Je suis grosse

Dans ce court roman graphique Marina K nous raconte son histoire, celle d'une jeune femme en surpoids. En quelques pages elle évoque tout: les origines de son poids, les régimes, les moqueries, les "bons conseils", les frustrations et, surtout, son regard sur ce corps qu'elle déteste.
J'avoue avoir un peu de mal à cerner l'intention de l'auteure (peut-être n'en avait-elle pas particulièrement ?), l'alternance entre anecdotes humoristiques et pages complètes au message très dur m'empêche de situer ce livre. C'est parfois drôle, parfois très sombre. Au final c'est plutôt le côté sombre qui l'emporte chez moi. D'autant que les dessins en noir et blanc accentuent ce sentiment.
J'aurais eu besoin de plus de details et d'introspection pour me faire une idée plus claire.
Toutefois, je pense qu'avec son trait simple dans l'air du temps et l'efficacité des propos, ce roman graphique peut être un bon choix pour aborder le thème de l'obésité auprès d'un jeune public. La focalisation interne et les situations abordées qui sont celles que n'importe quel jeune peut vivre devraient permettre une identification et faire réfléchir sur les préjugés et les critiques habituellement destinés aux gros.

Je remercie Babelio et les éditions Antipodes pour ce service presse.

Ayant moi-même un rapport à mon corps pas toujours bienveillant, je suis toujours intéressée par la lecture de livres en lien avec les complexes physiques.
Marina K. nous raconte ici son parcours de "grosse". de son premier régime à ce qu'elle est aujourd'hui.
J'ai aimé cette bande dessinée mais elle est terriblement courte. Elle avait un goût d'introduction et non d'histoire complète. On en aurait voulu plus, sur ses peurs, ses motivations... Quant au graphisme, très sobre, il m'a plu. Un petit côté Liv Stromquist.
J'espère que Marina K. publiera d'autres bandes dessinées sur son parcours car je suis un peu restée sur ma faim.

Un goût de trop peu à la fin de cette lecture. On sent bien que ce court roman graphique est un gros travail pour Marina K. L'émotion et la révolte sont bien présentes au fil des pages. Mais je trouve que l'autrice ne va pas assez loin. Ce roman s'apparente davantage à une amorce, un premier chapitre vers une paix intérieure (je l'espère tout du moins !).
Même si certaines illustrations font sourire, je reste avec un sentiment d'impuissance (les critiques qu'elle reçoit parce qu'elle est grosse) et de tristesse (ça ne devrait pas arriver). J'aurais aimé que l'autrice partage avec nous son cheminement ou des clefs pour aller mieux, et ainsi donner un peu d'encouragement/d'espoir aux autres personnes vivant cette situation.