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sur 5652 notes
Un premier roman plutôt encourageant pour Victoria Mas , sur un sujet pas forcément facile : la vie de plusieurs femmes dans le service de Charcot à la Salpêtrière.
Au vu du battage médiatique , je m'attendais a un roman creusant plus le sujet de l'aliénation au 19 ème siècle . Il n'en est rien . le sujet reste le destin de ces femmes , et plus particulièrement d'Eugénie. Même si le livre se lit facilement , je suis restée sur ma fin
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Le bal des folles est un petit bijoux que je conseille à tous de lire.
Bien que bref, nous nous attachons aux personnages principaux : Eugénie, Geneviève, Louise,..
Nous sentons dans les trip le sens d'injustice que vivent ces femmes, et entrouvrons une fenêtres sur un passé qui nous semble impossible mais qui as été une réalité pour pleins de femmes.
Une très chouette lecture, pleine de sens que je recommande également aux plus jeunes.

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Dans ce roman à la coloration historique, on croise des femmes internées à la Salpêtrière ainsi que quelques-unes de celles qui y travaillent. On aperçoit également quelques-uns des médecins et internes qui étudient et tentent de soigner les maladies psychiatriques. Deux femmes nous deviennent particulièrement familières, Geneviève et Eugénie.
Pour autant, le roman ne se joue pas en huis-clos, puisque certains moments de l'histoire se déroulent à l'extérieur.
L'histoire se concentre sur une période particulière pour l'hôpital/prison, à savoir le « bal des folles », événement mondain durant lequel le grand Paris est invité à venir voir de plus près les « aliénées » comme il est dit alors. Nous sommes en 1885, et cette idée terrifiante de l'exposition au monde des malades psychiatriques, c'est une idée de Jean-Martin Charcot, véritable neurologue et professeur français (d'où l'aspect historique du roman).

Les histoires qui ont conduit ces femmes à être internées sont souvent assez communes, parfois tristement banales. Certaines fois, elles ne semblent pas relever de la psychiatrie. Pourtant, toutes sont internées, privées de liberté, parfois réduites au silence, considérées comme des bêtes de foire au moins une fois par an, des sujets d'étude pour certaines d'entre elles, quelles que soient les conséquences pour elles des expérimentations menées. Toutes sont touchantes, toutes méritent empathie et considération. Ce n'est pourtant pas ce que semble leur apporter le personnel médical. le soin prodigué ne semble pas performant, pas toujours judicieux. Tout cela est ici dénoncé, avec peu de mots mais beaucoup de puissance.
Au-delà de la question de la santé mentale, c'est la condition de la femme dans la société du XIXème siècle qui est mise en avant pour mieux en montrer les absurdités et injustices.

J'ai été touchée par les personnages d'internées, souvent écoeurée par les comportements ou propos masculins, attendrie par certaines évolutions, et secouée par l'ensemble de cette lecture. Un roman qui se lit bien, mais pas facilement, dans la mesure où certains passages peuvent être choquants.

Je vous recommande cette lecture, notamment si le sujet de la santé mentale ou de la condition féminine vous intéressent.
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Le Bal des Folles de Victoria Mas est lauréat du Prix Stanislas et du Prix Première Plume 2019, sélectionné pour le Prix Renaudot et le Prix du Premier Roman.
Une lecture décapante. le regard sur une époque obscure où même les plus grands et les plus éclairés (...) sont victimes de leurs croyances et de leur temps...
L'hystérie, apanage des femmes, tout le monde le sait non ?
Un excellent roman.
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1885. Paris. L'hôpital de la Salpêtrière est dirigé par le Dr Charcot. Mais ce médecin ne fait qu'une fois son apparition, pour rejeter la requête de son intendante et infirmière fidèle Geneviève. Car Victoria Mas concentre son attention sur les femmes que l'on interne, le mot n'est pas trop fort, car seules quelques rares "patientes" en ressortent. Celles qu'on appelle les folles, celles surtout qui dérangent, que l'on ne veut voir, poussées à la Salpétrière par un père, un mari, parce que différentes, pauvres, malades, épileptiques, handicapées, violentées. Des femmes dont la présence imprègne chaque page de ce roman, comme Louise, violée alors qu'elle n'était qu'à peine pubère, comme Eugénie Cléry à qui les défunts rendent visite, ou Thérèse ancienne prostituée, sans plus personne qui ne l'attend dehors. Geneviève aussi, l'intendante, dont les convictions seront ébranlées pendant cette courte période de deux semaines qui correspond aux préparatifs du bal annuel, où les "patientes" du Dr Charcot sont exhibées au public bourgeois parisien. Un prix Renaudot lycéen (2019) amplement mérité.
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Ce livre a été une très belle découverte. Il est très rapide à lire, on s'attache facilement aux personnages. L'écriture de l'auteure est très belle et intelligible.
La seule chose que je regrette un petit peu, c'est peut être un peu le manque d'intrigue. Mais en même temps, avec seulement un peu plus de 200 pages, je ne sais pas comment faire mieux !
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Lu en 2021. Un livre qui a reçu le prix Renaudot des lycéens en 2019.
À travers le portrait de femmes émouvant, le roman nous renseigne sur le milieu psychiatrique en France au 19e siècle, et plus précisément sur le traitement des "hystériques" du professeur Charcot : ces femmes internées et devenues de véritables cobayes humains, à la merci d'une spécialité médicale encore balbutiante et terriblement maltraitante...
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« La folie des hommes n'est pas comparable à celle des femmes : les hommes l'exercent sur les autres ; les femmes, sur elles-mêmes ».
Et pourtant, c'est les femmes qu'on enferme, au 19e siècle.

