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Un très bon Space opéra comme on les aime. Je crois que c'est le 1er ouvrage que je lis de ce tandem Mangin/Bajram, j'adore. Je vais vite fais me procurer leurs autres collab. Un très bon moment de lecture. Scénar impec, de très belles planches avec de temps en temps des similitudes avec les découpages de comics. Une lecture très fluide et prenante. Ça me rappelle les sensations de lectures que je ressens quand je lis un roman de Benassaya.
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Voici en BD une petite claque métaphysique et philosophique, qui fait longuement réfléchir sur le sens de l'humanité et son non-sens d'ailleurs.

Un équipage à bord d'un vaisseau spatial, se voit bizarrement attiré par une planète, malgré les dissuasions du robot humanoïde Ellis. Evidemment, le vaisseau spatial est détruit et le reste de l'équipage, sauvé et amené au rivage par des sortes de pieuvres dauphins, se voit contraint de vivre sur une petite île envahit par les eaux. Et ce n'est pas Robinson Crusoé sur Mars (le coup des patates a déjà été fait), car ils rencontrent d'autres humains à poil, qui parlent très bien leur langue. Les soupçons sont donc assez clairs : n'est-ce pas les descendants d'une vieille colonie ? Nous assisterons à plusieurs tableaux nous amenant aux quatre éléments : certains s'occupent de l'eau, d'autres de la terre, de l'air et du feu, pour accomplir un dessein qui sera expliqué par la suite.

C'est dans ce contexte que nous découvrons un récit très riche en symbolisme et allégorie. Une entité va représenter une autorité oppressante, tandis qu'Ellis, robot humanoïde, sera l'incarnation de la rébellion et de la quête de la liberté. Se dessinent alors, des thèmes profonds sur la nature humaine et la condition de l'individu dans un monde contrôlé. L'un offre la soumission en échange d'une belle vie abondante, stable et sécurisante. le Grand tout, une sorte de divinité cosmique qui gère l'existence de l'être humain, fixant alors le bien commun. Chacun a un rôle à jouer pour la collectivité. Mais ils ressemblent à des automates. Ironiquement, l'autre, le robot humanoïde (ancêtre de l'automate), lui qui a subit le cycle de création évidente (il connaît son créateur), incarne l'autonomie. Il est celui qui va encourager l'être humain à ne pas se soumettre. Pourtant, l'entité va expliquer ses motivations et mettre en garde : « Tu vas remplacer une soumission heureuse par une liberté sauvage ». Dans ce conflit, se reflètent alors les dilemmes éthiques que nous connaissons si bien depuis la Genèse : soumets-toi à Dieu et tu auras le Paradis, libère-toi et tu auras une vie de souffrance. le lecteur est donc contraint de se poser la question : l'être humain peut-il s'autogérer sans souffrir ? Dans toute l'histoire de l'humanité, la religion n'a pas été le seul motif de Guerre : l'argent, le pouvoir, la quête des territoires, les femmes, la quête de la plus grosse bite sont également vecteurs de conflits, poussant inéluctablement la question de savoir, si ce n'est pas l'être humain tout simplement le problème, et que l'entité en s'octroyant le droit de soumettre les êtres humains, ne l'a-t-elle pas fait pour de bonnes raisons ? On se pose donc beaucoup de questions sur la valeur de la liberté par rapport à la sécurité (comme dans Un Bonheur Insoutenable de Ira Levin), et quelles sont les risques d'une autonomie individuelle. On se pose des questions sur les responsabilités de l'individu, sur ses choix, sur ses actions parfois contradictoires, sur la nature humaine, sur son libre-arbitre.

Voilà en gros on se pose beaucoup de questions.

Mais ce n'est pas tout (ce serait trop facile). Car les habitants soumis reflètent, un caractère de barbarie suprême : celui du cannibalisme. Eh oui ! Ainsi donc, on comprend aisément le choix de Ellis, de vouloir libérer les êtres humains. Mais ce n'est pas tout (mais oui oui, c'est une connexion transcendantale des neurones, bruits d'explosions, lumières dans vos yeux aveugles), les conditions de vie d'esclave sont inimaginables et ce travail de zombies répétitifs et « inhumains » à l'infini est insupportable. Mais heureux sont les faibles d'esprit car ils n'ont pas conscience de ce malheur. Seul un groupe qui vivra dans la souffrance s'automutilant pour le reste de leur vie, possède la capacité de ne pas devenir esclave… Ouh la la, voilà que je retourne ma veste, ce qui montre bien la complexité du récit. Une vie d'esclave sécurisante ou une vie libre dans l'automutilation ?

