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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Méliane Marcaggi a choisi de nous raconter Émile Zola sur le versant de sa vie familiale et sentimentale. Et, il y a matière car si ce grand écrivain avait des convictions courageuses sur la politique et la défense des plus pauvres, on ne peut pas dire qu'il a su se montrer aussi tranché sur sa vie sentimentale, menant pendant des années une double vie entre Alexandrine, son épouse, et Jeanne sa maîtresse et mère de ses enfants. Les Zola donc, titre double voire triple, qui aurait pu tout simplement porter le nom d'Alexandrine tant cette bd rend hommage à cette femme exceptionnelle.
Pour servir ce beau scénario, les aquarelles toute en rondeur et en délicatesse d'Alice Chemana nous immergent dans le Paris des guinguettes et des impressionnistes et le Paris transformé par Hausman, tant décrié par Zola qui y voyait si justement la getthoïsation des plus pauvres hors la ville. Alice Chemana dessine ses personnages au Moulin de la Galette, à un déjeuner sur l'herbe ou sur les boulevards...Manet, Caillebotte, Renoir nous accompagnent dans notre lecture. Véritable héroïne de cette bd, Alexandrine est dessinée avec soin ; au fil du temps, sa taille se fait de moins en moins fine, ses cheveux blanchissent, son visage se durcit.. mais ses yeux restent aussi doux lorsqu'ils se posent sur son Zola de mari.
De facture classique, cette bd se lit et se regarde avec beaucoup de plaisir. On y découvre un Zola intime et complexe bien loin de son image statufiée et intimidante.
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Un Zola intime mais une intimité qui a des conséquences sur son oeuvre. Zola rencontre Alexandrine devenue Gabrielle, modèle des impressionnistes et de Cézanne pour échapper à sa condition ouvrière. Une relation amoureuse, un mariage tardif, un drame : Alexandrine ne peut donner d'enfant à Zola (alors qu'elle a eu très jeune une fille qu'elle a dû abandonner). Alexandrine fait découvrir, ressentir à l'écrivain Zola le petit peuple, la misère lui qui l'observait de loin, un ingrédient essentiel de son oeuvre.
Puis une double vie avec sa lingère Jeanne Rozeret qui lui donne deux enfants.
Une relation qui évolue dans le temps entre l'épouse légitime et la maîtresse, notamment après la mort suspecte de l'écrivain.
Des tons pastels et aquarelles (sauf pour le passé sombre d'Alexandrine), hommage aux impressionnistes.
BD inspirée de la passionnante biographie "Madame Zola" d'Evelyne Bloch-Dano.
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Roman graphique de toute beauté qui nous emporte à la fin du XIX ième siècle à la découverte de la vie d'Emile Zola, auteur de la grande fresque naturaliste des Rougon-Macquart.
Les deux autrices de talent, Méliane MARCAGGI pour le scénario et Alice CHEMAMA pour le dessin se sont alliées dans cet ouvrage pour dévoiler des pans méconnus de la vie amoureuse du grand homme, loin des représentations austères parvenues jusqu'à nous.
Cette bande dessinée dépeint, grâce à un graphisme soigné à l'aquarelle, la belle époque et le monde artistique foisonnant des impressionnistes. Les couleurs tantôt vives ou sombres s'accordent à merveille à l'intensité dramatique des événements évoqués.
Quant au scénario, il nous entraîne au delà de l'engagement littéraire et politique de Zola et tout en reprenant chronologiquement sa vie, son oeuvre, le lecteur apprend tout des deux femmes de sa vie, ayant singulièrement tout sacrifié pour qu'il devienne l'écrivain que chacun connaît, adulé ou honni, mais entré à la postérité et au Panthéon en 1908.
Sa femme officielle, Alexandrine Zola, doté d'une force de caractère forçant l'admiration, a tout sacrifié pour que le grand homme réussisse sa carrière d'écrivain et a même accepté sa double vie avec la discrète Jeanne ROZEROT, se battant même après la mort de l'auteur pour que ses enfants soient reconnus comme les enfants légitimes de Zola ! Sa vie entière aura été tournée vers son mari, faisant preuve d'une ouverture d'esprit hors norme pour l'époque.
Bel ouvrage à découvrir à la fois pour ses qualités esthétiques que par la force des apports documentaires !
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On connaît les Rougons Macquart, au moins l'un de la série (Germinal ; Au bonheur des dames). On connaît le J'accuse de l'affaire Dreyfus. Depuis la parution de sa correspondance avec Alexandrine, je sais qu'Emile Zola a eu deux amours : son épouse et une maîtresse. Mais la correspondance est épaisse. Je n'ai pas eu la courage de la lire. Cette bande dessinée permet d'en savoir plus sur les amours d'Emile Zola, qui même en situation d'adultère, reste un homme droit.
Le livre resitue bien l'époque : la peinture (Cézanne, Mannet) ; Paris qui se transforme avec les percées des boulevards haussmaniens ; les salons littéraires, l'affaire Dreyfus, l'antisémitisme ; les convenances, etc.
L'aquarelle participe à ce rendu d'une époque. Les rondeurs marquent le temps qui passe et laisse son empreinte sur le corps des personnages.
Et derrière chaque grand homme se cache une femme sans lequel il n'est rien.
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Le grand écrivain ne s'est pas fait tout seul.
Cet album de 112 pages nous fait découvrir sa mère, sa femme, sa maîtresse.
Les douces couleurs sont plus évocatrices de l'univers privé du poète parmi ses amis Cézanne, Monet, que des classes sociales misérables qu'il a excellé à décrire.
Alexandrine modèle de Manet, anciennement Gabrielle, saura aider l'auteur de la série des Rougon-Macquart à connaître les milieux pauvres qui lui furent familiers.
Elle apprendra aussi à cultiver les relations pour son mari autour de sa table.
Nous sommes loin des indiscrétions de paparazzis ou des dénonciations numériques dans un récit où la mise en lumière des femmes de l'auteur de « J'accuse » ne fait pas disparaître l'homme.
Jeanne Rozerot engagée auprès du couple embourgeoisé sans enfant, sera la mère longtemps clandestine de deux enfants.
Si tout un roman aurait pu être écrit à partir de la découverte de cette vérité, la BD donne un aperçu d'une relation à trois qui ne manque ni de drame, ni de générosité.
Lien : https://blog-de-guy.blogspot..
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