Honte à moi mais je n'ai pris aucun plaisir à la lecture de ce roman qui évoque l'amitié entre le narrateur et Vardan, son ami sans doute pas arménien rencontré dans un camp de Sibérie de l'ex-URSS. A la lecture des commentaires dithyrambiques des spécialistes de la littérature, je crains qu'il ne me manque quelques clés pour pénétrer un style de narration certainement trop littéraire pour moi.
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Ce roman relate une amitié d'adolescents que l'on pourrait (outrageusement) résumer ainsi : dans l'URSS des années 50, en Sibérie, un jeune Arménien fait découvrir au narrateur, un orphelin, la beauté du monde.
L'écriture est belle, comme du marbre, mais tellement belle !! Un immense plaisir de lire cette prose ample et claire, transparente et lumineuse.
Mais pourquoi l'auteur dans les tous deniers chapitres reprend-il cette antienne sur la décadence contemporaine ? Comme si une discussion sur l'achat par un jeune couple d'un mixer pouvait recouvrir toute leur vie, comme si toute leur quotidien se réduisait à la dépendance vis-à-vis de la technique et des objets dernier cri, comme si ces objets créés n'étaient pas un moyen d'accéder à autre chose de plus immatériel ? car alors qu'est-ce que le langage ?
Un immense plaisir gâché.
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A la limite entre enfance et adolescence, dans les années 70, le narrateur, orphelin vivait en Sibérie. Chacun était encore marqué par les exactions staliniennes, et continuait à vivre avec la menace des camps, de l'arbitraire, de la répression, dans une violence relationnelle incontrôlée. Dans cet univers à la dureté étouffante, il fait connaissance d'un jeune garçon arménien, exilé dans ses terres avec sa famille pour soutenir des arméniens incarcérés à proximité. Vardan l'initie au drame du génocide arménien, est fascinant par sa beauté, sa fragilité d'enfant malade, sa solidité humaniste et marquera durablement le narrateur qui se penche des années après sur cet épisode de son passé.
Ah… les amitiés adolescentes et leur exigence, leurs intransigeance, leur fascination, leur pureté !!!
Et bien une fois de plus je vais jouer ma PLE ( Petite Lectrice Emmerdante – avec majuscules s'il vous plaît). J'ai trouvé ce livre terriblement pathétique, car trop c'est trop : cette famille parfaitement humaine et tolérante dans son exil et sa misère, cette beauté de tous les gestes, des sentiments, des décors, ce discours perpétuellement philosophique sur routes les lèvres, ce style emphatique, cette symbolique répétée….
Bref, j'ai lu parce qu'on m'a appris à toujours finir mon assiette, que c'était court et que je voulais me faire mon opinion. Trois bonnes raisons, sans doute.
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