Heureusement Ellis, a trouvé un compromis… Est-ce vraiment bénéfique ? Dès le début, on lui dit : « vous les robots, vous n'avez vraiment aucune poésie. » le fait que ses conseils ne soient pas écoutés et qu'elle est placé dans un rang émotionnel inférieur, montre sa soumission. Elle pourrait profiter de l'occasion pour prendre son indépendance sur cette planète, ou même s'allier à l'entité pour prendre le pouvoir. Or elle est programmée, comme les humains soumis, elle ne peut pas prendre cette décision seule. Pourtant, elle fait un choix (ce qui prouve qu'elle est quand même libre). C'est le personnage ambivalent par excellence. Symboliquement, le robot humanoïde représente l'étape suivant de l'humanité. (L'accès à la technologie n'étant valable qu'au moment où l'Homme avait accès à la connaissance, désertant ainsi la soumission déiste.) Et c'est également le robot qui va libérer l'être humain en état d'esclave : la machine remplaçant le travail rébarbatif de l'ouvrier. Bon ici, Ellis ne remplacera pas l'Homme dans ses ouvrages, cela reste un symbole d'interprêtation personnelle.
Mais le titre sonne alors comme quelque chose d'hermétique, l'Inhumain c'est qui ou c'est quoi ?

Il y aurait d'autre chose à dire notamment sur le partage de la terre entre les animaux et les êtres humains, mais je vous laisse soin de lire cette bande-dessinée pour développer cette autre réflexion.

La beauté du graphisme qui jongle entre une représentation de l'Eden (l'eau bleu magnifique, la terre verte ) et de l'Enfer (L'Air gris et le feu rouge), intensifient le symbolisme de manière très soignée.


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Bon bien, j'ai lu cette grande BD.
Malheureusement, je n'ai pas été conquise par l'histoire.
Je suis un peu passée à côté je crois.
Les dessins sont sympas.
Mais beaucoup de choses m'ont soit dérangée, soit n'étaient pas très crédibles pour moi. Il y a tout de même quelques petites choses que j'ai trouvé intéressantes.
Ce qui est sûr, c'est que tout ne peut pas plaire à tout le monde.
Mais bon, elle se lit rapidement et je passe a autre chose.
Si vous aimez les Space Opéra, écrasement de vaisseau, nouvelle colonie ce livre pourrait peut-être vous plaire.
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Alors que son équipage est victime d'une euphorie inexpliquée, un vaisseau spatial d'exploration s'écrase sur une planète maritime. Aidés par des êtres aquatiques se rapprochant du poulpe, ils atteignent le rivage, et rencontrent… des humains. Mais très vite, l'équipage perçoit des éléments étranges dans l'organisation de cette société comme anesthésiée.

