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Inspecteur Kurt Wallander tome 8 sur 12

Anna Gibson (Traducteur)
EAN : 9782020533607
576 pages
Seuil (09/03/2004)
4.05/5   1493 notes
Résumé :
Nuit de la Saint-Jean.
Dans une clairière isolée, trois jeunes gens se livrent à d'étranges jeux de rôle. Bientôt, la fête tourne au drame. La peur s'installe dans la région.
L'inspecteur Wallander est assailli par le doute. Pris dans l'enchaînement des découvertes macabres et des rebondissements, parviendra-t-il à mener à bien cette enquête qui s'annonce particulièrement ardue ?
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 1493 notes
La Suède: un été qui atteint 23°c et son automne qui arrive en août. Il fait froid? non il fait bon!
Wallander transpire, sa chemise blanche est trempée. Quelques taches de café en plus. Il en boit énormément. Il boit aussi beaucoup d'eau et va souvent aux toilettes: il refuse de croire qu'il a le diabète.
La disparition de Svedberg et une série de disparitions ne vont pas arranger sa santé. le lecteur a une centaine de pages d'avance quand Wallander comprend que la situation est grave pour trois jeunes soit disant partis en voyage.

Selon moi, le meilleur de la série Wallander. C'est ce que je pensais il y a 10 ans. En le relisant avec cette idée, je m'aperçois que c'est peut-être encore vrai!

Mankell mène son roman comme un thriller. Les pages se tournent vite. Mais il y a ce petit quelque chose en plus que l'on ne trouve pas chez les autres, un côté minutieux et les tâtonnements de l'enquête qui vont jusqu'à effleurer la vérité alors que le lecteur sait. Mais cela n'est pas ennuyeux pour autant. Sans doute parce que Mankell est aussi un fabuleux observateur du quotidien et un poète des paysages.
Il suffit de lire la fin du récit pour s'en rendre compte. Après le tourbillon de l'enquête qui a failli emporter son héros, celui-ci se ressource sur une île déserte vers Gotland où git une épave centenaire.

J'ai retrouvé ces noms: Svedberg, Ann-Britt, Hanson, Mariagatan à Ystad, la Scanie! Auxquels s'ajoute Thurnberg, le nouveau procureur qui met des bâtons dans les roues.

J'ai redécouvert les doutes, les colères, les problèmes de santé et la vie sentimentale brisée de Wallander.

J'ai repris goût à relire ce livre tout simplement parce qu'il est rassurant de retrouver un héros si humain dans une région si particulière.
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Trois étudiants se sont donné rendez-vous avec perruques et habits d'époque pour un pique-nique champêtre d'un autre siècle. Mais la fête tourne court. Un tueur abat les trois convives. Pourtant, dans le mois suivant, leurs parents reçoivent des cartes postales de diverses villes d'Europe de leur part. Une mère prétend que l'une de ces cartes imite l'écriture de sa fille mais personne au commissariat d'Ystad ne semble la prendre au sérieux. Jusqu'au jour où les cadavres décomposés des jeunes refont surface.
Les choses s'aggravent lorsque, inquiet du silence de son collègue Svedberg, Wallander le découvre dans son appartement, mort d'une balle dans la tête.
Ces deux histoires seraient-elles liées ?

Mankell nous impose ici une histoire forte et dramatique, son intrigue est parfaitement ficelée. Révélations et rebondissements font que ce polar nous tient en haleine jusqu'au bout.
A travers ce thriller, Mankell soulève le problème de l'évolution de la société qui est de plus en plus touchée par de nombreux changements et où une violence irrationnelle et aléatoire susceptible de frapper aveuglément se développe.
Les morts de la Saint-Jean : ils pourraient bien vous brûler les doigts...
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Eva Hillström, la mère d'Astrid, est inquiète. Elle a reçu une carte postale de sa fille lui annonçant qu'elle partait en voyage avec deux amis, Martin Boge et Lena Norman. En août, une deuxième carte postale arrive et Eva a la certitude que ce n'est pas sa fille qui l'a écrite. L'écriture et la signature semblent correspondre, mais Eva affirme que l'écriture de sa fille est extrêmement facile à imiter.
Les inquiétudes de cette mère commencent à déteindre sur Kurt Wallander. A son tour, il se demande ce qui a bien pu arriver aux trois jeunes s'ils ne sont pas, comme presque tout le monde le pense, partis en voyage sur un coup de tête.

Wallander décide donc d'organiser une petite réunion avec Martinsson et Svedberg, deux de ses collègues. Les trois hommes doivent décider s'il faut lancer un avis de recherche concernant les trois jeunes gens.
Mais Svedberg est absent, sans qu'il ait prévenu d'un quelconque empêchement ou d'une maladie. Il ne répond pas non plus au téléphone et aux messages que Martinsson et Wallander laissent sur son répondeur. Tout cela ressemble peu au consciencieux Karl Evert Svedberg...

