AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 655 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après l'excellent « Journal d'un vampire en pyjama », où Mathias Malzieu racontait son combat contre une maladie rare qui lui imposait des transfusions de sang régulières en attendant de trouver un donneur compatible pour une greffe de moelle osseuse, l'auteur se glisse dans la peau de son père, lors des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale.

C'est le 3 juin 1944 que le petit Mainou, 9 ans, perd sa mère. Son père, combattant dans la Résistance, ne pouvant s'occuper de lui, décide de l'envoyer chez sa grand-mère, dans une petite ferme en zone occupée. Après avoir franchi illégalement la ligne de démarcation dissimulé dans une charrette à foin, le gamin est accueilli par sa grand-mère, sa tante Louise et son oncle Émile, chez qui il devra vivre caché des Allemands jusqu'à la fin de la guerre…

S'inspirant de l'histoire familiale pendant la Seconde Guerre mondiale, Mathias Malzieu invite à vivre les derniers mois de cette guerre dans la clandestinité et à hauteur d'enfant. A travers le regard de ce gamin qui doit faire le deuil de sa mère tout en vivant cloîtré dans une ferme entourée de nazis, l'auteur redonne vie à sa famille tout en prenant des libertés avec la réalité.

Des bondieuseries de sa tante Louise au grand coeur de son oncle Émile, en passant par la belle Sylvia qui hante ses rêves et cette grand-mère aussi sévère qu'aimante, Mathias Malzieu livre une galerie de personnages foncièrement attachants que l'on découvre au fil des pages…tout comme le petit Mainou.

Malgré la monotonie d'un quotidien qui consiste principalement à rester planqué sans faire de bruit ou à se retrancher dans la cave lors des bombardement réguliers, l'auteur parvient à livrer un roman intime débordant d'humour, de justesse, de tendresse et de poésie, où l'innocence et le merveilleux de l'enfance, combiné à la bienveillance des proches, prennent finalement le dessus sur la noirceur de l'époque et la perte de cette maman…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          1374
-Mainou à table !
Zut, ça y est la vieille pomme fripée m'a appelé pour le repas alors que j'étais en train de parler avec Maman. Depuis un long pourlinstant, je dors dans sa chambre de quand elle était petite. À l'époque, elle jouait dans le jardin de sa maison en Lorraine avec sa super copine Sylvia qui était presque comme sa soeur.
Mais moi maintenant, ce 11 septembre 1944, je suis tout seul dans cette chambre. Tout seul avec mon cahier à qui je raconte ma vie, parce qu'en fait Maman elle est morte quand elle a voulu donner naissance à ma petite soeur Mireille.
Papa est parti faire la guerre, je sais pas si je le reverrai un jour. Ici, je suis avec mon oncle l'Emile, ma grand-mère Elise (la vieille pomme fripée), et la Tante Louise qui a des doigts-saucisse et qui fait que raconter des bondieuseries (d'ailleurs l'Emile il se fout tout le temps de sa gueule). Et puis, je sais qu'en plus du fantôme du Maman, il y en a un autre grenier, un vrai, car je l'entends faire du bruit tous les soirs, il va même dans la cuisine pour se faire du café quand il croit que tout le monde dort.
Je dois tout le temps me cacher, parce que la maison est en zone occupée, je dois pas me montrer ni aux nazis ni aux voisins. Alors, je m'évade en pensée avec mon cahier, la poésie et mon cigogneau, qui pue du bec et que j'ai appelé Marlène Dietrich, mais que j'aime bien caresser car il a des plumes toutes douces, surtout entre les deux yeux.

Mathias Malzieu, un de mes poètes déjantés préférés, livre ici l'histoire de son père pendant la guerre. C'est charmant, naïf, mais il m'a manqué le petit quelque chose en plus qui m'avait tant enthousiasmé dans ses précédents ouvrages : l'humour et le recul sur soi du Journal d'un vampire en pyjama ou la folie exubérante et joyeuse d'Une sirène à Paris.
L'utilisation d'expressions trop actuelles ou de certains mots ne m'ont pas paru convenir au contexte de l'époque, et ne m'ont pas permis de complètement plonger dans le récit. J'attendais plus de folie et de poésie pour emporter le récit ailleurs, et j'ai été un peu déçue de ce côté-là. Ça reste une lecture agréable, mais pas le meilleur Malzieu selon moi.
Commenter  J’apprécie          7214
Montpellier, juin 1944. le petit Mainou, 9 ans, vient de perdre sa maman en couches. Mais, il n'aura pas le temps de la pleurer, ni elle ni sa petite soeur, Mireille. En ces temps particulièrement tendus, son papa doit retourner au combat. N'ayant alors plus le temps de s'occuper de lui, il l'envoie chez sa grand-mère, à la Frohmühle, petite ferme-épicerie au bord de l'ancienne frontière allemande, en Lorraine. C'est caché dans une charrette de foin que Mainou traverse la ligne de démarcation et arrive en zone occupée. Accueilli par sa grand-mère, sa tante, Louise, et son oncle, L'Émile, le petit garçon comprend aussitôt qu'il va devoir vivre caché des Allemands...