Construit comme une nouvelle SF, ce one-shot est efficace avec des dessins et une colorisation appréciables. L'angoisse et l'oppression est palpable à mesure que l'équipage descend les étages et rencontre les peuples habitant cette planète, jusqu'à découvrir les rouages bien ficelés de cette planète. On pourrait reprocher un manque d'attachement aux personnages, le personnage le plus marquant étant finalement l'androïde Ellis.
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J'adore Denis Bajram, et du coup depuis que je sais qu'il vit à Bayeux avec Valérie Mangin, j'aime les deux... c'est pas hyper rationnel mais c'est comme ça. Et pour le coup Thibaud de Rochebrune fait un très joli dessin et une chouette coloration.
Voilà ça c'est une critique simple et efficace...
Bon sinon j'aime bien revenir à la science-fiction pure et dure de temps en temps. C'est le cas là. On parle soumission et manipulation, on parle conquête spatiale. C'est bien, c'est un one-shot, c'est efficace (ah mince je l'ai déjà dit) !
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J'ai bien aimé ce récit notamment par ce côté SF Soft qui n'opposent pas le classique intelligence supérieure à des gros bourrins sans cervelle. Ici il faut suivre un périple pour vraiment mesurer l'ampleur de ce "grand tout". Certaines idées, dont celle pour restée éveillé sont intéressantes et effectivement on peut se demander quel choix ferions nous...
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Un petit vaisseau d'exploration avec 6 personnes à bord se crash sur une planète à cause de son pilote qui a vraisemblablement perdu la tête. Arrivés sur la terre ferme, les cinq survivants tombent sur des humains qui semblent être dans un état de béatitude extrême et vouant un culte pour « le grand tout ». Les choses se corsent lorsque l'un des survivants devient lui-aussi apathique… vont-ils tous finir captif de ce monde dans un état de servitude envers le « grand tout » ?
Voici un « one shot » au récit intriguant. On découvre en même temps que le groupe d'explorateurs les étrangetés de ce monde qui devient au fil des pages de plus en plus angoissant mais aussi intriguant. Comment est-il possible que des humains vivent sur ce monde ? Pourquoi ont-ils tout oublié ? Pourquoi sont-ils tous autant dévoués au « grand tout » ?… de nombreuses questions qui trouveront réponses dans une intrigue bien ficelée.
La force du récit est donc cette descente aux enfers des personnages - autant littérale que factuelle - qui vont découvrir un monde absurde et dangereux.
Difficile d'en dire plus sans trop vous gâcher la découverte de cette BD passionnante.
Je regrette juste le choix d'une colorisation très sombre ou mono couleur (notamment le rouge) qui est certes très approprié au sujet du récit mais, pour ma part, j'aurai aimé plus de clarté dans le dessin. Les goûts et les couleurs ça ne se commande pas !
Malgré ce point négatif pour moi, l'ensemble est très réussi grâce à un scénario palpitant mais dont j'ai du mal à dire aussi « original », car elle me rappelle d'autres histoires de SF dans le même genre.
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Encore une B.D que j'ai empruntée au hasard à la bibliothèque, attirée par la couverture et intriguée par le titre. « Inhumain » est un planet-opera plutôt réussi, qui a des qualités, mais qui manque d'un petit quelque chose pour espérer me marquer durablement.

L'intrigue est intéressante et bien menée, je ne me suis pas ennuyée pas une seconde et j'étais même prise par l'histoire. Mais, malgré cette envie de connaitre les tenants et les aboutissants, je suis restée un peu en dehors de la B.D, je ne me suis jamais sentie réellement impliquée. Cela vient sans doute de la caractérisation faiblarde des personnages. Ils manquent d'épaisseur et de ce petit rien qui aurait pu les rendre attachants. Dans « Inhumain », la planète est plus intéressante que les personnages.

« Inhumain » est une B.D intéressante et, si elle ne m'a pas totalement convaincue, je ne regrette pas ma lecture.
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Un vaisseau spatial en quête de nouvelles contrées spatiales à peupler se détraque à proximité d'une planète inconnue et s'y écrase.
Les voyageurs se font heureusement aider par d'étranges créatures sous marines puis découvrent que la planète est peuplée...par des habitants aux habitudes étranges.
Alors que l'ambiance s'alourdit, un à un, les voyageurs semblent tomber dans la même torpeur qui désanime leurs hôtes.
Le mystère grandit et le suspense s'intensifie au fur et à mesure de la lecture mais j'avoue que le scénario m'a semble bâclé par endroits et la conclusion un peu facile.
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Un vaisseau d'exploration s'écrasant sur une planète inconnue, habitée pourtant par un peuple humain aux comportements étranges, vouant un culte à une mystérieuse entité. Voilà de quoi attiser ma curiosité ! Et elle le fut ! Dès les premières planches, on se fait happer par l'intrigue, à la base pourtant basique, et son ambiance énigmatique et angoissante.
Je ne peux pas trop en dire de ce côté-ci et ne peux qu'encourager les amateurs de SF à se pencher sur cette bande dessinée. Il ne seront pas déçus.
Quant aux dessins, s'ils sont plutôt classiques, ils sont néanmoins relevés par de belles couleurs.
Une solide BD de SF.
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