Dans son ouvrage,
Marie-Annick DELOMEL traite essentiellement de la toilette chez la personne âgée, elle n'aborde pas la toilette chez l'adolescent ou l'adulte.
En effet, il aurait été intéressant d'élargir l'étude à un panel d'âge un peu plus large. La perception du soin tant par le soignant que le soigné dans le cas d'un jeune adulte est bien différente de celle d'une personne âgée. Aussi son étude ne s'étend pas à d'autres milieux que celui de la maison de retraite ou de l'hôpital. En somme il ne s'agit pas là d'une analyse globale, mais au contraire très ciblée. Ce qui pourrait laisser à penser que ce qu'elle aborde dans le livre est le reflet de l'ensemble du milieu médical et paramédical. Ceci étant il faut reconnaître que dans une société vieillissante comme la notre, la personne âgée prend une place de choix, et nécessite donc un intérêt tout particulier.
Aussi je trouve que
Marie-Annick DELOMEL a trop mis en avant les côtés « gênants » des soins d'hygiène, que ce soit dans sa propre argumentation, ou bien dans les témoignages qu'elle nous rapporte. Elle a généralisé. Et laisse ainsi le lecteur sur une vision négative de ces soins là. Et même quelques appréhensions supplémentaires pour le soignant novice. C'est en ce point que cet ouvrage est assez paradoxal, car l'auteur reproche aux soignants de ne pas valoriser le soin toilette, voire de dégouter les jeunes soignants qui débutent. Hors il se trouve que c'est exactement ce que l'auteur fait. le livre donne vraiment une vision péjorative du métier. Il aurait été judicieux de nuancer le texte en valorisant les points positifs de la toilette, notamment avec l'intérêt que certains soignants y portent. Force est de constater que l'auteur a tout de même parlé de choses dont personne n'aurait osé parler il y a dix ans (ouvrage paru en 1999), et encore aujourd'hui.