AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 176 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes à Madrid et Maria Dolz, éditrice madrilène, a ses habitudes. Chaque matin elle prend le temps de paresser à la terrasse d'un café où quotidiennement un couple s'installe à la table à côté. le bonheur les rend harmonieux, bien assortis et attendrissants. Mais un jour le couple ne vient pas. le lendemain, pareil.
La narratrice s'interroge sur cette brutale désertion mais s'y résout avant d'apprendre que le mari a été tué en pleine rue. C'est le choc !
Peu de temps après la femme revient au café et Maria décide d'engager la conservation avec cette inconnue pourtant si familière. le contact est plutôt facile entre les deux femmes esseulées qui se trouvent des affinités et se racontent. La jeune veuve est effondrée mais avide de discussions et trouve du soutien en ces gens qui l'entourent et lui témoignent leur sympathie. Dans le lot, il y a non seulement la narratrice mais aussi, et surtout, Javier Diaz-Varela, le meilleur ami du mari assassiné qui se fait confident de confiance. Celui-ci se rend de plus en plus disponible et, son charme aidant, entame une relation avec Maria. C'est le point de départ d'une relation parallèle aux multiples rebondissements.

Cette histoire m'a surprise car elle m'a fait croire à une histoire de deuil, d'amitié dans une sorte d'admiration contemplative de la part de la protagoniste principale. Mais le tour que prend les événements est bien plus dérangeant car les héros ne sont plus tout à fait ceux que l'on croit. Maria en alliée compatissante devient maitresse d'un homme qui la hante, rencontre imprévue qui l'absorbe totalement.
Le prétexte du départ, ce couple amoureux au café, devient secondaire avec cette relation annexe de la spectatrice (narratrice) avec l'ami du couple, le charismatique Diaz-Varela. Cette passion dévorante de la part de la jeune femme permet d'intégrer certains secrets entre les différents personnages. Et, allez savoir pourquoi mais le hasard n'en est peut-être pas un, concernant les relations entre les uns et les autres.
C'est une intrigue bien ficelée qui permet de faire ressortir toutes les ambiguïtés et les ficelles du sentiment amoureux. Qu'il soit naturel et passionné ou feint et modéré, l'amour rend les héros de cette histoire fragiles et pleins de faiblesse.
L'histoire finit comme elle démarre, à la terrasse du café, mais absolument pas comme on le croit.
Commenter  J’apprécie          20
María Dolz, éditrice a pour habitude de prendre son petit déjeuner dans le café proche de sa maison d'édition. Elle regarde avec envie un couple qui est là, qui l'a fait rêver, elle imagine un amour parfait, un amour qui irradie jusqu'à elle. C'est sa bouffée d'oxygène quotidienne.
Mais voilà que le rituel se brise. Les chaises sont vides, les semaines s'écoulent… Maria apprend que l'homme, Miguel, s'est fait poignarder le jour de ses cinquante ans par un déséquilibré.
Sa veuve, Louisa, réapparaît enfin. Maria ose l'aborder afin d'en savoir un peu plus…

Un livre musical, où Luisa parle au nom des deux protagonistes : Javier & Maria.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai beaucoup aimé ce roman malgré quelques longueurs par moments. A partir d'une situation banale : l'observation d'un couple dans un café tous les jours, l'histoire prend des allures de roman policier lorsque le mari est retrouvé poignardé et que sa mort fait les gros titres des journaux. La narratrice/observatrice jusque là en retrait se retrouve alors partie prenante de l'histoire peu à peu. L'analyse des sentiments est souvent très juste et très détaillée. La narratrice ne se départit pas vraiment de sa passivité malgré l'évolution de l'intrigue. ses réflexions sont rondement menées et nous font beaucoup réfléchir sur nos propres choix et notre rapport à la vérité.
Commenter  J’apprécie          00
Maria Dolz, jeune éditrice, observe chaque matin un couple, dit parfait. Ce moment de sa journée est comme un rituel, si bien que le jour où le couple arrête de venir, son quotidien est comme bouleversé. Il est d'autant plus bouleversé lorsqu'elle apprend ce qu'il est advenu du couple et notamment du mari Miguel. Dans cette première partie du récit, j'ai bien aimé cette critique de Maria (de l'auteur donc) lorsqu'elle s'attarde sur la façon dont les médias traitent des faits divers, lorsqu'elle s'amuse des différences, des divergences dans le contenu ou dans les témoignages récoltés.
Bref, je reviens au récit. Ce que vit Luisa la touche et le temps d'une journée elle se parle. Luisa lui confiant son immense peine. Maria remarquant la présence de Diaz-Varelà, ami du couple Deverne, homme avec qui elle nouera une relation. Ceci donne lieu à la deuxième partie du récit. Une deuxième partie, très riche, où l'auteur y mêle dans de longs dialogues (parfois interminables) pour parler de l'amour, du sentiment amoureux plus précisément, de la mort et du deuil. Ces dialogues sont toutefois très intéressants. On y lit, par exemple, une belle interprétation du Colonel Chabert de Balzac, prétexte à parler de ce qui (pré)occupe nos personnages et aussi de la mort, du deuil du mari, un mari qui même mort est toujours bel et bien présent, peut-être trop pour Diaz-Varelà.
Maria et Diaz-Varelà deviennent donc amants, tout en sachant que l'histoire ne mènera rien. La première sachant qu'elle est dans son lit le temps que Luisa baisse sa garde et se laisse séduire, le second éperdument sous le charme de Luisa ne laisse pas d'autres femmes entrer dans son coeur. Maria accepte volontiers cette relation, jusqu'au jour où elle surprend une certaine conversation qui met le doute et ajoute du mystère autour de la mort de Deverne. Mais ici, il n'y a pas de roman à enquête, car n'oublions pas que Maria n'est qu'une spectatrice, ici nous avons plutôt un roman psychologique, un roman qui analyse avec précision les mécanismes de la pensée, qui va approfondir les motivations des personnages. Et c'est sans compter le talent de l'auteur pour distiller les informations autour de la mort de Deverne et les dialogues imaginaires que se crée Maria lorsqu'elle échafaude ses hypothèses. Si le roman se clôt bel et bien, il me reste malgré tout ce même sentiment de doute et de mystère (mais attention, rien de bien péjoratif là-dedans) qui plane dès lors que la mort de Miguel semble auréolé de mystère. Et comme Maria se livrait à ses hypothèses, c'est à nous lecteur de nous faire la nôtre.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (397) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *}