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Inspecteur Kurt Wallander tome 3 sur 12
EAN : 9782020638937
336 pages
Seuil (09/03/2004)
3.79/5   1367 notes
Résumé :
Février 91. Un canot pneumatique s'échoue sur une plage de Scanie. Il contient les corps de deux hommes exécutés d'une balle dans le coeur. L'origine du canot est vite établie : de fabrication yougoslave à l'usage des Soviétiques et de leurs satellites. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.
Un policier de Riga est appelé en renfort à Ystad. Dès son retour en Lettonie, l'étrange major Liepa pour lequel l'inspecteur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 1367 notes
Pour commencer, je m'adresse aux fans de Wallander : Sauraient ils trouver un point commun singulier entre le commissaire suédois et l'inspecteur Columbo ? réponse à la fin.

Deuxième volet des aventures de Kurt. Son mentor est décédé et c'est seul qu'il doit affronter cette société suédoise qu'il ne comprend plus. Il en est à se demander si comme d'autres collègues désabusés, sa place est vraiment au sein de la police.
Pendant ce temps , un mystérieux canot échoue sur les plages de Scanie avec deux morts à l'intérieur. Pas de doute, ces morts viennent de l'est, vraisemblablement du bloc soviétique qui se morcèle dans la douleur au début de ces années 90. Kurt va devoir partir en Lettonie, pays voisin qui lui est inconnu.

Ce n'est pas le meilleur Wallander, même si tout est subjectif en goût. Mais c'est un Wallander fondamental. Après meurtrier sans visage qui ouvre la série en lançant péniblement notre inspecteur, ce volet permet de camper le personnage, d'installer les collègues de travail et surtout de nous mettre dans la tête du commissaire , tant ses pensées sont dévoilées.
Les chiens de Riga posent les fondations de l'envol de la série dès le troisième tome.
Alors bien sur , cela reste un policier. Dans une Lettonie corrompue que Wallander ne comprend pas , il va devoir déjouer les trahisons et les mensonges. Bon , il y a plus accrocheur comme trame :).
Mais Kurt, c'est un concept. On aime le voir hésiter, pataud avec les femmes, intègre et droit dans ses bottes comme la justice dans un dictionnaire.
On fermera ici les yeux sur les poncifs d'un pays satellite à la future Ex Urss. C'est tout pas beau, c'est pauvre, c'est corrompu.On nous le dit 26 fois , on se croirait chez Derrick. Mais on s'en fout, on l'aime à Kurt, sa modestie, sa vie imparfaite qui nous rappelle les nôtres. On est prêt à le retrouver dans le guerrier solitaire , sans doute l'une de ses meilleures enquêtes.

La petite devinette : Columbo et Wallander roulent tous les deux en Peugeot. Ce qui ne serait pas surprenant pour Moulin et Cordier l'est u peu ici quand même!
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Les chiens de Riga serait un roman policier conventionnel, avec ses nombreux rebondissements, ses enquêteurs désenchantés et sa fin attendue si l'histoire ne se déroulait pas en Lettonie, à un moment charnière : après la chute du mur de Berlin et avant l'entrée dans la communauté européenne.
En février 1991, un bateau de contrebande repère un canot de sauvetage à la dérive. Voulant le récupérer - il n'y a pas de petit profit - les marins sont stoppés dans leur élan par la découverte de deux corps masculins. Problème : pas question d'attirer l'attention de la police sur leurs activités douteuses ; ils le remorquent alors près des côtes et le larguent, en espérant qu'il échoue quelque part, ce qui est effectivement le cas. Au commissaire Wallander, maintenant, de se débrouiller avec l'enquête.
Le mystère qui entoure ces morts, la visite de Wallander à Riga et les rebondissements tiennent en haleine. Wallander est passif et c'est un peu décevant.

Lien : https://dequoilire.com/les-c..
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Où l'on apprend que tous les Lettons ne sont pas aussi malléables que certains le voudraient et que l'on y trouve même une certaine résistance; contrairement à un alliage bien connu entrant dans la fabrication des douilles d'armes à feu.
Mais ce laiton utilisé ne doit pas être trop dur, presque mou.
Mais mou, l'est-on vraiment dans ce pays sous le joug soviétique au début des années 1990?
Le deuxième récit des enquêtes de Wallander, selon l'ordre de parution, est aussi surprenant que fidèle à la ligne littéraire de ce qui a fait son succès. Celle d'un policier suédois morne et taciturne, qui comme Saturne, regarde le temps passer dans sa famille éclatée, quand il n'est pas sur les charbons ardents d'une enquête au point mort.

L'enquêteur d'Ystad, et de sa campagne environnante, toute aussi morne et grise, se fait tout petit à Riga, telle une souris chassée par une meute de chiens. D'où le titre.

Mais à Riga, il y a Baiba Leipa. On- surtout l'éditeur - n'insiste sans doute pas assez sur l'ordre de lecture de la série. le nom de ce personnage féminin va s'imprimer dans les tomes suivants mais c'est dans celui-ci que le portrait est le plus accompli.