Avec une tendresse et un amour infinis, Mathias Malzieu retrace une partie de l'enfance de son papa, le guerrier de porcelaine. du décès de sa maman et sa petite soeur à la libération, quelques mois plus tard, l'auteur dépeint ce qu'a vécu son papa, alors obligé de se cacher des ennemis mais aussi des bombes. Au contact de sa grand-mère, stricte à ses yeux, de sa tante et ses bondieuseries et de son oncle, plus tendre et jovial, le petit garçon apprend les nouvelles choses de la vie, fait des rencontres inoubliables, trouve du réconfort, fait ami avec un cigogneau, écrit à sa maman, si présente dans la maison de son enfance, et tombe même amoureux. Tout en pudeur et retenue, avec beaucoup de sensibilité et de poésie, l'auteur nous livre un récit intimiste extrêmement touchant, jusqu'à l'épilogue très émouvant. de sa plume, imaginative, empreinte de fraîcheur et d'amour, il dépeint, avec réalisme, candeur et toujours son âme d'enfant, les pensées, les émotions ressenties par le petit Mainou, en cette période si compliquée.

Un récit empreint de tendresse...

Commenter  J’apprécie          695
Qu'ajouter après tant de commentaires ? .

«  Imaginer quelque chose de joyeux pour diluer la douleur ? » .

«  le soleil bombarde la charrette. La paille gratte comme un pull en laine sur la peau . le temps dure longtemps , l'air manque . Putain d'envie d'éternuer , je chiale tellement ça pique . Penser les gros mots …. » .

«  Ça fait comme une radio, avec des parasites dans mon cerveau , il est plein à craquer, le cerveau » .

«  Tu es toujours morte. Je ne m'y ferai pas avant que je sois mort à mon tour » .
Quelques extraits de ce récit magique , poétique où l'humour, la fantaisie , la justesse , l'innocence de l'enfance , le pouvoir de l'imagination mêlés à la bienveillance de tous les proches de ce petit garçon ,——— qui vient de perdre sa maman en couches , en juin 1944———donnent un ton inattendu , intime et universel , joyeux , ———occultent le le côté dramatique des ces instants de guerre, la perte très douloureuse de cette maman.

L'auteur relate, fait revivre à hauteur d'enfant , le voyage de son père , caché dans une charrette à foin , par delà la ligne de démarcation chez sa grand- mère , dans une ferme en Lorraine .

Ces derniers mois de guerre vont lui faire découvrir son oncle Émile, au grand coeur, Rosalie sa bien aimée, tante Louise et ses bondieuseries, , son catéchisme , elle ronfle comme un très vieux chat, Sylvia l'amie de sa maman , juive , cachée au grenier , le cigogneau Marlene-Dietrich…..

Magie des rencontres à travers des images , mots superbement choisis , même pour un sujet aussi grave ..

Ce récit tendre , émerveillé , onirique à l'écriture sensible donne la pleine mesure de la curiosité de cet enfant étonné et , sa caravane de mélancolie , face à la douleur du deuil et de la réalité de la guerre.

Il nous livre son intimité , ses rêves , ses espoirs , avec tendresse et humour … « 
«  Son coeur est devenu lourd mais capable de voler » .

Récit- hommage vibrant pétri d'émotions au père de l'auteur , grâce au pouvoir des rêves et de l'imaginaire il trouvera la force de surmonter sa peine et de survivre dans cette France occupée .
Très belle qualité d'écriture , c'est mon premier livre de Mathias-Malzieu.

«  J'imagine que mon coeur est une machine à voyager dans le temps » .
Commenter  J’apprécie          420
Juin 1944
La maman de Mainou, neuf ans, vient de mourir en couches.
Son père, résistant, lui fait franchir la ligne de démarcation pour rejoindre la Lorraine, zone occupée où se trouve sa grand-mère qui va s'occuper de lui.
Il devra rester enfermé dans la ferme un an, avec toutefois quelques digressions.

Mainou, c'est le père de Mathias Malzieu, et cette histoire c'est son histoire.
Témoignage d'amour pour ce petit garçon devenu son père.

On y sent la candeur et les révoltes de l'enfance.
Mainou, faute de liberté, devra faire marcher son imagination pour contrer la tristesse de son coeur.
Heureusement il y a sa grand-mère, mais surtout son oncle, l'Émile, ce colosse si drôle, si sensible, si subtil, si compréhensif.
A travers les bombardements, l'innocence et les questionnement d'un enfant qui s'adresse dans un cahier à sa mère morte.
Un enfant tendre et émouvant.

