Journal d'un vampire en pyjama

Il y a de nombreuses années j'avais lu avec ma cadette "La mécanique du coeur" de Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dyonysos. Nous avions toutes deux adoré l'inventivité et la poésie de ce roman.
Dans le journal d'un vampire en pyjama, Mathias Malzieu raconte son combat contre une maladie rare, l'aplasie médullaire. Un dysfonctionnement de sa moëlle osseuse rend sa vie dépendante de transfusions sanguines régulières d'où le titre du livre. A un moment donné cela ne suffira plus et il devra passer par une opération tout aussi rare, la greffe de moëlle osseuse et l'isolement en chambre stérile pour de nombreux mois. Il va se battre de toutes ses forces avec une dose massive d'humour, beaucoup d'auto-dérision, sa musique, l'amour de ses proches, son skate-board chéri ( dès qu'il le peut c'est ce moyen de transport qu'il privilégie pour se rendre à l'hôpital, sinon il prend un taxi et cela lui vaut d'ailleurs une scène surréaliste avec un chauffeur dénué de toute compassion et humanité !) et l'espoir chevillé au corps. Cela donne un journal sans apitoiement ni complaisance avec même, je vous l'assure, une drôlerie irrésistible, une inventivité de tous les instants et une poésie fantasque qui en font un document incroyable comme si tout cela avait été vécu par un lutin facétieux, ce que je soupçonne Mathias d'être en réalité ! Un étonnant bonhomme qui a gardé sa fraîcheur d'enfant. Il s'était promis s'il s'en sortait d'aller visiter l'Islande en skate-board, ce qu'il a fait !!! le récit de ce voyage atypique fait suite au journal du "vampire". Ne vous laissez pas impressionner par le contexte, ce bouquin est une admirable leçon de vie !

j'ai adoré ce livre . Je n'ai pas pu le refermé avant de l'avoir terminé . Journal intime de M. Malzieu du diagnostic jusqu'à sa sortie . Nous sommes plongé au coeur même de son intimité , ses angoisses , ses inquiétudes face à la maladie. le tout écrit de manière poétique et douce: on retrouve tout le charme de l'écriture de l'auteur que l'on découvre un peu plus tout au long du récit. Cela m'a donné envie de relire les autres ouvrages qu'il a écrit car toutes les références qu'il en fait nous expliquent qu'il s'est inspiré de faits personnels pour les écrire. Je pense que connaitre ses données peut désormais donner un autre aspect a ces livres.

Récit d'impressionnant mélange de réalisme et de courage relaté dans une langue poétique et inventive... Un mix de Boris Vian et Urgences. Malzieu s'arme d'humour et d'amour pour nous faire vivre au plus près la douleur et cacher l'effroi d'une lutte intense pour la vie prise au piège d'une rare maladie auto immune. On apprend à slalomer en skate autour de "l'aplasie médullaire". On se prend une grande baffe d'optimisme.

Il est clairement impossible d'émettre un avis sur un tel livre.

En effet, ce roman a été écrit par Mathias Malzieu quand il a appris qu'il avait un problème de moelle osseuse, de globules blancs, de vie.

C'est un roman/journal qu'il a écrit pour exorciser ce qui lui arrivait, pour mettre des mots sur une situation difficile tant pour lui que pour ses proches.

Ce journal est une façon de se rattacher à la vie en passant plus d'une fois tout prêt de la mort.

Ce que je peux t'en dire, c'est que l'écriture est somptueuse, que la plume de Malzieu n'a pas perdu de sa superbe et qu'il arrive à me transporter avec une simple phrase. Dans ce roman, même le moche est beau, même le drame a son charme.

J'avais déjà eu l'occasion de me délecter de sa plume à travers ses divers romans dont La mécanique du coeur, Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi…

Sa façon d'écrire a toujours fonctionné avec moi, ses tournures de phrases, ses jeux de mots. Pour cette raison, je te conseille ce livre.