Ce roman m'a emmenée aux confins de la folie, la folie des hommes : les pères, les époux qui ne veulent pas être contredits par leur femme, leurs filles… et qui les enferment pour toujours dans ce lieu appelé « La Salpêtrière ». Là, les médecins, dont le célèbre Charcot, exercent sur celles-ci une influence puissante dont elles sont incapables de se dépêtrer, comme l'hypnose provoquant des crises épileptiques (en vue de les guérir ? ) devant un parterre d'hommes curieux et souvent goguenards, lorgnant seins et fesses.

J'ai suivi Eugénie, qui voit les morts, et que son notable de père a reléguée là-bas, pour éviter la honte. J'ai suivi Louise, violée trois ans auparavant par son oncle et qui, depuis lors, fait crise sur crise. J'ai suivi Thérèse, l'ancienne prostituée, qui a poussé son homme dans le canal tellement il la battait. J'ai suivi Geneviève, l'infirmière en chef responsable de dizaines « d'aliénées », traumatisée par la mort de sa jeune soeur des années auparavant.
Je les ai accompagnées dans leur calvaire et leur volonté farouche de vivre.

J'ai adoré ce roman prenant, décrivant si bien les couloirs sinistres de cet endroit, le dortoir immense où s'entassent les mélancoliques, les dépressives, les exaltées, les traumatisées de la vie, souvent à cause des hommes.
J'ai aimé cette ambiance mêlant le réel au monde de l'au-delà, auquel le spiritisme en vogue à l'époque veut accéder mais qui est vu comme la folie suprême.

Ayant lu et apprécié « La salle de bal » de Anna Hope il y a quelque temps déjà, j'ai commencé ce roman avec un peu d'appréhension, ayant peur de la comparaison. Mais s'il s'agit du même thème, celui-ci n'est pas traité de la même façon.

Alors j'ai dansé, dansé avec les folles…

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Au détour d'une conversation chez ma libraire, j'entend parler de ce livre, le bal des folles, les avis divergent, et dans un premier temps je dois avouer que j'ai appréhender cette lecture.
Décrite comme difficile, sujet compliqué...
Finalement j'ai été plongée dans l'univers de l'hôpital de la Salpêtrière et j'ai aimé, c'est un livre très bien rédigé, la lecture est simple, un peu moins de 300 pages, dévoré en 2 jours pour ma part.
Dans ce roman, Victoria Mas lève le voile du silence sur les tortures à la fois physiques et psychologiques que toutes ces femmes ont enduré pendant des années.
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il s'agit d'une belle histoire qui part d'un fait historique. L'écriture est fluide, les personnages attachants. J'aurais aimé que cette histoire soit plus longue. Si vous vous attendez à une longue description du bal des folles vous ne la trouverez pas car elle est anecdotique dans ce roman. Ce livre interroge vraiment sur le statut des femmes, la mainmise des hommes sur les femmes, leur corps et leur santé ! Il faut de l'ordre, de la raison, de la sagesse !
Mais qui de ces folles ou de ces soignants sont les plus fous ?
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