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une maison où chacun peut entrer à sa guise,le foyer de cette famille d,artistes est une maison de papier.
le mari est peindre,sa femme écrivain.ils ont deux
garçons et deux filles.
mais on rencontre chez eux
beaucoup d,amis,invités
ou supportés, des visiteurs
imprévus, des voisins, des
inconnus,sans oublié les
employés de maison.
c'est léger et pétillant.👍
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Ce livre est dans ma bibliothèque depuis sa parution en livre de poche (1975 !). Ccomme c'est mon seul livre de Françoise Mallet-Joris et que je n'avais aucun souvenir de sa lecture si ce n'est qu'elle m'avait marquée à l'époque, c'est tout naturellement que je me suis replongée dedans pour le challenge Solidaire. Mon avis va être très subjectif : si ça ne tenait qu'à moi je lui mettrais les étiquettes feel good et jeunesse, c'est tout dire ! En tout cas cette relecture m'a permis de comprendre ce qui m'avait plu dans ce livre. D'abord il faut dire qu'au moment de la parution du livre (1970) j'avais à peu près l'âge des deux filles de l'auteur, et au moment de ma lecture l'âge de son fils Vincent. Cette famille pour moi a été comme un exemple de famille normale : mon père était homme au foyer, ma mère travaillait, mon frère suivait l'école par correspondance, bref, ma maison était tout le contraire de cette maison de papier puisque la règle y était que personne d'extérieur n'y soit jamais invité ! La famille de Françoise fut un peu un modèle de famille idéale. Je n'avais donc pas du tout le profil type du lecteur de ce livre qui s'adressait plutôt aux femmes de l'âge de ma mère qu'à leurs enfants !
Bilan de ma relecture : l'écriture est agréable, très fluide, légère. On y voit un parfait exemple de la charge mentale dont on ne parlait pas encore à l'époque. La place de la religion dans le livre m'a passablement irritée. Un livre qui ressemble à un bric-à-brac d'un intérêt probablement discutable, mais que j'ai soigneusement remis à sa place dans ma bibliothèque.
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Fragments de la vie de l'auteure et de ses réflexions. On y croise sa famille, son compagnon et ses quatre enfants, mais aussi plusieurs de ses femmes de ménage qui partagent la vie au foyer pour s'occuper des tâches ménagères. Des réflexions sur Dieu et la foi côtoient un tableau social de la bourgeoisie de la fin des années 1960.
Si les thèmes abordés sont intéressants et pleins de vie, c'est l'aspect décousu de l'ensemble qui m'a déplu, j'aurais aimé une organisation plus claire de ces ébauches souvent issues d'un journal et livrées telles quelles. Ne connaissant rien d'autre de l'auteure, je reste sur cette impression d'inachevé, d'inabouti, peut-être à tort.
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" Je voulais seulement dire que rien n'est dans l'anecdote, mais, si on a une unité, tout est dans l'anecdote." (p. 172)

Inclassable, entre roman, essai et autobiographie, ce texte est un véritable tourbillon à l'écriture assortie, à travers lequel éclosent mille pensées et réflexions sur tous les sujets de la vie, les graves, les futiles, les tristes et les gais, et au fond, sur notre rôle à jouer lors de notre passage sur Terre.

C'est essentiellement ce questionnement puissant, fortement influencé par la foi catholique de l'autrice, qu'elle partage avec nous, à sa façon pétillante et légère, mais pourtant infiniment réfléchie.

Lors de ma première lecture de cet ouvrage, au lycée, je n'avais pas perçu ce message. Je n'avais gardé que le souvenir des aventures quotidiennes truculentes d'une famille d'artistes des années 1970, famille de "bobos" comme on dit aujourd'hui, croquant la vie à pleines dents dans un foutoir indescriptible, et donnant priorité au partage et à l'hospitalité plutôt qu'au rangement et au ménage.

Dans cette maison, tout le monde va et vient à sa guise : enfants, amis, femmes de ménage, gens de passage, animaux... On s'écoute, on discute, on échange, on vit et on s'aime, tout simplement.
Avec le quotidien de Françoise, on a une idée de ce qui prendra le nom de "charge mentale" pour une femme, une mère, qui doit cumuler tant de tâches, entre travail, enfants, maison, formalités administratives et vie sociale. Sa vie est chargée, bondée comme une rame de métro aux heures de pointe, agrémentée de stress, d'insomnies, de migraines, d'un agenda prêt à craquer, avec toujours l'angoisse de ne pas faire assez, pas assez bien, aux yeux des autres, comme à ceux de Dieu.
Car Françoise est croyante. Elle a découvert la foi et ses ambivalences : soutien un jour et pression le lendemain. de la Foi, il est beaucoup question, tout ici y est relié ou presque et Françoise considère sa vie à l'aune de sa conversion et de ses "devoirs" de croyante accomplie.

Mais il y a aussi la Vie, qui emporte tout sur son passage, joyeuse, tempêtueuse, animée, colorée, chantante et si variée, qui nous entraîne dans le sillage de cette grande famille. On apprend avec elle le désordre, la culpabilité, mais aussi le lâcher-prise et l'envie de redonner des priorités à son quotidien.
De tous ceux qui gravitent autour de cette maison, on en reconnaitra aussi forcément certains... vous savez, les névrosés, les pleurnichards, les profiteurs, les vieilles tantes aigries... Et ça crée une certaine proximité, une intimité avec cette famille. On s'y reconnaît en quelque sorte.