Voici quelques extraits :

« – Je ne vous imaginais pas si petit …
Sa voix ressemble à celle qui annonce les horaires des trains sur les quais de gare.
– Il va falloir que je vise bien pour vous couper la tête !
Elle fait glisser le plat de son épée contre ma joue.
– Mais qui êtes-vous et …
– Je suis Dame Oclès, me coupe-t-elle.
– Dame qui ?
– Oclès ! Dame Oclès enfin ! Mon épée est assez réputée, déclare-t-elle en tapotant fièrement le métal de sa lame.
– Dame Oclès … Connais pas.
– Comment ça « connais pas » ?
– Ah non, non, connais pas !
– Et bien vous allez apprendre à me connaître, car désormais j'irai partout où vous irez, dit-elle en levant son épée au-dessus de ma tête »

« Ma seule possibilité de résister, c'est d'écrire. L'urgence fait pousser des graines de livres en moi. Je les arrose toutes et m'applique à penser que je vais trouver mon haricot magique pour crever le plafond de l'hôpital. »

« Apprendre à faire le con poétiquement dans le cadre austère du couvre-feu que je dois respecter. Doser l'espoir au jour le jour. Transformer l'obscurité en ciel étoilé. Décrocher la lune tous les matins et aller la remettre en place avant la tombée de la nuit. Un vrai boulot de néo-vampire. »

Je te le conseille également si tu veux en savoir plus sur l'homme et sur son combat. Sur sa renaissance et sur ce qu'il y a moyen de faire pour aider des personnes dans sa situation.

Pour moi ce roman est d'autant plus particulier, qu'une personne chère à mon coeur est passée par une partie des étapes décrites dans ce journal. Si ce n'est que dans mon cas Dame Oclès a fini par gagner la partie.

Si jamais tu décides de te lancer dans cette lecture, n'hésites pas à me faire part de tes commentaires.
Lien : http://feelisa.be/2021/01/jo..

Cool et toujours aussi bien écrit, mais sans plus. On apprend à connaître M. Malzieu, sa maladie et ses peurs. Je suis vraiment toujours agréablement surpris par sa plume pleine de poésie. Cependant, je n𠆚i pas été bouleversé par son récit comme on en connaît déjà la finalité.

Le teint blafard, le coeur qui s'accélère, le moindre effort qui coûte, une grosse fatigue générale…Des symptômes inquiétants certes mais quand on vit à cent à l'heure, qu'on est un boulimique du travail, qu'on a mille projets à la fois, c'est sans doute normal de connaître une baisse de régime. Pourtant, un jour de novembre 2013, Mathias Malzieu s'inquiète et va faire une prise de sang, histoire de se rassurer. Et quand le résultat tombe, c'est l'enfer qui s'ouvre sous ses pieds. le verdict est sans appel : Aplasie médullaire idiopathique. Une maladie auto-immune qui attaque sa moelle osseuse qui engage son pronostic vital.
Pendant onze mois, le chanteur va lutter contre cette maladie potentiellement mortelle qui fait planer l'épée de ‘'Dame Oclès'' au-dessus de sa tête. Onze mois d'une guerre sans merci, épaulé par sa compagne, ses amis (ceux qui sont restés), sa famille, ses médecins et sa formidable envie de vivre. Onze mois de douleur, de larmes, de traitements invasifs, d'espoirs déçus mais aussi onze mois d'amour, de projets, de musique, d'écriture. Onze mois racontés dans un journal intime, pour ne pas sombrer, pour garder une trace, pour mettre des mots sur la maladie.

Qu'on le connaisse ou pas, que l'on aime sa musique ou pas, on ne peut qu'être admiratif devant le courage de Mathias Malzieu qui ne baisse jamais les bras, se bat jusqu'au bout et trouve même assez d'énergie pour créer une boîte de production, écrire des chansons et alimenter son journal.
En ce qui concerne son style, c'est au choix aussi. Soit on aime sa poésie, son sens de la métaphore, soit on trouve cela un peu lourd, un peu surjoué, un peu maladroit. Car, il faut bien l'avouer, trop de poésie tue la poésie, trop de métaphore tue la métaphore.
Quoi qu'il en soit, Mathias est attachant, courageux et on est bien content qu'il s'en soit sorti. de là à lire un autre de ses livres…Non !

Quand j'ai emprunté ce livre honnêtement je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Vu le titre et le résumé j'ai eut du mal à me faire une idée. J'ai été surprise quand j'ai découvert qu'il s'agissait d'une biographie.
De façon poétique l'auteur nous raconte l'année durant laquelle il a été touché par une maladie rare. Il nous fait part de ses peurs, ses doutes et ses espoirs. Mais également de l'attente, l'attente d'une bonne nouvelle, l'attente d'une greffe, l'attente du pire...
Avec sa façon d'écrire il nous embarque avec lui. Nous ne pouvons pas vraiment comprendre ce qu'il a vécu, mais il nous partage une partie de ses émotions.
Même lorsque l'on sait déjà que tout peux basculer du jour au lendemain, après cette lecture on ne peux que voir les choses différemment. Il nous parle des petites choses de la vie auxquels nous faisons si peut attention mais qui sont tellement précieuse à la sortie d'une chambre stérile. On se rends compte qu'on focalise trop sur des choses futiles plutôt que de profiter des choses importantes.

