Français aussi ce grand paysagiste Claude Lorrain, qui sut mettre tant d'air, tant de lumière dans ses compositions, avec une puissance et une élégance moins réaliste, mais plus riche que les Hollandais. Sa belle Lorraine ne l'a jamais quitté ; on la retrouve partout avec sa naïveté, sa mélancolie : c'est la muse du grand artiste.
Le grand rénovateur de notre art fut Simon Vouet, qui joua un rôle immense dans l'école française. Il peut être considéré comme le point de départ de cette grande époque qui compte les Poussin, les Le Sueur, les Lorrain, les Valentin, les Jouvenet, etc., etc.
Simon Vouet (1590-1649) se rendit de bonne heure à Venise, étudia à Vérone, obtint un grand et immense succès à Rome, et fut le peintre de la famille Doria et du cardinal Barberini.
Notre école française est, sans contredit, une des plus vieilles et l'une des plus vivaces écoles du monde. Elle s'est souvent modifiée, mais, malgré toutes ses transformations, elle a toujours conservé les qualités qui la caractérisent : la distinction, l'élégance, l'esprit; c'est ce qui fait qu'à différentes époques, elle a exercé une influence réelle sur les écoles étrangères, en architecture, en peinture, en sculpture.
L'on doit constater que, dès cette époque, la France apporte un grand développement dans toutes les différentes parties des arts, dans la sculpture monumentale, dans la sculpture sur bois et sur ivoire, dans l'orfèvrerie, dans la peinture sur verre, dans la miniature, dans les émaux, dans la tapisserie, et enfin jusque dans la musique.
Le talent des ouvriers français jouissait d'une renommée universelle.