Alix, tome 7 : Le Dernier Spartiate

Je me retrouve comme une ile déserte au milieu de la tempête !

[Horatius] Alix, je suis un soldat, et pourtant la guerre me répugne de plus en plus... Décidément, je ne serai jamais un conquérant comme César.

Les dieux t'ont épargné deux fois en quelques heures, ne les tente pas davantage, ils pourraient t'abandonner !...

-Ne me touche pas! Je ne veux rien de toi, sinon la liberté pour ces malheureux prisonniers.
-Seulement cette liberté tu ne peux pas l'accorder. Tu es trop prisonnière toi-même de tes Spartiates. Tu leur abandonnes tous ces esclaves et pour calmer tes remords tu veux en sauver un seul, moi, quitte à en faire un prince de comédie!.. Mais pour qui me prends-tu?..

...Général, les grecs demandent suivant la coutume une suspension d'armes pour la nuit.

Grecs ! Avant de faire de moi un des leurs, les Romains ont voulu me tuer à maintes reprises... Mais chaque fois, ils m'ont laissé la chance du combat. Si vous valez plus qu'eux, laissez-moi la vie sauve... Si vous valez autant qu'eux, donnez-moi une arme... Mais si vous valez moins qu'eux, alors, tuez-moi !...

Ah! J'aurais tant voulu libérer notre pays! J'aurais voulu que nos richesses et notre art se répandent sur la terre et effacent la souffrance et la laideur! J'aurais voulu que tout fût beau et noble! J'aurais voulu que les plus grands esprits et les plus beaux visages m'entourent et m'aiment comme je les aurais aimés! J'aurais voulu! Et rien! Je me retrouve comme une île déserte au milieu de la tempête! Les dieux ne sont plus grecs!

Rappelez vous toujours que la noblesse du cœur est sans prix, que rien ne résiste au courage et à la décision et que les dieux protègent les êtres valeureux !