Quelle poésie dans l'épreuve !
Mathias Malzieu fait passer sa douloureuse tranche de vie par des mots "roses".
Nous pourrions presque être des voyeurs mais nous ne le devenons pas grâce à l'écriture si pure de Mathias Malzieu.
Sa rencontre avec l'AMI est un gouffre et paradoxalement son récit est une bouffée d'espoir.
Le choix du nom de groupe Dionysos était prémonitoire. Mathias Malzieu est finalement la personnification de ce dieu grec : né deux fois !
Le second récit, LE carnet de Board, est tout aussi lumineux et poétique.
On y comprend l'importance de la Renaissance. Une vie où tout se savoure jusqu'à l'extrême.
C'est une véritable leçon de VIE !

Quels jolis mots ! Une écriture poétique, imagée, pour dire aux autres ces moments difficiles. Des jolis mots qui touchent, sans jamais tomber dans le pathos. Egalement un bel hommage aux donneurs ainsi qu'aux médecins et aux "nymphirmièr(e)s" qui accompagnent, écoutent et veillent tous les jours, avec patience et dévouement.

le journal d'un vampire en pyjama. Titre aussi intrigant qu'amusant derrière lequel se cache un vrai trésor d'onirisme et de délicatesse. Mathias Malzieu, écrivain, musicien et réalisateur français, y expose son quotidien de malade après avoir été diagnostiqué d'une aplasie médullaire, pathologie rare et mortelle. On y suit son épopée lyrique dans cette oeuvre aux allures de journal de bord. Se plonger dans ce livre, c'est embarquer dans les eaux troubles du monde hospitalier, voguer sur les espérances et doutes de l'auteur. de son naufrage, il ressort plus fort, prêt à aborder la vie avec davantage de poésie et de douceur.

Fin 2013. Alors qu'il se trouve sur le tournage de son nouveau clip, le pourtant hyperactif Mathias Malzieu se sent fatigué va faire des analyses. le diagnostic tombe : maladie de la moelle osseuse. Ses globules rouges et blanches ne fonctionnent plus. Tout au long de son livre, l'auteur fait le récit de sa maladie, toujours dans l'émotion et jamais dans le pathos. Cet ouvrage relatant son combat contre son propre corps montre son quotidien avec tendresse et délicatesse, entre les rendez-vous chez le docteur, les séjours à l'hôpital et les inquiétudes de ses proches. On peut y lire les confessions de l'écrivain qui nous fait passer de la joie à la colère, de la tristesse à l'espoir d'une page à l'autre. Il en profite également pour rendre hommage au personnel hospitalier qui s'est occupé de lui tout au long de sa maladie. Il les qualifie de noms poético-affectueux comme « nymphirmière », attestant de sa reconnaissance à leur égard.

En effet, le journal d'un vampire en pyjama est avant tout le journal intime d'un homme, d'un artiste, avant d'être celui d'un malade. Outre la sa pathologie en elle-même, ce livre se centre sur la création qui en émerge. Mathias Malzieu tire sa force de cette période difficile. Ecrire lui permet de transcender son quotidien, de sublimer le tragique et de reprendre contrôle sur sa vie. Les mots pansent ses maux. Il cherche à « faire le con poétiquement ». En plus du terme « nymphirmière », l'auteur fait d'autres néologismes (« appartelier ») et jeux de mots. Afin de décrire la sentence qui plane au-dessus de lui, il invente le personnage de Dame Ocles (évidente référence à l'épée de Damoclès), mirage de femme aussi tentatrice que dangereuse. Mort et amour ne font qu'un, Eros et Thanatos sont réunis. Il a ainsi recours au réalisme magique, nom qu'a donné l'allemand Franz Roh pour désigner la mise en scène d'éléments magiques ou surnaturels dans un cadre réaliste. Par ailleurs, il est à noter que sa maladie ne lui a pas seulement inspiré un livre mais également un film et un album. Pour Mathias Malzieu, il s'agit transfigurer la réalité par la création artistique et ce, sous toutes ses formes.