Je lis les romans de Mankell comme ils viennent, sans tenir compte d'une quelconque chronologie et, à la lecture de celui-ci, apparemment, j'ai tort.
Ce n'est pas le Kurt Wallender habituel, plus espion que policier, dans un pays à la recherche d'un nouveau souffle, de sa liberté.
L'homme est désorienté, perdu, sans repère, alors qu'il nous a habitué à sa bonhommie, ses assurances, sa réflexion, ses intuitions, son sens du devoir, ses silences, ses décisions, ses appréhensions et son petit monde, son ex, son père, ses collègues, sa fille. Certes, ils y sont, différemment, moins mixés dans la trame, moins obsédants, présents sans l'être.
Il vient de perdre Rydberg, son maître, son mentor, son Pygmalion et ses questions si elles convergent, encore, vers Rydberg, sont moins applicables là où se trouve Wallander.
J'ai été déçu, ce qui ne retire rien au style de Mankell, égal à lui même, tranquille, sans jamais être ennuyeux. En fait, je n'ai pas su me dépayser, j'ai focalisé sur un acquit des aventures de Wallender, j'attendais Ystad, la Suède, une enquête de doutes, de rebondissements, les collègues habituels, un Wallender égal à lui même fédérateur et rassurant, calme et déterminé, bref notre Wallender.
Pourtant des rebondissements il y en a, l'enquête existe, elle est palpable, des gentils paumés et des méchants agressifs au double jeu en font partie, Baiba, il fallait bien la rencontrer pour qu'elle hante les rêves de Wallender dans les autres bouquins.
La force d'écriture de Mankell, c'est d'avoir su créer un héros en tous points semblable au commun des mortels, comme moi. Il n'y a pas ce sentiment dans
Les chiens de Riga !
Donc mea culpa, je suis passé au travers, peut-être, mais c'est le moins bon, pour moi des Wallender.
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