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Le premier chapitre de l'intégrale 5 est épouvantable à lire. Un sauvageon parle d'autres sauvageons. L'univers est tellement différent de la fin de l'intégrale 4 que je me suis surpris à me demander, s'il ne manquait pas un tome 4 bis.
Dans le livre, contrairement à la série du HBO, l'histoire est racontée par les personnages. Par conséquent, il n'y a pas de plan d'ensemble. le point de vue reste humain et l'histoire devient très lente, ce qui permet à RR Martin de “balader” ses lecteurs dans son monde encore plus longtemps.
Lent, je le fus aussi puisqu'il m'a fallu un an et demi pour lire cet intégrale.
Dans l'intégrale 4, il y avait quelques différences entre la série TV et le livre. Quant à l'intégrale 5, ce n'est plus la même histoire.
Antyryia a écrit deux critiques au sujet d'“Avec elle et Sans Elle”, 2 romans avec le même début, mais avec deux fins différentes, conséquence d'un moment d'inattention d'une mère.
C'est ce qui semble s'être passé dans cet intégrale.
Autre phénomène surprenant : j'ai revu un épisode de la série, et j'étais surpris de voir une scène sans les détails dont je croyais me souvenir... ce qui m'interroge sur mon addiction mais sans doute aussi permet de conclure que le livre est beaucoup plus complet que la série.
L'épilogue est inattendu, mais très bien amené, avec douceur, tout au long des 1211 pages. Il serait incompréhensible pour les adeptes de la série TV seule.
Bien que le livre soit très riche, l'aide que m'a apportée le site la garde de nuit est considérable et aussi incroyable de connaissances.
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Depuis l'intégrale 1, on n'arrête pas de nous bassiner avec cette phrase : « L'hiver vient ».
C'est qu'il est drôlement long à venir cet hiver ! A croire qu'à Westeros ils ont aussi des problèmes avec le réchauffement climatique. Il faut dire que les conditions idéales pour qu'un bon hiver s'installe durablement ne sont pas franchement réunies. Ça chauffe, ça chauffe à Westeros ! Et une guerre par ci, et un coup bas par là...
Si vous me permettez, Mr Martin, j'ai quelques solutions à vous proposer pour vos deux prochaines intégrales. Des solutions radicales pour lutter contre le ralentissement de la venue de l'hiver sur le Trône de Fer. Ou en tout cas, ce qu'il convient d'éviter dorénavant...


- Ayez l'amabilité de laisser certains personnages en vie. Particulièrement celui dont le nom fait penser à l'hiver. Je ne peux pas vous en dire plus (parce que nous ne sommes pas seuls...) mais pitié, pas lui ! Vous pensiez que ça nous laisserait de glace ou quoi ?? S'il disparaît, là, vous pouvez être certain que l'atmosphère va s'alourdir encore plus...


- L'idée de faire déambuler dans les rues de Port-Réal une reine à poil...c'est rigolo ça. Mais, ouh la la, même avec les vergetures et les seins qui tombent, y a tout de même pas mal d'habitants qui ont eu un coup de chaud ! Faudra voir à rhabiller un peu les dames pour dissiper les ardeurs.


- Le coup des Dragons en liberté qui enflamment la ville. Génial, immense, merveilleux, incroyable ! Oui enfin, bonjour le brasier ! Va falloir trouver un moyen pour que les dragons ne crachent plus du feu mais de la glace...Quoi ?? ça vous plaît pas cette idée ? Bon d'accord, on laisse les Dragons...


- Autre chose à éviter : les sacrifices humains en l'honneur du Maître de la lumière orchestrés par la femme rouge. D'ailleurs, celle-ci, je ne la sens pas du tout depuis le début ! Le mieux c'est de la faire croquer par Fantôme et on n'en parle plus ! On y gagnera en pureté de l'air. Eh oui, les bûchers, ce n'est pas ce qu'il y a de plus écologique...


- On peut aussi imaginer un recyclage des déchets. Quoique certains déchets soient à mon avis impossibles à recycler. J'ai quelques exemples en tête. Les restes de Joffrey ou encore de Gregor Clegane seraient impropres à la consommation si on s'avisait d'accommoder ne serait-ce qu'une oreille dans un bon pot au feu.
Mais, le tri sélectif en vue d'un recyclage sain et non polluant peut tout à fait être envisagé. D'ailleurs, c'est vous même, monsieur l'auteur qui avait émis cette idée..rappelez-vous, juste après les Noces Pourpres.