Je n'ai pas retrouvé la magie des autres romans de Mathias Malzieu.
C'est moins onirique.
Mais le sujet est tellement personnel qu'il était difficile de sortir de la réalité.
Poésie et humour sont pourtant toujours là, bien présents.

Des souvenirs racontés par son père, des photos évocatrices, des lettres de sa mère, une boîte intrigante, l'imagination et la tendresse de l'auteur........ et voilà ce livre tendre et doux.
C'est profond et léger, grave et gai.
L'onirique absent fait place à une réelle émotion.
On croirait presque qu'il raconte sa propre enfance tant tout est parfaitement ressenti.
Commenter  J’apprécie          394
"Le guerrier de porcelaine", ce titre nous plonge immédiatement dans ce qui fait la force de l'écriture de Mathias Malzieu, ce mélange de tendresse, d'amour et de poésie, qui agit comme un baume sur le coeur endolori. Mainou a neuf ans lorsque sa maman meure en couche. Nous sommes en juin 1944, Mainou va devoir partir pour la Lorraine chez sa grand mère. La force de ce roman c'est de nous montrer les derniers mois de la seconde guerre mondiale, à travers les yeux d'un enfant, qui est le père de Mathias Malzieu. Il rejoint sur la pointe des pieds les rêves et les peurs de ce père si aimant. Il trace des lignes, des sillons de poésie dans la neige de cette Lorraine libérée très tardivement. Un roman qui a une âme d'enfant, une célébration de l'imaginaire, de la force de l'humour sur la guerre et ces violences. Sa révolte d'enfant il va la connaitre à travers les yeux de la meilleure amie de sa maman : Sylvia, une jeune femme juive cachée chez ses grands parents au grand coeur. Ici on parle peu, on peine à exprimer les sentiments, mais malgré tout on s'aime fort. L'oncle Émile, au milieu de ce tumulte est tel un bateau solide se frayant un passage à coup de poésie et de tendresse envers sa famille. Émile est le confident des premiers chagrins d'amour, des moments de tristesse suite à la perte de cette maman que Mainou peine à accepter. Comment pourrait-il en être autrement ? L'injustice, la résilience, le deuil d'un fils pour sa maman qu'il aimait tant. Tout en pudeur et simplicité, l'auteur décortique la pensée de son père enfant, avec ces mots "magiques"dont tout enfant se souvient et qui cachent autant de sens mystérieux rattaché au domaine de l'enfance. C'est une bulle de bons sentiments et je le dis dans le bon sens du terme. Un roman attachant, d'une sincérité désarmante et qui fait du bien. Que demander de plus ? Un regard tout en sensibilité, une écriture emplie d'émotion. Les personnages sont attachants. Pour toutes ces raisons, je vous recommande la lecture, la découverte de ce roman "Le guerrier de porcelaine" de Mathias Malzieu et qui est paru chez Albin Michel.
Lien : https://thedude524.com/2022/..
Commenter  J’apprécie          387
Difficile de trouver un titre plus adapté à ce roman que celui-ci ! La fragilité liée à la force ,la poésie mariée au courage. le guerrier de porcelaine c'est le père de Mathias Malzieu. L'auteur se faufile dans la peau de son papa pour mieux retrouver l'enfant qu'il a été et raconter l'année bouleversante qu'il a passé à la Frohmühle dans la zone occupée en 44.
Alors qu'il vivait dans l'insouciance et la douceur du cocon familial dans l'attente imminente d'une petite soeur,Mainou perd sa maman qui emporte avec elle ce bébé. Son père part à la guerre et le confie à la famille maternelle en Lorraine. Entre une tante grognon ,une grand mère toujours aux aguets,un oncle au coeur capable de prodiges et une mystérieuse Sylvia cachée au grenier,le petit Mainou va apprendre à dompter le chagrin et la peur. Il va devoir supporter une " angine de questions" bien plus longtemps qu'un " pourlinstant".
Avec la sensibilité et la poésie qu'on lui connaît,Mathias Malzieu fait le plus beau cadeau qu'on puisse faire à un père : redonner vie à son enfance en invitant les fantômes qui l'ont peuplée ainsi que toutes les émotions qui l'ont fait devenir celui qu'il est.
Commenter  J’apprécie          340
« Il faut que sa machine à rêves continue de fonctionner. Il faut qu'il puisse l'explorer encore…Qu'il lise, qu'il écrive, qu'il dessine, et même qu'il fasse des conneries ».

Tel est le défi d'Emile, l'oncle qui cherche à maintenir l'âme d'enfant de Mainou, neuf ans, qui est arrivé dans la ferme familiale de Lorraine, La Frohmühle, le 4 juin 1944, alors que sa mère venait de mourir en couches et que son père partait à la guerre.

