Citations sur La Breizh brigade, tome 1 : Bienvenue chez les Corrig.. (35)
Longtemps, elles avaient cru qu'il suffisait de s'aimer et de partager cette grande bâtisse pour (re) composer une famille. À la faveur de cette enquête, les trois Corrigan réalisaient que seule l'action commune les soudait pour de bon. Que la Breizh Brigade serait à n'en pas douter ce ciment qui leur faisait défaut.
Les ados, vous savez, c est fragile. Il suffit d'un pet de mouche pour impacter sur leur perf.
Jacques? Oh c est simple. C'est mon amant. Pas le meilleur que j'ai connu mais vous savez ce que c'est dans une ville moyenne comme la nôtre, on fait avec le cheptel disponible.
- Il faut se méfier des idées reçues, vous savez. Un flic qui a l'air d'un con ne fait pas usage de sa connerie à tous les coups. De même qu'une vieille dame qui possède une canne de marche n'en a pas toujours l'utilité non plus. Maggie en resta bouche bée.
7 juillet, Saint-Malo, Manoir des Corrigan, salle commune, 8 heures.
La canne à pommeau d’argent virevoltait dans l’air comme la baguette d’un chef d’orchestre enivré de Wagner. Autoritaire et énergique. Depuis vingt ans que Constant, son défunt mari, lui en avait fait cadeau, peu avant sa disparition, Maggie ne quittait plus cet objet, baromètre de ses humeurs et arme de ses plus homériques colères.
En la circonstance, il lui servait à coordonner l’action des deux femmes qui s’affairaient à l’installation des tables du petit-déjeuner, dans la grande salle commune de la malouinière.
- Loulou, ils sont combien ce matin ? Tous les musiciens du bagad ont pris leurs quartiers ?
Loulou, c’était sa fille Louise, cette jolie quadra aux longs cheveux bruns nattés en tresse, occupée à disposer tasses et couverts avec autant de soin que si elle eût servi la reine d’Angleterre en personne.
(…) Celle qui la reprenait ainsi, surgissant dans la pièce aux murs lambrissés de grands panneaux d’acajou, les bras chargés d’un immense plateau, n’était autre qu’Énora. Crinière d’un roux cuivré, éphélides en pagaille, yeux d’un bleu-vert profond et plusieurs tatouages dans le cou et sur les bras. Une sorte d’elfe révolté, en somme.
Tout en continuant à rabrouer sa mère, la cadette des femmes Corrigan s’employait à débarrasser les ultimes reliefs des beuveries de la veille.
Soufflant tonnerre dans du roseau, disait un chanteur populaire à propos des bagadous bretons.
- Son rêve, c’était d’être élu meilleur sonneur de cornemuse au FIL.
- Au FIL ?
- Festival interceltique de Lorient, répondit Guilloux à la place de la veuve. La plus grosse réunion de bagadou au monde.
Les leçons de son premier patron, à Vannes, lui revenaient à chaque fois qu’une tentation le hantait : « On ne baise pas dans son diocèse, jeune homme, même les prêtres savent ça ! »¨
L.T. Meade , largement méconnue sur le continent, mais célébrée en Irlande, comme la première véritable « reine du crime », bien avant Agatha Christie. Figuraient là plusieurs tirages originaux de ses œuvres, dont un tome dédicacé de la main de l’auteure, Eyes of Terror, une rareté ».