Voilà, faites de votre mieux mais je vous en prie que l'Hiver vienne et vite !
Je n'en peux plus d'attendre !




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Malgré le feu craché par les dragons de Daenerys, la flamme de ses nombreux prétendants ou la chaleur des combats à Meeren et au Mur, le début de ce tome 5 m'a laissée plutôt tiède. La faute à l'Hiver qui approche, peut-être, ou plus probablement à une histoire qui n'avance pas beaucoup et donne l'impression de ne jamais devoir aboutir... J'ai donc moi aussi avancé tout doucement, et même fait une pause de quelques semaines.

Heureusement, la suite m'a nettement plus séduite, notamment les chapitres consacrés à mes personnages fétiches, Jon, Tyrion, Arya, Asha, ou à l'inverse aux personnages que j'aime détester, Cersei, Theon, Daenerys... Même si l'intrigue principale n'évolue pas vraiment (voire vraiment pas), on parvient à l'oublier grâce aux intermèdes très réussis sur les amours d'une princesse, la vie dans les prisons de Port-Réal, la philosophie de la Garde de Nuit, les religions du Trône de fer ou les aventures d'un nain ronchon...

Cela dit, je n'attendrai pas sans fin, et j'espère que le tome 6 réunira enfin Stark, Targaryen, Lannister, Baratheon, Tyrell et autres invités surprises pour un vrai dénouement ! Quitte à débuter ensuite une nouvelle série sur la génération suivante, et ainsi de suite !

Challenge Pavés 20/xx
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J'ai entendu beaucoup d'échos sur ce cinquième tome avant de l'entamer, soi disant que c'était encore un pavé peu riche en action, tout comme avait été jugé le quatrième tome, un peu plan-plan, etc... et pourtant je me suis régalée dans ma lecture.

Les personnages sont toujours de plus en plus riches, de plus en plus en relief. C'est un roman qui est très bien construit et qui ne comporte pas de côté plat comme certains romans peuvent le faire, tout est mis en relief, chaque personnage a son caractère propre et unique et cela se ressent à la lecture. L'écriture nous emmène dans un autre univers, totalement, et c'est tellement bien écrit, bien pensé et bien enrichi qu'à aucun moment on ne décroche.

Il y a évidemment des passages un peu plus lents, mais pour ma part cela tient plus de mon affection envers le personnage autour duquel va tourner un chapitre qu'envers le récit lui-même. Car chaque chapitre a son importance et ils forment tous ensemble un tout indivisible.

J'attends la suite avec impatience !
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Après un tome 4 qui se concentrait uniquement sur des personnages secondaires, Une danse avec les dragons nous permet de retrouver Tyrion, Jon, Arya, ... honteusement délaissés depuis des mois. Ce cinquième volume tourne principalement autour de Daenerys, que toutes les factions de Westeros tentent d'épouser, afin d'ajouter un peu de sang royal dans leur lignée, et mettre la main sur ses dragons.

Malheureusement, point de vue rythme, ça n'avance pas beaucoup. Les intrigues se développent à pas de fourmis, et les complots, les meurtres, les grandes batailles, les brusques retournements de situation qui ont fait le succès de la série sont aux abonnés absents. Les protagonistes semblent se perdre dans des problèmes secondaires, et certains (Arya, Bran, Jaime) sont tellement coupés de l'histoire principale qu'on se demande comme l'auteur va réussir à les réintégrer au récit ! Les guerres de religion que j'avais cru voir se profiler dans le tome précédent n'ont pas eu lieu non plus. Seul point positif, les dragons ne sont plus des animaux de compagnie encombrants et sont enfin dignes de leur réputation.

Bref, je reste sur ma faim avec ce cinquième volume. Autant j'avais compris la nécessité de rajouter des intrigues et des personnages dans le tome précédent, autant celui-ci me semble exagérément lent. Les rares avancées se terminent sur des « Le héros s'en sortira-t-il ? Vous le saurez dans le prochain épisode ! ». J'ai parfois eu l'impression de lire un long teasing de 1000 pages ! Alors certes, je le lirai le prochain épisode, mais avec toute l'attente qu'il a générée, Martin a intérêt à être à la hauteur !
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Ce cinquième opus de la série est un vrai pavé. 1200 pages… rien que ça !!! Mais je l'ai dévoré comme un pavé de rumsteck.
Il est saignant, épicé et salé juste comme il faut. Un vrai régal.
J'avoue qu'il y aurait à redire pour la tendreté (Mais vous l'avez compris, je veux parler de la tendresse qui pourrait exister entre les personnages mais faut vraiment gratter pour la trouver).

Mais revenons au livre en évitant de spoiler l'histoire.

Celui-ci commence par un avertissement de l'auteur. Les événements de ce livre sont concomitants au quatrième tome. Ça peut être déroutant parfois.

On retrouve donc Jon Snow et le Mur, Bran toujours à la quête de la corneille aux trois yeux, Theon Greyjoy et Winterfell, Stannis et la prêtresse Melissandre, Davos émissaire de Stannis, Tyrion en fuite et enfin Daenerys et ses dragons.

Tous ces personnages s'entrecroisent, subissent des pressions, acceptent des compromissions et se faufilent dans des combines souvent douteuses.

Et puis, les deux opus se rejoignent. On retrouve Arya dans Bravoos face à ses démons, Cersei face au grand Septon et Brienne qui reprend sa quête : retrouver Sansa Stark.

Quant à la fin de cet opus, elle ne manque pas de surprises…

C'est le cinquième et je ne me lasse pas de cette histoire toujours en rebondissements et où tous les travers de l'homme sont mis en exergue (corruption, complots, mensonge, traîtrise, violence, sexe… ).
Je termine ce livre et pourtant rien n'est réglé.
Frustration ? Non… il suffit d'attendre la suite.
Ça sera long ? Non … J'ai vu que le tome 6 de l'intégrale sortira le 13/11/2023.
Alors pas de panique les p'tits loups !!!


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L'intégrale 5 du Trône de Fer n'est pas vraiment la suite de l'intégrale 4, l'histoire se déroulant en parallèle dans les trois premiers quarts du livre. Tout se recoupe ensuite dans le dernier quart, reprenant là où s'était arrêtée l'histoire dans le 4 et formant par conséquent le plus gros volume de la saga.

Contrairement au tome précédent, l'action se déroule loin de Port-Real, là où il fait très chaud non loin des dragons ou très froid non loin des Autres. J'ai donc retrouvé mes personnages fétiches qui m'avaient tant manqué précédemment, car totalement absents dans le 4, notamment Tyrion, mais aussi Jon et Daenerys. J'ai également retrouvé le travail conséquent de l'auteur : un style d'écriture toujours aussi méticuleux, de nombreuses intrigues extrêmement bien construites et dont on commence à en voir ou deviner comment elles pourraient se rejoindre, de nombreux personnages auxquels on ne devrait pas s'attacher ou au contraire qu'on aime à détester. Un récit toujours aussi complet, complexe on peut dire également, mais toujours aussi captivant.

L'intégrale 3 était jusque-là mon préféré, mais ce cinquième volume est tout aussi passionnant, si ce n'est plus.

Dans ses remerciements, l'auteur dit de ce dernier volume qu'il a été un enfer et une belle saleté. Je veux bien le croire, et je n'ose imaginer le temps que ça a dû lui prendre pour "pondre" une oeuvre pareille (idem pour les autres volumes d'ailleurs). Il a vraiment créé un univers dans son entièreté. Je peux donc imaginer son manque de motivation pour écrire les deux volumes manquants...

... Mais je ne plussoie pas pour autant... Surtout que je ne peux même pas me consoler du dénouement proposé par la série TV qui en est dérivée, d'abord parce qu'il ne me satisfait pas du tout, mais aussi et surtout parce que cette adaptation s'éloigne beaucoup trop de l'histoire originale et que je ne vois pas comment ça pourrait se terminer de la même manière... Je n'ai plus qu'à continuer d'espérer donc...
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Avec ce cinquième volume, on retrouve quelques uns des personnages forts de la saga. Certains prennent du pouvoir et évoluent, pour d'autres, c'est l'inverse.
Véritable épopée chevaleresque où complots et trahisons sont les dominantes. Peut être moins de combats mais plus de stratégies individuelles. Malgré tout, la violence reste toujours de mise, et la perte de certains personnages laisse un gout amer. En refermant ce pavé, le lecteur demeure toujours sur sa faim, il reste tellement d'attentes. A quand la suite....
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Intégrale 5 :
Le Bûcher d'un roi - Les Dragons de Meereen - Une danse avec les dragons

Cette intégrale est un complément au 4. L'action se passe ailleurs, avec d'autres protagonistes, au même moment.
Avec un début difficile, dès longueurs, des longueurs et encore des longueurs... l'auteur n'épargne pas son lectorat. Et celui ci n'a qu'à bien se tenir, l'action arrive. Petit à petit le puzzle se forme et nous pouvons imaginer toutes sortes de dénouements, tous aussi alléchants les uns que les autres. J'ai hâte tellement hâte d'une fin. George RR Martin « winter si coming ». Nous attendons une suite digne.
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Tu sais comment s'appellent les soldats de Jon Snow ?
Des snowtroopers.