La vie de la populations lettone, sous influence soviétique, est décrite minutieusement. L'enquête en immersion est peu crédible (comment un policier suédois de province peut-il se retrouver seul enquêteur dans un pays si instable?) mais le suspense tient son lecteur en alerte rouge...

L'énigme du canot chargé de deux Lettons assassinés est donc un prétexte pour découvrir le roman d'espionnage façon Mankell.

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Cher Wallander
Je vous retrouve donc, et plus vite que prévu !! C'est qu'il y avait urgence, mes lectures du moment finissaient par me désespérer ; il me fallait revenir au plus vite à une valeur sure. Et vous fûtes à la hauteur.
Souvenez-vous, meurtriers sans visages m'avaient laissé une bonne impression, et si je vous avais trouvé quelques petits péchés de jeunesse, j'avais trouvé de sérieuses bases pour de futures bonnes et passionnantes aventures. Et c'est bien d'aventure dont il s'agit ici. A une époque que les moins de vingt-ans ne peuvent pas connaitre, vous voilà embarqué un peu malgré vous en Lettonie à l'ère post -soviétique, dans un climat politique et social pas très clair. Vous nous entrainez donc dans une chasse à l'homme à la fois intrigue policière, poudrière diplomatique, et un roman d'espionnage ; le tout dans un pays, encore pas tout à fait un pays à part entière, où tout est à refaire, et à construire. Vous avez parfaitement remis le climat politique et social de l'époque.
Je retrouve le commissaire humain qui m'avait séduite dès le départ, et déjà vous semblez plus à l'aise en vous livrant davantage, en fendant l'armure parfois. Rydberg, votre ami récemment disparu, occupe vos pensées, il vous manque, vous lui parlez, cherchez auprès de lui les réponses à vos doutes. J'ai comme la nette impression que le charme Balte ne vous a pas laissé de marbre….
Commissaire tenace, curieux, courageux à l'extrême, fidèle en amitié, vous n'en restez pas moins un humble avec ses faiblesses, et ses peurs.
Vous m'avez fait voyager dans le temps et l'espace, m'avez remis dans de meilleures dispositions. Une valeur sure, vous-je !!!
Nous nous retrouverons donc, prochainement ; j'ai prévu de quoi remédier à mes futures pannes de lecture.
@ bientôt commissaire….

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Je lis les romans de Mankell comme ils viennent, sans tenir compte d'une quelconque chronologie et, à la lecture de celui-ci, apparemment, j'ai tort.

Ce n'est pas le Kurt Wallender habituel, plus espion que policier, dans un pays à la recherche d'un nouveau souffle, de sa liberté.
L'homme est désorienté, perdu, sans repère, alors qu'il nous a habitué à sa bonhommie, ses assurances, sa réflexion, ses intuitions, son sens du devoir, ses silences, ses décisions, ses appréhensions et son petit monde, son ex, son père, ses collègues, sa fille. Certes, ils y sont, différemment, moins mixés dans la trame, moins obsédants, présents sans l'être.
Il vient de perdre Rydberg, son maître, son mentor, son Pygmalion et ses questions si elles convergent, encore, vers Rydberg, sont moins applicables là où se trouve Wallander.

J'ai été déçu, ce qui ne retire rien au style de Mankell, égal à lui même, tranquille, sans jamais être ennuyeux. En fait, je n'ai pas su me dépayser, j'ai focalisé sur un acquit des aventures de Wallender, j'attendais Ystad, la Suède, une enquête de doutes, de rebondissements, les collègues habituels, un Wallender égal à lui même fédérateur et rassurant, calme et déterminé, bref notre Wallender.

Pourtant des rebondissements il y en a, l'enquête existe, elle est palpable, des gentils paumés et des méchants agressifs au double jeu en font partie, Baiba, il fallait bien la rencontrer pour qu'elle hante les rêves de Wallender dans les autres bouquins.

La force d'écriture de Mankell, c'est d'avoir su créer un héros en tous points semblable au commun des mortels, comme moi. Il n'y a pas ce sentiment dans Les chiens de Riga !