Mainou vivra une année entière entre la cave, la chambre et le grenier, dans cette maison de la zone occupée en devant passer inaperçu. Un oncle fermier au grand coeur, une grand-mère vaillante mais pensant que seuls les interdits peuvent protéger, une tante qui s'en remet à Dieu pour toute chose, les animaux de la ferme avec un lien particulier avec une cigogne et un hérisson, et même un fantôme dans le grenier seront ses seuls contacts avec le monde.

Pendant la guerre, on vit dans le présent, en évitant le passé et le futur et cela peut constituer « un très long pourlinstant » durant lequel on ne peut pas vraiment guérir de « l'angine de questions ».

C'est avec ce livre sur l'enfance de son père que je découvre Mathias Malzieu écrivain, ne le connaissant qu'à travers les chansons de Dionysos et le film La mécanique du coeur. Pour moi, cette première approche est une réussite, car Mainou et sa famille m'ont émue, ce qui me donne très envie de lire un vampire en pyjama, notamment après l'épilogue qui s'y rapporte !

Commenter  J’apprécie          3111
Juin 1944.
Après la mort de sa mère, le jeune Mainou est envoyé en Lorraine dans la ferme de sa grand-mère. C'est là qu'il va vivre les derniers mois de la guerre.
Mathias Malzieu, fils de celui qui fut ce petit garçon, retrace cette période marquante de l'enfance de son père dont il fait le narrateur du récit.

J'ai trouvé ce livre plein de fraîcheur et très touchant.
Sans mièvrerie aucune, l'auteur a su retranscrire à merveille la magie et le merveilleux propres à l'enfance, quelles que soient les circonstances.
Le petit Mainou est candide et terriblement attachant. Marqué par la perte de sa maman, le voilà contraint de s'habituer à un nouvel environnement, à de nouvelles personnes, à de nouvelles conditions de vie.
Les restrictions de liberté en zone occupée ne sont pas vraiment compréhensibles pour un petit garçon dont l'imagination débridée va inventer tout un tas de choses plus farfelues et amusantes les unes que les autres.

Mathias Malzieu a parfaitement réussi à se mettre à hauteur d'enfant, et les réflexions qu'il met dans la bouche de Mainou sont à la fois drôles et très crédibles.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste, la tante Louise et l'oncle Émile en particulier sont vraiment savoureux.
C'est un ouvrage très personnel que l'auteur nous offre ici, un livre à la fois drôle, tendre, fantaisiste, sérieux et très humain.
Et quel bel hommage à son père !

Un texte que j'ai lu avec un grand plaisir. le premier de Mathias Malzieu, et certainement pas le dernier.
Des suggestions ? Je suis preneuse !
Commenter  J’apprécie          234
"Le guerrier de porcelaine" est comme un album de photographies, un album de vie de famille, c'est l'histoire d'une famille. le récit commence dans la nuit du 3 au 4 juin 1944 quand meurt la mère du petit Mainou, et que son père doit repartir au combat.

Le petit Mainou se voit alors envoyé en Lorraine chez sa grand-mère. Mais pour arriver chez elle, dans ce petit village situé près de l'Allemagne et de la ligne de démarcation, Mainou doit se cacher dans une charrette et entendre un drôle de dialecte. C'est le point de départ d'une nouvelle vie. Une famille nouvelle, la rencontre avec tante et oncle. Mais comment un enfant peut du jour au lendemain respecter des codes, être discret et resté caché ?

La vie chez cette grande mère est très rythmée, surtout par les bombardements, mais aussi par la découverte de souvenir, en particulier ceux de sa mère. Mainou reste en contact avec cette mère disparue trop tôt en lui parlant, lui écrivant, sous forme de connivence. le confidences sont aussi livrées à l'inconnu du grenier et... a une cigogne !

Un roman vibrant, touchant, intime, rempli de pudeur. Une histoire de famille forte mais aussi l'histoire de toute une région, la mienne, la Lorraine. A travers les yeux d'un enfant, Mathias Malzieu nous offre toute une galerie de personnages plus attachants les uns que les autres.

La plume de l'auteur est débordante de douceur, de poésie, d'humour et de sensibilité. Un roman qui s'apprécie avec grandeur et émotion, je me suis laissé porter par l'histoire toute particulière, de cet enfant qui n'avait rien demandé et qui se retrouve dans un tourbillon de question et de sentiments mais c'est bien l'amour qui en ressort toujours gagnant !
Commenter  J’apprécie          210





Lecteurs (1163) Voir plus



Quiz Voir plus

Etes-vous un bon mécano du coeur ?

Son auteur...

Guillaume Musso
Mathias Malzieu
Emile Zola

10 questions
477 lecteurs ont répondu
Thème : La mécanique du coeur de Mathias MalzieuCréer un quiz sur ce livre

{* *}