « le Grand Déplacement ? », soient publiés. Il s'agit d'un récit dans un autre récit. Les textes sont surprenants. Déjà en première page, il parle de 2 ex-présidents de petite taille : le premier abandonné par sa femme. le deuxième, au lieu de « vaquer aux affaires de l'Etat » filait chaque nuit sur un scooter, rejoindre sa maîtresse. Ils seront envoyés en Afrique ! On va vers un éclatement de l'Europe, de guerres civiles et d'ensauvagement du monde…Une belle écriture, mais quel pessimisme ! HS
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Une dystopie un peu dérangeante
C'est la première fois que je lis Andréï Makine. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Ce que je peux vous dire, c'est que ce livre est déroutant.
Nous suivons les aventures d'un écrivain (on ne sait pas son nom), qui reçoit de la part d'une maman, un manuscrit écrit par son fils. Et quel manuscrit! Il est juste impubliable. Mais comment dire cela à une maman? Surtout quand on apprend que le jeune Vivien est mort…
Gaia, la maman de Vivien, à du mal à faire le deuil de son fils. Notre protagoniste va tout faire pour l'aider à aller mieux…
Ce livre (en fait le manuscrit de Vivien), parle d'un monde futur dans lequel la défense des hommes « blancs » est l'essentiel. le manuscrit s'appelle le Grand déplacement et en gros, il nous parle d'un exil exigé par le Gouvernement de toutes les personnes non blanche. C'est pour cela que je vous dit que ce livre est dérangeant et, l'auteur ose parler de sujet tabou. Il arrive à faire tourner ça non pas comme du racisme mais comme une lutte contre ce monde en phase terminale. Les idées du jeune Vivien sont juste hallucinantes.
L'auteur traite aussi du deuil. Comment une mère peut-elle faire le deuil de son fils? C'est le pire scénario que des parents peuvent vivre. Comment surmonter cette épreuve sans devenir folle? Gaia trouvera la réponse grâce à notre écrivain anonyme…
Si vous aimez Andreï Makine, ou si vous l'avez lu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et si ce livre ressemble à ces autres écrits.
Lien : https://leslecturesdemy.word..
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