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3,97

sur 1318 notes
Henning Mankell le répétait souvent : "un pied dans la neige, un pied dans le sable".

Le grand auteur de polars suédois, tombé amoureux des climats chauds, aura passé les trente dernières années de sa vie entre son pays natal et l'Afrique du Sud.

Kurt Wallander quitte la Suède pour la chaleur écrasante de Cape Town.
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Très bon roman qui perturbera notre héros Wallander quant à sa carrière de policier, une histoire grave historique et politique qui montre les failles de notre continent , entre autres problèmes et qui fait froid dans le dos par son suspense omniprésent !
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Scanie, avril 1992. Louise Akerblom, agente immobilière et jeune mère de famille, disparaît dans des conditions mystérieuses. Pendant ce temps, en Afrique du Sud, un groupe d'Afrikaners fanatiques prépare avec soin un attentat contre une importante figure politique.
Quelques jours plus tard, le corps de Louise, le front troué d'une balle, est repêché dans un puits. L'inspecteur Wallander et son équipe enquêtent. Mais le passé de la victime est limpide et les recherches piétinent.
C'est alors que les policiers découvrent près des lieux du crime le doigt tranché d'un homme noir. Y aurait-il un lien entre la réalité quotidienne de la province suédoise et la lutte politique sanglante qui se déchaîne à un autre bout du monde ? Wallander en sait peu sur l'apartheid ou sur la situation internationale.
Et il ignore la relation qui peut exister entre l'ex-KGB et les nationalistes blancs d'Afrique du Sud. Cette fois, ce n'est plus le sort de quelques individus qu'il a entre ses mains, c'est le destin d'une nation.
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Parce qu'elle se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, la mort de Louise va permettre d'éviter celle de Nelson Mandela.
Incroyable !
Ce troisième volet des enquêtes de Wallander monte en intensité. La bataille entre Konovalenko, agent de l'ex-KGB, aujourd'hui mercenaire, l'enlèvement de sa fille pour mieux l'atteindre, le remariage prévu de son père et le rapprochement avec dernier dans l'épreuve, la complicité montant avec Svedberg, l'aide qu'il apporte au premier tueur Victor Mabasha... Tels sont les quelques ingrédients de cette histoire.
On suit également en parallèle l'enquête en Afrique du Sud. L'agent Scheepers est bien entendu de la trempe de Wallander.
On fait connaissance avec ce monde difficile et les boers.
On assiste aux problèmes personnels (et psychologiques) de Wallander : le cambriolage de son appartement, son étrange relation avec la veuve Liepa, son acharnement dans la chasse à l'homme, sa dépression apès l'enquête ( restera-t-il policier ?).
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Fabuleux puzzle où le décor est planté dans une région désertique de Suède d'une part et une Afrique du Sud d'autre part où Nelson Mandela qui vient d'être libéré et Frederic de Klerq essaient de mettre fin à l' apartheid malgré la nostalgie colonialiste des boers et des britanniques. Ce roman intègre des personnages réels donnant une crédibilité historique à la fiction où le commissaire Walander montrera également la fragilité de son personnage et ses doutes. le rythme donné par Henning Mankell est tout simplement époustouflant et pousse le lecteur à accélérer également son rythme de lecture.
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On peut parfois être gêné par la lenteur du récit, avec des états d'âmes de Kurt Wallander, et autres protagonistes de l'histoire, mais quelle puissance cette évocation fouillée apporte aux retournements de situations. Chaque évènement, ou tournant de l'histoire est ressenti comme un cataclysme, et une fois de plus avec Henning Mankell je me suis régalé. L'auteur, avec beaucoup d'acuité, nous fait ressentir les bouleversements de la société, on en apprend énormément sur la géopolitique, ici c'est l'Afrique du Sud post Apartheid qui est évoqué, et c'est très instructif, immersif.
Le suspens n'est pas en reste, avec une histoire d'espionnage et un projet d'attentat sur un chef d'Etat en fil conducteur, Mankell y rajoute un insoutenable casse-tête intime, familial et professionnel de son personnage principal plein d'humanité, à la fois solide comme un roc, et tellement vulnérable. Une histoire qui touche au coeur, un grand roman.
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Dès le début de mon écoute, j'ai eu un soucis : je n'aime pas la voix de ce lecteur. Ce n'est pas le premier roman pour lequel il a posé sa voix, que j'écoute, et à chaque fois je bloque.
J'ai donc mis beaucoup de temps à entrer dans ce récit. D'autant plus que le premier chapitre sur l'histoire des mouvements extrémistes Boer en Afrique du Sud, ne me passionnait pas trop ; et que le récit bascule assez abruptement sur une disparition de femme en Suède dans les années 90.
Peut-être aurais je été préparé à ces particularités du roman si j'avais lu la 4ème de couv' (que je n'ai toujours pas lu), mais je préfère franchement la totale découverte.
En gros, j'ai trouvé la moitié de mon écoute très lente, les événements n'étant pas très marquants, rien avance dans l'enquête. Puis tout à coup tout s'accélère, et ça s'accélère tellement que ça en perd toute crédibilité.
En parallèle il y a l'enquête Africaine. Qui pour le coup, me semble mieux tenir la route. Elle est moins détaillée, mais donne une idée de ce que pouvait être l'Afrique du Sud à cette époque là.
Et pour finir, une fin qui n'est pas une fin ; parce qu'il s'agit d'un personnage récurrent qu'il faut placer dans un état particulier pour le prochaine roman : je déteste ça.
Ce que je trouve le plus remarquable dans ce roman, c'est cette double enquête - ces deux histoires distinctes avec de tous petits liens - c'est presque deux romans en un.
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[Lu en 2018]
J'avais un peu perdu le rythme sur le tome 2 mais alors là, j'ai retrouvé mon enthousiasme du premier livre.
Déjà parce que j'apporte énormément d'important au contexte historique et que j'ai besoin de réalisme pour me plonger dans l'histoire. Là, j'ai franchement été servie surtout que l'apartheid est une période qui m'intéresse énormément et que je suis une grande admiratrice de Nelson Mandela (du coup forcément là, on me tient par les sentiments).
J'ai trouvé le chassé-croisé entre les événements en Suède et en Afrique du Sud très intéressant, pas plombant et assez juste.
J'ai encore adoré le personnage principal, je me suis beaucoup attaché à Kurt Wallander qui est profondément humain et qui ressemble un peu à monsieur tout le monde au final (le coup du réalisme tout çà).
J'ai vraiment adoré ce livre tant par le fond que la forme, je n'ai pas trouvé qu'il était plat ni long, j'aime parfois quand l'histoire met du temps à s'installer : quand c'est bien fait comme ici, je trouve que ça a un réel intérêt.
Meurtriers sans visage reste mon préféré pour le moment mais celui-ci le talonne !
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L'intérêt de « La lionne blanche, » écrit en 1993, réside dans le fait que Henning Mankell craint une guerre civile en Afrique du Sud. Dans sa post-face il affirme : « Personne ne peut affirmer que la guerre civile est inévitable. Personne ne peut davantage affirmer qu'elle aura lieu. L'incertitude est la seule certitude. »
L'auteur présente des personnalités réelles : de Klerk, Mandela, qui se sont serrés la main au Forum économique mondial de Davos en 1992, conjointement prix Nobels de la paix en 1993.
Et pourtant le chaos.
Il dresse un tableau des trois groupes ennemis : les Zoulous, les Anglais, se considérant premiers occupants, et les Boers, héritiers de ces huguenots qui ont fui la France au moment de la révocation de l'Edit de Nantes, arrivés pour certains au pouvoir par leur fanatisme.
Parmi eux, le Président de Klerk, un Boer modéré conscient des enjeux et de l'impossibilité de continuer la haine. Il fait sortir de prison Mandela en 1990, il veut assurer en douceur la fin du régime de l'apartheid, et il l'abolit en 1991.
Le roman, ce sont les services secrets de l'ANC ou pro-Mandela, et des Boers. Une exécution est programmée par ces derniers, les fanatiques, avec comme exécutant un membre de l'ANC. Sauf qu'il ne saura pas jusqu'au dernier moment qui est la vraie cible, et bien entendu on lui fait croire, sans le dire, que c'est de Klerk. Ce tueur a grandi à Soweto, il a connu l'humiliation, et pire que l'acceptation, son acceptation obligée, sous peine de mort. Il est donc devenu voleur, tueur, pour survivre, dans la haine la plus profonde de ces Blancs qui lui interdisent tout.
Quoi de plus porteur que de faire tuer Mandela par un Noir ? Et quoi de plus facile, se disent certains fanatiques Boers ? Les Noirs ne peuvent que nous obéir.
Pour ces Boers, leur peuple élu ne se soumettra jamais. La libération de Mandela depuis Rodden Island, après 27 ans de détention, leur parut une déclaration de guerre. le Président de Klerk devenait à leurs yeux le traitre de la nation. le bain de sang inéluctable allait enfin rendre à la Confrérie des Boers son pouvoir déjà affirmé par l'apartheid.
Services secrets, donc, dont on apprend les agissements contradictoires, semer la panique pour asseoir le pouvoir, conspirer pour conduire le pays au chaos, s'assurer des tueurs des ex du KGB, qui, eux, savent, et pour cela délocaliser… mais oui, en Suède, pays où il est facile d'entrer illégalement, ainsi qu'analyse de ce qu'est l'apartheid, où les Noirs sont simplement dépossédés d'eux mêmes. « Passer de n'être personne à être quelqu'un, c'est le voyage le plus long que puisse entreprendre un être humain. »

