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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un classique, une pièce de théâtre en trois actes représentée pour la première fois le 23 janvier 1730, ne pas bouder ce régal, une superbe pièce d'amour, des quiproquos délicieux, des dialogues savoureux, entre autre, bref du Marivaux !
L'histoire est simple, le père de Silvia, riche homme, veut marier sa fille à Dorante, jeune homme bien sous tous rapports. Mais Silvia a des doutes, s'interroge et si il ne plaisait pas ? Pour en être sûr des sentiments de son futur époux, elle va se déguiser en sa soubrette, Lisette tandis que celle ci prendra la place de sa maîtresse. Ce qu'elle ignore, c'est que Dorante a exactement eu la même idée... Chacun devra faire preuve de son amour.
J'ai beaucoup apprécié cette pièce.
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Je profite d'une exposition "BD et littérature" sur mon lieu de travail pour me faire un week-end ou une semaine Bande Dessinée, avec des ouvrages inspirés par des oeuvres de la littérature (romanesque, théâtrale ou autre).
Me voilà donc avec Marivaux dans les mains. Et c'est une très belle redécouverte. J'ai beaucoup aimé la simplicité des traits, les personnages très caractéristiques et les couleurs, surtout, les couleurs! On a là un beau travail de dessin.

En revanche je n'ai pas compris certains choix scénaristiques: pourquoi créer un décor, des costumes, qui respecteront l'époque de l'écriture de Marivaux, mais pas les postures? Je n'ai pas compris en quoi cela servait la lecture ou la pièce, de voir Sylvia assise sur le dossier de son fauteuil, ou son père sur le piano... Mais cela n'est que secondaire.
Ce n'est pas une oeuvre majestueuse, mais cette BD a le mérite de pouvoir rendre accessible cette très belle pièce, et on passe un moment agréable.
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C'est une comédie basée sur un quiproquo qui est relativement courte. le mariage arrangé dans cette pièce est ce qui m'a le plus, plus puisque le mariage ici est parfaitement dénoncé par le personnage Mr.Orgon.
Cette pièce permet surtout de ridiculiser les classes sociales à cette époque ce qui est un plus.
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Résumé: Peu encline à se marier, Silvia obtient de rencontrer l'homme qu'on lui destine en se faisant passer pour sa servante, Lisette, à qui elle laisse le soin de jouer son propre rôle. Ainsi grimée, elle aura tout loisir d'étudier le caractère et le comportement de son promis. Mais elle n'imagine pas que le jeune homme aura recours au même stratagème. Pièce allègre, licencieuse et moderne, le Jeu de l'amour et du hasard use de la mascarade et du travestissement pour battre en brèche les préjugés liés à la classe, au genre et aux apparences qui marquent son époque.
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J'ai dû voir cette pièce très jeune et ma mémoire étant faible, je n'en avais que peu de souvenirs. C'est très plaisant, mais j'aurai bien aimé plus de profondeur pour les personnages. On entre tout de suite dans le vif du sujet, la progression est rapide, je n'ai pas eu trop le temps de m'attacher.
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On retrouve ici le même type d'inversion des rôles que dans L'Île des esclaves, travestissement et l'imitation satirique propres à la Commedia Dell'Arte. Seulement, ici, la pièce porte sur le thème de l'amour – thème bien plus porteur que la question sociale seule. le changement des rôles permet de comprendre que la distinction sociale ne repose pas sur l'habit (l'argent, le titre), mais avant tout sur l'éducation (C'était déjà le thème de l'Héritier de campagne). L'humour et le succès de la pièce sont notamment dus au redoublement de l'histoire d'amour, mais inversée, par les domestiques (souvent présente chez Molière). Contrairement aux comédies de Molière, le mariage n'est pas ici empêché par des contretemps ou par un concurrent ; Marivaux pose la reconnaissance du mariage d'amour mais interroge les possibilités de mariage selon les différentes classes. Une éducation semblable est donc plutôt nécessaire, mais comme l'éducation n'est plus obligatoirement un marqueur de classe, se pose la question du mariage hors classe. le féminisme de la pièce se trouve dans la liberté pour la femme d'accepter ou non un mari. Mais Marivaux ne s'arrête pas là car il pose la question de la supériorité de l'amour sur le rang social. Silvia obtient une preuve d'amour qui transcende les classes sociales puisque Dorante accepte de l'épouser en dépit de son rôle de soubrette.
Tenant toujours quelque chose de la pièce didactique, ce Jeu de l'amour et du hasard complexifie tout de même les personnages et leurs discours : le feu de Dorante et ses hésitations, les petits vices de la suivante pour profiter de la situation et se vanter, Arlequin joue de l'emphase grotesque, enfin Silvia qui montre une force de femme bien neuf alors. Ce "jeu" qui aurait aussi pu faire rater la rencontre annonce peut-être la tragédie d'On ne badine pas avec l'amourDe Musset, critique de cette trop grande sophistication des jeux de séduction, qui finit par détruire ou délaisser l'amour même...
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Pièce comique, qui donne le sourire.
"Peu encline à se marier, Silvia obtient de rencontrer l'homme qu'on lui destine en se faisant passer pour sa servante, Lisette, à qui elle laisse le soin de jouer son propre rôle. Ainsi grimée, elle aura tout loisir d'étudier le caractère et le comportement de son promis. Mais elle n'imagine pas que le jeune homme aura recours au même stratagème. "
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Voilà une comédie bien plaisante de Pierre de Marivaux, basée sur un double quiproquo. Plaisante, vous dis-je, magnifiquement écrite dans cette langue du XVIIIème qui vous ravit les oreilles, mais cependant assez peu profonde, comparée notamment à d'autres comédies du même auteur.

