Après la drogue, c’est sans doute ce qui me fait le plus peur, dit soudain Martinsson. Que mes enfants soient pris au piège d’un cauchemar pseudo-religieux dont ils ne pourraient plus sortir, et où je n’aurais aucun moyen de communiquer avec eux.
Personne n’est ému par les propos hypocrites sur l’éternité et le triomphe de la lumière sur les ténèbres.
il ne reste plus un chat, sauf Zetterqvist qui a quatre-vingt-treize ans et qui se débrouille encore seul l’hiver. Il est trois fois veuf. C’est le genre de bonhomme comme on n’en trouve presque plus — peut-être parce qu’ils ont été interdits par la Sécurité sociale…
quand on approche de la cinquantaine, on se retrouve assez seul sur le quai. La plupart des trains sont déjà passés.
Une mise en scène. Un peu comme un photographe arrange son sujet avant d’appuyer sur le déclencheur.
Quel âge a le commissaire ?
— J’aurai bientôt cinquante ans.
— Dans ce cas, vos jambes sont sans doute plus agiles que les miennes. En plus, à votre âge, il faut penser à bouger. Sinon on risque le pépin cardiaque, ou le diabète.
— Comment vont les affaires ? demanda-t-il.
— Pas très fort. On a battu un record dans les années 1980, tout le monde avait les moyens de se payer un cheval à cette époque. Maintenant, les gens comptent leurs sous en priant Dieu chaque soir de ne pas rejoindre la prochaine vague de licenciements.
Dans un monde de plus en plus marqué par la ruine, la misère, le pillage, le théâtre se consacre toujours davantage aux problèmes de la vie de couple. Shakespeare se trompait ; du moins, sa vérité ne vaut pas pour notre terrifiante époque. Le théâtre n’est plus un miroir du monde.
— Tu y comprends quelque chose ?
— Non. C’est comme un tableau étrange.
avait dormi dans des draps à fleurs. Le lit ressemblait à une prairie d’été.