Une fois ceci dit, le roman n'en finit pas de terminer.
Voilà, et Kurt Wallander doit se débrouiller avec cet noeuds de vipères, sans savoir qu'une lionne blanche apparait et dénoue sans le savoir ce noeud. Et renversements inattendus, je n'en dirai pas plus, même sous la torture.
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Kurt Wallander, c'est comme Harry Bosch de Connelly, on ne s'en lasse pas et je suis rarement déçue.
Dans ce roman, Henning Mankell, tient Wallander un peu à distance même si c'est bien lui qui dirige l'enquête mais de loin.
En effet, c'est en Afrique du Sud que l'intrigue prend corps et se développe.
Je connaissais bien sûr l'Apartheid mais pas les acharnés qui l'avaient mise sur pied et qui ne veulent rien lâcher, surtout pas au moment où Nelson Mandela et le Président de Klerk finissent par trouver un accord qui permettra aux Africains de retrouver leur place d'hommes à part entière.
Aux yeux du patron des Boers, ça ne devra jamais arriver et il mettra tous les moyens en oeuvre pour que cet accord échoue. Que vient faire un suédois dans cette affaire ? Pour brouiller les pistes, le meilleur tueur à gages africain est recruté pour une fortune (il ne saura qu'au dernier moment qui est la cible)et envoyé se faire former en Suede par un militaire russe. le secret est total et il faudra une suite de « coïncidences«  pour que ça mette la puce à l'oreille. Il en faut moins que cela pour que Kurt ne lâche plus l'affaire. Seul lui y croit mais on le connaît, son flair et sa perspicacité auront raison de tout même lorsqu'il se met dans une situation délicate pour lui.
C'était un livre audio et malheureusement les voix n'étaient pas vraiment reconnaissables. Très bon opus.
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