Je l'avais trouvé tellement plus profond dans L'Île des Esclaves ou La Colonie, par exemple, que je ne me cache pas d'une toute petite déception. C'est divertissant, voilà tout.

L'histoire en deux mots tient dans le pitch suivant : Silvia est une belle demoiselle de bonne famille à marier. Son père, Monsieur Orgon, qui est un homme ouvert et soucieux du bonheur de sa fille lui destine Dorante, à propos duquel les meilleurs bruits circulent.

Mais Silvia est fort méfiante sur les choses du mariage. Ainsi, plutôt que de s'engager à la légère avec un inconnu pouvant contrefaire sa nature véritable, la demoiselle préfère en juger par elle-même (on se saurait lui donner tort). Elle se fera donc passer pour sa femme de chambre et observera de loin comment Dorante s'y prendra avec sa domestique contrefaite en elle-même.

L'ennui, c'est qu'évidemment, Dorante pourrait avoir la même idée avec son valet Arlequin, de sorte que le terrain de l'expérience s'en trouverait considérablement modifié. Qu'adviendrait-il ? Ça, je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même si vous ne connaissez pas cette pièce.

Un bon cru, en somme, mais pas aussi jubilatoire, d'après moi, que d'autres écrits de Marivaux quant à la forme (Le Paysan parvenu) ou quant au fond (L'Île des Esclaves, La Colonie). Mais bien entendu, au jeu d'exprimer son amour des pièces on se hasarde car, en définitive, cela ne représente sans doute jamais grand-chose.
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Encore une envie d'aller voir autre chose en cette période estivale. J'ai donc posé mon dévolu sur une petite pièce de théâtre de Marivaux. Je connaissais déjà cette pièce de nom mais n'avais pas encore franchis le pas.

C'est une pièce courte qui se lit en une après-midi. On y côtoie des personnages qui sont promis l'un a l'autre par leurs pères respectifs et qui pour savoir si la personne est digne de confiance, qu'elle ne porte pas un masque décident d'échanger leur place avec leur domestique. Au final, tout part en sucette, des fois je me suis demandé pourquoi les personnage partaient dans des discussions aussi compliqué, mais c'est là le charme des pièce de l'époque.

Quand à l'histoire, elle simple et on se laisse porter par la situation et le déroulement de la pièce jusqu'à son dénouement. Personnellement, la pièce m'a plu mais sans plus, je ne me suis pas attaché aux personnages, j'ai vraiment suivis ça comme la spectatrice que je suis.

Pour conclure, cette pièce permet de passer un bon moment, mais dans mon cas, je n'ai rien éprouvé, je me suis laissé porter par l'histoire sans avoir envie de m'accrocher. Cela n'empêche pas de découvrir un langage d'une autre époque, d'un autre niveau.
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Le théâtre: voir ou lire?
Refusant de choisir , j'ai commencé par voir.... et la pièce m'ayant convaincu, j'ai enchaîné la lecture.
Convaincu? Oui, car je dois avouer que le terme "marivaudages" m'a détourné jusqu'à présent de Marivaux.
Et c'est dommage car la pièce et le texte, bien que tous les deux accessibles, agréables, voir "piquants" ont une étoffe qui va au delà des situations comiques mises en scène.
Ainsi Sylvia, héroine s'il en est, parée des plus nobles sentiments, laisse entrevoir un amour-propre qui la pousse a rechercher la domination de Dorante.
De même les échanges sur l'amour et le mariage, malgré le ton badin ou ampoulé souvent utilisé, garderaient leur place plusieurs siècles après.
A lire et / ou à voir donc, pour un moment agréable!
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