Rentré chez lui, Wallander est réveillé par une crampe. Un mauvais pressentiment l'assaille soudain et il décide de se rendre à l'appartement de Svedberg, non sans attendre des renforts, en la personne de Martinsson. Les deux hommes trouvent Svedberg dans son salon, le crâne à demi arraché par un coup de fusil. L'appartement sens dessus dessous fait penser à un cambriolage qui aurait mal tourné.

Avec le choc et l'émotion causés par le meurtre d'un policier, l'affaire des trois jeunes gens ayant quitté leurs domiciles depuis la nuit de la Saint-Jean (le 21 juin) est mise en suspens. Mais Wallander va très vite devoir mener une double enquête et résoudre les deux affaires en même temps.


J'ai découvert l'inspecteur Wallander par le biais d'un téléfilm avec Kenneth Branagh dans le rôle-titre. L'atmosphère très noire et presque déprimante du téléfilm en question était particulièrement intéressante (cela change des autres téléfilms policiers) et était aussi bien adaptée à la personnalité de Wallander.

L'ambiance du livre est moins sombre et Wallander, même s'il reste assailli par le doute et la solitude, ne semble pas aussi dépressif. L'homme reste néanmoins peu communicatif: il parle peu et uniquement pour dire des choses utiles à l'enquête. La manière dont Wallander résout ces enquêtes est donc principalement cérébrale. Cela donne une intrigue prenante, à laquelle le lecteur prend activement part, même si le rythme du récit n'est pas très rapide.

Les soucis personnels de Wallander (un début de diabète et le sentiment aigu de sa propre solitude) le font apparaître très humain et, parfois, à la limite de la fragilité.
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Double enquête pour le taciturne Wallander alors que trois jeunes gens ont disparu lors d'une soirée à la St Jean, au même moment, alors que Wallander décide d'ouvrir une enquête pour disparition inquiétante, l'un de ces adjoints Svedberg ne répond pas à son appel. Arrivé à l'appartement, il le découvre assassiné, la tête explosée. Très vite, la marque d'un sérial killer ne fait plus de doute.
Loin des polars anglo saxons, Mankell installe lentement son histoire,
chez lui pas de héros pur et dur, juste un flic en fin de carrière,dépressif, qui porte un regard désabusé et inquiet sur cette violence banalisée.
L'enquête est passionnante, d'une noirceur terrible, Wallander et son caractère difficile est un flic attachant et l'on se dit que le succès de Mankell n'est pas usurpé. Une très grande cuvée.
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Le meilleur des Wallander, m'avait-on dit, à plusieurs reprises.
Je lis les enquêtes de Kurt Wallander dans l'ordre. Je dois reconnaître que ce 7e volet de ses aventures est palpitant. On ne s'arrête pas.
Rythme dense, événement marquant dès le début qui met une pression énorme à l'équipe du commissariat d'Ystad, personnages rencontrés qui ont leur part d'ombre, Henning Mankell lance une enquête qui part sur de nombreuses pistes. On a envie de tirer toutes les ficelles, à chaque instant, pour en savoir plus.
Outre l'intrigue solide et bien menée, on s'attache toujours un peu plus au héros, Kurt Wallander, dont on suit l'état de santé et l'état de pensée, sur son métier, sur la montée de la violence. Dans ce livre précisément, le focus est posé de plus en plus sur l'équipe d'Ystad.
Mon seul petit bémol est que, franchement, Wallander a toujours un passage "super-héros" pas forcément crédible. En même temps, comme on l'adore, cela ne dérange pas de le voir jouer le super flic instinctif et bravant tous les dangers.

Et dire qu'il ne reste que 4 aventures à lire, plus un livre de nouvelles se situant au début de la carrière de Wallander. Ca, c'est la nouvelle la plus triste !
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Citations et extraits (123) Voir plus Ajouter une citation
Deux garçons de quatorze ans en frappent un troisième, de douze ans. Sans raison. Et une fois qu’il est à terre, déjà inconscient, ils se mettent à lui défoncer le thorax à coups de pied. Au bout d’un moment, il n’est plus inconscient : il est mort. Avant cette histoire, je n’avais pas bien compris le changement radical qui a eu lieu dans ce pays. Les bagarres ont toujours existé mais, avant, le combat cessait quand l’adversaire se retrouvait au sol. Vaincu. On appelle ça comme on veut. Fair-play, franc-jeu. Ou, pourquoi pas, l’évidence ? Mais ça ne se passe plus ainsi. Ces garçons-ci n’ont aucune notion de l’évidence. Comme si les jeunes de cette génération avaient été abandonnés par leurs parents. Ou comme si nous avions érigé l’indifférence en norme de conduite absolue. (p. 56)

