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Citations sur Et si on aimait la France (24)

La géographie se bouleverse sous nos yeux. Nous ne pouvons pas ne pas voir comment le paysage de France se transforme de façon désastreuse. Il existait un lien très fort entre l'ordre éternel des champs, le nombre fabuleux de petits propriétaires qui ont modelé nos terroirs, et le refus de l'Histoire. Ce n'est plus vrai. Le nombre de communes ne bouge pas, mais celles-ci sont vides, comme leur église sans curé, leur école sans élèves, leur centre-ville sans bureau de poste ni bistrot. Le problème est que la coupure entre le rural et l'urbain a disparu. C'est l'incertain, l'interminable qui caractérise le paysage français.
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Pourquoi toujours raconter la fable de la France rurale ? L'imaginaire français a encore envie de croire à la France rurale. C'est un vieux pacte entre le pouvoir central et les régions, un vieux pacte qui se méfie des villes, des bourgeois, des intellectuels, des marchands. Entre le prince et le paysan se noue une très vieille stabilité que la ville remet en cause parfois : en 1789, en 1848, en 1870, en 1968… L'État a une dette envers ses paysans. Il les a forcés à rejoindre la France, une et indivisible… Comment peut-il ne plus les assister ?
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Comme la Mafia, ils ne connaissent que la famille et jamais le pays. Il faudra se poser la question de savoir pourquoi leur famille n’est pas le pays. Les sentiments anti-français agités avec des drapeaux lors des matchs de foot, la Marseillaise copieusement sifflée, participent d’un « internationalisme » tout à fait en phase avec le crime. Abonder la Mafia ne transformera jamais la Mafia en œuvre de charité : on peut se dire que l’immense bonne volonté des politiques de la ville fut, en partie au moins, de l’eau versée dans le sable du trafic.
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Jamais les violences urbaines ne débouchent sur des progrès sociaux, au sens des acquis sociaux chers aux syndicalistes ; en revanche, à chaque fois, elles se traduisent par une amplification des politiques de la ville qui, malgré leur bonne volonté, ne résolvent rien, ou presque. La question ethno-culturelle se substitue à la question sociale. La question sociale a à voir avec l’inégalité des revenus, avec une économie absente remplacée par l’économie de la drogue, et plus largement avec la faiblesse de la part des salaires dans le produit national, l’impossibilité d’accès à la propriété pour les plus modestes.
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