Comme les amours

Je commence à lire ce livre, dans sa traduction en français par Anne-Marie Geninet. de Javier Marías, je n'avais lu jusqu'à présent que le roman d'Oxford.
Dans les deux cas, je suis attirée par l'écriture de Javier Marías, qui "colle" parfaitement aux personnages qu'il met en scène : une personne "de la vie de tous les jours" , qui nous ressemble, donc, est située comme en retrait des faits qu'elle observe et nous raconte. J'ai toujours gardé le goût des histoires qu'on raconte aux enfants. Javier Marías ravive en moi ce bonheur d'écouter une histoire, avec force réflexions sur les avancées de cette histoire ; ces réflexions proposent comme une conversation entre l'auteur et le lecteur, et m'intéressent plus que l'avancée proprement dite du récit.

Un livre de cet auteur espagnol plutôt difficile à lire et passé maitre dans un hybridisme générique où la fiction et la réalité sont difficiles à séparer.
Le sujet du livre est intéressant, l'amour, toujours l'amour, mais ici la prose est dense, très dense, pleine de digressions, de longueurs, de répétitions...
Le titre du livre semble adéquat car l'auteur va nous exposer, sur plusieurs niveaux sa théorie du "tomber amoureux" pour nous livrer à la fin un postulat plutôt malsain; le fait de "tomber amoureux" pourrait conduire à une certaine aliénation, voire au meurtre !
"Comme les amours" est l'histoire apparente d'un couple "parfait", couple épié pendant des années par une femme qui apprendra que l'homme a été assassiné. A partir d'ici on va nous servir un vaudeville cauchemardesque.
Javier Marias postule que l'on "tombe amoureux" a des degrés différents avec des conséquences psychologiques différentes pour chaque personne et souvent sans synchronie.
"Much ado about nothing" votre livre Monsieur Marias, vous qui aimez paraphraser W Shakespeare.
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María Dolz est éditrice. Elle vit seul, n'a pas d'homme dans sa vie et tous les matins, elle prend son petit-déjeuner dans la même cafétéria. Là, elle contemple chaque jour ce que peut être la félicité conjugale à travers un couple qui a les mêmes habitudes qu'elle. Elle les épie, se délectant de leur bonheur, et ce petit rituel suffit à éclairer sa journée jusqu'au jour où le couple n'est plus au rendez-vous. Elle apprend alors que l'homme, Miguel Desvern, un industriel riche et très en vue, a été assassiné par un déséquilibré.

Quelques semaines plus tard, Luisa, sa veuve, revient à la cafétéria et Maria décide de se présenter à elle. La jeune femme encore sous le choc, trouve en elle une oreille attentive pour raconter sa douleur. Chez elle, Maria fait connaissance de Javier Diaz-Varela, le meilleur ami du défunt avec qui elle entame une relation intime mais sans espoir car il ne lui cache pas que son coeur est déjà pris par Luisa depuis des années et qu'il compte bien saisir la chance qui lui est offerte pour l'épouser, une fois son deuil achevé.

L'histoire démarre bien mais tourne vite court. L'auteur se contente pendant près de 400 pages de nous emmener dans des réflexions sur la vie et surtout la mort qui s'étirent à l'infini. Des réflexions parfois intéressantes mais aussi souvent redondantes malheureusement !

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J'ai été assez déçue par la lecture de "Comme les amours" de Javier Marias.
L'histoire est plutôt intéressante a priori puisqu'il s'agit d'un roman d'amour pseudo-polar ancré autour de deux références de la littérature française : le colonel Chabert d'Honoré de Balzac et Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas. Pourtant, je n'y ai pas cru et j'ai trouvé les propos beaucoup trop bavards pour moi.
Je pense être passé à côté de cet auteur que je découvre mais que je ne manquerai certainement pas de relire pour mieux l'apprécier.