- Il y a quelques années, j’aurais été d’accord avec toi. Il n’y a pas de violence gratuite, toute violence a une explication, etc. Mais ce n’est plus le cas. On n’a rien vu venir, mais il y a eu un changement dans ce pays. La violence est devenue naturelle. On a franchi un cap invisible. Des générations entières de jeunes sont en train de perdre pied. Personne ne leur enseigne plus ce qui est bien ou mal. (p. 417)

- Oui, dit Wallander. C’est ça, la vraie question : dans quel monde vivons-nous ? Mais la réponse est trop insoutenable, on n’a pas la force de la penser jusqu’au bout. Ce que nous redoutons est peut-être déjà là : l’étape suivante, si on peut s’exprimer ainsi. Après l’effondrement de l’État de droit. Une société où de plus en plus de gens se sentent inutiles, voire rejetés. Dans ces conditions, nous pouvons nous attendre à une violence entièrement dénuée de logique. La violence comme aspect naturel du quotidien. (pp. 507-508)
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Les morts de la Saint Jean est un roman policier écrit par Henning Mankell. Trois jeunes gens se livrent à d'étranges jeux de rôle. Bientôt, la fête tourne au drame. La peur s'installe dans la région. L'inspecteur Wallander est assailli par le doute. Pris dans l'enchaînement des découvertes macabres et des rebondissements, parviendra-t-il à mener à bien cette enquête qui s'annonce particulièrement ardue?
Lorsque j'ai commencé à livre le livre j'ai été prise dans l'intrigue. Malheuresement, les coupures et les interventions de l'inspecteur Wallander coupe l'intrigue et rendent le livre moins interessant... En lisant la quatrième de couverture je m'attendais vraiment a un roman avec beaucoup de supsens sans intervention et sans certain "hors sujet" et sur ce fait je été beaucoup déçut!
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— Qu’est-ce que vous savez des alcooliques, au juste ?
— Qu’ils sont nombreux.
Elle reposa sa tasse.
— On est nombreux. Et on est très différents les uns des autres. On se rend insupportables devant les débits de boissons, on passe son temps sur des bancs avec des sacs en plastique et des chiens — ça, c’est le prolétariat, le truc pas propre, ce qu’on préfère ne pas voir. Mais combien de gens savent qu’il y a d’anciens médecins sur les bancs ? Ou d’anciens avocats ? Et pourquoi pas des policiers ? L’alcool a tout fait dérailler. L’identité du type est tout entière dans son sac en plastique. Mais derrière, il y a autre chose. Chez les alcooliques, il n’y a pas de classes sociales ; il n’y a que deux groupes : ceux qui ont de l’alcool, et ceux qui ont fini le leur et qui n’ont pas encore réussi à s’en procurer à nouveau.
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Il y a quelques années, j' aurais été d' accord avec toi. Il n' y a pas de violence gratuite, toute violence a une explication, etc. Mais ce n' est plus le cas.On n' a rien vu venir.../..On a franchi un cap invisible. Des générations entières de jeunes sont en train de perdre pied. Personne ne leur enseigne plus ce qui est bien ou mal.(p 417)
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Où trouverait-il la force ? Il scruta la mer dans l'espoir d'une réponse. Mais il n'y avait que la houle.
Il pensa que la société continuerait à se durcir. De plus en plus de gens exclus, de plus en plus de jeunes qui n'auraient en héritage que la certitude d'être inutiles. Les grilles et les trousseaux de clés seraient l'emblème des années à venir.
Il pensa aussi que le métier de policier n'impliquait au fond qu'une seule chose: résister, combattre ces forces négatives.
Mais cette réponse était insuffisante - à supposer qu'elle soit vraie. (p. 562)
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Vidéo de Henning Mankell
https://www.laprocure.com/product/1407882/nesbo-jo-une-enquete-de-l-inspecteur-harry-hole-eclipse-totale
Jo Nesbø Éclipse totale, une enquête de l'inspecteur Harry Hole Éditions Gallimard
« Voici le grand retour de Harry Hole, l'inspecteur préféré de Jo Nesbø qui est, comme on le dit toujours, le digne héritier de Henning Mankell. Voilà ça fait treize ans que ce héros existe qui lutte contre les psychopathes et autres, il est assez spécialisé dans le genre. Ici, on le retrouve un peu comme d'habitude au bout du rouleau, au fond du trou, plus alcoolique que jamais. Il va faire la connaissance d'une actrice qui a un gros gros besoin d'argent, qui est poursuivie, qui est menacée de mort et il va quelque part se rendre lui aussi victime de cette mafia... » ©Marie-Joseph Biziou, libraire à La Procure de Paris.
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