Maintenant que le jalon de ma carrière du Popeck de la fantasy est posé, réglons son compte à la série télé. Game of Thrones, j'ai vu en tout et pour tout l'épisode 1 de la saison 1. Une fois et demi. La première demi-fois, le pilote de GoT Airlines m'a emmené direct dans un trou noir : je me suis endormi avant la moitié. La deuxième, j'ai tenu jusqu'au bout, je me suis ennuyé… et j'ai regretté de ne pas avoir piqué du nez.
Au rythme escargotesque de parution en librairie, je retenterai sans doute l'opération, ne serait-ce que pour connaître la fin de l'histoire que j'attends depuis plus d'années que je n'ai de doigts pour en compter. Ma chère et tendre raffole de Game of Thrones, je n'aurai pas loin à aller pour mettre la main sur l'intégrale des DVD. J'espère que j'accrocherai mieux à la prochaine tentative… Mais j'en ai tellement marre d'attendre la suite sur papier que je serais prêt à me taper l'intégrale des Feux de l'amour, c'est dire où j'en suis rendu d'impatience (et d'irritation, parce qu'il faut reconnaître que Martin se moque du monde).
Les bouquins, je les ai lus, ce qui m'a permis d'avoir une paix royale pendant les cinq premières saisons de la série TV. Dans le genre dissuasif, la menace de spoiler qui allait mourir, quand et comment valait tout l'arsenal nucléaire du monde. Je tenais la planète par les noix, j'étais le maître de l'univers et c'était bon ! Un grand pouvoir implique non pas de grandes responsabilités mais d'en abuser, je ne me suis pas gêné. Niveau sadisme, les Stark, Lannister et consorts peuvent se rhabiller.


En VO, la série de bouquins s'appelle A Song of Ice and Fire, elle compte cinq volumes parus sur un total de sept prévus. A Game of Thrones est le titre du premier tome.
J'avoue avoir été estomaqué de voir autant de gens découvrir l'existence de cette saga lors de son adaptation sur petit écran ! Ce n'est pourtant pas un cycle tout jeune, démarré en 1996. Au siècle dernier, tu imagines ? À l'époque, les dinosaures gambadaient encore dans nos vertes prairies. ‘Fin bref, je croyais que tout le monde en avait au moins entendu causer à défaut de l'avoir lu. On parle quand même d'une oeuvre majeure de la fantasy. Bon ben faut croire que “tout le monde”, c'étaient en fait les geeks, les rôlistes et les gastro-entérologues. Après, on ne va pas se plaindre, la série a amené un paquet de gens à la lecture et c'est très bien. Pour une fois que la télé pousse à une activité intelligente…


