On retrouve
Agnès Marot, une auteure que j'aime beaucoup d'amour, pour son nouveau roman très médiatisé (ou très blogotisé plutôt)
I.R.L ! Je suis particulièrement contente pour elle, elle prend de plus en plus d'ampleur et son succès est très mérité (oui c'est l'instant fangirling du jour). Vous l'aurez compris (ou pas), j'ai beaucoup aimé le livre (comme tout le monde je crois), cependant j'émets quand même quelques réserves (bin oui, sinon ce serait pas drôle). Here we go mes agneaux.
Comme d'habitude, l'écriture d'Agnès est très jolie, fluide et chantante, et c'est toujours très agréable de se plonger dans un de ses univers. On se retrouve dans une dystopie qui mixe pas mal d'influences, avec comme sujets principaux les intelligences artificielles et la téléréalité. L'histoire est finement menée, et on se prend d'affection pour les personnages qui débordent d'émotions et semblent si humains.
J'ai eu quelques réticences à la lecture, déjà parce que l'histoire n'est pas linéaire, c'est-à-dire qu'on jongle avec le passé, le présent et le passé un peu moins passé. Et pas de chance, s'il y a bien un truc qui m'horripile dans les fictions, ce sont les scènes du futur qu'on met un peu partout dans le récit et qui spoilent forcément sur le déroulement des péripéties. (Je sais pas si vous me suivez). Pour le coup, ça m'a un peu gênée même si ça tient surtout de mes goûts personnels.
J'ai également trouvé certaines actions et développements un peu rapides, comme l'émoi de l'héroïne pour Hilmi par exemple. Peut-être que ça tient du fait qu'à l'origine
I.R.L était censé être une trilogie (ou peut-être pas).
Je regrette également la trame trop conventionnelle des dystopies actuelles. Pas vraiment de surprise dans la tournure des événements et je trouve ça dommage, encore une fois (je le dis à chaque dystopie que je chronique) de retrouver toujours les mêmes phases (prise de conscience – rébellion – retournement du système en place). 1984 et le meilleur des mondes sont des dystopies, et pourtant, on retrouve des schémas un peu plus complexes, donc c'est possible, CQFD. D'ailleurs c'est très réussi dans
Notes pour un monde meilleur (et même
de l'autre côté du mur), autres bouquins d'Agnès.
Dernière remarque, j'ai relevé que les personnages principaux (le méchant, Chloé et Hilmi, entre autres) ressemblent beaucoup aux autres personnages des autres livres de l'auteur. Ce que je trouve assez marrant et en même temps j'aimerais bien découvrir des personnages complètement différents maintenant héhé.
Pour résumer, c'est encore une très chouette histoire que nous offre
Agnès Marot, qui ne transcende pas le genre mais qui reste finement menée. C'est un livre qui amène une réflexion et un message sur le monde qui nous entoure. Je vous le conseille donc vivement.
Kin
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