Donc mea culpa, je suis passé au travers, peut-être, mais c'est le moins bon, pour moi des Wallender.
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Citations et extraits (134) Voir plus Ajouter une citation
La neige arriva peu après dix heures.
L'homme qui tenait la barre jura à voix basse. S'il n'avait pas été retardé la veille au soir à Hiddensee, il serait déjà en vue d’Ystad. Encore sept milles... En cas de tempête, il serait contraint de couper le moteur et d'attendre que la visibilité revienne.
Il jura à nouveau. J’aurais dû m'occuper de ça à l’automne, comme prévu, échanger mon vieux Decca contre un système radar performant. Les nouveaux modèles américains sont bien, mais moi, j’étais avare. Et je me méfiais des allemands de l’Est. Sûr qu'ils allaient m’escroquer.
Il avait encore du mal à admettre qu'il n'y avait plus d'Allemagne de l’Est - qu'un pays entier avait brusquement cessé d'exister. En une nuit, l’Histoire avait fait le ménage de ses vielles frontières. Il ne restait plus que l’Allemagne tout court. Et personne ne savait ce qui se passerait le jour où les deux peuples commenceraient sérieusement à partager le quotidien. Au début, après la chute du Mur, il s'était inquiété. Le grand chambardement allait-il saper les bases de son propre business ? Mais son partenaire est-allemand l’avait rassuré. Rien n’allait changer dans un avenir prévisible. La nouvelle donne créerait peut-être même des possibilités inédites...
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Ce fut en traversant un parc dont il ne se rappelait plus le nom qu'il contata tout à coup que Riga était une ville pleine de chiens. Pas seulement la meute invisible, non. Des chiens réels et ordinaires, que les gens promenaient, avec lesquels ils jouaient. Il s'arrêta pour en contempler deux, un berger allemand et un autre de race indéterminée, qui venaient de se jeter l'un sur l'autre. Leurs propriétaires tentaient de les séparer en leur criant dessus; soudain ils se mirent à s'insulter. Le berger allemand appartenait à un homme âgé, l'autre à une femme d'une trentaine d'années. Wallander eut l'impression d'assister à un règlement de compte par procuration. Les contradictions s'affrontaient dans ce pays comme dans un combat de chiens. Et l'issue n'était jamais connue d'avance.
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La réponse du major Liepa le surprit:
- Je suis croyant. Je ne crois pas en Dieu, mais cela ne m'empêche pas d'avoir la foi, comme un au-delà du paysage limité par la raison.
Le marxisme lui-même renferme une grande part de foi, bien qu'il prétende être une science et non une idéologie. Ceci est ma première visite à l'Ouest. Jusqu'ici je n'ai pu me rendre qu'en Union Soviétique, en Pologne et dans les autres pays baltes. Ici je constate une abondance apparemment illimitée de biens matériels. Mais cette différence entre nous cache peut-être une ressemblance. Une pauvreté commune - bien qu'elle n'ait pas le même visage.
Votre abondance nous fait défaut, votre liberté de choix nous fait défaut. Mais dans ce pays, il me semble deviner une autre pauvreté.
Celle de ne pas avoir à lutter pour sa survie.
Pour moi, cette lutte a une dimension religieuse.
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Ce fut en traversant un parc dont il ne se rappelait plus le nom qu'il contata tout à coup que Riga était une ville pleine de chiens. Pas seulement la meute invisible, non. Des chiens réels et ordinaires, que les gens promenaient, avec lesquels ils jouaient. Il s'arrêta pour en contempler deux, un berger allemand et un autre de race indéterminée, qui venaient de se jeter l'un sur l'autre. Leurs propriétaires tentaient de les séparer en leur criant dessus; soudain ils se mirent à s'insulter. Le berger allemand appartenait à un homme âgé, l'autre à une femme d'une trentaine d'années. Wallander eut l'impression d'assister à un règlement de compte par procuration. Les contradictions s'affrontaient dans ce pays comme dans un combat de chiens. Et l'issue n'était jamais connue d'avance.
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Et voilà la Suède, pensa Wallender. En surface, tout est clair et lumineux. Nos aéroports sont conçus de telle sorte qu'aucune saleté, aucune ombre n'y trouve prise. Tout est visible, tout est conforme aux apparences. Notre religion et notre pauvre espoir national, c'est la sécurité inscrite dans notre Constitution, qui fait savoir au monde entier que chez nous, personne ne meurt de faim. Mais nous n'adressons pas la parole aux inconnus ; car l'inconnu peut nous faire du mal, salir notre propreté, obscurcir nos néons. Nous n'avons jamais bâti un empire, et cela nous a épargné la peine de le voir s'effondrer. Mais nous étions convaincus d'avoir créé le meilleur des mondes - quoique petit-, nous étions les gardiens officiels du paradis et maintenant que la fête est terminée, nous nous vengeons en ayant les contrôleurs de passeport les plus froids au monde.
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https://www.laprocure.com/product/1407882/nesbo-jo-une-enquete-de-l-inspecteur-harry-hole-eclipse-totale
Jo Nesbø Éclipse totale, une enquête de l'inspecteur Harry Hole Éditions Gallimard
« Voici le grand retour de Harry Hole, l'inspecteur préféré de Jo Nesbø qui est, comme on le dit toujours, le digne héritier de Henning Mankell. Voilà ça fait treize ans que ce héros existe qui lutte contre les psychopathes et autres, il est assez spécialisé dans le genre. Ici, on le retrouve un peu comme d'habitude au bout du rouleau, au fond du trou, plus alcoolique que jamais. Il va faire la connaissance d'une actrice qui a un gros gros besoin d'argent, qui est poursuivie, qui est menacée de mort et il va quelque part se rendre lui aussi victime de cette mafia... » ©Marie-Joseph Biziou, libraire à La Procure de Paris.
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