En VF… Il va être difficile de ne pas épuiser le champ lexical de la scatologie.
Aussi bien en grand format (Pygmalion) qu'en poche (J'ai Lu), la série a été charcutée pire qu'un cochon dans une usine de saucisses. Un surdécoupage frénétique a transformé les cinq volumes initiaux en quinze ! À noter que les deux responsables s'étaient déjà pris pour Jésus multipliant le brignolet en réservant un sort analogue à L'Assassin royal de Robin Hobb (9 livres en VO, 19 en VF). Avec Martin, c'est mot compte triple pour grimper à quinze, soyons fous ! Paraît-il, pour des raisons de coût. Coût à l'économie pour l'éditeur ou à la tonte pour le lecteur ? Vous dérangez pas, je vais répondre. Si je compare les quinze volumes poche, soit 121 €, aux cinq semi-poche édités après coup pour respecter le format initial, soit 86 €, la différence est notable et pas en faveur du lecteur : facture gonflée de 50%, merci bien.
J'ai été bien inspiré d'emprunter les premiers tomes plutôt que d'investir dans ce gouffre plus profond que celui de Helm. Pour l'achat, je me suis rabattu par la suite sur le semi-poche. Vu les dimensions (19 cm x 13 cm pour 800 pages d'épaisseur), faudrait parler de semi-grand-format – soit une façon alambiquée de dire moyen. Je ne te raconte pas la taille des poches et du froc XXXXXXXXXL pour fourrer des engins pareils. Cette version rectifie le tir de la ribambelle en folie pour retrouver le découpage initial. Quand même, une question : étant donné que chaque roman d'origine possède un titre, pourquoi ne pas l'avoir repris ? A Game of Thrones devient L'intégrale 1. Ah y a pas à dire, ça vend du rêve… Peut-être que c'était trop dur à traduire ?
Et là, on arrive à un point noir beaucoup plus grave qu'une avalanche de volumes : la traduction. le style m'a très vite rebuté, je me suis donc coltiné la totale en VO pour comparer (on s'occupe comme on peut…). Il y a pas mal d'aberrations. le direwolf devient un loup-garou, sauf que la bestiole ne correspond pas du tout à un garou. le gag “frappe-les avec le bout pointu” devient “frappe d'estoc”, soit un simple conseil d'escrime au lieu d'un trait d'humour. Certains noms sont francisés, d'autres non, quelques-uns se métamorphosent pendant la traversée de l'Atlantique pour on ne sait quelle raison (Salladhor/Sladhor, Tyene/Tyerne). La forme, j'ai cru mourir deux fois. La lourdeur et la longueur des phrases en français, sans parler des tournures ampoulées et des termes archaïques, dans le genre indigeste, ça se pose là, comme une pêche sur un trône (mort n°1). Dans ses tournures comme dans son vocabulaire, la VO est beaucoup plus tonique, directe et simple, en un mot moderne. On n'est plus dans l'adaptation d'une langue à l'autre mais dans la déformation et la trahison (mort n°2). Les quatre premiers tomes (ou douze en poche) sont de la même eau. Un autre traducteur a pris le relais pour le cinquième, avec un léger mieux.
Tu mets tout ça bout à bout, tu obtiens un parfaite honte au niveau éditorial, une insulte au lecteur comme à l'auteur.


De quoi elle parle, cette fameuse chanson de glace et de feu ? Il s'agit d'un mélange de fantasy épique et de thriller politique écrit à la façon d'un roman historique.
Fantasy, parce que l'univers est imaginaire, avec son lot de dragons, de morts-vivants et de magie. le surnaturel sert dans un premier de toile de fond, surtout véhiculé sous forme de légendes : contexte médiéval-fantastique, avec beaucoup, beaucoup de médiéval. le merveilleux – au sens littéraire du mot, parce que dans les faits, il s'apparente plutôt à du cauchemardesque – prendra davantage de place par la suite quand les ennuis XXL commenceront.
Dans les grandes lignes, tu trouves comme dans tous les univers de fantasy des terres septentrionales inhospitalières et peuplées de barbares, avec en prime une menace diffuse dont tu sais tôt ou tard qu'elle pointera le bout du nez. Un genre de mur d'Hadrien protège la civilisation de ces sauvageons. de l'autre côté, un État féodal, le royaume des Sept Couronnes, divisé en neuf provinces gouvernées par huit familles (Martin a eu le même prof de maths qu'Alexandre Dumas et ses trois mousquetaires qui étaient quatre, ceci explique cela). Deux saisons, l'été où tout n'est que prospérité, l'hiver où c'est la cata. Bien sûr, l'hiver commence à approcher (sinon, y a pas de tension dramatique). Alors par contre, pour un hiver qui soi-disant arrive, il se fait désirer. On bordure les 5500 pages de texte et il n'est toujours pas là, y a plus de saison, ma bonne dame…
Épique, c'est loin d'être le cas dans le premier tome, qui joue beaucoup dans le feutré. Cela dit, l'adjectif vaut pour l'ensemble du cycle. Il s'agit bien d'une chanson, pas au sens comédie musicale, mais comme dans La chanson de Roland ou les chants de l'Iliade et l'Odyssée. du drame, de la bagarre, des héros, des coups fourrés, avec beaucoup d'ampleur autour.
Thriller politique, parce que cette saga raconte avant tout une histoire de jeux de pouvoir pour s'asseoir sur le trône (d'où le titre américain du premier volume). Magouilles, complots, trahisons, assassinats, mariages d'intérêt… On se croirait dans la Rome impériale vu la vitesse à laquelle les monarques, leurs héritiers et les prétendants se font dézinguer et remplacer. Loin d'être un fauteuil confortable, le trône tant convoité s'apparente à un mix entre la chaise musicale et le siège éjectable.


