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Citations sur Le plus petit baiser jamais recensé (294)

La France battait le Brésil 1-0 au match amical mais moi, personne ne me sauverait. Et plus terrible encore, je ne sauverai personne. Il fallait déjà être capable de se sauver soi-même pour prétendre aider les autres.
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J’ai essayé de me convaincre que je l’aimais puis je me suis rendue à l’évidence : ne pas trop aimer, c’était la clé pour ne pas trop disparaître, et ne pas trop souffrir.
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Je ne savais pas quoi répondre, alors je rougis à mon tour. Mi-humains mi-thermomètres au mercure fiévreux, nous regardions partout ailleurs que dans nos yeux.
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Avant l'aventure avec la fille invisible, j'avais perdu la guerre mondiale de l'amour.
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- Cœur de pop-corn -

Ton cœur est un grain de maïs soufflé. Il suffit de le réchauffer et d’y ajouter un peu d’huile de bonne volonté pour qu’il fleurisse tout en pétales de peau. Salés ou sucrés selon l’humour du moment.

Tu le fais sauter entre mes doigts presque toutes les nuits. Je ne sais pas comment tu fais pour que ce soit à chaque fois aussi bon.
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- Je suis là.
- Je sais, dis-je en me retournant.

Du bout de mes doigts, je parcourus la circonférence de ses avant-bras. Le contact de sa peau était musical, chaque embryon de caresse me donnait l’impression d’être aux commandes d’un piano aux touches de vent. Je remontai la gamme de ses douces épaules.

Elle fit tinter les clochettes de son rire en sourdine, leur volume sonore ne dépassait pas celui de sa respiration asthmatique. Je fermai les yeux, sentis ses cheveux couler entre le pouce et l’index de ma main droite.

Escalader son cou jusqu’au bord des lèvres interdites s’avéra périlleux. J’en grignotai chaque millimètre, avec la concentration de celui qui verse de l’or liquide dans une fiole. (...)

J’entendais son cœur battre dans le vide. Il sonnait. On aurait dit que quelqu’un construisait une ville miniature avec des outils en cristal sous sa clavicule gauche. Je relevai le menton vers son hypothétique menton pour la non-embrasser de toutes mes tendres forces. (...)

Elle laissa échapper un petit rire, une sorte d’échantillon de complicité gratuit.

Le cœur de cette fille invisible était un putain de Rubik’s Cube ! J’avais beau le tourner dans tous les sens, je ne parvenais pas à réunir les pastilles de couleurs identiques sur une même face. (...)

Je sentis le vent chaud de ses lèvres claquer au bord des miennes. Éclat de pulpe-orange sanguine. Elle enfila des colliers de non-baisers à la commissure de mes lèvres, en remontant jusqu’au bord de mes fossettes. C’était doux, piquant, suave. Incroyablement suave.
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Le plus petit baiser jamais recensé. Un millième de seconde, pulpe et duvet compris. A peine une effleure, un origami. Une esquisse de court-circuit. Un taux d’humidité proche de zéro, quelque chose de l’ordre de la poussière d’ombre. Le plus petit baiser jamais recensé.

On ne se regardait pas vraiment. On ne se touchait pas vraiment. On ne se disait presque rien. Ses yeux trop grands sur sa peau de porcelaine, et cette manière étrange de s’excuser de sourire. Ses lèvres, qui voletaient façon flocon de neige perdu sur une plage en été, et moi, qui essayait de le récupérer avec ma glacière trop grande. Un cataclysme déguisé en baiser miniature. Plus puissant qu’une armée de coup de foudre. Le plus petit baiser jamais recensé. Impact de lumière et puis plus rien.

Disparue.

Passée d’un instant à l’instant suivant de l’apparition à la disparition. Comme si sa bouche était un interrupteur corporel magique qui pouvait la faire se volatiliser. Ne restait que la mélodie asthmatique en ré mineur sifflée par ses tout petits poumons.

J’entendais ensuite ses pas s’éloigner, jusqu’à ne plus les entendre. Elle n’avait donc pas disparu, elle était devenue invisible ! Nous avions échangé le plus petit baiser jamais recensé et elle s’en était invisibilisée sur le coup, tranchante comme une coupure de courant.

Il me fallait la retrouver. Ne serait-ce que pour compléter ma collection, limitée pour le moment à un seul exemplaire, de plus petits baisers jamais recensés.
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La Fille qui disparaît quand on l'embrasse
Le plus petit baiser jamais recensé. Un millième de seconde, pulpe et duvet compris. A peine une effleure, un origami. Une esquisse de court-circuit. Un taux d'humidité incroyablement proche de zéro, quelque chose de l'ordre de la poussière d'ombre. Le plus petit baiser jamais recensé.
On ne se regardait pas vraiment. On ne se touchait pas vraiment, on se disait presque rien. Ses yeux trop grands sur sa peau de porcelaine, et cette manière étrange de s'excuser de sourire. Ses lèvres, qui voletaient façon flocon de neige perdu sur une plage en été, et moi, qui essayais de le récupérer avec ma glacière trop grande. Un cataclysme déguisé en baiser miniature. Plus puissant qu'une armée de coups de foudre. Le plus petit baiser jamais recensé. Impact de lumière et puis plus rien.
Disparue.
Passée d'un instant à l'instant suivant de l'apparition à la disparition. Comme si sa bouche était un interrupteur corporel magique qui pouvait la faire se volatiliser. Ne restait que la mélodie asthmatique en ré mineur sifflée par ses tout petits poumons.
J'entendis ensuite ses pas s'éloigner jusqu'à ne plus les entendre. Elle n'avait donc pas disparu, elle était devenue invisible ! Nous avions échangé le plus petit baiser jamais recensé et elle s'en était invisiblisée sur le coup, tranchante comme une coupure de courant.
Il me fallait la retrouver. Ne serait-ce que pour compléter ma collection, limitée pour le moment à un seul exemplaire, de plus petits baisers jamais recensés.
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Le problème, c'est que ma tête n'est jamais reposée. Mon cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de mes angoisses. Ils se servent de mon stress car ils savent que j'en ai besoin pour avancer. Tout est question de dosage. Trop de stress et mon corps explose. Pas assez, je paralyse.
Mais le démon le plus violent, c'est bien moi.
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J'aimais sentir que je lui ressemblais, mais son miroir me renvoyait également l'image du monstre que j'étais devenu. Ce déçu jusqu'à l'os trimbalant son coeur en mille morceaux dans une boîte, ce puzzle ambulant qui semait ses pièces chaque jour en acceptant de ne plus les retrouver. On descend parfois si loin sous terre que même l'idée du bonheur effraie. Les yeux du coeur s'habituent à l'obscurité et même la plus douce lumière devient effrayante...
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