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Çà débute par une fin abrupte. Lors d'un repas célébrant le retour des mariés dans leur famille, Teresa se tire une balle dans le coeur. le mari et veuf Ranz est le père du narrateur, Juan,qui n'aurait dû jamais existé si Ranz n'avait épousé Juana la soeur de la défunte, faisant de Teresa la tante posthume de Juan.

Juan a rencontré sa femme, Luisa, dans leur activité d'interprète traducteur. Ils se marient, c'est la fin de quelque chose. Car se pose la question qui taraude : est maintenant? Juan poursuit ses activités, toujours en déplacement, alors que Luisa se fixe à Madrid pour investir leur maison factice, car mariés de fait, ils ne le sont que trop peu de corps

Il y a quelque chose d'irrémédiable dans ce qui est dit, tout comme dans ce qui est tut. Un résidu subsiste et s'agrège.
Il y a quelque chose de fatal dans ce qui est entendu mais aussi dans ce qui est ignoré, pourtant rarement celé à jamais. On peut fermer les yeux, il est possible de respirer par la bouche mais un mot suffit pour qu'il ne soit plus temps de se boucher les oreilles. Un coeur si blanc est un livre vrai, proche de nous et complexe à la fois. Il y a une petite musique, qui nous rappelle au sentiment de l'existence, une chanson qu'on fredonne, la sonnerie du rémouleur; il y a des motifs et des actes qui sautent les générations, il y a des analogies dans ce qui est étranger.Vous l'aurez compris un Coeur si blanc est difficile à critiquer du moins à décrypter, car tout est signe, tout fait sens, un détail qui paraissait anecdotique se révèle plus signifiant qu'un drame. Lisez le, relisez le, ignorez le, mais quand le vin est versé il faut le boire. C'est un livre animé qui se déplie et se replie sur son mystère, la forme s'est révélée à nous mais on voudrait bien savoir comment c'est fait.
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Des phrases ciselées, l'impression de voler en pleine littérature.
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Chef-d'oeuvre de la littérature espagnole contemporaine. Il s'agit d'une plongée dans une histoire de famille compliquée, vue par le prisme d'un homme qui vient de se marier et dont le père est particulièrement suspect. Tout ceci est raconté dans le désordre, avec de multiples références littéraires, notamment Macbeth. le style est admirable et l'histoire est terrible.
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Grâce au confinement, si j'ose dire, voici un roman de cet auteur dont je veux tout lire, qui devrait recevoir le Nobel s'il y a une justice, et qui, hélas pour certains blogueurs/euses, appartient à la catégorie on aime ou on déteste, pas de milieu! Un grand merci à Kathel, j'ai toujours la carte qui accompagnait ton envoi, il y a des années...

Juan et Luisa sont en voyage de noces à La Havane, ils surprennent la conversation du couple dans la chambre d'à côté, les fenêtres étant ouvertes. Juan est le fils de Ranz, veuf pour la deuxième fois, on apprend comment dès le premier chapitre (quel début de roman!) et pourquoi vers la fin, quand Ranz l'apprend à Luisa, Juan écoutant par la porte entrebâillée de sa chambre, dans son appartement. Déjà des scènes en miroir, et ce ne seront pas les seules.

Volontairement je ne veux pas tout raconter, Marias le fait très bien, à condition que le lecteur accepte qu'on joue avec ses nerfs, qu'un détail ne soit révélé que bien après, ou pas du tout (Juan a préféré oublier Corduroy, par exemple, et le lecteur est bien forcé d'en faire autant)(on ignore si Bill et Guillermo sont la même personne). Les phrases sont longues, sinueuses (je vous ai prévenus!), des expressions reviennent en leitmotiv (par exemple ce coeur si blanc, My hands are of your colour; but I shame to wear a heart so white, tiré de Macbeth).

Peut-être ce roman pourrait être le moyen de pénétrer dans l'univers de Marias? Il existe des passages peut-être plus attractifs? Sans parler du tout début, disons par exemple aux pages 70 80, où Marias, qui sait de quoi il parle, explique la différence entre traducteur et interprète, le métier de Juan et Luisa, qui ont d'ailleurs fait connaissance lors d'une rencontre entre deux hauts responsables espagnol masculin et britannique féminin (on peut penser à deux personnes réelles), Juan étant chargé d'interpréter, et Luisa servant de 'filet'. S'ennuyant, Juan se mit à interpréter très librement le dialogue entre les deux personnages, dans un passage du roman absolument hilarant. Sans parler aussi de l'anecdote d'une réunion au sommet du Commonwealth, où tous les participants étaient anglophones, mais où un participant réclama un interprète.

On en apprend aussi sur les 'experts' en oeuvres d'art, et j'ai aimé la scène où un gardien de musée veut mettre le feu à un tableau, d'où intervention de Ranz.

Voilà, je n'ai pas vraiment divulgâché l'histoire!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Aucun temps de respiration, donc bien des longueurs.
J'ai lu avec attention les autres critiques positives et je suis admirative de ce qu'ont pu voir leurs auteurs. Toutefois, je reste sur ma position. Pas de temps de respiration ; trop de longueurs.
Et pourtant plein de belles choses, d'où mes 3 étoiles 1/2.
Bref, je résume mon appréciation en un "tout ça pour ça" !?!
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Lu après "Comme les amours" et "Si rude soit le début". L'écriture est toujours aussi belle - et un peu exigeante, certaines phrases longues et alambiquées ; le sujet du texte pouvant passer du coq à l'âne avant de revenir au fil après une très longue digression. J'ai moins accroché qu'aux deux précédents, certains passages m'étant été un peu obscurs. Une belle réflexion mélancolique sur le secret et l'éphémère, toutefois.
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Beaucoup apprécié le style
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