Les trois premiers volumes sont excellents, très immersifs via les différents points de vue adoptés, à la fois dépaysants côté univers et réalistes côté personnages. Parmi ces derniers, pas de gentils ou de méchants, rien que des gens gris qui font parfois des trucs bien et d'autres fois des choses atroces. Une histoire de choix entre volonté personnelle, devoir de classe, morale, pragmatisme, etc. avec un gros travail de psychologie des personnages autour des conflits intérieurs. Ces personnages sont nombreux, d'autant plus que beaucoup meurent, avec d'autres qui prennent le relais. Tous sont impliqués dans des tonnes d'intrigues de palais. Ces deux points mis bout à bout, vaut mieux disposer d'une bonne mémoire pour tout retenir de cet écheveau complexe.
Si on aime la fantasy sombre, le Trône de Fer fait partie des meilleurs cycles sur le marché…
… pour le moment.


Parce qu'il y a des défauts et certains semblent casse-gueule sur le long terme.
L'écriture semble en pilotage automatique depuis deux volumes. A Feast for Crows et A Dance with Dragons ont tout de tomes de transition… sauf la taille requise. 2000 pages au total, plus d'un tiers de ce qui a paru… et pour rien ou à peu près. Ils auraient gagné à être élagués d'une bonne moitié pour n'en former qu'un.
Chaque épisode est plus épais que le précédent, avec toujours plus de longueurs. On sent de plus en plus souvent l'artifice qui tire à la ligne, avec des intrigues plus complexes que nécessaires (même les plans à tiroir des méchants de James Bond paraissent simplistes en comparaison), des reports gratuits de révélation à plus tard pour gratter du temps de suspens, une mécanique répétitive dans le défilé des personnages qui meurent pour être remplacés par d'autres qui meurent à leur tour pour être remplacés par d'autres et ainsi de suite ad infinitum.
Les personnages, justement, c'est sympa d'en buter (enfin, sympa, façon de parler, eux ne seraient peut-être pas du même avis). le fait est que le procédé change des romans où les héros ne sont jamais en danger réel pour pouvoir vivre des aventures jusqu'à la dernière page. Donc au début, oui, on tremble pour les protagonistes et ça fait un choc de voir claquer quelqu'un qu'on aime bien. Sauf qu'à fumer tout le monde à tour de rôle, au bout d'un moment, on finit par ne plus s'attacher à quiconque, blasé de voir les têtes tomber. À quoi bon s'intéresser à Untel puisque tôt ou tard il va y passer ? La question n'est plus de savoir si Machine va vivre ou mourir mais quand elle se fera déglinguer. À force d'investissement émotionnel à fonds perdu, on en arrive à reprendre ses billes pour ne plus les remettre en jeu. La mécanique finit par tourner à vide, comme une espèce de jeu à boire où on parierait sur le prochain cadavre sans s'émouvoir de son sort.
Drame d'une série qui est devenue peu à peu un Dallas de fantasy. Interminable. Au sens le plus strict du mot, vu comment Martin semble avoir du mal à la terminer. Les délais d'écriture tournaient autour de trois ans pour les tomes 1 à 3, ils ont doublé pour les 4 et 5 et ça empire. le 6 était annoncé pour 2015 ; de report en report, nous voilà en 2019, soit ans après le dernier titre sorti… et toujours rien. L'hiver doit être bloqué par sa propre neige, parce qu'il n'arrive pas bien vite. Surtout sachant que derrière il reste un septième et dernier volume (à ce rythme en 2030) et que Martin n'exclut pas un huitième si l'histoire le justifie (en 2040 ? 2050 ?). L'histoire… ou les ventes ? Mec, vu comment tu galères par rapport aux livres prévus, est-ce pertinent de rajouter une couche dont tu ne verras jamais le bout ? Finis déjà le programme, si possible avant le prochain millénaire.


Vu la lenteur forcée des deux derniers titres parus, j'ai très peur pour la suite. En plus, la série TV aura fini l'histoire avant l'auteur, sacré cas d'école. Va raconter de l'inédit et du passionnant après ça…
Peur d'un tome 6 inutile, juste pour remplir en attendant le final. Peur d'un tome 7 qui risque de s'achever sur un “tout ça pour ça”, un coup de fraîcheur très éloigné du super blizzard annoncé et attendu. Vingt ans que j'ai démarré ce cycle, toujours pas d'hiver ! La période maillot de bain et torse nu traîne en longueur.
Lien : https://unkapart.fr/le-trone..
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