Je n'ai plus de réserves cette fois. Ce tome est éblouissant.
Marini entre vraiment dans le vif du sujet et donne voix aux moments dont l'Histoire n'a conservé que quelques lignes. Décor : Germanie. Les Romains sont présentés comme d'affreux conquérants méprisants et méprisables qui rançonnent les pauvres Germains comme les méchants mexicains des Sept Mercenaires ; Romains déjà décadents et tellement sûrs de leur supériorité. Romains commandés par Varus.
Varus : la voilà la ligne de l'Histoire dont je parlais. La série prend vraiment tout son sens quand on comprend ce qu'elle veut vraiment raconter.
Mais les Germains ne sont pas des agneaux que l'on tond. Même si certains d'entre eux sont prêts à embrasser la Pax Romana – et c'est bien vu de présenter des Germains plus complexes, loin de l'image du barbare sauvage et barbu – l'envie de révolte est là. Il faut seulement quelqu'un pour l'organiser. Et justement, Arminius est là aussi.
Mais Arminius voit débarquer son ami d'enfance, son frère de sang Marcus, un des seuls Romains de l'album qui ne soient pas puant. L'amitié d'un côté, la loyauté à son peuple de l'autre. Vers où penchera la balance ? On le devine.
A la fin du volume, tout est prêt pour la fête du sang et du glaive.
Plus de réserves, disais-je. Marcus n'est plus un gamin trop gâté mais un préfet sérieux que l'on apprécie de voir évoluer. Et Arminius a pris encore plus d'ampleur. Varus… ma foi, il manque de subtilité. Il me fait penser au Véronar du tome 4 de Thorgal – la Galère Noire – ce qui n'est pas un compliment. L'atmosphère est tendue comme une corde de piano. Les premiers coups de tonnerre éclatent.
Et le dessin est toujours aussi réussi.
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Troisième tome de la série "Les aigles de Rome" et premier à se dérouler en Germanie.
Arminius y est parti le premier et est de retour parmi les Chérusques, mais du côté des Romains puisqu'il est nommé conseiller du gouverneur Varus. Va-t-il empêcher la rébellion de son peuple menée par son oncle ? Ou y participer ? Ou même en prendre la tête, suivant en cela une vieille prophétie faite pendant son enfance ?
Marcus Falco, de son côté, est désigné par Auguste lui-même à la direction du camp militaire romain afin de surveiller cette partie nouvellement conquise de la Germanie. Sa mission secrète est d'espionner son ancien ami et de le tuer s'il participe à une quelconque action des Chérusques.
Cet épisode est celui des retrouvailles entre les deux amis après leur dispute lors du précédent opus. Mais, tous les deux sont mêlés sans le vouloir aux intrigues de couloir de la politique romaine. Falco doit de plus se dépatouiller avec ses affaires de coeur, tandis qu'Arminius doit choisir où va sa fidélité : envers Rome ou envers son peuple.
Un album dans la même veine que les deux précédents mais avec un changement de décor. On passe des ruelles glauques de Rome aux forêts sombres de la Germanie, mais avec toujours le même plaisir de retrouver Arminius et Falco. Et, malgré ma connaissance du déroulé historique (bataille de Teutoburg), je vais me précipiter avec envie sur les deux derniers épisodes dessinés par Marini.
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Marcus est envoyé en Germania par le princeps Augustus. La-bas il retrouvera son vieil ami, Arminius, ainsi que le femme qu'il a aimé autrefois. Qu'il aime toujours mais qui en a épousé un autre, Lepidus. Sa mission sera de découvrir si les rumeur de traitrise d'Arminius sont fondées.
Nous retrouvons donc nos deux héros, Marcus et Arminius, en Germania. La où va se dérouler le drame historique... Arminius a l'ambition d'un romain et le coeur d'un chérusque. Petit à petit il s'est fait une place auprès du général Varus qui commande les légions romaines proches du Rhennus. Et petit à petit il se fait aussi une place parmi son peuple germain... Et Marcus dans tout cela fera son possible pour déjouer les trahisons et les complots.
Une bonne BD qui prend son ampleur. On est vite happé dans les courants des trahisons et des complots, dans les batailles et les escarmouches. La relation complexe entre ami et ennemi de Marcus et Arminius est très bien retranscrite. C'est un plaisir à lire cette épopée romaine qui se terminera en tragédie.
Le dessin est splendide. J'aime beaucoup le trait dynamique, fluide et élégant de Marini.
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Dans ce troisième tome des « Aigles de Rome », la rébellion des Germains contre les légions romaines se met tout doucement en place.
Nous avons encore cette dualité très intéressante entre Arminius et Marcus, qui sont en même temps frères de sang et adversaires.
Je trouve le récit toujours aussi équilibré entre conspirations, actions et relations entre les personnages. Il y a un véritable travail autour des personnages afin que la partie tragique de la série soit encore plus éprouvante et passionnante. L'auteur ne balance tout simplement pas une simple bataille au coeur du récit, il amène cet événement au coeur d'une intrigue relationnelle, politique et guerrière. Évidemment, toute la réussite de la série tient tout de même à une histoire qui se tient et une bataille épique.
Le suspense est à son comble - on va dire que le seul « dommage » est au fait que nous connaissons l'issue - historique - de ce récit mais j'attends avec impatience l'issue plus particulière des personnages. Étonnamment, Arminius me paraissait le personnage le plus intéressant au début mais cette impression commence à s'inverser pour le personnage de Marcus, bien plus profond.
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Cette fois on est dedans !
Le suspense se prend corps et on dévore tout ça.
Le dessin est toujours exceptionnel, on goûte à la brave Germania.
Vraiment un bon moment, à découvrir.
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