Citations sur Le plus petit baiser jamais recensé (294)
Il existe des femmes dont le mystère s'évente d'un seul coup lorsqu'elles se mettent à rire. Comme si quelqu'un allumait des néons de salle de bains au milieu d'une forêt de conte de fées.
Toi, tu fais pousser des forêts de conte de fées dans un bouquet de néons.
Mon cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de mes angoisses. Ils se servent de mon stress car ils savent que j'en ai besoin pour avancer. Tout est question de dosage. Trop de stress et mon corps explose. Pas assez, je me paralyse.
Les démons n'avaient pas disparu pour autant, et je me faisais à l'idée que je ne m'en séparerais jamais vraiment. La blessure de l'accident d'amour ne se refermerait pas, inutile d'essayer de cautériser en accéléré. Il fallait avancer. Stopper l'amouragie.
Avant l'aventure avec la fille invisible, j'avais perdu la guerre mondiale de l'amour.
Je n'avais ni compris ni accepté ce qui m'était arrivé. Depuis, mon passé décomposé était bloqué dans mon présent, et les fantômes prenaient plus de place dans mes draps et mes bras que les êtres vivants.
-Elle coiffe ses cheveux comme on monte
les œufs à la neige, précisai-je.
-Il vous faudra la patience d'un pêcheur
de sirènes, dit-il (…)
Le problème c'est que ma tête n'est jamais reposée. Mon cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de mes angoisses.
J'avais envie de lui dire que moi, j'étais là, juste là, prêt a inventer la neige tiède et la saupoudrer sous ses yeux pour qu'elle s'intéresse à moi. Je n'ai jamais osé. Je me suis contenté d'entretenir ce lien, ce mieux que rien.
Je n'y arrive pas avec l'amour. J'aime trop. Je prends tout trop à cœur. Cette quête de la fille invisible m'a donné un certain élan et dans l'excitation de l'aventure, j'ai ignoré mes peurs réelles. Maintenant que la vitesse ralentit, elles refont surface.
J'ai fini par y arriver, mais trop tard. le temps était passé. Il m'avait un peu oubliée. Après tout ces combat, je ne lui faisait plus le même effet. Je crois que c'est ce qui m'a le plus marquée. Réapparaître après m'être tellement battu pour ça, et avoir l'impression de n'avoir jamais existé.
– Je suis inventeur-dépressif.
– C'est-à-dire ?
– J'invente des trucs, mais s'ils ne fonctionnent pas, j'ai tendance à déprimer. Quand on fait la moyenne, on peut donc dire que je suis inventeur-dépressif.