Et puis, on aborde des sujets d'une actualité saisissante : la pauvreté, la société de consommation, les inégalités sociales, l'injustice, l'éducation, l'écologie... Et là, j'ai été surprise par le fatalisme et la résilience qui émanaient des réflexions de l'autrice, mettant souvent en avant la religion et la foi chrétiennes, telles des carapaces, permettant l'acceptation de ce qui n'est pas humainement tolérable.
Ces nombreuses considérations et tous ces questionnements religieux, philosophiques, éthiques et politiques, tout intéressants qu'ils soient, et pourtant toujours initiés par des souvenirs et anecdotes divers, ont tout de même contribué à certaines répétitions et à un certain essoufflement dans le rythme de ma lecture.

Malgré tout, ici, Françoise Mallet-Joris se met à nu, nous exposant, par le biais de conversations avec ses enfants, ses convictions, ses doutes, ses expériences. Elle intègre sa spiritualité à son mode de vie, une foi plutôt "moderne" et "féministe" qui la met parfois en porte à faux sur certains points dogmatiques, mais qu'elle assume ouvertement.
Elle écrit comme elle pense. C'est parfois fluide et limpide, parfois plus tortueux, mais on finit toujours par comprendre son cheminement, qu'on y adhère ou non. Car elle écrit avec son âme, avec son coeur et avec une profonde humanité, délivrée des attentes et des carcans de la société.

Une belle redécouverte, une lecture qui donne à réfléchir sous ses airs distrayants.

"... Je décortique ces choses qui pour moi ne sont pas des livres, mais des petits moments de ma vie, de petits messages à la fois dérisoires et extrêmement sérieux envoyés un peu au hasard, comme des bateaux de papier dans un ruisseau - et j'espère, bien sûr, qu'ils arriveront, qu'ils sont arrivés..."
(p. 163 - 164 : entretien de Françoise avec une journaliste, à propos de son travail, de son oeuvre)


- Challenge ABC 2021/2022
- Challenge Solidaire 2022
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"La maison de papier" est celle de Françoise Mallet-Joris où règne un joyeux désordre.
Dans ce livre, Françoise Mallet-Joris donne la parole à ses enfants; ces échanges sont confiants, affectueux et drôles.
Dolorès aussi, l'employée de maison, s'arrête volontiers de travailler pour raconter "ses petites javas".
Il y a eu la parfaite Trinidad: tout était rangé, le ménage fait, de bons petits plats mijotaient...
Un matin, Trinidad est partie en Espagne sans prévenir, emportant toutes les chemises du mari de Françoise et celles de son fils ainé.
Un vendeur de plumeaux de toutes les couleurs aimait passer ou rester dormir dans la maison de papier.
Quant à Madame Josette, la coiffeuse de Françoise, elle reçoit chaque dimanche un hippie et son copain: elle leur fait son gratin de crevettes et leur demande leur point de vue sur mai 68.
Françoise Mallet-Joris, catholique pratiquante, se pose beaucoup de questions: que faire contre la misère, la violence, l'injustice?
Mais tant qu'il y aura des "soirées poésies" où toute la famille se réunit sur son grand lit, les réflexions de Vincent, Pauline, Alberte et Daniel, ses enfants, Françoise Mallet-Joris peut sourire et nous faire sourire en nous invitant dans "La maison de papier"...
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Premier ouvrage de Françoise Mallet Joris que je découvre. Et ce fut plutôt une agréable lecture même si ce n'est pas le genre de livre que j'ajoute à ma bibliothèque.
Dans ce récit, nous suivons le quotidien familial de l'autrice et ses nombreuses interrogations liées à l'éducation de ses enfants, son travail, sa foi et l'éducation religieuse, ses amis et employés qui traversent sa vie telles des tornades. L'écriture est vive, certains moments sont drôles, les échanges avec ses enfants sont croustillants. J'ai trouvé qu'il y avait quand même pas mal de répétitions qui alourdissaient le récit et certains sujet ne m'ont pas emballé.
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Quel excellent moment de détente !
Sans compter qu'Adèle est pourvue d'un grand talent pour faire parler son chat .
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La maison de papier est une biographie. L'auteure nous fait récits des endroits , maisons où elle habitait avec ses quatre enfants et son mari. On entrait, passait , logeait, venait manger, s'incrustait chez elle comme dans un moulin. Sa maison était vraisemblablement ouvertes à tous, comme si la porte n'était jamais solidement verouillée, comme en papier. Des situations cocasses et inattendues, des personnages hilarants, tout est raconté.
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Françoise Mallet-Joris nous raconte son quotidien, de femme, de mère, d'écrivaine. Sa maison est ouverte à tous pour un petit bonjour, un diner ou pour squatter. Un mari, Jacques, et 4 enfants au caractère bien trempé. Ses ennuis avec ses « bonnes », qui partent, reviennent et repartent.

Livre pioché dans la bibliothèque de ma mère. J'ai apprécié le livre dès les premières pages parce la narration était vive. Mais au fur et à mesure de la lecture, je me suis ennuyée.
Trop de longueur, notamment sur la religion.
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Je viens d'apprendre sa disparition, je me suis souvenue que j'avais lu " la maison de papier " ça devait être de mes professeurs de français qui nous l'avait recommandé il me semble. En attendant je me souviens que j'avais j'ai été troublé par ce livre. Aujourd'hui des décennies plus tard je vais le reprendre à la bibliothèque pour savoir ce que je ressens aujourd'hui pour cette lecture. Je vous invite à le lire à votre tour pour échanger.
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